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Club N°54 : BD non sélectionnée mais achetée sur le budget classique
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Jolie découverte de la vie de Anne la plus jeune soeur et de leurs conditions de vie.

Un bon album qui donne envie de relire les soeurs Bronte.

Barbara
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Cet album retrace la vie des soeurs Brontë et de leur frère.

On y découvre en particulier Anne, la benjamine, sans doute la plus méconnue.

Paulina Spucches souligne ici la qualité de ses romans Agnès Grey et la Recluse de Wildfell Hall.

Le sujet est très intéressant.

Virginie
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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Ce qui frappe la première fois qu'on feuillette ce roman graphique, ce sont ses couleurs éclatantes !
Paradoxal, pourrait-on penser, pour décrire l'univers sombre des soeurs Brontë, vivant dans un presbytère austère, au pied des tombes de leur mère et de leurs deux soeurs aînées.
Bien au contraire, cet étalage de couleurs sied merveilleusement bien à la vie et aux oeuvres des trois soeurs. Elles reflètent leur imagination débordante, leurs émotions à fleur de peau au service de leur puissance romanesque, la beauté sauvage des landes, la passion qui émane de chacune de leurs oeuvres.

Ce roman raconte la vie malheureusement brève des soeurs Brontë mais plus particulièrement celle d' Anne, la cadette, la moins connue des trois et la plus sage.
Ayant apprécié Agnès Grey il y a peu, j'ai pris toute la mesure du talent indéniable de la cadette et ce roman graphique est un très bel hommage à l'auteure de la recluse de Wildfell Hall, que je lirai très prochainement.

A travers ce beau roman graphique, j'ai également découvert les mondes inventés par la fratrie Brontë. Charlotte et Branwell régissaient Angria alors que Gondal était mené par Emily et Anne.
Quel univers magique que celui de l'enfance où chacun pouvait laisser libre cours à son imagination !
On y suit également les premiers pas difficiles d' Anne en tant que gouvernante qui lui inspireront Agnès Grey. Et puis, bien sûr, les premières publications des trois soeurs sous un pseudo masculin.
Si j'ai bien aimé cette BD, je regrette néanmoins que le destin tourmenté et autodestructeur de leur frère Branwell soit trop légèrement évoqué. Il est sans nul doute celui qui aura inspiré à ses soeurs les personnages sombres d'Heathcliff ou de la folle de Rochester.

