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EAN : 9782070326242
192 pages
Gallimard (22/03/1991)
3.33/5   3 notes
Résumé :
invention et pouvoir : deux questions qui mettent sous tension le problème de l'activité scientifique aujourd'hui.
invention, diront ceux pour qui cette activité est d'abord productrice de sens, création sans cesse relancée de nouvelles interrogations, de nouvelles possibilités de mise en relation. pouvoir, répondent ceux qui se demandent par quel hasard cette créativité "inventive" crée des rapports de domination sans cesse plus intenses et plus étendus sur ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Les textes rassemblés dans ce livre traduisent sur différents registres le même défi : apprendre à parler des sciences sans ratifier les prétentions de ceux qui parlent « au nom de la science .
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
L’intuition, l’imagination selon Einstein ; « Mais il faut s’arrêter un instant, et reconnaître que ce mode de caractérisation de l’invention d’Einstein ne correspond pas du tout à la manière dont Einstein lui-même définit la démarche du scientifique. Einstein, nous l’avons déjà souligné, s’oppose aux lectures empiriques et hypothético-déductives de la science, mais ce n’est pas pour leur substituer une référence à un dispositif technique tel que celui qui permet de régler la circulation sur le réseau ferroviaire. Il s’agit pour lui d’affirmer la liberté créatrice de l’homme de science par rapport aux faits, aux phénomènes dont il a à rendre compte : aucun chemin logique n’existe entre les « faits » et l’idée théorique à partir de laquelle ils prendront sens ; seules l’intuition, l’imagination mathématique sont susceptibles de créer, par un miracle que nous ne pouvons comprendre, une construction conceptuelle qui traduise la vérité objective du monde et nous permette de comprendre ce que nous observons. L’intuition, pour Einstein, a les traits d’une opération de divination ; elle confère son identité à la physique : quête d’une image fidèle du monde, tel qu’il existe indépendamment de celui qui observe, tel qu’il ne peut être conçu par un acte d’affranchissement par rapport aux données qui nous situent et nous contraignent .
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Revenons au moment du déclic. ce qui se produit est un phénomène que Koestler nomme bissociation : une synthèse intuitive immédiate entre deux zones du sens ou matrices. les deux matrices étaient données mais distantes : soit dans l’espace des disciplines, soit même dans le temps ; c’est l’intuition qui les saisit ensemble et qui (visuelle en cela) perçoit entre elles un rapport analogique qui n’avait pas encore été dégagé. Le saut dramatique qu’est le rapprochement est l’acte même de la créativité .
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Ce discours sur la rationalité scientifique, s’il domine encore implicitement les modes de transmission du savoir, est aujourd’hui discrédité tant par un grand nombre des acteurs qu’il est censé décrire -et notamment les physiciens les plus renommés- que par les historiens des sciences. L’énoncé d’une théorie apparaît désormais comme un acte d’invention, hautement singulier. Invention ne signifie certes pas ici arbitraire .
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On ne trouvera chez Kuhn ni le récit d’une ascèse de la raison, ni l’opposition absolue entre science et opinion. Une science, lorsqu’elle se fonde, ne se détache pas sur un fond d’erreur, elle découvre un mode de conceptualisation capable de créer l’unanimité, ce que Kuhn appelle un « paradigme ».
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Videos de Isabelle Stengers (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Isabelle Stengers
Philosophe des sciences, Isabelle Stengers engage le dialogue avec deux chercheurs pour interroger l'objectivité des sciences. « L'usage dominant instaure une répartition binaire du savoir : les scientifiques disent les faits, neutres quant aux valeurs, la société décide démocratiquement de la manière d'en tenir compte. Des scientifiques minoritaires ont depuis des années mis en cause ce trop confortable état des choses, qui sert de façade à des rapports bien plus intriqués. Mais en ces temps d'urgence climatique et sociale, la façade craque de partout. Des chercheurs sortent de leur rôle assigné, “entrent en rébellion “, “ bifurquent” ou “désertent “. Ils et elles s'adressent directement tant à leurs collègues qu'aux étudiants et au public, et font exister la possibilité d'autres manières de faire science, c'est-à-dire aussi la possibilité d'une mise en démocratie active des savoirs, scientifiques ou non, qui permette de penser ensemble et d'affronter ensemble les épreuves qui nous attendent. » I.S.
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