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3,87

sur 1058 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est l'histoire d'un vagabond au grand coeur qui hérite de deux maisons.
Dans ces chroniques jubilatoires, l'auteur nous expose ce qu'il advient de ce paisano et de ses compagnons, unis par la passion du lever de coude.
Souvent tiraillés entre leur bonne conscience et l'envie de se procurer un gallon de vin, ces hédonistes aux poches vides, tantôt anges, tantôt démons, jamais à court d'arguments farfelus, offrent une version de l'amitié comme seul Steinbeck pouvait nous la livrer.
À Tortilla Flat, les mesquineries des amis de Danny côtoient les moments de grâce, comme le rire se meut en mélancolie.
Un beau roman qui, sous une apparente légèreté, vous prend sans prévenir par les sentiments dans un doux mélange d'humour, de solidarité et d'émotion.
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La meilleure arme contre les confinements, la déprime ou les conférences de Jean Castex est un des livres préférés de Georges Brassens.

Ici point de calcul. On vit au jour le jour. On ne cherche qu'à manger et boire des galons de vin, le plus possible. On aime vivre à l'air libre, dans les forêts, on aime voler sa nourriture si besoin. On ne demande rien, ou si peu: de la tranquillité et du soleil.

Alors quand Danny hérite de deux maisons, tout change. Sa vie nomade et céleste se retrouve totalement bouleversée. Désormais il devra entretenir sa maison, ses comptes et tenter de conserver sa situation de propriétaire. Autant vous dire que cela sera très difficile. Il n'est pas seul dans sa tâche, il est aidé par des va-nu-pieds aussi avinés que possible qui ne comptent qu'en galon de vin, unité monétaire de Tortilla Flat.

Il y aura du soleil, des fêtes, des bagarres, des filles, un Pirate et ses chiens (dont l'intraitable Señor Alec Thompson ), beaucoup d'alcool, du feu.

Tortilla Flat est un livre qui brûle à l'alcool, les copains d'abord.
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Sur les hauteurs de Monterey, dans le quartier pauvre de Tortilla Flat, Danny hérite de deux maisons. C'est une véritable aubaine pour ce vétéran de la guerre sans ambition et sans projet. Aimant le vin par-dessus tout, abhorrant toute forme d'effort, il se laisse vivre, entouré de ses amis. Ce sont des coquins, des paresseux et des filous dont le seul talent est de toujours savoir où trouver un gallon de vin. « D'où viennent les sous pour payer un verre, le marchand de vin en s'en occupe pas. D'où vient une messe, Dieu ne s'en occupe pas. Il les aime, exactement comme tu aimes le vin. » (p. 25) Danny, Pilou, Pablo, Jean-Maria, Big Joe Portagee et le Pirate sont des loosers magnifiques qui n'ont pas l'innocence et la grâce de Lennie et George, mais derrière leur apparence de vaurien, ils ont un coeur généreux où l'ivresse le dispute à l'amitié. Ils me rappellent les Valeureux, tellement jouisseurs, escrocs et bonimenteurs, mais aussi capables d'un altruisme incomparable. Tout aussi agaçants qu'attachants, les habitants de Tortilla Flat sont de ceux que l'on n'oublie pas.

Conclusion sur une image des femmes et de l'amour que je trouve extrêmement poétique, bien que très cynique. « Nous sommes trop souvent liés aux femmes par les bas de soie que nous leur offrons. » (p. 46) John Steinbeck me touche dans chacun de ses textes. Je ne peux que vous recommander La perle et Des souris et des hommes, mais aussi le monumental À l'est d'Eden.
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Il y a dans l'oeuvre de Steinbeck plusieurs manières de le percevoir et d'apprécier son écriture. D'un côté, celui qui a écrit des livres lourds de thématiques sur la misère sociale, les dégâts de la Grande Dépression, et l'autre celle où il décrit de joyeux lurons qui vivent de gallons de vins, de bagarres et de vols. Pourtant, à bien y regarder, nous retrouvons les sujets qui sont propres à cet auteur.

Les situations dans Tortilla Flat prêtent souvent à sourire, tant par les dialogues, que par les nombreuses déconvenues qui arrivent à nos compagnons. Cette bande de copains passe leur temps à boire, discuter, et à faire preuve d'ingéniosité pour avoir leur dose d'alcool. Ce qui les mène fréquemment à des situations extrêmes, fantasques, et complètement insolites. Nous suivons leurs aventures comme une série TV, esquissant un sourire à toutes les idées saugrenues qui les traversent. Cependant, malgré leurs nombreux défauts, l'amitié règne entre eux, et l'amour qu'ils se portent font intégralement la force de ce groupe. Ce sont des hommes de peu, qui vivent de rien, épris d'une folle liberté, l'avenir n'existe pas pour eux, ils vivent dans un présent immédiat.
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Si Huckleberry Finn et Tom Sawyer avaient eu un deuxième papa, il s'appellerait John Steinbeck. Pourquoi ? Parce que la soif de liberté, l'ironie constante et l'impossibilité de trouver un personnage très très méchant dans Tortilla Flat est inconcevable.

