Nous suivons les destinées de Ferdinand Fanthom, jeune homme de milieu modeste, que sa mère réussit à placer dans une noble famille hongroise dans laquelle il est traité comme presque faisant partie de la famille. Il reçoit la même éducation que Renaldo, l'héritier. Mais Ferdinand a ce qu'on pourrait qualifier des mauvais penchants, sous une apparence policée et charmeuse. Il trompe ses bienfaiteurs, les vole régulièrement. Il finit par prendre son envol avec un escroc, voyage à travers l'Europe et vit de malhonnêtetés diverses, en séduisant un maximum de femmes. Il retrouve sur son chemin Renaldo qui le tire de prison. Il trompe de nouveau sa confiance. Mais c'est bien connu, le crime ne paie pas, et cela se passe très mal pour lui, de nouveau en prison et au désespoir il remet en cause ses choix de vie, et il est encore secouru en dernière extrémité par Renaldo et change de vie.
Je ne vais pas rentrer dans les détails du roman, parce qu'en dehors de notre vaurien et de ses aventures, nous avons droit aux aventures d'autres personnages, invraisemblables au possible. Les personnages qui meurent, mais qui en fait reviennent au moment opportun sont légion par exemple. La qualité première du livre est l'humour, l'ironie, un certain second degré qui rendent ces aventures amusantes et divertissantes. Cela manque un peu de noirceur, parce que notre pauvre vaurien a beau être malhonnête, séduisant, mettre en place des plans inratables, il y a toujours quelque chose qui tourne mal et les victimes lui échappent. En mourant si nécessaire. Et la fin est un peu trop morale. Mais dans l'ensemble plutôt une lecture agréable.
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On (re)découvre ici le pendant littéraire des peintures de son contemporain Hogarth, où l'immoralité et le manque de scrupules sont les traits principaux d'un roué plus vrai que nature. La biographie, brillamment contée, de Ferdiand, pseudo comte Fathom nous fais même oublier les situations souvent sordides dans lesquelles sont plongées les victimes de ce vil personnage qui n'a rien à envier aux vauriens du XXe siècle.
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Il y a ce cadavre encore chaud d’un homme récemment poignardé.