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EAN : 9791037502971
406 pages
Les Arènes (07/10/2021)
3.42/5   20 notes
Résumé :
Le corps d'un jeune migrant lituanien est retrouvé pendu à un arbre dans une banlieue populaire de Londres. Pas de signe de lutte, aucun indice qui pourrait infirmer la thèse du suicide.
Sauf peut-être ce mot retrouvé accroché sur le pantalon de la victime : " Les morts ne peuvent pas parler. "
L'inspectrice Manon Bradshaw, toujours aussi attachante et mordante dans ses réparties, se retrouve chargée d'une enquête pour homicide. Entre une communauté... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Troisième tome des enquêtes de Manon Bradshaw, inspectrice anglaise, et tout de suite , on est dans autre chose que le genre thriller/policier. le genre politique, social, quelque chose qui dépasse la police, qui dépasse le citoyen lambda.
Manon, alors qu'elle est dans un jardin public avec son fils de deux ans qui fait du toboggan, aperçoit deux bottes en train de se balancer au vent, dans un marronnier...
Un pendu... le suicide est vraisemblable, mais l'identité du mort amène les policiers jusqu'à une maison occupée par des lituaniens. Officiellement des travailleurs, ouvriers agricoles, mais en réalité : des esclaves modernes. Des conditions de vie atroces, qui m'ont fait frémir, prisonniers de chefs de gangs lituaniens, qui ont "mis à l'abri", cartes d'identité , et cartes bleues. Prisonniers presque volontaires, empêchés par leurs conditions de vie, empêchés par la barrière de la langue, par le manque de sommeil, par la violence , de communiquer avec des anglais, de porter plainte, de s'en sortir.
Une seule main leur sera tendue, une main romantique, une jeune main, une main à côté de la plaque, à mille lieu de se douter de ...
Et on plonge là dans la misère culturelle anglaise. Celle des racistes, des milices de quartier, celle des hommes qui n'aimaient pas les femmes, celles des hommes qui boivent, qui battent...
Et l'on plonge dans la vie de cette inspectrice, désormais maman adoptive d'un adolescent et maman d'un enfant de deux ans. Manon, qui doute de son union, qui n'en peut plus du quotidien, mais qui va se voir rattraper par la vie. La vie qui, parfois, est une chienne et distribue les mauvaises cartes chez des gens biens. Y'a pas de justice !
Manon et son compagnon, qui mangent mal, qui sont crevés, qui grossissent. Manon qui ne pète pas la santé...
Mais Manon au grand coeur, qui est prête à tout pour ses amies. Ah, le passage où elle parle au mari adultère de sa meilleure amie, histoire de le remettre sur le droit chemin. Un discours sur la vie, infiniment réaliste, acide, cynique mais tellement jubilatoire pour nous les feeeemmeees.
On sent que l'auteur a eu tellement de choses à dire, tellement de choses qui lui tenait à coeur qu'elle ne prend pas le temps de présenter Manon Bradshaw pour ceux qui auraient pris le train en route. On sent que tu t'adaptes, ou tu trépasses, elle s'en tamponnes; ce en quoi elle est parfaitement raccord avec son héroïne : brute de décoffrage, entière, aimant passionnément son travail et ses enfants, son petit miracle, son petit bout de tendresse dans ce monde de brutes...
Un roman policier qui va au delà du roman policier...

Merci à la maison d'édition Equinox- Les Arènes et à Babélio pour cette masse critique Mauvais Genres...

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Chronique de Flingueuse : La chronique Fantôme de Marianne pour Collectif Polar
Enquête sous le crachin, du côté de Cambridge
Garde le silence, est la troisième enquête de de Manon Bradshaw, inspectrice dans le Cambrigdshire, écrite par Susie Steiner. Remain Silent en anglais a été publié pour la première fois en 2020.
Un jeune homme lituanien a été retrouvé pendu dans un parc municipal et très vite, l'hypothèse du suicide est remise en question. Comment son ami Matis venu avec lui en Angleterre est -il impliqué ? Pourquoi se sent-il si coupable ?