Et je sais pas d'où ça m'est venu mais si Wes Anderson se mettait à faire sa version de O'Brother, ça donnerait un peu ça (aussi).

Une narration fluide, qu'on sent couler comme du vin pas cher mais qui met bien bien ben. La définition de l'Amitié à l'état pur avec ses chagrins d'amour, ses bagarres, ses envies de protéger, de partager, de raconter des histoires de fantômes, de prévenir, de guérir, de voler. BREF la putain d'Amitié qu'est pas donnée à tout le monde.

L'histoire de Danny et ses compères. Des paisanos, des petits gars simples mais doués de réflexion. Leur réflexion surtout. Des logiques implacables qui permettent au lecteur de rigoler à haute voix dans le métro comme si on était dans la même cabane que les héros à partager un bon gallon de pinard de derrière les fagots.

Danny hérite de deux maisons dans un quartier pauvre de Californie, devient malgré lui propriétaire et prend l'ascenseur social dans la ville où .. Non attendez. En fait Danny s'en branle totalement. Il veut juste être libre, boire du vin et avoir ses copains sous la main. Pour le reste, le feu et l'ennui s'en chargeront.

L'histoire du Pirate et de ses chiens, de trésors enfouis qu'on retrouve le jour de l'année où les esprits laissent des lueurs bleues dans la forêt. de Pilon, crapule de naissance qui sert à la fois de bonne et de mauvaise conscience, de Jésus Maria le bon samaritain toujours prêt à filer un coup de main, ... une camaraderie pittoresque qui dénonce les injustices sociales, qui profite des femmes de petite vertu et les couvrent de cadeaux.

Je savais pas trop comment imaginer le mot allégresse quand je l'avais écouté pour la première fois. En fait maintenant que je me rappelle de la définition je sais que c'est exactement le sentiment qui se dégage de ce foutu bouquin !

Lien : https://www.instagram.com/lo..
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Livre écrit par Steinbeck en 1935 dans lequel on trouve déjà tous les ingrédients de ses futurs livres, et qui lui a valu ses premiers succés littéraire.

C'est l'histoire de Danny, de la maison de Danny et des amis de Danny
Tortilla Flat est un petit bourg de Californie
L'histoire se passe dans les années 1920 et met en scène Danny un paisano pauvre et ses amis plus vagabonds qu'autre chose vivant de chapardage et faisant des allers et retours en prison, même si Danny possède deux maisons dont il a hérité

Steinbeck use de l'humour pour nous immerger dans la vie de ceux qui vivent en marge de la société, de ceux qui vivent dans l'instant présent, sans même se soucier de savoir si il y aura un lendemain.

Roman court qu'on lit et qu'on relit à l'infini.
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TORTILLA FLAT de JOHN STEINBECK
Comme souvent avec STEINBECK on est en Californie, Danny hérite de 2 " maisons ". Seulement il ne se sent pas propriétaire alors il loue à des copains qui bien sûr ne payent pas vu qu'ils sont tous fauchés et ne travaillent pas, par contre ils ont de grandes idées sur la morale ! Un bijou d'humour dans le drame quotidien de leur vie.
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Tortilla Flat raconte les aventures de Danny et ses amis paisanos, vagabonds dont la vie est uniquement rythmée par le cycle du soleil.
Leur principale préoccupation étant de trouver/troquer/voler un gallon de vin pour la soirée, et idéalement un morceau de viande pour l'accompagner.
Chaque chapitre constitue une aventure, souvent drôle, et bien que ce soit souvent aux dépens des paisanos, Steinbeck fait ressortir toute la beauté de leur humanité, leur fraternité.
Ces thèmes sociaux si chers à l'auteur.
A noter d'ailleurs que l'aventure de Pilon et des pantalons de Big Joe m'a beaucoup rappelé le duo de Lennie et George, peut-être les prémices de l'oeuvre Des souris et des hommes !
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Un chef-d'oeuvre tout en humour sur l'amitié et le bonheur des choses simple de la vie. À lire en anglais pour la langue unique des paisanos (que la traduction française massacre).
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Un petit roman qui m'a marqué profondément, plein de tendresse et en même temps d'un terrible réalisme, notamment à la fin. Ses personnages sont à la fois drôles, méchants, jaloux ou bien généreux. Une ode à l'amitié mais aussi à la nature humaine et à ses complexités.
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