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Là où les rivières se séparent... Là où le garçon devient homme, là où les regrets nous séparent, là où la tendresse nous surprend...
Mark Spragg est un auteur d'une rare finesse d'écriture. Tout le paradoxe est là, dans ce milieu de cow-boys, de chevaux et de terres arides, on sent toute l'émotion et la sensibilité, toute l'incertitude et la fragilité de ce garçon qui veut tellement devenir un homme, tellement être à la hauteur.
A travers ces récits où on le voit grandir, mûrir aux milieux de ces hommes virils que la douleur n'effraie pas, vous sentirez la sauge, l'herbe mouillée, le froid du petit matin quand on se lève avant l'aube, vous lirez tous ces petits riens qui tissent des liens si profonds entre deux personnes, entre deux frères, entre un enfant et ce garçon devenu adulte mais toujours envahi par cette inquiétude de mal faire ou pire... d'avoir mal fait.

Vraiment un très beau livre et avec une touche d'humour en plus, j'aime beaucoup.
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Remplis des souvenirs d'enfance de l'auteur, de ses apprentissages de cow-boy, de ses anecdotes de courses à cheval ou de ses récits au ranch ; Là où les rivières se séparent est surtout un superbe hommage à l'état du Wyoming. C'est lui le personnage principal : son vent, son ciel, son froid, ses rivières, sa rudesse, ses habitants, ses animaux, ses chevaux et ses ours...


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Un récit autobiographique et contemporain sur l'enfance de l'auteur, Mark Spragg, au coeur du Wyoming, en bordure du parc du Yellowstone.
Une enfance passée à monter des chevaux pour son père, personnage taciturne et peu présent dans la vie de son fils, propriétaire d'un ranch-hôtel. Les chevaux, la nature vaste et intemporelle vont guider et élever cet enfant, ainsi que les quelques cow-boys qui forment son entourage.
A 11 ans, il manie le fusil, à 13 ans il part seul en excursion avec les clients de son père et à 15 achète son premier cheval. Il sera témoin des plus beaux et des plus atroces spectacles que la nature a à offrir à un enfant qui se construit. Mais ce qui va essentiellement déterminer le caractère de son adolescence, c'est un apprentissage de l'écoute, de l'anticipation et de la compréhension des chevaux. Ces animaux vont l'aider à se forger et à trouver une place cohérente au milieu de ces paysages majestueux.
Un récit épuré, composé de chapitres de vie, d'une enfance qui aura marqué la vie de l'auteur et l'homme qu'il est devenu.
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Là où les rivières se séparent.
Mark SPRAGG

Mark vit dans un ranch du Wyoming avec son père, sa mère et son frère.
Ils tiennent une sorte de ranch-hôtel et le jeune Mark aide son père à emmener les clients en excursions pour chasser l'ours, le cerf ou simplement faire des promenades à cheval.
Il se lie d'amitié avec le vieux cuisinier du ranch, dort dans leur campement , s'occupe des chevaux, du feu…
Mais surtout il vit une expérience de vie peu commune au milieu des grands espaces au côté d'un père taciturne mais aimant qui essaie d'apprendre à son fils l'essentiel de la vie de cow-boy.
Entouré de rivières, de forêts, d'animaux sauvages, de terre, de feu, de whisky et de rigueur hivernale.
Un roman d'apprentissage et de nature writing construit dans une chronologie intéressante puisque nous débutons aux 11 ans de l'auteur jusqu'à sa vie d'homme.
Et jusqu'à l'âge adulte chaque chapitre vaut pour une année.
Du très beau nature writing à la fois contemplatif et réflexif sur la place des hommes dans la nature et leur proximité des animaux.
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An Unfinished Life avait été un plaisir dans sa caractérisation de deux amis vieillissant ensemble dans les Grandes Plaines. La fluidité et les paysages de Where the Rivers Change Directions n'a donc pas été une surprise, puisque qu'on retrouve dans ce tome autobiographique, le même rythme lent et la belle plume de Mark Spragg. Sans compter les personnes, anecdotes et "aventures" qui ont inspiré sa fiction.
Je m'attendais cependant beaucoup moins à l'omniprésence de la mélancolie, facette de la vie de Spragg dans les grands espaces, où la Nature ne pardonne rien et est à la fois source d'émerveillement permanent, de rappel à la réalité mais aussi de modèle pour l'auteur.

