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Ce sont ( car écrit a quatre mains) les précurseurs de la vague policière suédoise, qui nous submergera ensuite. Les enquêtes de Martin Beck et son équipe ont lieu dans les années 60-70, moment aussi d'écriture de la série. L'explosion en apparence accidentelle d'un immeuble est le point de départ de ce livre-ci...

On se perd un peu au départ dans tous les personnages différents qui constituent la brigade policière, mais il faut dire que je n'ai pas lu les livres précédents. C'est le cinquième. ..

Très vite, en tout cas,on se laisse prendre par l'enquête, ou plutôt les enquêtes qui s'entrecroisent. L'ambiance de la ville de Stockholm à cette époque est bien rendue, les problèmes sociaux aussi, tels que la drogue, les trafics.On assiste en direct au quotidien de la police ,fait de longues attentes, de revirements, de fausses pistes.

Outre l'histoire complexe et fort intéressante, j'ai beaucoup aimé les portraits fouillés des policiers, avec leurs faiblesses, leurs côtés parfois peu sympathiques, des gens comme tout le monde , loin des clichés habituels concernant ce métier .

Cela m'incite à découvrir, dans l'ordre chronologique cette fois, les 9 autres enquêtes, c'est une bonne idée d'avoir réédité ces romans policiers de qualité ! Belle initiative de "Rivages /noir" !
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5ème enquête de cette série de dix romans mettant en scène l'enquêteur de police Martin Beck et son équipe. La voiture de pompiers disparue a fait l'objet d'un film de Hajo Gies en 1993.
Gunwald Larsson surveille un habitant d'un immeuble lorsque le bâtiment explose et est la proie des flammes. L'inspecteur sauve plusieurs personnes cependant Göran Malm qui était sous surveillance est mort. Göran Malm était soupçonné de trafic de voitures et de revente de drogue à petite échelle. C'est surtout pour le trafic de voitures qu'il était sous surveillance, le but de la police étant d'attraper les commanditaires. Encore une enquête pleine de surprises et de rebondissements !
Deux préfaces pour ce roman : la première de Leif G.W. Persson et la seconde de Colin Dexter.
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Une explosion, immédiatement suivie d'un incendie, ravage le petit immeuble de 4 appartements qui faisait l'objet d'une planque. Malgré l'embrasement rapide, Larrson, avec sa carrure de viking, a le temps de sauver 8 occupants, mais 3 autres décèdent. Parmi eux, l'homme, objet de la planque, un petit trafiquant - vol de voiture, maquillage et exportations des véhicules, mais il semblait n'être qu'un petit poisson. Apparemment il s'agirait d'un suicide au gaz. Au dessus de chez lui, également décédé, un autre homme ; lui c'était les stupéfiants qu'il traficotait...encore du menu fretin... L'enquête est sur le point d'être close mais Larrson ne l'entend pas de cette oreille et ne lâche pas l'affaire.
L'équipe de Martin Beck enquête également sur un troisième larron qui connaissait un des deux hommes, mais cela fait plus d'un mois qu'il a filé apparemment.

