Le village perdu

Je tiens tout d'abord à vivement remercier les Éditions du Seuil et toute l'équipe de Babelio qui m'ont permis , par l'intermédiaire d'une masse critique privilégiée, de découvrir ce roman de Camilla Sten avant même sa parution en librairie .
Ce " Village Perdu " , c'est tout d'abord une couverture " d'ambiance " : une église, un cimetière, seuls éléments visibles dans un décor nimbé de brumes oppressantes . Pas âme qui vive . Imaginons un village , pourquoi pas celui de Silvertjarn où s'installe une équipe de jeunes gens venus là tourner un documentaire , et pas par hasard . C'est ici même, qu'en 1959 ,toute une population s'est évaporée , ne laissant détruire elle qu'un corps de femme lapidé et un nourrisson.....Quelle vaste et périlleuse " exploration " pour Alice et ses amis cinéastes qui , avant même de parvenir au coeur du village , doivent affronter la rigueur du climat , se faufiler sur des voies bien sinistres , s'isoler du reste du monde , sans autre espoir que leur seule bonne volonté ...Le décor est planté , le " show " peut commencer , il ne sera pas " un long fleuve tranquille " pour nos apprentis - cinéastes , le pire est à venir .Des événements surviennent , étranges, effrayants , surnaturels , qui tirent leur origine dans des événements tragiques survenus en 1959 , dans le passé , un passé relaté en parallèle .....Les aller - retours incessants sont " illustrés " par des lettres.....qui , loin d'expliquer les faits, auraient plutôt le don de le noircir ....Vous vouliez du mystère , de l'angoisse , vous voilà en plein dedans et pas question de renoncer . Comme il se doit , la nasse s'est refermée sur vous ...On viendra vous chercher , sans doute , enfin peut - être, mais ...d'ici à ce que les secours soient là , le compte à rebours s'égrenne inexorablement ...
C'est un roman angoissant, stressant où l'action est rare mais où une chappe invisible se met à peser de plus en plus fort sur les épaules de personnages à la personnalité et aux relations assez complexes . le style heurté accompagne les événements, les descriptions laissent " entendre les craquements et l'odeur du bois pourri " . Bienvenue à Silvertjarn , chers amis et amies , bienvenue dans un monde " flippant " où, dès les premiers instants , la seule question qui vous viendra à l'esprit , sera de savoir comment vous en sortir ....toute fuite étant...impossible.
Camille Sten vous tient dans ses filets et elle a du talent. Je ne sais pas ce que je dois vous souhaiter mais ....soyez prudents .....même le COVID ( parait -il ) n'a pas osé s'aventurer dans ce si accueillant village .
Il doit bien pourtant y avoir une explication , non ? Et voilà , vous aussi , vous avez mordu à l'hamecon , vous aussi vous êtes " ferré " . Tant pis pour vous , quand faut y'aller , faut y'aller . A bientôt ...peut- être. ...
Un bon roman bien noir et pas mal du tout ......

J'ai lu le village perdu de Camilla Sten.

Le titre et la couverture m'avaient attirée et je n'ai aucun regret.

Un village où plus de 900 habitants ont disparu du jour au lendemain.

Une équipe de reporters, dont certains sont liés à ce village, décide d'aller sur place pour, enfin, découvrir le pourquoi du comment.

Une ambiance étrange tout au long de ce livre. Un huis clos se joue dans ce village perdu dans les bois, sans réseau, où le temps s'est arrêté il y a plusieurs dizaines d'années. Des personnages imparfaits, des rancœurs tenaces et une explication finale qui se tient.

Une très bonne lecture pour ce premier livre "adulte" de cette autrice.