La mélancolie de l'auteur adulte teinte aussi le récits de moments importants de son adolescence et accentue le contraste entre l'attachement de l'enfant au moment présent où le temps semble arrêté, et son envie d'enfin sortir de cette période de transition et être un homme, devenir acteur plutôt que spectateur de certains aspect de la vie du ranch. Et il y a la présence constante de rappels de l'autre visage de cette Nature sublime, auquel il est confronté depuis son enfance, sans en avoir jamais été préservé. Et cette valeur admirable du silence...

Les derniers chapitres, quelques souvenirs adultes et particulièrement la douleur et la tristesse de la conclusion de ce recueil de souvenirs, m'ont laissée émue et tremblante, tant de larmes dans les yeux que je me demande comment j'ai réussi à la lire.

Un merveilleux récit du passage à l'âge adulte qui ne peux pas laisser insensible. J'en encore toute retournée...
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Mark Spragg nous emporte avec lui tout au long de sa vie au bord de la Shoshone river, dans la nature aride du Wyoming.
Nostalgique des romans que je lisais ado dans les ranchs du Colorado avec cow boys, grandes étendues et cavalcades, j'avais hâte de me replonger dans cet univers qui m'a toujours fait rêver. Malheureusement, je n'ai pas été transportée comme je l'attendais. le style d'écriture (ou la traduction?) m'ont rendu la lecture difficile et j'ai donc été un peu déçue du voyage..
Je ne peux cependant pas nier la précision des descriptions, on peut imaginer les paysages et presque sentir l'odeur des jambières en cuir et du crottin de cheval.
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Je vous embarque aujourd'hui au Wyoming là où se passe Là où les rivières se séparent de Mark Spragg, auteur que je n'avais encore jamais lu. Comme pour Rites d'automne de Dan O'Brien, il ne s'agit pas là d'une fiction mais plutôt d'un récit de souvenirs.



Les parents de l'auteur ont racheté un hôtel-ranch quasi mythique dans les années soixante, à savoir le plus vieux ranch-hôtel, le Holm Lodge, que certains visiteurs appelaient le Crossed Sabers Ranch (à cause des bêtes marqués de sabres croisés. Les activités commerciales du ranch datent de 1898. Les parents de Mark les font perdurer, par l'élevage bien sûr, mais aussi en emmenant les touristes faire des excursions à cheval dans le somptueux environnement, là où" le haut plateau de Yellowstone, à cheval sur la ligne de partage des eaux, et ses rivières (...) retombent vers l'est et vers l'ouest."



Cet univers est le Paradis des chevaux, dressés au ranch dès la naissance. Ici l'homme ne va pas sans ce fidèle compagnon. "Mon amour pour eux m'inquiétait. Je tournais les yeux vers les corrals et je regardais comme ils se tenaient, la tête basse, dans l'air immobile et accablé de soleil. J'imaginais les corrals vides. Je me demandais à quoi ressemblerait ma vie sans chevaux (...)". "L'après-midi je m'occupais des poulains; je les amadouais par la répétition des mêmes gestes. Je leur mettais un licou. Je promenais mes mains sur leur cou, sous leur ventre. Je leur pinçais le flanc. Je leur soulevais la queue. Leur vérifiais les dents. Leur parlais. Je leur frappais la croupe, le garrot,le dos et les jambes avec un sac de jute vide. Ils renâclaient, reniflaient, se retournaient et comprenaient qu'on ne leur avait fait aucun mal. Je les bridais. Les menais. Les scellais. Je leur rappelais qu'on nous avait mis ensemble pour travailler."



Au ranch on accueil des touristes en mal d'exotisme façon Far West, on les emmène en excursion en montagne, on se sert aussi des chevaux pour la chasse au cerf, pour les rodéos un peu. le dieu Cheval est une "institution", un animal sacré qui aide les hommes à vivre dans un décor paradisiaque mais rude ! Mark Spragg parle de ses compagnons (les chevaux !) avec énormément de tendresse et de nostalgie. Il nous raconte leurs facéties aussi, parfois. C'est un livre qui plaira à tous les amoureux des chevaux, vous l'aurez compris.



