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Un roman brillant, à l'intelligence rare, qui fait réfléchir et qui reste divertissant.
Il était réputé intraduisible mais AMI l'a fait, et on les en remercie.
Imaginez des moines entièrement dédiés non pas à Dieu mais à la Science.
Leurs Dialogues (réflexions entre plusieurs personnes) sont excellents. L'histoire est prenante, très logique, les personnages attachants et l'imagination de l'auteur est extraordinaire.
Si vous avez un master en philo vous allez sans doute vous ennuyer sur certains Dialogues mais sinon allez-y sans hésitation.
Neal Stephenson confirme qu'il est pour moi un des meilleurs auteurs de SF existants.

Par contre, c'est un roman exigeant, sans concessions, avec un vocabulaire qui n'est pas toujours le nôtre mais plutôt compréhensible (il y a un lexique en fin de tome 2, qui peut aider même si le jeu normal c'est de ne pas le lire car les définitions sont en fait données à chaque début de chapitre, au moment où l'auteur l'a décidé - j'avoue avoir un peu triché... :-) ). Si vous n'avez jamais lu de SF, ne commencez pas par celui-là...
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Ce livre ne devrait pas être publié en deux parties, car seule la lecture des deux tomes devrait permettre de savoir si je vais ranger Anatèm dans la catégorie des livres de science-fiction qu'il faut avoir lus ou non.
a la fin du premier tome je pense plutôt que je vais vers une grande découverte. Qui place livre au niveau de Dune et Hyperion.



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Un monastère qui n'en est pas vraiment un, des religieux qui finalement n'en sont pas, une planète qui ressemble à la terre mais s'appelle “Arbre”, tout dans ce roman est étrange, jusqu'au vocabulaire inventé qui complique légèrement la lecture et la compréhension de l'histoire.
L'intrigue est très lente à se mettre en place et j'ai dû attendre presque 250 pages avant que l'histoire prenne vraiment son essor, le début étant simplement descriptif.
Nous allons suivre le quotidien de Fraa Erasmas, un jeune homme qui vit au sein de la congrégation de Saint-Edhar, où il consacre son temps à étudier les mathématiques, la philosophie et l'astronomie.
Son mentor, Fraa Orolo, va être chassé de la congrégation sans qu'on sache bien pourquoi, si ce n'est que cela doit avoir un rapport avec quelque chose qu'il aurait observé dans le ciel.
A partir de là, Fraa Erasmas va prendre conscience qu'il doit examiner ses croyances en profondeur, car l'avenir de la planète toute entière pourrait bien être en jeu.
J'ai beaucoup aimé ce premier tome, qui a un charme particulier malgré les inventions de vocabulaire très nombreuses et pas toujours simples à appréhender et le peu d'action du début.
Ce roman, bien que déconcertant au premier abord, m'a happé et j'ai hâte de lire la suite de la quête de Fraa Erasmas dans le tome 2.
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Ardu mais certainement pas abscons ou stérile et de toutes façons très élégant .