C'est un roman à l'ambiance particulière que nous propose Camilla Sten, fille de l'autrice de romans policiers Viveca Sten.
En 1959, Toute la population d'un petit village minier suédois a disparu.
Pff... Envolés, tous les habitants, sauf un : un bébé de sexe féminin que deux policiers ont retrouvé tandis que le corps d'une femme lapidée, gisait sur un poteau...
Atmosphère, atmosphère...
De nos jours, une jeune femme , Alice, vient y tourner un documentaire dont elle espère faire un succès. Sans beaucoup d'argent, financée par un ami (Max), elle est également accompagnée d'Emily , monteuse (une ex-meilleure amie) et son copain, Robert, et par Tone . C'est qu'Alice a des liens avec ce village, sa grand-mère en était originaire, elle n'a jamais compris pourquoi tous les siens avaient disparu.
Et pendant qu'Alice part à la recherche des fantômes de son passé, des choses arrivent. Des choses pas très bienveillantes...
Seuls, sans contact avec l'extérieur , ( les portables ne captent pas et la première ville est à cent kilomètres ), dans une ambiance ouatée et comme suspendue dans le temps , luttant contre la nuit et le froid, Alice essaie de sauvegarder son projet de documentaire .
Ambiance anxiogène très bien rendue pour un premier roman écrit en solo ( Camilla avait déjà écrit avec sa maman à une trilogie) qui promet une longue carrière.
J'ai deux petites choses qui m'ont chiffonnée et ont assourdi mon enthousiasme...
La première, c'est que le personnage d'Alice trouve dans la maison de ses ancêtres, des lettres qui expliquent ou soulèvent pas mal de questions. On peut se demander pourquoi les policiers en 1959 n'ont pas fouillé et passé au crible toutes les maisons du village, on parle de la disparition de toute une population d'une cité minière...C'est trop facile...
Et la deuxième, c'est les personnages qui "naissent" littéralement quand commence l'action.. Pas assez de descriptions, d'épaisseur. Pendant au moins la moitié du livre , je me suis interrogée sur les liens qui unissent Alice et Emily ou Alice et Tone... Amitié ? plus que ça ? En dehors de son lien avec ce village, et de la dépression qui l'a frappée jeune fille, on ne connaît rien d'Alice . C'est ( à mon humble avis), le gros point faible de ce premier roman qui fait qu'on ne s'attache pas aux personnages, qu'on ne tremble pas assez pour eux, pas autant qu'on le devrait étant donné ce qu'ils traversent...
Mais je chipote...
Cela reste un roman très agréable à lire si vous aimez vous faire peur ! Ambiance sourde, glacée , garantie, et la fin est très bien, très logique...

Je remercie les éditions du Seuil et Babelio pour cette Masse critique privilégiée et ce voyage dans le grand Norrrrd...

J'ai lu ce roman, alléchée par une chronique écrite par Livresse du Noir (une blogueuse belge que je suis). Et j'ai beaucoup aimé l'ambiance glauque, pesante qui saisit le lecteur dès le départ. En 1959, la population de cette petite ville isolée, a disparu d'un coup, ne laissant derrière elle, que le corps mutilé d'une femme et un bébé. Des années plus tard, Alice –dont la grand-mère était originaire de Silvertjärn- revient avec une équipe réduite pour filmer le village désert et tenter de comprendre ce qui s'est passé. Mais il vaut mieux laisser les morts tranquilles. Alice et ses amis vont s'en rendre compte très vite et se demander s'ils pourront quitter vivants le village.
L'auteure est la fille de Viveca Sten et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle sait très bien installer une atmosphère inquiétante. Au fur et à mesure qu'Alice déambule dans les rues, pénètre dans les maisons, elle croit entendre des bruits, des rires ; surprend des ombres qui se dirigent vers elle. Fruits de son imagination ou présence maléfique ? La peur s'installe et joue avec nos nerfs. C'est bien fait. Par contre, la fin m'a laissée perplexe ou plutôt c'est un personnage du roman qui me chiffonne, je me suis posée des questions sur sa survie dans des conditions pareilles. Peut-être que d'autres lecteurs auront la même impression que moi. Ceci dit, si vous voulez frissonner de peur, pensez à lire ce roman.

Premier roman en solo pour Camilla Sten, la fille de Viveca Sten, auteure de romans policiers. Elle s'en est plutôt bien sortie tout en choisissant le thème thriller !

En 1959 la quasi-totalité de la population d'un village minier du fin fond de la Suède a disparu excepté une nouvelle-née et une femme liée à poteau et lapidée !

60 ans plus tard, Alice, petite-fille d'une habitante du village y revient pour réaliser un documentaire d'appel aux dons sur cette histoire dans le but de réaliser un film. Elle est accompagnée de Tone, fille du bébé rescapé ; d'Emily une ancienne amie et de deux jeunes gens. Equipe restreinte, budget restreint, ils ont prévu de passer 5 jours sur place pour filmer et photographier les lieux. Alice retourne sur les pas de ses ancêtres et enquête sur ces disparitions, fascinée.