Vous survivrez au Wyoming si vous pouvez affronter la rudesse du climat. Autrement, passez votre chemin ! Dans la Wapity Valley où a grandi l'auteur, "les jours d'été étaient caniculaires. "L'après-midi, le ciel se chargeait de cumulus surgis des Absarokas, et nous restions debout dans les granges ou assis dans les pick-up en attendant la fin des brusques tempêtes de pluie et de grêle. Les nuits étaient fraîches. le matin, il y avait rarement assez d'humidité dans l'air pour qu'on ait de la rosée. le soleil nous donnait de longues journées de travail. Les éleveurs s'activaient pour récolter leur luzerne, pour engraisser les boeufs et pour s'occuper de leurs vaches prêtes à mettre bas. Ils passaient leurs hivers à nourrir leurs bêtes, à faire des réparations, debout les nuits de janvier et de février par -20°C (...)" C'est aussi toute la rudesse de la vie des gens de cette région que restitue formidablement bien Mark Spragg. Même aller à l'école était une gageure. "Il y avait un rempart planté de sauge au nord de la cour de récréation, qui partait en pente sur plusieurs centaines de mètres vers l'embranchement de la Shoshone River. de l'autre côté de la rivière, le sol remontait en une série de collines bossues et de blocs de rochers monolithiques (...). Les collines se terminaient au pied de la Jim Mountain. (....)"



Bien évidemment, pas de cantine à l'école. Je me suis régalée du festival de sandwichs plus ou moins étranges pour nous, décrits par l'auteur qui voit dans les casse-croûte de chacun "le baromètre précis de l'origine familiale des enfants". "Nos mères étaient pour la plupart attentionnées. La plupart d'entre-elles considéraient que la mortadelle était l'un des ingrédients d'un repas équilibré, mais elles voyaient aussi dans la mortadelle un luxe. (...) J'ai vu des sandwichs à la patate douce. Un jour, au début de l'automne, un sandwich courgette-mayonnaise. Beaucoup de sandwichs au wapiti, au cerf, au mouflon et à l'élan. J'ai vu deux fois un sandwich au navet." : il faut croire que ça l'a marqué !! :) On croise aussi du sandwich à l'oeuf au plat qui m'a beaucoup amusé !



Et puis il y a le vent."J'habite un pays brut, violent. le Wyoming n'est pas une région qui se prête à la nudité ou à la douceur. Il y a ici quelque chose de tranchant, et l'on vit justement sur ce tranchant. La plupart des oiseaux migrent. L'hibernation est considérée comme une nécessité, et non comme une forme de mollesse. Les vieux, les incapables, les imprévoyants périssent. Et puis il y a le vent.Le vent souffle presque tous les jours, sans la moindre chorégraphie, avec toutes l'inélégance d'une bagarre spontanée. Il y a des endroits où il se déchaîne si continuement que les arbres qui entourent une maison ou qui bordent un fossé d'irrigation penchent tous vers l'est, poussent perpétuellement vers l'est, comme s'ils n'étaient que des colonnes de limaille soumises, inclinées vers un pôle inconstant." "A force de souffler sur les squelettes de bisons, les vents les ont rendu roses, puis blancs, avant de les faire tomber en poussière. Les forêts carbonifères ont surgi, puis sont retombées et ont pourri sous les vents, couche après couche, finalement écrasées pour devenir du charbon." Alors, imaginez bien que les quelques quarte ou cinq jours sans vent sont jours de fête ! "On parle trop fort, on a l'habitude de crier pour surmonter les hurlements de l'air". Un jour sans vent, on lave sa voiture ! "Je suppose que bien 10% de la population du Wyoming venue habiter ici est restée uniquement parce que le voyage de retour semblait trop risqué."



Mark Spragg décrit avec beaucoup d'amour, d'humour (noir), mais aussi de poésie l'univers où il a grandi ! Ce fut une vraie évasion. C'est aussi un livre instructif pour nous, Européens qui avons tant d'images d'Epinal sur l'Ouest américain. le livre n'est pas construit chronologiquement. On voit également qu'il n'a pas été écrit d'une seule traite mais qu'il s'agit d'écrits de plusieurs époques, c'est en tout cas l'impression que cela donne à cause d'un certain nombre de redites. Il y a aussi quelques longueurs parfois. Mais néanmoins je n'ai pas boudé mon plaisir dans cette expédition littéraire au Wyoming ! Je vous en conseille l'expérience. le livre date de 1999, j'aurais déjà dû faire cette expérience depuis longtemps ! En matière de Nature Writing, on est servi !

