Ce livre permet de s'approcher de la philosophie du mouvement, de l'espace et de Takuan. Il n'y a pas tant de textes disponibles sur ce maître. Cet ouvrage assez court finalement offre un potentiel à approfondir. Autant pour l'élève martial, pour l'élève zen ou bien encore le curieux, ce livre est à découvrir de la même manière qu'il s'offre à vous, sans prétentions ..
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Quoiqu'un homme puisse faire, s'il génère l'esprit qui pense à faire quelque chose, son esprit s'arrête sur cette chose. C'est pourquoi l'homme devrait développer son esprit sans lui fournir d'endroit où s'arrêter.
Si l'esprit n'est généré, la main ne pourra se mouvoir vers l'avant.
Ceux qui lorsqu'ils bougent engendrent la pensée qui normalement s'arrête dans ce mouvement, mais ne s'arrête pas au cours de l'action, ceux-là sont appelés maîtres de toutes les Voies.
L'esprit qui s'attache naît de l'esprit qui s'arrête. Ainsi en est-il du cycle de transmigration. Cet arrêt marque les frontières entre la vie et la mort.
On regarde les cerisiers en fleurs ou les feuilles d'automme, et tout en engendrant l'esprit qui les regarde, il est essentiel de ne pas s'y arrêter.
Ainsi l'exprimait Jien dans l'un de ses poèmes :
La fleur qui livre son parfum
Devant ma porte de chaume
Le fait sans y penser.
Moi, pourtant, je reste assis, le regard fixe;
Comme ce monde est lugubre.
Cela signifie que la fleur libère son parfum au travers du non-esprit, et tandis que je la regarde fixement, mon esprit ne va pas plus loin.
Comme il est regrettable que l'esprit me retienne ainsi.
Que cela devienne pour vous un principe secret lorsque vous regardez ou écoutez de ne pas emprisonner votre esprit en un lieu unique.
L’épouvantail ne pense pas à protéger les plants de riz, mais les oiseaux et les prédateurs voient en lui un homme armé d’un arc et de flèches, la peur les fait déguerpir...
L’épouvantail n ‘est pas doté de raison mais il remplit bien sa mission.