Le policier Larsson voit l'immeuble qu'il était en train de surveiller exploser devant ses yeux. N'écoutant que son courage, il arrive à sauver 8 personnes avant d'être lui-même hospitalisé. Tout laisse à penser au suicide au gaz d'un des habitants. Mais Larsson est persuadé qu'il s'agit d'un crime. Car deux des victimes sont des trafiquants, l'un de voitures volées, l'autre de drogue. Et tous deux travaillaient pour un même homme, celui que cherchent justement Martin Beck et son équipe. Un rebondissement donnera raison à Larsson…
Un épisode qui se caractérise par plusieurs éléments : le héros n'est pas l'inspecteur Beck, qui subit dans un premier temps l'histoire, seule une petite prémonition l'empêche de boucler l'affaire immédiatement. Ensuite l'humour, omniprésent dans l'ouvrage, bien plus que dans les 4 précédents épisodes. Enfin, une part importante du récit est réservée à la vie personnelle et privée des différents policiers, notamment Beck, non loin du divorce, et Kollberg qui au contraire vit pleinement sa vie de couple.
Et puis, contrairement à beaucoup de romans policiers (sans parler des films et séries du même genre), les pionniers du polar scandinave
Sjöwall et
Wahlöö nous montrent combien une enquête peut être longue, très longue, avec des temps morts, et parfois des hasards qui permettent enfin d'avancer. Une enquête menée par des hommes ordinaires, avec leurs doutes et leurs erreurs.
Une enquête terriblement efficace et profondément humaine.