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sur 1274 notes
Mars 1953, Staline mourrait. Nikita Kroutchev divulgua un rapport secret dénonçant les abus du stalinisme. C'est dans ce contexte qu'Alexandre Soljénistsyne écrit ce court roman qu'il laissa de côté. Puis il confia le texte à Tvardovski, alors directeur de la revue Novy Mir qui obtient de Nikita Kroutchev la publication du texte. C'est là une réponse à la question que je me suis posée tout au long de cette lecture : comment avait-il pu éditer un tel écrit même en dehors du stalinisme et pendant la période d'un régime communiste s'opposant à toute liberté.

Il est vrai que le texte paraît blanchi et auto-censuré, le héros, Choukhov, semblant s'être accommodé de la vie imposée dans ce goulag par -27°C, sans aucune plainte, obligé à travailler dans de mauvais vêtements, dépendant de ses pairs réunis en brigade à des fins d'autodiscipline, car un zek qui ne respecterait pas le règlement conduirait toute la brigade à la punition, privée de repas ou mise au mitard. Peu de violence physique dans ce roman, à part justement à l'égard d'un moldave qui met l'ensemble des prisonniers en retard avant le retour vers le camp où ils pourront enfin se reposer, violence qui se libère de la part des prisonniers. Les autres scènes plus violentes concernent une violence verbale des gardes envers les zeks.

La violence de cette captivité, l'auteur nous la laisse deviner : réveil à l'aube, rassemblement, fouille, obligation de se dévêtir partiellement en s'exposant aux rigueurs du froid, travail de l'aube au soir, dans des conditions inhumaines, tant du point de vue du matériel, que de la charge de travail, nourriture insuffisante...

La journée du prisonnier apparaît longue, très longue, parce que Soljénitsyne fait durer chaque moment de la journée en y introduisant, par soucis de vérité autant que pour mettre en évidence la longueur du travail quotidien, d'éternelles négociations : sur l'entente durant les travaux, sur la nourriture, sur la fouille des colis envoyés aux zek, sur l'histoire individuelle des prisonniers, sur le vécu et le ressenti de chacun à divers moments de la journée.

Si le texte fut en partie censurée par le régime et par l'auteur lui-même, on perçoit aisément les abus du régime communiste : prisonniers arrivés là pour trahison car ils ont été faits prisonniers par les allemands et se voient attribuer la mention « espion » dans leur dossier, mais aucune possibilité de révolte ne s'offre à eux.

Un écrit intéressant d'un point de vue historique, qui m'a permis de découvrir un auteur de renommée internationale que je ne connaissais pas.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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Mais qu'elle fut longue, cette journée passée en compagnie d'Ivan Denisssovitch.
Longue, après une préface qu'il est fort utile de lire.
Ce jour d'hiver de froid cruel (presque moins 40 degrés sous zéro) est comme un chronogramme sans indication des heures... Au reste, à quoi servirait-il d'une montre ou d'une horloge aux pauvres zeks de ce bagne?
Cette journée n'en finit pas, dans cette peine infinie d'Ivan Denissovitch et ses compagnons d'infortune.
Un digne (sic) héritier d'Ivan le terrible et sa bande de dégénérés ont envoyé Ivan Denissovitch se perdre au goulag. Seule, la mort du tyran rouge leur permettra d'en sortir, à ces triples matriculés... Ces matricules dont les numéros sont repeints périodiquement, que la garde te les compte et les recompte, ces fantômes d'une autre vie! Que l'escorte, armée de mitraillettes, emmène et remmène la cohorte, par rangs de cinq, des zeks des baraques au chantier et vice-versa.
Pour Ivan Denissovitch Choukhov, qui n'a pas perdu son âme, la journée démarre plutôt mal avec des douleurs que la nuit n'a pas écartées. La nuit aussi courte que la journée est longue, semée d'embûche et marquée par la peur d'être envoyé au cachot pour dix infernales journées.
Pourtant, dans cet enfer, l'ex-commandant de flotte donne toujours de la voix, et le croyant conserve une foi indestructible... Manière à eux de survivre?
Ce livre m'a étreint, presque éreinté tant j'avais froid avec Ivan Denissovitch... Mais il m'a éclairé, comme ce soleil rare tel le poisson dans la soupe du zek, ou cette cigarette d'un tabac chichement mesuré.
Mais quelle journée!

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Ivan Denissovitch Choukhov a été condamné à dix ans de camp de travail pour « trahison envers la patrie ». En réalité, il a simplement été fait prisonnier par les Allemands pendant la seconde guerre mondiale avant de parvenir à s'enfuir, pensant, naïvement, qu'il serait accueilli à bras ouvert à son retour. Bien qu'ayant déjà effectué la majeure partie de sa peine, il sait pertinemment qu'elle sera prolongée encore et encore, et qu'il ne sortira probablement du camp que les pieds devant.