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Je découvre cet auteur avec ce roman, et quoi de mieux car il s'agit d'une autobiographie. Mark Spragg nous raconte sa vie dans le Wyoming de sa petite enfance jusqu'au moment où il s'est mis à écrire.

J'ai beaucoup apprécié ce livre, chaque chapitre se suffit à lui-même, c'est en quelque sorte un enchainement de petites nouvelles. Bon de temps en temps j'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs, surtout vers la fin, mais dans l'ensemble c'est vraiment un très bon roman.

Mark Spragg nous parle donc de sa jeunesse dans le Wyoming, cet état des États-Unis qui dans les années 50 est encore à l'état sauvage. Pour vous situer c'est tout proche du Parc de Yellowstone, il y a des montagnes, des rivières et des forêts. On ne va pas se mentir ce qui fait vraiment la force de ce roman autobiographie c'est la nature. Mark Spragg a une manière de nous la décrire qui est sensationnelle, j'ai adoré, et j'ai qu'une seule envie dorénavant c'est d'aller parcourir ces terres sauvages. Une autre force dans ce roman pour moi, c'est le lien entre Mark Spragg et les chevaux, j'ai trouvé cela extraordinaire, c'est très beau à lire.

De base, je ne suis pas un fana d'autobiographie mais ici le côté très contemplatif, très nature writing m'a rendu ma lecture vraiment très agréable. Je recommande et maintenant je suis curieux de lire ce qu'a écrit Mark Spragg en fiction.
Lien : https://readlookhear.wordpre..
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Je souhaitais voyager par l'écriture, à défaut de voyager en vrai. En ce sens, ce livre a rempli sa mission et je l'ai lu avec plaisir. Son point fort, c'est sa sincérité ; je n'ai pas eu le sentiment de lire un ouvrage commercial, formaté ou écrit à la va-vite, comme c'est si souvent le cas dans mes pérégrinations littéraires.

Il s'agit de l'autobiographie de Mark Spragg, authentique cowboy qui a grandi dans un ranch du Wyoming. L'éloge des chevaux, des grands espaces, de la solitude et de l'amour maternel, tient une place importante dans ce récit. J'ai également apprécié les anecdotes de l'auteur, ses introspections, son basculement dans la littérature lors d'un chapitre (mon préféré) où il décide de s'isoler totalement du monde pour écrire.

L'histoire se déroule dans un cadre incroyablement rude, le Wyoming, que je ne connaissais pas, ce qui donne au livre un côté instructif qui n'est pas déplaisant (j'ai appris que là-bas, il fait -35° l'hiver, il vente à peu près toute l'année, la belle saison est brève, et il y a du givre le matin même en plein été ! Apparemment, c'est un Etat où le taux de suicide est important. Selon l'auteur, "les vieux, les incapables, les imprévoyants périssent".)

Toutefois, l'écriture des auteurs américains ne me séduit toujours pas, qu'il s'agisse de Spragg, Harrisson ou McDermott. Certes, celle de Spragg est plus lisible et plus agréable (sauf les derniers chapitres qui deviennent très confus), mais il est dommage qu'il fasse presque toujours sujet-verbe-complément-point. Son écriture n'est pas dénuée de qualités néanmoins : elle est simple, sans prétention, parcourue de brèves fulgurances poétiques, de belles images.

Dans l'ensemble c'est donc un roman qui, sans être un chef-d'oeuvre, révèle tout de même l'engagement de l'auteur dans son travail, et dont la lecture s'avère agréable.
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Mon aventure commence lors d'une rencontre avec les éditions Gallmeister, invités par mes libraires. Une soirée littéraire passionnante avec la découverte des grands espaces.
J'ai sincèrement adoré cette lecture dépaysante. Oui, j'avoue, ça fait du bien de rêver de ces chevaux sauvages dans de grands espaces et de découvrir la vie de ce petit garçon. Certains passages sont assez durs car cette famille organise des chasses à l'ours pour les touristes citadins. Mais je ne veux rien dévoiler
Lien : https://bujo-addict.fr/la-ou..
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