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EAN : 9782213644165
265 pages
Fayard (26/08/2009)
3.47/5   111 notes
Résumé :
« Sur un transat, il mange un esquimau. Le chocolat fond autour de sa bouche, il s’en met partout. On dirait du sang séché. Le ciel est de la même couleur que le soleil. Ce matin, on a braqué le minibar. Augustin voulait qu’on célèbre son départ. L’air a une vague odeur de jasmin. Je suis sûr que c’est le produit d’entretien. Il se lève pour aller commander quelque chose au restaurant, de l’autre côté de la piscine. Je l’observe. De longs palmiers bougent lentement ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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Sacha a quatorze ans et est élève de troisième. Enfant de parents connus et divorcés, habitant le sixième arrondissement de Paris et appartenant à la jeunesse dorée, il nous raconte ses frasques en compagnie notamment d'Augustin, avec qui il goûte aux « joies » du sexe, de l'alcool et de la drogue. ● Entièrement écrit au présent de l'indicatif avec des phrases brèves, le récit se lit bien et rapidement. Même si certaines pensées se veulent profondes, et s'il raconte une descente dans un enfer au petit pied, le texte est léger. Il n'y a rien de très nouveau ici, que ce soit au niveau du style ou de ce qui est raconté, mais le texte a un certain charme, peut-être plus adapté à un lectorat lui-même adolescent.
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Je crois bien que c'est la première fois que je lis un livre sur l'adolescence qui retranscrit aussi fidèlement les états d'âme que l'on a à cette époque.
La jeunesse de l'auteur y est peut-être pour quelque chose mais tant mieux. C'est très bien écrit. L'auteur réussit parfaitement à nous faire ressentir cette mélancolie si caractéristique de cette époque de la vie.
A moins une, je me retrouvais allongée dans ma chambre d'ado l'esprit dans le vague fixant mes posters de Nirvana.
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En période de rentrée littéraire, il est difficile de sortir du lot quand on publie son premier roman, et que la presse s'obstine dans les grandes largeurs à critiquer les titres des auteurs les plus attendus. Sacha Sperling, « fils de« , voit pourtant son premier roman publié chez Fayard à tout juste dix-huit ans.

Plongé dans ce qu'il convient aujourd'hui d'appeler la « jeunesse dorée » des beaux quartiers parisiens, le lecteur fera la connaissance de Sacha, un jeune adolescent d'à peine quatorze ans, étudiant en troisième dans un collège bien fréquenté.

Il rencontrera au hasard d'un voyage Augustin, un garçon de son collège un peu plus âgé que lui. Entre eux s'établira une complicité teintée d'admiration et de désir, qui deviendra plus qu'une simple amitié. Sacha est perdu, amoureux, sous l'emprise complète d'Augustin, et ne vit que lors de ses soirées en boîte où il découvre les filles, l'alcool et la cocaïne.

On pourrait voir dans ce roman « à l'américaine » une version tricolore d'un Bret Easton Ellis, où se mélangent les corps, les sexualités et les abus chez une jeunesse s'ennuyant de la vie, baignant dans le confort et l'argent de parents trop occupés à les négliger. Pourtant, j'y vois surtout l'histoire d'un adolescent éperdument amoureux d'un garçon mystérieux, sombre et sûr de lui, qui par amour se laisse emporter vers un monde qui ne lui convient pas, et finira par le détruire. Une histoire belle comme douloureuse, une plume qui sait transporter et émouvoir, et qu'on surveillera avec attention.
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Ah l'adolescence ! Cette période si compliquée où l'on se cherche, où l'on teste, où la colère prend le pas sur cette construction de soi. Sacha Sperling la décrit avec cette prose sensible et crue qu'on lui connaît. Un phrasé court, lancinant comme pour mieux s'approprier les sentiments de cet adolescent fracassé par la vie, par une mère à moitié dépressive et un père absent.

Alors à quatorze ans, on essaye la weed, et puis la coke, et puis le sexe sous l'effet de l'alcool ou de la drogue, comme ça sans raison … si ce n'est oublier ce monde qui nous entoure, qui nous fait chier, qu'on ne comprend juste pas en réalité. Et ça, l'auteur le retranscrit parfaitement, on ressent le mal-être qui habite Sacha en permanence. Grandir, tester, sombrer dans le vice. Oui, mais l'enfance n'est jamais loin. Amer paradoxe que l'auteur met en avant lorsque les personnages de ce récit jouent dans la nuit à une fausse guerre après avoir fumé des joints … On sent que ces adolescents sont encore habités par l'innocence de l'enfance, qu'ils se battent pour se faire une place dans le monde pré-adulte et en même temps on les découvre projetés dans le monde des grands sans savoir ce qu'ils font, sans savoir comment cet inconnu fonctionne. Mais n'est-ce pas cela l'adolescence – ou l'adolescence dans le milieu bourgeois – se situer au croisement de la vie et ne pas savoir quelle direction emprunter ? Et à quatorze ans, on se cherche, est-on hétérosexuel, bisexuel ou homosexuel ? Peut-on se prendre pour un adulte ? Quelle est notre place dans cette société ? Ce sont tous ces questionnements que l'auteur met en lumière dans ce roman à la fois doux et violent.