Fidèle à lui-même Stephenson à le souci du fond et de la forme .
Toujours ce style qui fait que tout est dense ... vivant et réel .
Il faut mobiliser un maximum de neurones pour s'imprégner des " thèses " de l'ouvrage .
Le style est au rendez-vous et nous sommes totalement immergés dans ce monastère du futur où les soubresauts du siècle parviennent amortis au lecteur qui ne manque pas de guetter ces informations succulentes ..
C'est une véritable et subtile expérience monastique à laquelle nous convies l'auteur ( conscience de soi ... vérité .. mathématiques ... réalité .... structure de l'univers .. le mot et l'idée ... l'orthodoxie et moyens normatifs )
L'esprit n'est pas déconnecté du quotidien .. de la vie .. de l'expérience intime et collective et des différences d'âge ainsi que du temps qui passe .
Les moines parcourent le temps selon une vie très réglée et le lecteur s'imprègne de cette philosophie et de ce monachisme du futur .
C'est une des architectures spirituelles de SF les plus solides que j'ai eu l'occasion de connaître
Le lecteur fait donc son stage monastique ... ensuite il part affronter le siècle ..
Dans le siècle les turbines neuronales se calment un peu et nous parcourons ce monde non sans comprendre pourquoi il a engendré cette culture monastique puissante et
Pour apprécier ce roman il faut avoir un goût pour l'introspection ... la " philosophie " car on n'est pas dans le décorum mais dans l'expérience sérieuse d'une philosophe du futur . Une philosophie qui n'hésite pas à recourir à la satire sociale
.A mon humble avis ce roman à quelque chose à voir avec la philosophie politique de Platon .
Attention d'ailleurs un Platon peut en cacher un autre et le Platon n'est pas forcément celui que l'on croirait .
Ce à quoi nous invites l'auteur c'est à philosopher ( au sens propre : agir la pensée ) .
C'est clair ce menu ne peut pas être au goût de tous mais cela n'en fait pas un mauvais roman pour autant .

Donc un lecteur averti en vaut DEUX ......
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J'ai calé au bout de 200 pages. Ce livre est très bien construit, un vrai exploit syntaxique. Cela ressemble à une description minutieuse d'un tableau baroque. Mais je n'ai trouvé aucun intérêt aux personnages. L'action met très longtemps à se mettre en place, et je n'ai pas compris le but de ce que je lisais. Je referai un essai plus tard.
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Sur une planète inconnue, baptisée l'Arbre, des ordres monacaux regroupent des fraas (frères) et soors (soeurs) autour de la philosophie, des mathématiques et de la physique. Il n'est point question de religion ici, mais d'amour de la recherche, de la logique et des déductions. Enfermés dans leurs concentes, ils entretiennent une gigantesque horloge et se consacrent à des débats théoriques enrichis des lectures de leur vaste bibliothèque. L'auteur nous décrit minutieusement une microsociété avec ses règles, ses interdits et ses traditions, sa hiérarchie et ses contre-pouvoirs personnifiés par l'Inquisition. Tout est prétexte à déplier un univers devant les yeux du lecteur.

Difficile de décrire le monde des concentes : médiéval par certains aspects — on se croirait souvent dans un immense monastère de notre Europe — la technologie existe toutefois dans l'horloge dont les mécanismes sont complexes ou dans le télescope avec lequel ils se livrent à des observations astronomiques. On comprend qu'un effondrement de la civilisation a eu lieu dans un lointain passé, mais que des savoirs ont survécu. Les avôts (les fraas et les soors) ont peu de contact avec l'extérieur, où les véhicules et les smartphones existent et sont très communs ; extérieur qui lui-même connaît mal les concentes : deux mondes très différents se côtoient mais ne se mêlent pas.

Mais un jour, une observation du ciel va bouleverser cette planète et le destin de certains avôts.

Autant le dire tout de suite : les premières dizaines de pages exigent un effort. L'auteur a inventé un lexique spécifique, et parfois j'ai eu l'impression d'un exercice de style tant il y avait de nouveaux mots. Certes, le contexte permet de comprendre, mais j'ai été proche de l'overdose. Ensuite, ce roman prend le contre-pied des « conseils en écriture » qui imposent d'exposer l'enjeu ou des conflits dès les premières pages. Ici, pendant 200 pages, vous accompagnez le fraa Erasmas dans son quotidien. C'est heureusement très bien écrit, et surtout le lecteur attentif retrouvera quelques théories majeures de notre philosophie et de nos mathématiques, toutes rebaptisées avec ce lexique inventé. Toutefois, il m'a fallu plus de 50 pages pour « entrer » dans le roman, et par honnêteté je dois souligner qu'une partie du lectorat n'arrivera pas à plonger dans cette histoire : l'auteur aime exposer longuement des débats, mélangeant parfois les disciplines, et je comprends que ça ne plaise pas à tout le monde. Ceux qui veulent de l'action, de l'action et encore de l'action : passez votre tour !