La voiture de pompiers disparue est la cinquième enquête de Martin Beck où l'on retrouve ses collaborateurs, avec des portraits bien plus fouillés de chacun d'eux - leur caractère et manies s'affirment et leur humour également, un humour entre fatalisme pour une administration lente qui les ralentit sans cesse, et sarcasmes face à une société qui se vante d'être un état providence mais qui ne fait pas grand chose pour stopper le développement de toutes sortes de trafics : voitures volées, alcools, stupéfiants.
Pour Martin Beck, c'est le moment du choix : son couple va à vau l'eau et sa fille s'apprête à voler de ses propres ailes, il est peut-être temps pour lui de tourner la page...
Une bonne enquête qui nous en apprend toujours plus sur la société suédoise, absolument pas épargnée par les délits malgré son image proprette et égalitaire...Heureusement pour cet opus, Larsson malgré ses façons peu orthodoxes de mener interrogatoires ou perquisitions, fait preuve d'acharnement, à raison...un bon flic finalement...
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Toujours par le même couple d'écrivains, précurseurs du policier nordique moderne.
Le titre interpelle et on en comprend le sens à la bonne moitié du roman...
J 'ai été moins accrochée que dans L'homme au balcon, l'enquête étant beaucoup plus statique,sans véritable enjeu vital .
Mais on sent la modernité du propos , le doigt pointé sur les défaillances de notre société et malgré les années depuis la sortie de ce livre, l'acuité de la vision de notre civilisation et de ses défauts par les auteurs.
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Le policier Larsson voit l'immeuble qu'il était en train de surveiller exploser devant ses yeux. N'écoutant que son courage, il arrive à sauver 8 personnes avant d'être lui-même hospitalisé. Tout laisse à penser au suicide au gaz d'un des habitants. Mais Larsson est persuadé qu'il s'agit d'un crime. Car deux des victimes sont des trafiquants, l'un de voitures volées, l'autre de drogue. Et tous deux travaillaient pour un même homme, celui que cherchent justement Martin Beck et son équipe. Un rebondissement donnera raison à Larsson…
Un épisode qui se caractérise par plusieurs éléments : le héros n'est pas l'inspecteur Beck, qui subit dans un premier temps l'histoire, seule une petite prémonition l'empêche de boucler l'affaire immédiatement. Ensuite l'humour, omniprésent dans l'ouvrage, bien plus que dans les 4 précédents épisodes. Enfin, une part importante du récit est réservée à la vie personnelle et privée des différents policiers, notamment Beck, non loin du divorce, et Kollberg qui au contraire vit pleinement sa vie de couple.
Et puis, contrairement à beaucoup de romans policiers (sans parler des films et séries du même genre), les pionniers du polar scandinave Sjöwall et Wahlöö nous montrent combien une enquête peut être longue, très longue, avec des temps morts, et parfois des hasards qui permettent enfin d'avancer. Une enquête menée par des hommes ordinaires, avec leurs doutes et leurs erreurs.
Une enquête terriblement efficace et profondément humaine.
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C'est le sixième titre de cette série culte que j'aborde,toujours avec autant de plaisir.Le point de départ est un incendie meurtrier:banal accident ou acte criminel?L'enquête menée par Martin Beck et ses acolytes va être lente,minutieuse,laborieuse,et pourtant,on ne s'ennuie pas une seconde.J'ai été particulièrement marqué par la précision et le réalisme des descriptions de scènes et de lieux,ce qui aboutit parfois à des phrases pouvant laisser le lecteur dubitatif ,du style:"Karlviksgatan est une petite rue assez peu connue reliant Norr Mälarstrand à Handverkargatan,tout près de Fridempsplan."Cela ne dit pas grand chose à celui qui n'est pas du coin.....L'ambiance "années 70" est omniprésente avec des détails du genre:vestimentaire(pantalons" pattes d'éph"et pull col roulé orange.),politique(manif contre la guerre du Vietnam...)ou musical comme dans cet extrait:
"...une bruyante musique pop s'éleva derrière la porte close.
-Les Beatles,dit Martin Beck.C'est un miracle si mes oreilles ne tombent pas!
-Non,ce sont les Rolling Stones,dit Kollberg."
En résumé,un bon moment de lecture avec ce classique de la littérature policière.
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Cinquième volet du Roman d'un crime de Maj SJOWALL et Per WAHLOO, La voiture de pompiers disparue prend le prétexte d'une enquête sur un violent incendie, dans lequel un petit malfrat a étrangement trouvé la mort, pour évoquer très clairement quelques problèmes auxquels était confrontée la société suédoise à la fin des années soixante. C'est en particulier les problèmes de drogue et de prostitution infantile, mais aussi celui des capacités de réinsertion des condamnés de la par de l'univers carcéral. A ce niveau, le constat du couple suédois est pour le moins pessimiste.
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Rassurez vous, je ne dévoilerai rien en signalant que la voiture de pompiers a été retrouvée, ouf!
Les auteurs sont des témoins engagés des années 60-70, remettant en cause la "sociale démocratie", espérant qu'un autre modèle de société pourrait émerger et remettre de l'ordre dans les valeurs morales bien maltraitées par une partie de la jeunesse suédoise.
Ce livre comme les autres de la série, est un plaidoyer pour une prise de conscience de l'évolution nécessaire des consciences avec parfois un peu de désespoir:
"Le 30 avril est un jour important en Suède.....les dirigeants syndicalistes sortent leurs drapeaux rouges de l'antimite et essayent de se rappeler les paroles d'Enfants du travail. Demain, ce sera le 1er Mai, le jour où on fera à nouveau mine -furtivement- d'être socialiste. Il y aura un défilé symbolique et les agents de police eux-mêmes se mettront au garde-à-vous lorsque les fanfares joueront l'internationale."
En plus de ces constats, ce livre est aussi un roman policier avec une intrigue qui vous tient en haleine jusqu'à la dernière page.
Chapeau bas pour Maj et Per!
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Bof, bof... J'ai eu hâte de terminer la lecture de la voiture de pompiers disparue. Non pas parce que j'étai tenu, haletant, par le suspense, mais parce que je voulais vite passer à autre chose et que j'ai pour principe de ne pas laisser tomber un livre, une fois passé les 20 premières pages.
Beaucoup de longueurs, des éléments confus… Martin Beck joue un rôle très secondaire dans ce roman. On assiste davantage aux querelles de maternelle, des policiers, qu'à l'enquête elle-même. Et alors, pourquoi pas ? Montrer les tensions au sein d'une équipe d'enquêteurs peut être un parti pris intéressant ; le problème c'est que là, ça n'apporte rien ! Après avoir duré, l'histoire se finit de façon précipitée et l'on reste vraiment sur notre faim. « Tout ça, pour ça ! » aurais-je envie de dire.
Seul intérêt, toutefois, c'est de constater combien la société de la fin des années soixante n'est pas très éloignée de la nôtre. Les adolescents semblent être les mêmes. Les problèmes de la pollution des villes, due aux automobiles, est déjà d'actualité. Si seulement on en avait pris conscience !