Je ne vous cache pas avoir été quelque peu "choquée" par l'âge et les expériences faites par les protagonistes mais après tout lorsque l'on jette un oeil sur notre génération, sur la mienne en tout cas, je trouve que l'auteur n'est pas si loin de la vérité.
Quoi qu'il en soit, c'est sans tabous que Sacha Sperling livre au lecteur la décadence qui habite ses personnages. Au-delà de ces questionnements adolescents, j'ai trouvé la critique de cette société si pertinente : le rôle des images (films pornographiques), l'influence des gens qui nous entourent, l'inconscience et le je-m'en-foutisme ambiants … Son analyse et son regard sont d'une maturité déconcertante lorsque l'on sait que l'auteur, actuellement âgé de vingt-six ans, a écrit Mes illusions donnent sur la cour à seulement dix-neuf ans.

Ce récit a été une véritable claque, il remue tant de choses en nous et nous oblige à nous questionner sur nous-même ou le rôle que l'on jouera dans l'apprentissage de nos enfants. Sans parler de la plume, qui j'en ai conscience peut ne pas plaire à tout le monde mais qui pour ma part, après deux lectures de l'auteur, m'a littéralement conquise.
Lien : http://livresselitteraire.bl..
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Sacha, 14 ans, entre en classe de 3ème. Enfant d'un couple divorcé, il habite le 6ème arrondissement de Paris et passe ses vacances à Deauville. Bref, nous voilà en pleine immersion dans la jeunesse dorée parisienne.

Alors qu'il commence cette année en mode dilettante, il croise la route d'Augustin, véritable tête brulée. Entre les 2 jeunes hommes, une amitié-amour-passion, se dessine assez vite.

Avides d'expériences, la drogue, l'alcool, les filles et les soirées rythment peu à peu leur quotidien et les éloignent de la réalité et de ses désagréments.

Les moments de lucidité permettent d'entrapercevoir le mal-être d'un ado dont les parents ne s'occupent pas beaucoup et qui a du mal à trouver un sens profond à sa vie.

Mon avis :
J'espère pour lui que la vie qu'il raconte ici est fortement romancée parce que c'est d'une tristesse !!! Pendant tout le roman, j'ai eu du mal à croire qu'on soit en train de me raconter la vie d'un môme de 14 ans.

Ok sex, drug & rock'n roll, rien de très nouveau.
Mais le tout à 14 ans, avec en prime une vie sans repère... et des parents s'inquiétant mais sans pour autant agir... Tout cela me parait bien hallucinant et m'a plongé dans une sorte de désarroi tout au long de cette lecture.

Certes, la plume est prometteuse.
Certes, il rend très bien compte de l'état de perdition dans lequel on peut être à cet âge là et il a un regard très adulte sur le monde qui l'entoure.
Mais pour le reste, c'est très cliché quand même.

Pour résumer, j'ai lu un croisement de Lolita Pille et de Bret Easton Ellis mais sans le talent de ce dernier.
Résultat, pour moi ça fait flop.

L'autre théorie de ce flop c'est que je suis devenue une vieille bique bien trop cul cul la praline. Pas impossible non plus comme théorie !!!

Mais il y a du talent au milieu de tout ça et la suite sera sûrement plus intéressante à bien des égards.
Lien : http://www.livr-esse.com/art..
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Ils regardent le soleil sans rien y comprendre
Ils regardent le ciel, ils n'ont plus qu'à attendre
Le vide est devant eux, comme un monstre béant
Le vie est devant eux, personne ne l'entend
Le ciel onctueux écrème les derniers nuages gris
Ils se disent que c'est bon, que c'est enfin la nuit
C'est dans le noir total qu'ils se sentent invincibles
Ils redoutent le jour, ils n'aiment pas le visible
Quand la nuit tombe enfin, il faut qu'ils se préparent
Ils vont jusqu'à leur chambre, ils porteront du noir
Enfin ils sont dehors, et personne ne les croit.
C'est qu'ils sont tous en deuil d'on ne sait vraiment quoi.
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Dans mon agenda, il y a une page avec les conjugaisons. Pour chaque groupe, il y a un verbe. Les verbes choisis sont : Être Avoir Aimer Finir Voir Partir. C'est incroyable.
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Comme moi, vous avez un jour regardé le ciel, à l'aube du crépuscule, en vous demandant pourquoi les étoiles n'arrivaient pas.
Comme moi, vous avez compris que votre vie allait commencer sans que vous n'y puissiez rien.
Parce que comme moi, vous avez eu quatorze ans.
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" Il ne faut pas que tu soit fâchée contre moi. En partant, je te laisse de quoi parler avec tes copines pendants des mois. Je deviens celui qui te donne le droit de dire que les mecs sont des bâtards, celui qui t'autorise a pleurer en écoutant des chansons. je suis content d'être le premier connard qui te baise pour rien. Au moins, tu te souviendra de Moi. "
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Devenir adulte, c'est admettre que la fuite est impossible, que les histoires sont courtes, sans importance mais qu'elles laissent des traces, pour des raisons qui nous échappent. Devenir adulte, c'est admettre qu'il n'existe pas d'ailleurs.
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Videos de Sacha Sperling (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sacha Sperling
Derrière les livres et les films, derrière chaque création, il y a des artistes, des hommes et des femmes habités par leurs tourments, leurs joies et leurs amours. Voici deux romans qui nous emmènent de l'autre côté du miroir, là où tout se joue. Adelaïde de Clermont-Tonnerre "Les jours heureux" (Grasset) et Sacha Sperling "Le fils du pêcheur" (Robert Laffont). Animée par Laure Dautriche, journaliste à Europe1
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