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EAN : 9782368460160
Incipit (01/03/2017)
3.83/5   6 notes
Résumé :
Paris, sous l’Occupation. Justine va s'émanciper, à la faveur d'une rencontre décisive avec la musique : le jazz d'abord, puis le swing. Elle découvre alors un Paris secret et subversif, celui des caves clandestines, des clubs de contrebande où se retrouve chaque nuit une jeunesse zazou, avide de cette musique noire honnie par Vichy, de plaisirs, d'insouciance mais aussi de résistance. Justine devient une habituée de La Discothèque, le premier lieu de nuit à porter ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Eté 1940. Justine, 20 ans, fréquente "La Discothèque". Banal? Non, quand on sait qu'il s'y joue du jazz, que l'on y danse le swing et que cette boîte de nuit est clandestine puisque que le nazisme considère cette musique comme subversive. A travers ce portrait original de la jeune Justine, que la danse et la musique font vibrer au-delà des mots, c'est une description juste et sincère de la jeunesse résistante sous l'occupation que nous offre Joy Sorman. Un ouvrage court , mais percutant, joliment illustré par Christophe Blain.
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Coup de coeur pour le dernier roman, dense et concis de Joy Sorman : La discothèque .
A Paris, sous l'occupation allemande, Justine découvre le jazz et le swing. Elle fait alors la connaissance d'un Paris secret et subversif, celui des caves clandestines, des clubs de contrebande où se retrouve une jeunesse honnie par le régime de Vichy.

Joy Sorman, relate le parcours salvateur et salutaire de Justine : jeune parisienne décalée de 19 ans. Éprise de liberté, animée par une fantaisie folle, Justine refuse de se soumettre aux répressions de l'occupation allemande de l'été 1940. Bravant chaque soir le couvre feu, elle rejoint le mouvement subversif Zazou, qu'elle érige en modèle, pour aller danser à la discothèque, sur les rythmes irrésistibles du jazz. Véritable apologie d'une jeunesse affranchie, et des plaisirs désinvoltes de la nuit.


Lien : https://collectifpolar.com/
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
la nuit est finie, ne sera plus jamais comme avant, Justine pressent qu'il lui faudra bientôt reprendre le cours normal de la vie, revenir à la surface, retrouver la lumière du jour, et sans doute un travail, couper le son et rallier la terre ferme, rejoindre ses parents, intégrer la communauté nationale non zazou, ce monde aux contours vagues, peu enviable, lointain-les français.
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Justine termine péniblement sa première année d’école d’infirmière. Les vacances d’été s’annoncent délicieuses et oisives, la défaite est nationale, et si elle a entamé cette formation en soins infirmiers, c’est bien plus par désœuvrement et pour rassurer ses parents que par vocation. Toute l’année, elle a cru crever d’ennui en cours de biologie, et même si elle n’a pas détesté l’enseignement pratique, les saignées, les bandages et les garrots, l’arrivée des Allemands a achevé de la démotiver. La conjugaison de la guerre et de la jeunesse – la guerre démultipliant les appétits de la jeunesse – a détruit en elle toute ambition professionnelle, toute espérance en l’avenir comme principe de progrès et d’accomplissement de soi, tout désir de devenir adulte et responsable. Ses parents ne verront dans ce renoncement aux études que désespoir quand Justine, elle, n’aspire qu’à vivre intensément ici et maintenant, qu’à suivre le rythme tapageur de son jeune âge, fondue dans le présent, et advienne que pourra.
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Le 14 juin 1940, Justine Tendron, dix-neuf ans, annonce à ses parents qu’elle abandonne ses études d’infirmière à l’hôpital de la Salpêtrière. Le même jour, les troupes allemandes entrent dans Paris déclarée ville ouverte. Les soldats du général von Bock descendent hardiment les Champs-Élysées au pas de l’oie – ils les descendront bientôt tous les jours à midi trente et à la même cadence –, et déjà, dans leurs têtes lourdes, leurs cerveaux gavés, sous leurs casques rutilants en fer forgé, se forment une multitude d’images de la vie parisienne, chromos et fantasmes mêlés, petites femmes de Paris à moitié dénudées, stars de cinéma et de cabaret, gastronomie en sauce et grands vins de Bordeaux, toutes sortes de plaisirs raffinés – opéra, peinture, mode. Les soldats espèrent un peu de répit et de bon temps, on le leur a promis, et peut-être une visite au Louvre puisque Paris est la ville de l’art et de la culture, c’est écrit dans les livres.
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Avec ses amies d’enfance de la rue Saint-Séverin, encadrées par les frères aînés, Justine fomente des projets de sorties nocturnes, faites de mixité et de danse. Elles rêvent, encore avec appréhension et timidité, de clubs de jazz confidentiels rue de la Harpe, rue Dante et rue Lagrange, où l’on s’amuse à l’abri des regards, dans des caves moins surveillées que les lieux de nuit officiels, au son d’une musique étouffée, et la perspective de cette semi-clandestinité les fait frissonner – elles voudraient tant que quelque chose arrive dans leurs vies qui ne soit pas la guerre. Pour Justine et ses amies, le jazz est peut-être l’événement qui viendra enfin déchirer leurs existences.
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Sur les ondes collaborationnistes, Justine avait entendu un journaliste relayer la haine des fascistes pour cette musique « dévergondée et hystérique », inspirée par « des nègres convulsifs de la Nouvelle-Orléans et des affairistes juifs de Broadway ». Quelques mois plus tard, sur les mêmes ondes, cette colère mute étrangement en tentative de légitimation ; le chroniqueur nazillon, constatant que la gangrène jazzy progresse malgré ses mises en garde et que le succès de cette musique perverse ne se dément pas, trouve alors la parade : selon sa propagande avisée, on nous aurait menti sur les origines géographiques et historiques du jazz ; il ne serait pas né au début du XX
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Vidéo de Joy Sorman
Entretien mené par Sophie Joubert
Avec le témoin, Joy Sorman poursuit, cette fois à travers la fiction, son exploration de nos « lieux communs », ceux qui racontent le monde et jettent une lumière crue et acérée sur la société dans laquelle nous vivons. Dans ce roman mâtiné de réel, l'autrice imagine qu'un homme, nommé Bart, pénètre à l'intérieur du palais de justice de Paris et décide de s'y installer clandestinement. Caché la nuit dans un plafond et arpentant le jour les salles d'audience, il assiste au spectacle de la justice – ou est-ce plutôt à celui de l'injustice ? Mais pour quelle raison Bart a-t-il quitté sa vie et organisé sa disparition ? Que cherche-t-il dans ce lieu inhabitable ?
À lire – Joy Sorman, le témoin, Flammarion, 2024.
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