Lien : http://www.polardesglaces.com/
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Sjowall et Wahloo sont considérés comme les pères fondateurs du polar scandinave. Respect. Je conseille à tous ceux qui préparent une thèse sur le roman policier de lire La voiture de pompiers disparue (1969) car sa lecture permet d'apprécier le chemin parcouru en 50 ans dans les codes d'écriture des polars en général et des polars scandinaves en particulier. le roman est une enquête sur un incendie criminel. le récit est linéaire, avec une longue partie où il ne se passe rien (l'enquête piétine), les policiers sont tous des hommes et quand arrive la fin, l'émotion est absente, on se dit juste 'Ah ça finit comme ça'. En cherchant bien, on trouve en germe trois ressorts du polar 1/ La fausse piste (mal exploitée ici, car un des inspecteurs dit lui même que c'est sans doute une fausse piste) 2/ La seconde scène de crime (pas assez mise en avant) 3/ le rebondissement (un inspecteur perspicace de Malmo mène sa propre enquête avec succès). Mais en 50 ans les codes du polar ont évolué et comprennent maintenant 4/ L'empathie pour un ou plusieurs protagonistes. C'est cette empathie qui fait le page turner. Que va-t-il advenir de cette (ces) personne(s) que l'on aime bien? 5/ La mise en danger de la vie d'un policier ou d'un témoin. Une enquête présente des risques. Va-t-il s'en sortir? Autre ressort du page turner. 6/ le flash back ou mieux, le double récit à deux époques différentes. Ça crée du mystère. Et surtout ça évite cette succession de chapitres où il ne se passe rien. Donc ça maintient l'intérêt. 7/ Les multiples rebondissements. Un seul rebondissement ne suffit pas. Les multiples rebondissements déboussole le lecteur, le fragilise et le prépare à la surprise/ émotion finale. 8/ La fin émouvante. On doit finir la lecture la larme à l'oeil, sous le choc! Bref, merci à tous les auteurs de romans policiers de tous pays qui depuis 50 ans ont perfectionné les codes d'écriture de ce genre littéraire pour nous offrir maintenant des chefs d'oeuvres. Merci aussi à Sjowall et Waahloo d'avoir ouvert la voie dans les pays scandinaves.
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