Un bel ouvrage qui donne envie de se plonger encore et encore dans les romans des Brontë mais aussi de découvrir leurs poèmes.
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J'ai depuis l'adolescence une fascination pour les soeurs Brontë qui confine à la passion due autant à leurs écrits (les romans évidemment et en tout premier lieu mais les poèmes également, les écrits d'enfance aussi. On trouve tellement déjà à Gondal et Angria ce qui fait fait la puissance créatrice et le génie de la fratrie!) qu'à leur vie dont on sait beaucoup en ayant l'impression de connaître si peu.
Ainsi le presbytère de Haworth tient dans mon imaginaire une place non moins significative que le domaine de Hurlevent (le roman d'Emily est mon favori!) ou de Thornfield et je dévore dévotement les biographies, les récits, les essais qui parlent de Charlotte, Branwell, Emily et Anne. L'ouvrage de Laura El Makki "Les soeurs Brontë: la force d'exister" est d'ailleurs mon dernier coup de coeur en date en la matière.
Comme beaucoup de lecteurs et de lectrices, j'ai commencé mon voyage à Haworth avec les romans de Charlotte puis d'Emily. Je suis venue plus tard à ceux d'Anne et je dois avouer que si j'ai beaucoup aimé "Agnès Grey", j'avais été déçue par "Le Recluse de Wildfell Hall" en ce sens que je l'avais trouvé trop moralisateur et presque trop ... dévôt (?) alors même que j'en avais perçu (je le perçois encore) toute la modernité, tout le féminisme, toute la révolte, toute la révolution... parce qu'en effet "La Recluse de Wildfell Hall" est révolutionnaire, plaçant en son coeur une femme fuyant un mari violent, foulant au pied la sacro-sainte prison du mariage et des conventions victoriennes!
Plus que ses soeurs qui mettent en scène des hommes destructeurs pour lesquels les héroïnes finissent par se sacrifier par amour, Anne a su dénoncer les affres d'une société patriarcale dans laquelle la dissolution du mariage était encore illégale en dépeignant une femme qui part, qui s'enfuit, qui quitte sa brute d'époux et avec une plume incroyablement claire et incisive! Rien que pour cela, Anne gagne à âtre connue, pour cela et parce qu'à l'ombre de ses soeurs, elle n'a longtemps laissé que l'image d'une jeune fille un peu fade...
Avec Brontëana, paru chez Steinkis, Paulina Spucches se propose donc de raconter la vie de la moins connu des soeurs Brontë et delui rendre hommage. Exit donc la petite ombre qu'André Téchiné avait imaginé dans les années soixante-dix sous les traits de la toute jeune Isabelle Huppert. Place à Anne telle qu'elle était ou telle qu'elle aurait pu être d'après ses lettres et ses écrits, d'après la sensibilité de l'auteur aussi sans doute. C'est ainsi que le roman graphique met en scène une jeune femme qui lutte pour faire entendre sa propre voix contre la société victorienne qui condamne violemment sa recluse mais contre les siens aussi parfois qui la voient encore comme la petite soeur fragile de la fratrie quand elle a pourtant grandi et su s'affirmer. Les relations intrafamiliales se racontent au coeur de l'ouvrage et sont plus complexes que ne le laisse penser une certaine imagerie d'Epinal, plus intéressantes aussi.
En filigrane de l'aspect biographique du roman qui n'omet ni les drames familiaux, ni l'expérience de gouvernante ou d'écrivain l'auteure en profite pour revenir sur la réception des oeuvres des soeurs quand elles se faisaient encore appeler Currer, Ellis et Acton Bell, dans le prologue notamment, que j'ai trouvé aussi brillant qu'agaçant.
J'ai vraiment adoré ce roman graphique qui aborde un thème cher à mon coeur, j'ai eu pourtant peur au début car les graphismes m'ont d'abord paru agressifs.. La palette de couleurs choisie qui fait la part belle aux verts vifs, aux jaunes et aux ocres flamboyants m'a déstabilisée tout comme les traits des personnages mais je m'y suis faite rapidement, finissant par me sentir fondre dans toutes ces couleurs qui sont celles de la lande telle qu'elle a eu la chance de la découvrir Paulina Spucches. Et puis, ces couleurs aussi sont un parti pris: Anne Brontë et ses soeurs méritent plus de couleurs que le gris dont la tradition les auréole souvent, non?

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Cette oeuvre nous plonge dans l'intimité de la famille Brontë au destin marqué par la perte, la créativité et les aspirations littéraires.
La narration met en avant le contexte austère et sauvage dans lequel les enfants Brontë ont grandi, influençant leur imagination et leur travail créatif. La décision de Charlotte, Emily et Anne de publier sous des pseudonymes masculins pour contourner les préjugés de l'époque semble être un point central, mettant en lumière leur détermination face aux normes rigides de la société victorienne.
L'aspect visuel de l'oeuvre semble remarquable, avec des illustrations à la gouache, colorées et lumineuses, contrastant avec les représentations habituelles de cet environnement souvent sombre et brumeux. Cette approche artistique offre une nouvelle perspective sur la vie des Brontë.
Le travail de recherche et de documentation approfondi de l'auteure transparaît également, offrant aux lecteurs non seulement une histoire captivante mais aussi des éléments tangibles de la vie des Brontë, comme des dessins réalisés par les soeurs elles-mêmes.
Une très belle découverte et j'ai très envie de découvrir sa première bd.
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Je ne me suis jamais intéressée aux soeurs Brontë.
Je ne connaissais rien ou pas grand chose de leurs vies.
Lorsque je suis tombée sur ce roman graphique, ce sont les illustrations qui m'ont tapée dans l'oeil.

J'ai tout aimé. Visuellement, c'est splendide. On a l'impression d'être face à des peintures. C'est fin, envoutant, poétique. Un petit bijou.

