Lorsque j'ai trouvé ce bouquin dans la boîte à livres de mon village, le nom de l'autrice me disait quelque chose et il me semblait qu'elle avait plusieurs titres à son actif. Je ne connaissais rien du style, de l'époque, ni quoi que ce soit de son travail. Déjà au partage de ma trouvaille j'ai reçu des mises en garde. Mais j'aime me faire ma propre idée.
Ça y est, c'est fait... 😂 Comment dire, comment décrire ? Vous voyez le téléfilm de la 6 du début d'après-midi ? 🤣 Avec un soupçon d'Amour, gloire et beauté je dirais (pour ceux qui n'ont pas cette référence, sachez que nous, les 30 ans et plus, vous envions profondément). Nous sommes donc sur une bonne petite histoire romantique, aux rebondissements clichés et rocambolesques à souhait. Sans compter les répétitions (je pense avoir compris que Crystal apprécie Hiroko au bout du 22ème "Crystal aime bien Hiroko.") qui m'ont profondément agacées dès le début, l'écriture n'est pas désagréable à lire, le vocabulaire n'est pas pauvre et en même temps accessible avec des phrases courtes et simples. C'est l'histoire qui manque de substance, d'intérêt, d'attrait et de réalisme en vomissant un American Dream express et facile dégoulinant à souhait.
Bref, j'ai découvert Danielle Steel et je ne lirai jamais un de ses 90 autres bouquins (et malheureusement, je n'exagère pas... Elle a bien publié plus de 90 livres en 30 ans, rien que ça...).
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J'avais lu ce livre il y a quelques années et je l'avais adoré. J'avais vu également le film avec Jennie Garth. Je me suis donc retrouvé dans l'histoire d'amour entre Crystal et Spencer qui est vraiment super. Il y a beaucoup de détails qui manquent dans le film. Mon seul regret.
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Rien, dans la petite fille qu’elle était à dix ans, jolie comme n’importe quelle autre petite fille, ne laissait présager cette beauté. Cependant, une part de sa séduction venait de ce qu’elle n’avait aucune conscience de l’effet qu’elle produisait sur les
hommes, et qu’elle restait aussi patiente et enjouée que lorsqu’elle était petite.
Si quelque chose avait grandi chez elle, c’était sa timidité. Elle sentait que son comportement avait subtilement changé, mais elle ne comprenait pas pourquoi. Seul son frère continuait de la traiter comme il l’avait toujours fait, avec une affection rude. Pourtant, la candeur de Crystal ne la rendait que plus sensuelle encore, ce que son père avait tôt fait de remarquer. Depuis deux ans maintenant, il ne cessait de lui demander de ne pas rester près des employés du ranch. Il ne
voulait pas que Crystal les provoque inconsciemment. Sa douceur et sa façon de se mouvoir en silence parmi eux étaient plus excitantes que tout.
La vie n’avait pas été facile pour eux. La dépression s’était avérée particulièrement pénible, mais tout cela était fini à présent. Le ranch marchait bien, leurs
enfants étaient presque adultes, ils étaient heureux et en sécurité dans leur petit monde, au fond de cette vallée reculée.
Elle paraissait plus libre, plus brillante et plus heureuse que les autres, ne respectant jamais vraiment les règles ou les limites que tentait de lui imposer sa mère, irritable et se plaignant toujours, sa sœur, bien moins jolie qu’elle, son frère, qui la taquinait sans merci, ou
même sa sévère grand-mère, venue vivre avec eux quand Crystal avait sept ans, après la mort de Grandpa Hodges, en Arizona. Seul son père semblait la
comprendre, seul il savait combien elle était remarquable, tel un oiseau rare qu’il faut laisser voler en liberté de temps à autre, voler haut, au-delà de l’ordinaire et du banal. C’était une créature de Dieu, et il violait toujours
les règles pour elle, lui offrait de petits cadeaux, au grand dam des autres membres de la famille.
Il se retourna et aperçut une magnifique enfant qui l’observait, pieds nus, plus grande que la plupart des femmes présentes. Mais il ne faisait pourtant aucun doute que c’était encore une petite fille. Une enfant avec un corps de femme et d’immenses yeux bleus qui semblaient le transpercer jusqu’à l’âme. Une main longue et gracieuse balaya une mèche délavée de son visage stupéfiant de beauté. Il resta immobile et leurs yeux se rencontrèrent. Aucun d’eux ne
prononça une parole. Spencer ne pouvait plus détacher d’elle son regard. Jamais il n’avait vu quelqu’un d’aussi beau, d’aussi innocent, dans cette robe toute
simple, les pieds nus dans l’herbe. Il eut envie de s’approcher pour la toucher.
Crystal se rendait compte qu’elle n’était pas comme eux. Instinctivement, elle s’était toujours sentie différente, et elle savait que son père le comprenait aussi. Elle rêvait
parfois de faire du cinéma, mais il n’était pas question de quitter son père en ce moment, pour rien au monde. Un jour pourtant… Ce rêve hollywoodien n’était jamais mort en elle… ni Spencer. De lui, elle n’avait rien dit à Hiroko et Boyd, bien qu’elle leur ait raconté tout le reste. Ils étaient ses seuls amis et elle galopait souvent vers leur maison. Crystal aimait Hiroko. La jeune femme lui apportait l’encouragement et la chaleur qu’elle ne trouvait nulle part ailleurs, excepté chez son père.