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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un beau moment de lecture! 

Dépaysement et poésie, à la limite du rêve et de la réalité. le roman commence avec une terrible tempête de neige d'où émergent les héros engourdis à la limite entre la vue et la mort, perdus, ils sont recueillis et soignés dans un village isolé. Furtive rencontre avec une femme aux cheveux roux intense dont on saisit mal le rôle, mais qui laissera un souvenir tenace et émerveillé.

Qui est donc ce gamin? Recueilli par des femmes singulières dans un port, il joue le messager, portant des lettres d'amour qu'il rédige pour les autres. Il me fait penser, dans un décor tout autre, au jeune homme de Théorème de Pasolini qui séduit et déstabilise toute la famille. Par une simple lettre, il bouleverse la vie d'Andrea qui quitte son mari, Pétur. D'autres lettres porteront des promesses d'amour... Dans cette petite ville isolée,le gamin fait circuler livres et poèmes. Dans cette campagne reculée, il rayonne de culture, butinant le savoir auprès des femmes ou du directeur d'école. Surprenante importance de la musique où l'on voit un orgue voyager par bateau....

Roman onirique, aussi roman réaliste qui raconte des rapports de pouvoir entre la famille de commerçants, la concurrence acharnée entre Fridrik, homme d'affaire prospère et Triggvi "qui transforme le labeur en or", Snorri le marchand failli et ruiné, et surtout la belle Geirthrudur, libre et riche qui tente de faire des affaires dans un monde d'homme qui ne lui pardonne ni son sexe, ni son habileté à manoeuvrer. Au village, tout tourne autour du poisson: les  pêcheurs pêchent, on sèche ou sale la morue qu'on exporte. Capitalisme  primitif, où l'on achète, transmet ou vend, des parts dans les bateaux, des droits pour faire sécher la morue.

Passage à la modernité, dans le village traditionnel, le téléphone fait son apparition, puis une pompe et un bateau à vapeur....

Le récit conte aussi bien la vie quotidienne que la beauté de la lumière des nuits d'été, la nature qui se pare de fleurs et de mousses, toujours la poésie!

Un vrai coup de coeur!
Lien : http://netsdevoyages.car.blog.
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Après avoir côtoyé, exploré et gouté la mort dans les deux romans précédents, Jon Kalman Stefansson clôt la trilogie avec un dernier tome qui semble pencher du côté de la vie, des relations humaines. C'est le printemps, puis l'été, les sens s'éveillent, l'initiation du gamin se parachève.
Le Village est un microcosme où les lâchetés et les violences se heurtent aux quelques âmes fortes qui osent leur résister. Sexe, pouvoir, argent, rien de neuf ne fait tourner le monde, rien, si ce n'est la poésie qui aide à vivre, qui donne du sens à la vie. Et l'amour, bien entendu : « Où cesse la mort, ailleurs qu'en un baiser ? ».