Découvrir la famille Brontë a été également un réel plaisir. La vie ne les a pas épargné et pourtant elles n'ont rien perdu de leur force. Elles ont porté un cri de révolte, enfermées dans un carcan sexiste qui les bridait.
Même si chacune avait une vision différente des choses. J'avoue que le portrait que dresse l'autrice de Charlotte m'a un peu refroidie. Anne et Emily par contre m'ont beaucoup touchée. Et la réplique du papa à la fin de l'ouvrage est juste parfaite.

Bref, j'ai eu un coup de coeur pour cette biographie romancée des soeurs Brontë, qui fait un focus sur Anne, la plus jeune, la plus méconnue peut-être, mais qui n'en reste pas moins une figure importante de la littérature.
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Quel bonheur de replonger dans une oeuvre dédiée aux soeurs Brontë ! Et ce, d'autant plus que Paulina Spucches a choisi de nous présenter la vie de cette fratrie à travers les yeux de la plus jeune, la discrète Anne Brontë, si souvent sous-estimée mais ô combien talentueuse.

Depuis mon adolescence, je voue une passion aux soeurs Brontë ; j'ai tout d'abord lu avec ferveur « Jane Eyre » de Charlotte (pour lequel j'ai développé une sérieuse obsession et qui est resté mon second roman favori de tous les temps), puis ai tremblé en parcourant les pages des « Hauts de Hurlevent » d'Emily, avant d'être passionnément transportée par la douceur de « Agnès Grey » d'Anne. Par la suite, j'ai dévoré les autres oeuvres de Charlotte et Anne, qui m'ont fascinée, sans exception. A mes yeux, Anne Brontë se démarque par l'éclectisme de ses oeuvres, dépeignant le quotidien tranquille d'Agnès Grey aussi bien que la cruauté et la violence d'Arthur Huntington dans « La Châtelaine de Wildfell Hall », tout en dénonçant les maux de la société de son époque.

« Brontëana » a réussi le pari de raconter avec une extrême fidélité, bien que parfois romancé, les grands évènements de l'existence de la fratrie Brontë : une enfance marquée par une imagination féconde, la création d'univers fantastiques (les Royaumes d'Angria, Glass Town, Gondal) mais aussi le deuil et le chagrin ; l'arrivée de la maturité, source de questionnements et d'angoisses pour Anne, en tant que femme non mariée, mais déterminée à mener sa vie comme elle se l'imagine ; puis, le rêve exaucé…la publication de « Jane Eyre », « Les Hauts de Hurlevent » et « Agnès Grey » sous les noms respectifs de Currer, Ellis et Acton Bell. Et, pour Anne, l'envie intacte, malgré les obstacles, les critiques acerbes de la presse et les problèmes de santé, d'écrire une histoire de liberté, celle d'une femme mariée, Helen Graham, qui, en dépit des conventions, fuit le domicile conjugal pour protéger son fils du caractère abominable de son époux et finit par trouver un bonheur mérité ! Enfin, les dernières pages de la bande-dessinée, d'une grande pudeur, nous livrent les ultimes secrets d'Emily, d'Anne puis de Charlotte, toutes trois disparues précocement…

J'ai été particulièrement séduite par Emily, au tempérament si volcanique, ainsi que par Anne et dont la complicité est ici mise en valeur tout au long des pages. le portrait de Charlotte est complémentaire à celui de Laura El Makki dans « Les Soeurs Brontë : la force d'exister », bien que nuancé dans ses rapports avec Anne. Branwell apparait comme un enfant gâté, peu attaché à Anne et très proche de Charlotte. Les dessins sont incroyables, esquissant la famille Brontë avec précision, tout en nous révélant les décors sauvages du Yorkshire et ses landes à perte de vue.

Une bande-dessinée de qualité, que je ne peux que conseiller à tous les amoureux des soeurs Brontë, de la littérature anglaise en général, ou tout simplement à tout admirateur de dessins délicats et lumineux !

A lire !