Choukhov supporte pourtant chaque journée avec une résignation qu'approuveraient les stoïciens de l'antiquité. Toutes les petites combines sont bonnes pour améliorer un peu son existence : ne pas manger toute sa miche de pain le matin pour la faire durer et avoir l'illusion d'avoir de plus grandes rations ; rendre de menus services à ceux qui peuvent recevoir des colis pour recevoir quelque chose en retour ; embrouiller les comptes du cuisinier pour obtenir une part de soupe supplémentaire ; cacher la meilleure truelle du chantier pour s'assurer de la garder tous les jours ; …

Dès les premières pages, on s'identifie à Choukhov : on sent le froid mordant qui essaie de se frayer un chemin jusqu'à lui, son creux à l'estomac, on partage sa crainte que le morceau de pain qu'il a caché soit dérobé pendant son absence, on tremble qu'un autre prisonnier ne le trahisse pour y gagner un petit avantage.

Une œuvre puissante, qui nous fait comprendre à travers un témoignage minimaliste tout l'envers du décor : un système totalitaire qui nie l'individu, lui enlève tout espoir et toute possibilité de réintégrer la vie normale.
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Ce livre occupe une place à part dans la littérature. Ecrit dans les années cinquante, sa publication est autorisée en Union Soviétique en 1962, au cours d'un moment éphémère d'assouplissement du régime. Une journée d'Yvan Denissovitch révèle alors au monde l'existence du goulag, un système concentrationnaire à grande échelle, administré secrètement par la police politique aux ordres du pouvoir soviétique et du parti communiste. L'existence de camps de concentration, où étaient déportés les opposants et les dissidents au même titre que les condamnés de droit commun, était jusqu'alors subodorée sans preuve dans le monde libre et formellement démentie dans les pays de l'Est, ainsi que par leurs sympathisants en Occident.

L'auteur, Alexandre Soljenitsyne, un ancien officier, avait lui-même été déporté pendant huit ans, à la suite de critiques émises dans une correspondance privée sur la politique militaire de Staline pendant la seconde guerre mondiale. La publication d'Une journée d'Yvan Denissovitch le fait connaître à la fois pour sa détermination de dissident au régime et pour son talent d'écrivain, qui lui vaudra le Prix Nobel de littérature en 1970.

Pour faire connaître la vie quotidienne des prisonniers – les zeks – d'un camp du goulag, Soljenitstyne choisit de circonscrire sa narration à une journée et à un détenu, Ivan Denissovich Choukhov, un brave paysan, condamné à dix ans de travaux forcés de maçonnerie huit ans plus tôt, en 1941, parce qu'après avoir été fait prisonnier par les Allemands, il avait réussi à s'évader quelques jours plus tard. Lors d'un simulacre de procès, la justice soviétique en avait conclu qu'il était un traître et un espion.

La journée s'ouvre sur le réveil des prisonniers. Il est 5 heures. C'est en tout cas l'évaluation des zeks, car ils n'ont ni montre ni horloge auxquelles se référer. A quoi leur servirait de connaître l'heure, ont pensé leurs geôliers, si ce n'est pour comptabiliser le temps de travail qu'on leur impose ?

Les camps sont situés loin de tout, dans des zones désertiques, la plupart en Sibérie du Nord, où les températures peuvent descendre jusqu'à 40 degrés en dessous de zéro. Les zeks sont logés dans des baraques rudimentaires non isolées, à peine chauffées, où des structures de couchettes collectives superposées sont installées. Pour leur vie quotidienne, comme pour le travail qui leur est assigné, ils sont organisés en brigades, sous l'autorité d'un des leurs, le brigadier, un zek « expérimenté » chargé de négocier leurs intérêts, face aux surveillants et aux autres personnels de l'administration du camp.

Les conditions de détention sont très dures. le froid est terrible, la nourriture inconsistante et insuffisante. La surveillance est à chaque instant un prétexte de maltraitance physique ou mentale : appels, contre-appels, ordres, contrordres, fouilles, récriminations, brimades, sanctions, chantage… tout est fait pour détruire l'homme derrière le zek. Seul point non négatif, au regard de ce que l'on sait sur d'autres camps de concentration, il ne s'y trouve ni chambre à gaz ni four crématoire. Mais cela, Choukhov et les autres zeks n'en ont pas la moindre idée.

Certains zeks décomptent les jours qu'il leur reste à tirer. Pas Choukhov ! Il a constaté qu'une fois la peine purgée, les condamnations sont systématiquement reconduites, sans même qu'on en donne la raison. Il sait donc qu'il est inutile d'espérer, qu'il ne rentrera jamais chez lui, qu'il ne reverra jamais sa femme et ses enfants.