L'ambiance est à l'angoisse qui monte vite et bien et que Camilla Sten sait nourrir ! le village est à l'écart de la civilisation, dans une zone blanche et des choses étranges se passent sans qu'il soit possible de savoir immédiatement si c'est le fait d'un ou des membres du groupe !

Avec les descriptions il est facile de s'imaginer entendre les craquements du bois, sentir la poussière, le renfermé et la pourriture, être immergé dans la peau des personnages et ressentir la peur suscitée par les mystères présents !

Le roman alterne le présent et le passé, peu avant l'énigme de la disparition, raconté par Elsa l'arrière-grand-mère d'Alice et avec des écrits retrouvés dans le village.

Quelques petites faiblesses sur les personnages que je n'ai pas trouvés très développés mais l'histoire est suffisamment étrange et angoissante, même sans action éclatante, pour ne pas perdre d'intérêt !

CHALLENGE MAUVAIS GENRE 2020

Qu'a t-il bien pu se passer en cet été de l'année 1959 dans ce village de Silvertjärn pour que tous ses habitants disparaissent subitement, laissant derrière eux un bébé seul et une femme attachée à un poteau, morte, lapidée ?
C'est le challenge que souhaite relever soixante ans plus tard Alice Lindstedt, une documentariste et ses quatre autres acolytes alors qu'elle-même et son amie Tone, qui participe également à l'aventure, ont des aïeuls ayant habité cet ancien village minier du nord de la Suède . Au programme l'exploration des bâtiments emblématiques du lieu, comme l'école, la gare ou l'église, qui, comme l'ensemble des maisons, sont restés figés dans ces derniers instants d'éternité. Mais la nature ayant entre-temps repris ses droits , l'irruption entre ses murs peut s'avérer périlleuse . Les boiseries pourries des meubles et des escaliers peuvent se disloquer sans prévenir , certaines enceintes peuvent s'effondrer à tout moment. de plus, s'ajoute à ce vieillissement des constructions humaines une présence fantomatique, invisible aux yeux de l'équipe mais dont l'émanation de moins en moins évanescente risque de réserver de très mauvaises surprises aux trois filles et aux deux garçons qui composeront le groupe de cinéastes.


C'est avant tout un livre d'atmosphères, oppressantes et malsaines, que nous propose l'auteure suédoise qui a déjà commis avec sa mère un premier roman. Avec ce village figé dans le temps, oublié de tous et coupé du monde.
Il semblerait en effet qu'elle ait vite appris les ficelles du métier tant elle parvient, à travers ce roman noir bourré de suspens , à ensorceler son lecteur avec cette angoisse qui monte crescendo au fil des pages. C'est aussi un mystère vieux de soixante ans toujours irrésolu auquel s'attaque cette équipe hétéroclite dont le voile étouffant émanant de ces ruines va peu à peu déteindre sur les relations entre les différents membres de l'équipe de vidéastes. Un huis-clos de plus en glaçant dans lequel ce village perdu déploie progressivement une chape de plomb sur ses futures victimes...Voici les deux ingrédients principaux qui vont peu à peu jouer avec les nerfs des personnages comme avec ceux des lecteurs alors même qu'en parallèle on remonte le temps pour découvrir la réalité des faits qui se sont déroulés en 1959.
C'est sacrément efficace, terriblement addictif et, sincèrement ,vraiment réussi.

Il faut l'avouer, j'étais très attiré par le résumé de ce roman : toute la population d'un petit village suédois isolé qui disparaît subitement en 1959 (plusieurs centaines d'âmes quand même !), laissant derrière elle une femme lapidée et un nourrisson. Et de nos jours, une petite équipe qui revient dans le village abandonné pour préparer un documentaire sur cette tragédie... intriguant, non ?

J'ai donc débuté cette lecture avec beaucoup de curiosité... pour finir par déchanter progressivement. Ce n'est pas inintéressant, loin de là. L'ambiance s'avère étrange et paranoïaque, symbolisée par le nouveau pasteur de la communauté, personnage assez inquiétant. Mais le rythme est lent, en depit des allers retours réguliers entre passé et présent. Les personnages contemporains sont plutôt fades. Et l'histoire paraît globalement tirée par les cheveux...

En conclusion, ce roman n'a pas vraiment été à la hauteur de mes espérances. J'imagine en revanche assez bien une adaptation cinéma du récit..