A peine refermés, je ne songe qu'à relire ces trois romans, qui resteront parmi les meilleurs que j'aie jamais lus.
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Dernier tome de la trilogie qui commence par entre ciel et terre et se poursuit par la tristesse des anges, on arrive donc à la fin des aventures du gamin.
On le retrouve, sain et presque sauf, à la fin de sa tournée avec Jens le postier. Toujours remplis de questions et toujours curieux du monde, il va regagné le village qui l'a accueilli et retrouvé la maison de Gerbrudur, et avec lui revient le printemps et une grande période d'activités commerciales. Et donc de nouvelles aventures.
Toujours une écriture superbe, toujours une grande humanité dans ce texte.
Quel bonheur de lecture!
Je précise quand même que pour les fans de rebondissements et d'action ce n'est pas le cas ici. On est plutôt dans un roman d'initiation et de contemplation.
Mais pour ma part je me réjouis de lire le reste de l'oeuvre de ce magnifique auteur et du grand travail de son traducteur.
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Voilà.....c'est fini ....comme dit la chanson....et ça me fond le coeur. Tous ceux qui ont eu la chance de lire ne serait ce qu'un tome de cette trilogie comprennent celà, comprennent surtout cette impossibilité de trouver les mots qui rendront justice. Allons au plus simple: lors du second tome, nous avons laissé "le gamin" personnage principal, en pleine tempête de neige, sur sa route vers un village, accompagné de deux hommes, transportant à bout de bras le cercueil ( et le cadavre) d'une femme morte depuis plusieurs jours, qui a besoin d'être enterrée.Dans le coeur de l'homme, il est de retour après avoir effectué cette mission dans le village qui l'a accueilli....et son aventure continue. Je n'en dis pas plus, de toute façon ça ne sert à rien, en tout cas, pas à saisir ce qu'est ce livre. Etant le dernier des trois, son "analyse " ramène fatalement vers les deux premiers. Tout d'abord, c'est toujours aussi...poétique, évanescent...mais une impression particulière ce dégage du Coeur de l' homme....comme si il y avait moins de poésie. Est ce que parce qu'on attend trop de cette lecture sachant que c'est la dernière, une sorte d'apothéose? peut être, mais pas que. Dans Entre ciel et terre, il s'agissait de la mer et des mots, du lien que le gamin tisse entre ces deux entités, la manière dont les deux peuvent à la fois être source de vie et de mort. Dans La tristesse des anges, c'est de neige...et de mots qu'il s'agit. Cette neige qui occupe l'esprit du gamin, tant elle est présente, menaçante, et ce sont cette fois les mots de l'auteur ( le gamin est trop occupé à tenter de survivre....quoi que) qui nous entraînent au fond de cette tempête. Pour le coeur de l'homme, c'est toujours les mots qui ont la vedette, mais cette fois ceux des hommes. Et c'est là qu'on saisi la différence de ce troisième opus. C'est l'été, la neige a fondu, l'activité humaine reprend, telle une fourmilière, la pêche, le nettoyage des poissons, leur séchage, l'arrivée des bateaux et des ravitaillements....le commerce ....les sous quoi....et malheureusement avec eux, la cruauté et la bêtise humaine qui s'expriment. Il a neigé une fois chez nous. La neige a tenu deux jours, et durant ces deux jours, tout le monde a eu la même pensée , à savoir que cette fine couche de neige "masquait" la laideur du quotidien. Et c'est ce qui s'est passé dans ce village, dans ce pays, pour nous lecteur. Après avoir lutté contre la nature hivernale pour survivre, toujours avec abnégation et humilité, les pauvres gens luttent maintenant contre leurs semblables,avec violence, cruauté....ou bien ils abandonnent. Enfin, presque tous .....sauf le gamin, et quelques " fous"....principalement des poètes, des vieillards aveugles et des femmes. Les femmes sont admirables dans les romans de Stefansson. le gamin quant à lui (on ne connait pas son prénom) grandit, ses traits et sa personnalité s'affirment.Ce qui semble le caractériser le plus, et parfois le rendre singulier au milieu des villageois est "son désir ...de parler à quelqu'un qui se souci d'autre chose que du poisson et du quotidien."C'est un poète...un bon à rien donc. Mais tous les personnages de ce roman s'avèrent l'être également, soit directement avec leurs mots, écrits ou lancés lors d'une simple conversation, soit dans leur vie de tous les jours, dans le poisson qu'ils pêchent, les cercueils qu'ils transportent; les oeufs qu'ils ramassent et vendent, les petits commerces qu'ils tiennent et les emplettes qu'ils font en préparation de l'hiver. Il y a tant et tant à dire ( mieux sans doute) à propos de l'oeuvre de Jon Kalma, Stefansson. Et en plus de la beauté du texte, il y a de l'action (Dieu que ce mot semble laid ici!!) et du suspens , dignes des meilleurs Cliffhangers hollywoodiens. Au final, ce gamin, rien qu'en existant, en s'exprimant ( avec ses mots, mais principalement avec ses yeux et sa façon de regarder le monde), presque malgré lui, bouleverse la vie de tous ceux qui croisent son chemin, car " ces gens ont des rêves, leur coeur n'est pas un oiseau mort, pas plus qu'il n'est un morceau de morue séchée."
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Dernier tome de cette sublime trilogie. L'exemple type pour moi de ce qu'est un bon livre : celui dans lequel le lecteur a envie de s'attarder pour en apprécier les subtilités. Une certitude aussi, dans quelques années je la relirai avec autant de plaisir et j'y ferai d'autres découvertes, car c'est une histoire foisonnante d'une écriture somptueuse.
Le blizzard a failli engloutir le gamin et Jens. Mais ils sont à l'abri, bien vivants, dans ma maison du docteur, le temps pour eux de se refaire une santé.
Seulement six jours se sont écoulés depuis son embarquement avec Jens. Une éternité en intensité, un temps étiré.
Le gamin a encore plus de mots dans la tête et il ose les utiliser de sa propre initiative. Il écrit deux lettres qui vont changer la vie de leurs destinataires. Il va ainsi prendre conscience des choses.
« Vivre. Ne pas oser parler. Ne pas oser avoir peur. Ne pas oser se battre et triompher des…des tempêtes qui nous agitent. Si on reste les bras croisés, on trahit tous ceux qui nous sont chers. Pour peu qu'on ait des êtres qui comptent pour nous, je veux dire, des êtres qui soient en vie. »
Le retour à la vie d'avant, oui mais, avec une autre capacité à s'insérer dans la communauté. Chacun va avoir à coeur de parfaire son éducation et de le révéler à lui-même.
Le printemps est là, saison de l'éclosion.
« Les traductions, il est difficile de dire à quel point elles sont importantes. Elles enrichissent et grandissent l'homme, l'aident à mieux comprendre le monde, à mieux se comprendre lui-même. Une nation qui traduit peu et ne puise sa richesse que dans ses propres pensées a l'esprit étroit, et si elle est nombreuse, elle devient en plus un danger pour les autres car tant de choses lui demeurent étrangères en dehors de ses propres valeurs et coutumes. »
La vie grouille, la nature gronde. Chacun son rôle, sa place.
« …maintenant que la tempête s'est figée et que les gouttes de pluie ne sont plus des gouttes, mais des yeux transparents. Et ce que les yeux voient, ils le disent au ciel. »
Chacun des personnages est ancré dans cette communauté, mais chacun a ses failles et trouve refuge où il peut, à sa façon et ceci sans jugement.
La vie est multiple et ici elle est décrite avec la simplicité des poètes qui mettent en chaque chose de la lumière.
La géographie a toute son importance dans ces destinées et les protagonistes sont telles les fourmis, une colonie en mouvement.
Empreint d'une grande humanité sans concession qu'il est possible de résumer en « se forger une âme robuste. »
Chaque acte a ses conséquences et certains se croient autorisés à le rappeler.
Le lecteur suit le gamin dans ses apprentissages livresques mais aussi sur le terrain d'un quotidien rude, où chacun a à coeur d'oeuvrer à ce qu'il puisse développer une vie intérieure intense.
Je sors éblouie de cette histoire à nulle autre comparable. Une fin en apothéose.
Par le fond et la forme c'est un hymne à la littérature.
Il y a un tel foisonnement d'idées, d'images et d'humanité que le lecteur se laisse porter, puis interrompt sa lecture pour mieux savoureux et l'auteur l'emporte par la puissance de sa virtuosité.
« Vis !
Tels furent les derniers mots qui lui vinrent de sa mère. Son ultime conseil. Vis, instruis-toi, ne laisse pas la misère t'étouffer et ne te laisse pas écraser par les déceptions.
Nous avons le devoir de vivre debout, on ne saurait vivre autrement. »
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 14 avril 2020.