Conditions de vies sordides, personnages englués dans des relations toxiques et pris au piège par des trafiquants d'êtres humains entre l'Europe de l'Est et le Royaume Uni, quartiers en perdition, drogue, réseaux mafieux, dérives de l'extrême droite populiste et xénophobe, l'Angleterre décrite, la région autour de Cambridge au Nord de Londres (mais pas Londres comme le suggère de façon erronée la couverture en Livre de poche) n'est ni verte ni riante, plutôt franchement triste et glauque.
L'écriture est efficace, rapide, avec beaucoup de dialogues. Les chapitres courts alternent les points de vue du côté des immigrants lituaniens, exploités par des brutes sans scrupules, celui des policiers sur l'affaire, Manon Bradshaw et son collègue Davy Walker, ou encore celui d'autres personnages impliqués dans l'affaire, voisins aigris ouvertement racistes, personnalités politiques opaques. Quelques noms de lieux, villes ou rues, permettent de donner une très légère touche locale. La priorité est donnée aux personnages, à leurs histoires et à leurs réactions. Bon gré mal gré, l'enquête avance.
La touche d'humour tient surtout au va-et -vient entre le quotidien des enquêteurs et leur enquête elle-même, la description réaliste et désabusée, parfois au vitriol, de la vie familiale ou amoureuse des enquêteurs, comme des relations professionnelles au sein de leur brigade. Manon normalement affectée aux affaires classées, a été remise en service sur le terrain par une patronne encombrante aux dents longues, branchée numérique et management moderne. Elle doit jongler entre les exigences de l'enquête, sa vie de famille pas toujours très glamour et ses 46 ans. Son co-équipier quant à lui, vit plutôt mal son arrivée surprise sur l'enquête, tout en étant profondément perturbé par un dilemme amoureux. Au détour d'une page, un petit trait de dérision, un mouvement d'humeur ou une raison de déprimer juste esquissés ou très crûment exprimés rendent vite les personnages attachants.
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Ce livre est autant un documentaire sur les horribles conditions de vie
et de travail des immigrés baltes en Angleterre qu'une enquête policière .
Une enquête qui s'efface souvent au profit de longs développements
sur la vie personnelle de l'inspectrice Manon Bradshaw , sur ses déboires professionnels , sur l'usure du couple ....
L' intrigue policière fait un peu de surplace .
Bien sûr , comme dans les deux précédents livres , on retrouve de l'ironie dans les dialogues mais ça ne m'a pas empêché du trouver
quelques longueurs .
"Garde le silence" m'a donc moins passionné que les 2 autres romans
de la trilogie de Susie Steiner .
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Alors que Manon Bradshaw est au parc avec son fils de 2 ans, elle découvre des pieds qui pendent du grand chêne. Et commence alors l'enquête. Manon est sûre que ce n'est pas un suicide et il faut à tout prix qu'elle trouve un coupable.
Je n'ai pas lu les deux premières enquêtes de cette inspectrice mais je n'ai pas été emballé par cette troisième enquête.
J'ai l'impression que Susie Steiner a voulu faire passer beaucoup de messages mais en peu de pages. Elle y dénonce le racisme et l'intolérance face aux migrants. Elle souhaite nous rappeler que la maladie peut toucher tout le monde à n'importe quel moment. Elle nous explique que malgré la trahison de son conjoint-et, il faut savoir pardonner... Bref, beaucoup de sujets parrallèles à l'enquête. Certainement trop de sujets qui nous éloignent du sujet principal
Je me permets aussi de faire une remarque sur la traduction. Page 223, il est indiqué " Elle apprend le langage des signes". Dans le cas décrit, c'est certainement de la langue des signes qu'il s'agit. Les personnes sourdes et/ou malentendantes parlent une langue avec une syntaxe précise et non pas un langage. Je sais que la traduction n'est pas chose facile.
En conclusion, je n'ai pas été enthousiasmée par cette lecture. Ce qui ne m'empêche pas de remercier Babelio de m'avoir permis de gagner ce roman lors de la masse critique mauvais genre et les éditions Les Arènes Equinox pour la découverte de ce roman.
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Nouvelle aventure de Manon Bradshaw : un jeune migrant litunanien est mort pendu et c'est Manon qui l'a retrouvé avec son petit garçon Teddy. Tout pointe vers le suicide sauf une note qui ne peut avoir écrite que par un tiers a priori.