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Le résumé de l'éditeur dit tout ce qu'il y a à savoir sur l'histoire racontée dans la BD, même s'il ne permet pas de mesurer l'ampleur onirique prise par le récit. On n'est pas seulement dans la vie de la famille Brontë, mais aussi et surtout dans l'imaginaire à la fois collectif de la fratrie, mais aussi celui, tout personnel, d'Anne.

Les dessins et les couleurs donnent au récit beaucoup de force et de profondeur, on a l'impression d'être sur la lande avec les soeurs autant que dans les mondes qu'elles imaginent. J'ai été réellement séduite par la vision que propose l'autrice, ce n'était probablement pas évident de transcrire en images ce qui peuplait l'esprit d'Anne Brontë.

Une très belle lecture, qui a su me toucher à la fois par l'originalité des visuels et par les sujets abordés, et qui a totalement fait écho au roman que je lisais en parallèle (Sous le lierre de Léa Silhol).
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Une très belle découverte que cette biographie en bande dessinée des Brontë, focalisée sur Anne, la plus jeune, celle que l'on connaît le moins mais à qui l'on doit La Recluse de Wildfell Hall, un courageux et féministe second roman dans l'Angleterre Victorienne. L'univers des Brontë et ce qui a constitué leurs sources d'inspiration est parfaitement restitué. Un grand plaisir de lecture avec ces splendides graphismes dont les couleurs magnifient les paysages de la lande du Yorkshire qui nous apparaît nettement moins austère sous le coup de crayon de Paulina Spucches. le choix de ces couleurs flamboyantes traduit très bien la passion qui animait cette fratrie et gomme l'image de petit oiseau fragile de Anne Brontë.
Très envie de me plonger dans Vivian Maier – A la surface d'un miroir, de la même autrice.
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Cette BD nous fait découvrir les soeurs Brontë, leur vie dans leur campagne recluse mais aussi les différents drames familiaux qu'elles ont vécus jeunes et leur relation avec leur frère et leur père.
Aussi, on découvre leur volonté d'émancipation d'abord par les études et ensuite par l'écriture qui a joué un rôle important dans leur vie dès le plus jeune âge. Inventer des histoires pour les souder puis ensuite pour exister et faire porter leurs voix.

Alors que le père plaçait tous les espoirs sur le fils, ce sont les filles qui vont se révéler et se faire connaître d'abord sous un nom de plume masculin puis ensuite avec leur propre nom. Un accent est porté sur la plus jeune des soeurs, Anne, qui est certes méconnue mais qui a aussi été prolifique.

Une BD avec une ambiance gothique qui sied au contexte
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Enfin, l'éloge de Anne que j'attendais depuis la lecture de The Tenant of Wildfell Hall.
En le lisant on ne peut comprendre pourquoi elle est moins connue que ses soeurs tant son livre est d'un avant-gardisme incroyable et même si l'on voit qu'elle a une rigueur religieuse plus marquée.

Ici, Paulina Spucches rend un superbe hommage à la soeur négligée de la fratrie. Chaque vignette est d'une rare beauté tel un musée miniature. Les pages défilent, éblouissent et on voudrait tout encadrer.

La représentation des Brontë est incroyable et renvoie aux bios les concernant: la merveilleuse relation soutenante entre Anne et Émilie, l'obsession de Charlotte à la faire entrer dans une case définie de petite soeur fragile qu'elle a décidé.

La lande représentée dans toute sa majesté avec ses dégradés de couleurs qui changent de l'image habituelle que l'on a d'elle également.

Anne apparaît comme la plus en recherche de la vérité dans ses écrits, c'est d'ailleurs pour cela que ses écrits sont moins romanesques. Mais elle est aussi celle qui a le plus envie de faire sortir la femme de la case qu'on lui impose, la plus énervée de la réalité des femmes.

Donc voir Charlotte volontairement l'effacer mais célébrer Émily brise le coeur tant on sait qu'elle méritait autant qu'elles de marquer la littérature.

Merci Steinkis editions d'avoir permis la publication d'une telle merveille, merci Paulina pour la dite merveille et remettre Anne enfin en lumière au même titre que les autres B.

Et maintenant relisons Anne, elle le mérite.
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