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"Ce que l'on appelle souvent « le génie conteur du Nord » tient à la fois de la conjuration (ou de l'exorcisme) et de la volonté d'exalter la vie."
(Régis Boyer, le Magazine littéraire, mars 2011, p. 68.)

Jón Kalman Stefánsson est un amoureux de la vie poussée dans ses derniers retranchements. de la vie là où on ne l'attend pas. Avec une écriture dont on peut penser qu'elle est indissociable de cette Islande farouche qui l'a vu naître, il chante l'existence débarrassée du superflu. Lire ses romans, c'est aller à l'essentiel. Dès que vous abordez le premier tome de la trilogie romanesque publiée aux éditions Gallimard, vous avez le sentiment merveilleux d'échapper au tourbillon du monde, au parasitage du quotidien pour retrouver… quoi ? La pensée. Une pensée qui prend le temps de se développer, de s'exprimer au coeur de situations extrêmes où le sens de la vie jaillit plus pur.

Suite de la critique de sa trilogie sur mon blog !
Lien : https://litteraemeae.wordpre..
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C'est tout en délicatesse que l'auteur clot cette trilogie. Si l'effet de surprise que j'avais eu en découvrant sa prose poétique s'est estompé au cours des lectures, c'est avec bonheur que je me suis replongée dans la douce mélancolie de son écriture.
Au delà des paysages grandioses de l'Islande, et des rebondissements de l'histoire du gamin, c'est les émotions qui surgissent au fil des mots qui me marquent. le récit est en effet émaillé de pensées sur la vie qui, bien que parfois simples ou même évidentes, font du bien à qui les lit, comme si elles venaient combler un vide en nous que l'on ignorait jusqu'à présent, comme une injonction à vivre notre vie sans regrets.
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Voici le dernier volet de la trilogie des aventures du gamin. Ce dernier et Jens ont quitté les rives de l'hiver, leur compagnon de voyage est mort en route et ils sont arrivés au village de Slettueyri.

Le coeur de l'homme nous conte l'histoire d'une Islande au sein de laquelle arrive le printemps. La glace fond et c'est la saison du cabillaud et des oeufs de macareu. Quand le gel ne fait pas tomber les hommes, la mer les prend. Ce pays rude qui est un personnage à part entière du roman, ces éléments qui façonnent l'homme ramènent la condition humaine à son essentiel : la survie. Les questions que se posent ces hommes sont celles qui fondent l'humanité elle même.