Manon s'empare de l'affaire et va plonger dans le quotidien de jeunes gens venus pour une meilleure vie et qui se retrouve coincés dans des logements insalubres, pistés par des gardes chiourmes peu sympathiques, et en butte à des voisins qui refusent la cohabitation. En parallèle, dans elle doit faire face à des problèmes de santé. Plus calme que dans les précédents opus, on sent la fatigue intense qui l'abat par moment même si la trajectoire de ces jeunes la tourmente.
Une belle histoire qui mèle intolérance et racisme ordinaire, qui nous fait partager plus que d'ordinaire les victimes de ces maux aux parcours difficiles. Plus un roman psychologique que pur polar. Et c'est bien!
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Ils venaient de recevoir le SMS leur indiquant le point de rendez-vous habituel au garage BP à quatre heures du matin. Dans la chambre, Edikas s’assurait que les hommes se levaient pour aller travailler.
L’un d’eux, Saulius, avait fait une chute la veille du haut d’une plate-forme dans le hangar à poulets. Il gémissait sur son matelas tandis qu’Edikas leur criait de se dépêcher.
Edikas est venu se pencher au-dessus du blessé.
- Tu as mal où, mon ami ? a-t-il demandé.
Recroquevillé sur le côté, Saulius avait les bras croisés sur sa poitrine endolorie. Il a grogné sans ouvrir les yeux.
Se redressant, Edikas a donné un violent coup de pied dans la poitrine de l’homme.
- Là ? a-t-il ri tandis que Saulius hurlait de douleur, le cou renversé. Si tu ne vas pas travailler, tu seras puni, a-t-il poursuivi en prenant son élan pour porter un deuxième coup, lorsque Lukas s’est interposé.
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Certains riches, surtout, semblaient croire qu'ils pouvaient se montrer condescendants avec les " sulbalternes". Un indicateur précieux : la façon dont on s'adresse à quelqu'un qui travaille pour vous. Dont ils traitaient les serveurs, le personnel de ménage, les ouvriers.
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- Je suis tout le temps fatiguée. Je me réveille fatiguée, avait-elle dit à l'infirmière.
- Les femmes de quarante-six ans sont généralement fatiguées parce qu'elles font tout, avait répondu celle-ci, manifestement peu émue par son cas.
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Clé dans la porte, il passe le seuil comme possédé et titubant se rue dans l’escalier jusqu’à la salle de bains. S’il tache la moquette, il prendra une raclée. Son estomac bien que vide se retourne, il vomit dans les toilettes : une bile acide. Étrangement, la brûlure lui procure du réconfort.
Dimitri se tient dans l’embrasure.
— Est-ce que ça va ?
Agenouillé devant la cuvette, Matis pousse un grognement.
— Tu as trop bu ? demande Dimitri en s’approchant.
Puis lorsque Matis se tourne pour le regarder :
— Mon Dieu, qu’est-ce qui t’est arrivé ?
— Lukas est mort, lâche Matis dans un sanglot. Je l’ai amené ici et maintenant il est mort. Je n’ai jamais vu autant de haine, Dimitri. Pourquoi nous détestent-ils à ce point ?
Dimitri hausse tristement les épaules.
— J’espère qu’il viendra les hanter la nuit, dit Matis.
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— Lukas est mort, lâche Mais dans un sanglot. Je l’ai amené ici et maintenant il est mort. Je n’ai jamais vu autant de haine, Dimitri. Pourquoi nous détestent-ils à ce point ?
Dimitri hausse tristement les épaules.
— J’espère qu’il viendra les hanter la nuit, dit Matis.
— Pour être hanté, il faut avoir une conscience.
— Et ils n’en ont aucune.
— Allez, viens, tu as besoin d’un verre, dit Dimitri en l’aidant à se mettre debout.
Dans la cuisine, alors que Dimitri cherche la vodka, Matis se met à trembler.
— La police, ici, va faire correctement son boulot. Pas comme chez nous, dit Dimitri en lui tendant bouteille.
Matis boit une gorgée, fait la grimace. L’alcool brûle son estomac déjà irrité.
— Ce n’est pas ce qui va le ramener. Tout est de ma faute.
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