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Aquarica tome 1 sur 2
EAN : 9782369811305
72 pages
Rue de Sèvres (11/10/2017)
3.86/5   67 notes
Résumé :
Roodhaven, 1930. Ce tranquille port vit de la pêche à la baleine depuis des générations, cultivant la mémoire de ses disparus en mer. Un jour, échoue sur le sable une créature fantastique, un crabe gigantesque, comme tout droit sorti de l'imagination d'un ivrogne. Le village s'inquiète et vocifère, d'autant plus que des débris d'un bateau naufragé sont entremêlés aux chairs du crustacé. L'affaire fait grand bruit dans le monde scientifique, attirant le jeune cherche... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Roodhaven, petit port de pêche, a connu la fortune à l'époque de la chasse aux baleines. Mais depuis la faillite de cette activité et surtout la disparition en mer du plus grand de ses baleiniers, sa communauté vit dans l'amertume. Alors, quand un gigantesque crustacé s'échoue sur la plage couvert d'une pièce du navire regretté, l'émoi gagne la population… Un jeune scientifique, John Greyford, est dépêché sur place pour tirer la chose au clair. L'affaire prend une tournure plus inattendue encore lorsqu'une jeune fille est extraite de la bête.

Benoît Sokal et François Schuiten convoquent ici Verne, Defoe, Melville et par là-même rendent hommage aux grands récits d'aventure des XVIII et XIXè siècle. Les convictions cartésiennes du héros doucement s'effacent devant le rêve porté par Aquarica la jeune voyageuse, dans le même temps que le lecteur se laissent emporter par leur histoire. Le trait de Sokal, s'il n'est parfait en tout, restitue merveilleusement gueules burinés des marins et paysages de mer. Au final chaque élément, des couleurs aux relents tradi jusqu'aux ambiances soignées portent cette nostalgie des récits qui ont bercées notre enfance. Un album a l'onirisme certain.
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Roodhaven, un petit village de pêcheur sinistré. Il y a vingt ans leur dernière baleinière se serait fait éventrer par un monstre marin géant faisant plus de victimes que de rescapés. Et voici que ce crabe immense vient s'échouer sur les plages, dans son flanc une plaque de métal ayant appartenu à la Golden Licorn, la baleinière disparue. L'institut des sciences de la mer va dépêcher un jeune savant pour étudier la bête, mais ce qu'il découvrira va bouleverser ses certitudes!

Sokal et Schuiten nous livre ici un récit fantastique et onirique qui louvoie entre les légendes de la mer. Ils opposent le jeune John Greyford, scientifique cartésien de la ville, à la mystérieuse Aquarica qui lui apprend qu'elle a vécu toute sa vie sur le dos d'une baleine.
J'avoue que j'avais un peu peur en me lançant dans cette bande dessinée. Les récits étranges de Schuiten ne m'ont pas tous parlé. Mais après avoir vaincu sa réticence initiale, et infondée, on se laisse dériver au gré du récit et de ces quelques étrangetés. Un univers particulier, une histoire un peu spéciale, mais qui finit par nous envoûter. On a au final hâte de découvrir la suite!
Le dessin de Sokal offre de bonnes gueules de marins burinés et éprouvés par les tempêtes. Un régal avec une jolie colorisation qui se marie parfaitement à l'histoire.
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Quand il y a François Schuiten scénariste ou dessinateur ce ne peux être qu'à lire, c'est l'un de mes dessinateurs préféré depuis Les Cités obscures il y a déjà quelques années. Aquarica est une histoire légendaire de marins baleiniers donnant son nom à une jeune fille. Un mélange de Jules Verne avec l'île flottante (mais cette fois vivante), de Herman Melville avec Moby Dick. Les dessins sont réussis avec un style reprenant l'esprit de marins virils et courageux.
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Lorsque deux pointures de la BD belge, en l'occurrence Benoît Sokal et François Schuiten, entreprennent de collaborer à la réalisation d'une histoire d'aventure sur fond de décor océanique historiquement daté et spatialement situé (côte est des USA – 1930), on peut, bien sûr, s'attendre à ce que le résultat fasse des étincelles.


Or, au final, on est malheureusement assez loin de ce qu'on était en droit d'attendre de la conjonction de ces deux astres au firmament actuel des petits mickeys. le scénario est moyennement original, lointainement inspiré de Jules Verne (L'île mystérieuse), Herman Melville (Moby Dick), Daniel Defoe (Robinson Crusoé), voire Steven Spielberg (Les dents de la mer) ; et très vite l'intérêt faiblit, tant les personnages sont caricaturaux et le « héros », jeune chercheur envoyé à Roodhaven pour élucider le mystère de la monstrueuse créature échouée, se révèle falot et sans consistance.


Quant au mystère, justement – la fascination de l'inconnu, de l'inexplicable, de l'inconcevable, l'envoûtement que suscite un hypothétique au-delà du réel échappant à l'approche purement cartésienne du monde, l'énigme ou le secret jamais élucidés, qui font tout l'attrait du genre fantastique – il se dissipe assez vite sous l'assaut de précisions explicatives laborieuses. Et l'album, in fine, de se résumer à une intrigue assez banale – malgré quelques allusions écologiques – avec ses gentils et ses méchants tristement prévisibles.