Au delà de l'essentiel de la survie, le roman nous conte également ce qui illumine la vie : la littérature, la poésie et c'est un monde tout en finesse qui s'ouvre à nous : un monde où deux bras qui s'effleurent signifient l'amour, un monde où écrire une lettre suffit à changer des vies, un monde où un pêcheur épris de poésie oublie sa vareuse et meurt en mer ! C'est dans ce monde là que le Gamin hésite entre deux amours : celui de la fille de l'armateur : amour impossible tant les convenances sociales les séparent et l'amour d'une constellation de tâches de rousseur, d'un fambloiement dans une chevelure, du vert insondable d'un regard qui font battre le coeur de l'homme.

Que dire de Geirtrudur ? femme fatale, femme forte comme on en trouve tant dans la littérature noroise. Certes, les hommes n'auront de cesse de la faire rentrer dans le rang, mais c'est bien la liberté que sublime l'auteur au travers de cette image féminine que touchent les peines mais qui toujours se relève.

Les débuts de chapitre donnent une force considérable au livre. C'est la voix des morts pris dans les limbes que nous percevons et qui nous incitent à vivre, comme la mère du gamin dans la dernière lettre écrite à ses fils. On ne peut mieux résumer cette oeuvre que dans la dernière phrase de l'auteur : " Où commence la vie et où cesse la mort , ailleurs qu'en un baiser ?" La plume de Jon Kalman Stefansson est une des plus poétique qu'il m'ait été donné de lire ces dernières années et compliments au traducteur qui a su traverser les mots sans les trahir, qui a su nous rendre la beauté de cette prose.

Ce triptyque formé de "Entre ciel et terre", "La tristesse des anges" et "Le coeur de l'homme" est vraiment à découvrir pour tous les amoureux de littérature. Pour ma part, j'aurais volontiers suivi le gamin encore durant quelques livres, je l'aurais suivi au bout du monde, sur la rive de l'hiver.
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Merci beaucoup à Éric Boury pour sa traduction

Ainsi se clôt cette sublime trilogie commencée avec « entre ciel et terre » et poursuivie avec « la tristesse des anges ».
Dans ce dernier opus le printemps de juin et sa lumière succèdent aux rigueurs d'un hiver glacial qui semblait ne jamais finir.

Simplicité et puissance de l'écriture, profondeur des sentiments, non linéarité du récit, tout est surprise dans ce texte si proche de l'humain dans toutes ses composantes. Où les différents protagonistes, plus nombreux que dans la tristesse des anges, dévoilent plus intimement des dissonances relationnelles.

Et comme les fulgurances du climat de cette Islande que nous découvrons sous la plume de J K Stefansson, celles de sa prose ne cessent de nous envoûter.

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Il s'en est fallu de peu pour que Jens le postier et le gamin ne sortent pas vivants de la tempête. Après leur chute, ils sont pris en charge par le médecin de Slettueyri, et reviennent miraculeusement à la vie dans la chaleur de sa demeure. le gamin est ressuscité par le baiser d'une rousse. Un baiser qui va littéralement changer sa vie.

On est alors au mois d'avril. En Islande, cela signifie que l'hiver se termine enfin. La neige commence à fondre, la nature et la vie reprennent leurs droits. le duo décide de se séparer et chacun retourne à sa vie, ses occupations.

Le gamin, revenu du bout du monde, retrouve sa famille de coeur, celle qu'il s'est choisi. Un peu grâce à son ami Bárður, finalement. Ces gens, cette petite communauté forme un ensemble puissant, fort. Mais le gamin lui, qui est-il vraiment? Un messager ? Il semblerait presque envoyé par l'au-delà. Par ses mots, il rassemble les gens, les ramène à la vie. Ce n'est pas commun à cette époque pour un jeune homme, de choisir la douceur des mots plutôt que la brutalité afin de s'imposer et protéger les siens. Il détonne de bien des façons dans cette communauté du début du XXe siècle.

Le coeur de l'homme clôture ce triptyque islandais de façon magistrale. Bouleversante de beauté . On ne veut pas le terminer, on relit certaines pages... On est triste, heureux, on pleure un peu aussi. Il est bien difficile de qualifier la plume de cet écrivain qui a pondu là une oeuvre remarquable . Jón Kalman Stefánsson est un poète. Un homme qui transporte avec ses mots d'une finesse, d'une sensibilité que je n'avais encore jamais rencontré. Et qui donne le courage d'être soi, d'oser, de ne pas se trahir.
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