Comment les 800 habitants du village de Silvertjärn ont-ils pu disparaitre par une journée d'août 1959 ?
C'est la question qui hante Alice, une jeune documentariste de 29 ans, dont la grand-mère était originaire de ce village, et qui n'a pu que constater la disparition inexpliquée de ses parents et de sa jeune soeur.
Alice a pour projet de se rendre sur place avec quelques amis et de tenter de trouver une explication à ces disparitions.
Mais bien entendu, sur place les choses ne vont pas se passer comme prévu…
J'ai beaucoup aimé l'ambiance qui règne dans ce village et le fait que les relations semblent un peu tendues entre Alice et ses amis apporte encore plus de mystère au malaise ambiant.
J'ai trouvé cependant dommage que l'aspect psychologique des personnages ne soit pas davantage développé, on ne sait rien d'Alice ou presque, de sa relation avec sa grand-mère ou de cette étrange obsession pour ce village.
Le mystère autour des disparitions est bien mené, le lecteur peut tour à tour imaginer diverses hypothèses, du massacre de masse au meurtre rituel, en passant par un suicide collectif, un enlèvement par des extraterrestres, les agissements d'une secte ou un complot gouvernemental, toutes les possibilités sont évoquées !
Un roman que j'ai dévoré tant le suspense m'a tenu en haleine, malgré un faible attachement pour les personnages.

Pour un premier roman c'est réussi. Camilla Sten est la fille de l'auteure suédoise Viveca Sten.
L'action se passe dans un petit village suédois Silvertjärn. Ce village prospèrait dans les années 1950 grâce à une mine. Puis, la mine a fermé, la plupart des hommes se sont retrouvés au chômage et en 1959, les 900 habitants du village ont littéralement disparu, en laissant tout en plan. On ne retrouve qu'un bébé. Personne n'a résolu le mystère de ce village.
De nos jours, Alice, une jeune documentariste dont la grand-mère a vécu dans ce village avant son mariage à Stockholm, décide de faire un film sur ce village et de résoudre le mystère de la disparition des habitants. Elle est aidée de 2 amies dans le cinéma et de 2 garçons.
Arrivés sur place, on est saisis par une sensation de malaise, comme si les 5 jeunes étaient surveillés. Ils entendent des cris inexpliqués puis des choses bizarres se produisent, la tension monte. Cette ambiance angoissante est très bien rendue. Parallèlement, Alice va mener l'enquête à partir de photos et documents retrouvés dans les maisons abandonnées.
J'ai apprécié cette lecture malgré peut-être quelques clichés mais pour un premier roman c'est quand même vraiment bien. Je le recommande.

Vous avez aimé « le projet Blair Witch »? Alors vous allez adorer Un Village Perdu!
Même ambiance, le surnaturel en moins, quoique.
Un équipe de jeunes gens, recrutée par une étudiante en cinéma, se rend dans un village pour y tourner un documentaire. La principale caractéristique de ce village: un jour, tous ses habitants ont disparu, sauf une femme retrouvée lynchée sur la place et un nouveau né retrouvé vivant dans l'infirmerie. Jamais personne n'a été retrouvé ni mort ni vivant, et depuis lors, le bébé a été caché par les autorités. L'équipe de jeunes gens se met en route et commence à filmer. Sauf que tout dérape rapidement dans ce village fantôme, que seul le froid et le vent semblent animer…
Si vous aimez avoir peur, alors lancez-vous dans ce thriller inquiétant et glacial, plein de fantômes du passé et de terreurs du présent. Laissez-vous effrayer par les disparitions, par les craquements du bois et les plafonds qui s'écroulent, par les bruits et les incendies bizarres et surtout par les disparitions… car il se peut que l'équipe ne soit pas au bout de ses surprises…
Que dire, je suis très amatrice de ce genre de thriller et là carrément je me suis régalée. Captivée à fond par l'ambiance et les révélations ou les retournements, j'ai adoré avoir peur et me poser dix mille questions, vous verrez vous aussi vous vous les poserez, c'est impossible de deviner la fin! Un bon thriller de derrière les ruines (y a pas de fagots, je m'adapte).
Seul bémol, je l'ai trouvé un peu court, mais bon j'aime les pavés et si cela se trouve c'était nécessaire pour garder le rythme donc je ne critique pas vraiment.