On songe, en contrepoint et par contraste, au monde de « La Tortue Rouge », le film d'animation de Michael Dudok de Wit, sublime fable océane où la poésie et le mystère naissent du quotidien le plus simple, l'animal énigmatique n'y jouant qu'un rôle de déclencheur.


Dans la BD, le dessin de Sokal ne contribue pas non plus à la crédibilité de l'histoire. Si les décors maritimes sont assez somptueux, les ambiances pluvieuses crépusculaires plutôt réussies, la physionomie des baleiniers, leurs trognes colériques ou avinées, sont plus grotesques que truculentes ; la jeune passagère du crabe monstrueux manque, elle aussi, singulièrement de charme et on se prend à rêver à ce que ce rôle central serait devenu sous les crayons de Schuiten, dont les personnages féminins – même un peu éthérés et idéalisés – sont toujours magnifiques. A se demander si une inversion des rôles faisant de Sokal le scénariste et de Schuiten le dessinateur n'aurait pas constitué un meilleur choix pour la réussite de l'album, dont le deuxième tome reste pour l'heure bizarrement introuvable.


Dommage. Et on se demande avec un soupçon de perplexité ce que donnera l'adaptation d'Aquarica au cinéma par Denis Villeneuve, annoncée en préparation depuis plusieurs années… Les quelques esquisses de storyboard qu'on peut trouver sur Internet semblent heureusement annoncer un graphisme des personnages plus élaboré.
https://www.bulbapp.com/u/the-crab-prelude-to-aquarica
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Dès la première page, on est plongé dans l'ambiance de Roodhaven et les mystères qui nous attendent.
Des histoires qui s'entremêlent avec l'arrivée d'un étrange crustacé géant. Des baleiniers survivants d'un naufrage, un jeune scientifique, et une étrange jeune femme venant d'une ile lointaine. Beaucoup de mystère qui se transforme en fantastique. le récit est bien rythmé, distillé d'informations sur les différents protagonistes. On sent derrière un versant écologique, avec les batailles entre baleines et baleiniers, Aquarica parlant à l'océan, une communauté vivant en harmonie avec la nature...
Pour le second tome, on va changé de décor et nous promet quelque chose d'un peu différent.
Les personnages ont des histoires variées. Même les moins attachants sont travaillés et compréhensibles. Des visions différentes pour une vision complète de la vie.
Les dessins sont très réussis. Ils correspondent très bien à l'ambiance de la BD. Les pages sont très belles, chaque case faite avec soin et détails. La colorisation est tout aussi belle. Parfois sombres pour Hoodhaven, parfois très lumineuse pour l'ile.

J'ai hâte de découvrir le dernier tome.
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critiques presse (2)
BDZoom
24 octobre 2017
Entre fantastique et poésie, les deux monstres sacrés du 9e art que sont Benoît Sokal et François Schuiten proposent un effrayant récit maritime, dans la lignée de ceux écrits par l’Anglais William Hope Hodgson …
Lire la critique sur le site : BDZoom
BDGest
20 octobre 2017
Puissant comme la tempête et profondément humain à la fois, Roodhaven ne bouleverse pas les codes et s’inscrit dans la lignée des œuvres de Riff Reb's : de remarquables hommages à l’Océan et à son fragile équilibre dont nous dépendons tous.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
— La mer abandonne des tas de choses curieuses sur la plage, vous savez. Le plus souvent, ce ne sont que des coquillages et des morceaux de bois… Mais parfois, ce sont des chimères étranges qui attirent les hommes très loin de chez eux… De l’autre côté du monde.
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-On a ça dans le sang ici, on est baleiniers de père en fils depuis des générations... Avant la pêche était bonne et les bateaux revenaient les cales plaines, avec de l'huile au ras des barriques! Notre cité était prospère, les gens vivaient bien... Mais petit à petit, à force, les baleines se sont fait rares au large de Roodhaven...
-Vous m'étonnez!
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» Par bien des aspects, nous avons retrouvé au fil du temps et des générations, la bonté et l’innocence des premiers matins du monde, ma chérie… Comme tes frères et tes soeurs, tu as grandi sans contraintes… La connaissance de l’eau et du vent a remplacé dans votre éducation l’apprentissage de la lecture et de l’écriture… Pour vous les vagues et l’écume se sont substituées aux bancs de l’école… Mais il n’en va pas de même pour le reste de l’humanité, loin s’en faut… »
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Dans le vaste monde, la qualité de l'âme humaine peut-être altérée par les épreuves d'une vie bien plus dure que la nôtre... il te sera difficile de deviner ce qu'il y a au fond du cœur des gens...
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Dans le vaste monde, la qualité de l'âme humaine peut être altérée par les épreuves d'une vie bien plus dure que la nôtre... Il te sera difficile de deviner ce qu'il y a au fond du cœur des gens... Tu devras suivre ton instinct et ton bon sens, et parfois même cela ne sera pas suffisant... Te montrer prudente et circonspecte... Apprendre à séparer le bon grain de l'ivraie.
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