En l'absence d'espérance, la seule façon de survivre est de s'adapter avec pragmatisme. Éviter de se faire sanctionner par les surveillants, de se faire spolier par les autres zeks. Collectionner les tous petits plaisirs : du rab de pain, la chaleur d'une soupe, une bouffée de cigarette, un échange de sourires, quelques minutes de répit près du poêle, un instant à soi emmitouflé sur sa paillasse… La journée qui fait l'objet du livre aura été bonne pour Ivan Denissovitch Choukhov. Il s'endort heureux.

Le livre est écrit dans le langage parlé d'un homme fruste et madré. La traduction est plutôt réussie. A ma grande honte, j'avoue avoir trouvé le livre un peu ennuyeux. Peut-être est-ce dû au fait que les révélations de Soljenitsyne sont aujourd'hui archi-connues.

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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Etonnamment je pense que ce qu'il me restera de ce livre c'est la fraternité qui résonne dans ses pages. Certes pas toujours désintéressée, mais présente.

Ce livre retrace une journée de vie dans un goulag soviétique. Ivan Denissovitch Choukhov a été condamné à 10 ans de camp car il a été fait prisonnier par les Allemands pendant la 2de Guerre Mondiale. C'aurait pu être tant d'autres raisons....
On suit le personnage central sur une journée, du lever au coucher, en passant par les comptages, les travaux forcés....
Choukhov est un personnage incroyablement doux, parfaitement intégré à la vie du camp, trouvant par tout moyen (mais toujours honnête) la façon de survivre à cette horreur carcérale. Presque optimiste.... Presque heureux.... Heureux de finir la journée toujours en vie....

Glaçant du début à la fin par les différentes petites touches qui décrivent la vie dans un goulag.
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La journée ordinaire d'un ZEK.

De très nombreux ouvrages sur le Goulag sont parus depuis celui-ci, à commencer par ceux de l'auteur lui même mais aussi ceux de Varlam Chalamov, Julius Margolin, Victor Serge et bien d'autres encore. Dans tous ces livres, on retrouve la description des conditions de vie horribles des prisonniers, on insiste sur les violences, la corruption, la lutte pour se nourrir, se vêtir, la survie dans des conditions extrêmes.

On reproche parfois à Soljenitsyne pour cet ouvrage d'avoir décrit de manière édulcorée, d' avoir enjolivé la condition des prisonniers du Goulag mais si l'on s'attarde quelque peu, toutes les horreurs de cette "vie" sont bien présentes. Par petites touches, sans insister, l'auteur nous laisse deviner cette survie à travers l'obsession de manger, de ne pas se faire voler sa nourriture , ni ses vêtements à peu près corrects pour survivre au froid, d'éviter les travaux trop durs, cette petite vie quotidienne faite de multiples astuces pour s'en sortir. Pas de grandes scènes de violence ou de maltraitance mais on comprend bien que tout cela est le quotidien de ces hommes.


Ne pas oublier que ce livre n'aurait jamais été édité en URSS si l'auteur avait décrit exactement ce qu'il avait vécu.

Un grand livre sur le Goulag donc, accessible à tous et qui a le mérite d'avoir fait connaître au Monde, la vie épouvantable de ces prisonniers.

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Considéré comme espion parce qu'il a été prisonnier des Allemands en 1941 et qu'il est parvenu à s'échapper, Ivan Denissowitch a été envoyé au goulag purger une peine de dix ans. C'était le tarif à l'époque, mais maintenant c'est vingt-cinq ans, pour tout le monde, pour tous les actes.
Le prisonnier a effectué huit ans de sa peine, mais bien que la sortie soit dans deux ans, il ne rentrera probablement pas chez lui, il sera plutôt condamné à la relégation.
Ivan Denissowitch s'arrange du mieux qu'il peut avec sa dure réalité, il a compris depuis longtemps que se révolter ne servirait à rien, bien au contraire, être envoyé au trou ou voir doubler sa condamnation pourrait en être la conséquence.
La journée est interminable, dans une température à -40°. le matin, les gardes comptent et recomptent, font l'appel et refont l'appel. Sur le chantier, il faut attendre, encore, dans le froid. Enfin, le moment de travailler arrive, ce qui soulage le prisonnier parce que ça l'empêche de penser et qu'il n'y a rien de mieux pour oublier la température. Mais attention de ne pas oublier l'heure, un écart est vite découvert.
À lire à la fois pour ce que ce livre représente et pour la profonde sagesse d'Ivan Denissowitch.
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Du réveil au coucher, une journée dans le camp sibérien de Choukov au cours de sa huitième année d'internement, prévu initialement pour dix ans mais qui pourrait fort bien se transformer en vingt cinq selon l'absurde standard en vigueur sous le règne du petit père des peuples.
Privation de sommeil, de nourriture, travail forcé, encadrement violent et mafieux, règles innombrables et dénués de sens : la frontière est mince entre les camps staliniens et les camps nazis, que Vassili Grossman a si bien renvoyés dos à dos dans Vie et Destin.

Rien d'intellectualisé ni de dramatisation appuyée dans ce roman dont la force repose sur le personnage de Choukov, archétype du brave paysan russe qui n'a évidemment rien fait pour atterrir là, fait front pour survivre, résiste au froid, à la faim et à l'absurdité de sa condition. Et nous conte sa journée, pareille à la veille et au lendemain, dans une langue rugueuse et simple qui nous la fait vivre à ses côtés. Les conditions dans lesquelles ce texte a été publié, où Soljenitsyne marche sur la corde entre dire trop ou pas assez dans un contexte post stalinien, n'en donnent que plus de poids à ce témoignage déguisé de l'auteur sur son expérience d'internement.
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Une journée d'Ivan Denissovitch fit l'effet d'une bombe à sa sortie en URSS en 1962. Pour la première fois, une oeuvre littéraire présentait au lecteur soviétique un témoignage du Goulag.
Plus de soixante ans après, ce court récit n'a rien perdu de sa force car c'est une vraie oeuvre littéraire, nourrie de l'expérience d'Alexandre Soljenitsyne.

Le livre raconte la journée banale d'un moujik au goulag. du réveil à l'extinction des feux : cette journée est pleine d'épreuves et de petites joies. On le découvre à travers ses dialogues très vivants, avec les autres personnages, autorités ou camarades d'infortune et puis dans son activité incessante. Soljenitsyne n'a pas pris pour héros un intellectuel ou un homme instruit comme lui. Ivan Denissovitch Choukhov est un homme simple et illettré. Il a combattu à la guerre et durant la débâcle en 1941, il a été fait prisonnier par les Allemands. Il est parvenu à s'échapper et a pu rejoindre les lignes russes. Il a été arrêté et convaincu d'espionnage. Il a reconnu des faits imaginaires pour éviter le peloton d'execution. Et il a pris 10 ans de bagne en Sibérie. Ils sont beaucoup comme lui, des soldats, des officiers, injustement accusés d'espionnage par le système bureaucratique.
Choukhov, alias Shch-854 se sentait mal en se levant, mais faute de pouvoir trouver une place à l'infirmerie, il lui faut s'activer pour oublier sa misère en évitant les ennuis. Il est toujours en mouvement. Il lui faut trouver des moyens de se nourrir, ne pas tomber malade dans le froid sibérien et aider les autres à se sortir de situations périlleuses. Non seulement il se bat pour lui mais aussi pour ceux qui travaillent avec lui. Si le travail collectif est mal fait, si quelqu'un manque à l'appel, c'est toute la compagnie qui est punie. La violence n'est pas décrite directement mais la menace est sourde et omniprésente. Choukhov est rusé, il sait cacher une cuiller , un bout de scie ou une truelle sans se faire repérer à l'appel et au contre-appel, il sait où se placer pour avoir une ration supplémentaire, il sait cultiver des relations afin de pouvoir recevoir un croûton de pain ou tirer une bouffée de cigarette. Les autres le respectent parce qu'il est digne, dur au mal et qu'il est un bon maçon. Tous ses compagnons d'infortune ne jouissent pas de la même réputation et sont condamnés d'avance. La dignité, la fraternité et le travail sont mis en avant. La scène centrale du livre montre tout le groupe de la 104 au travail. le travail manuel et collectif est source de joies qui aident à résister heure après heure. Outre Choukhov le moujik d'autres personnages sont très intéressants. le plus marquant est certainement Aliocha, le baptiste. Il lit l'Évangile dès qu'il a une minute de liberté. Son personnage est comme tout droit sorti de "Crime et Châtiment". Il est heureux de souffrir. À travers Aliocha, l'auteur exprime sa vision de la foi comme force salvatrice.
Un roman inoubliable que je recommande vivement.
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Moins 20 degrés, Sibérie années 50, une journée 'presqu'heureuse' d'Ivan Denissovitch, qui termine bientôt ses dix ans de travaux forcés. Il s'endormira heureux de ne pas avoir été collé au cachot, ni être affecté au travail sans chauffage de construction de barrières mais d'avoir maçonné avec entrain, de ne s'être pas fait piqué à la fouille en ramenant le bout de ferraille qu'il pourra valoriser en couteau de cordonnier, d'avoir eu du pot en petites débrouilles pour une deuxième ration de bouillon ou quelques biscuits de son copain César qui reçoit des colis deux fois par mois et avec lesquels il achète sa tranquillité.

Le style est sobre, factuel, s'attachant à des détails presque désuets et c'est justement cela qui nous prend aux tripes.
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