Sans divulgâcher la suite des aventures des protagonistes, nous découvrons ensuite le monde extérieur, assez fascinant, avec lui aussi ses règles et ses non-dits, ses traditions et ses mythes, et surtout une complexité de différentes sociétés.

Ce tome 1 (le roman est en un seul tome dans sa version originale) s'achève sur un rebondissement majeur, et évidemment je vais lire la suite pour connaître la fin de l'histoire.

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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"Un incroyable croisement entre Dune et le nom de la rose" indique le livre de poche. Et bien je préfère de loin ces deux là à Anatem.
Ce 1er tome est long, long : il faut attendre plus de 200 pages avant qu'il se passe quelque chose d'intéressant. Je n'arrive pas à rentrer dans ce bouquin aux descriptions interminables et parfois incompréhensibles avec un vocabulaire très particulier que je n'aime pas.
Oui, c'est un univers extraordinaire que Neal Stephenson a créé ici, je dois le reconnaitre: le boulot est énorme et conséquent, mais je n'adhère pas. Des gouts et des couleurs... Heureusement il y a au moins les dialogues qui sont très vivants, le reste est long, lourd.
L'histoire démarre seulement quand Fraa Erasmas découvre qu'il se passe quelque chose de bizarre avec l'astrohenge (télescope). Puis quand ce dernier et les autres sont renvoyés du monastère. Enfin, un peu d'action.
Mais les progressions sont longues, et à la fin des 790 pages... et bien, ce n'est pas du tout fini!
Que va donner la suite ? Je crains la même chose.
Je vais lire le 2ème tome quand même. On verra.
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Érasmas vit dans un monastère sur la planète Arbre. À la différence des monastères de sa soeur la Terre, les sylvestres se consacrent exclusivement à la science de pointe et à la philosophie. Très méfiants à l'égard du monde extérieur, ils s'emmurent et n'ouvrent leur porte qu'une fois par un, dix ans, siècle ou millénaire, selon les ordres. Ces ouvertures sont sources de tension : comment le monde extérieur a-t-il évolué, et quel sera l'accueil de la population ? Curiosité bienveillante, ou milices armées prêtes à tout saccager ?

La vie d'Érasmas suit tranquillement son cours, jusqu'à ce qu'un jour, des observations astronomiques semblent provoquer la panique dans la hiérarchie du monastère. Des instruments de mesure deviennent inaccessibles, des savants de haute renommée sont exclus de leur ordre et d'autres envoyés en renfort dans le monde extérieur. le jeune homme et ses amis n'auront qu'une idée en tête : comprendre quel événement jette la panique dans ce monde bien rangé.

J'apprécie beaucoup les romans de Stephenson, et heureusement ! Sans cette aura, je n'aurai jamais achevé la lecture de ce roman. Les 150 premières pages sont remplis de références à des théories inconnues, à un passé flou, le tout dans un jargon technique incompréhensible. Certes, petit à petit, on finit par s'imprégner des termes, comprendre les références historiques et saisir les nuances des différents ordres, et le sentiment d'immersion n'en est que renforcé. Mais l'auteur ne nous mâche clairement pas le travail !

Passer cette difficulté permet ensuite d'apprécier le roman, et d'avoir le sentiment de faire partie des « initiés ». Pourtant, en approchant de la fin de ce premier volume, l'ennui est venu poindre de nouveau. En effet, j'ai eu l'impression d'avoir suivi les personnages secondaires de l'intrigue. Des choses se passent, des grandes décisions sont prises, des personnes tiennent le sort du monde entre leurs mains… mais pas nos protagonistes. Eux se traînent, toujours en retard d'une guerre, à tenter de deviner ce qui a bien pu se passer, et à la recherche de quelqu'un pour leur expliquer réellement la situation. Et au final, après presque 800 pages, on se connaît toujours pas précisément le problème que l'on cherche à résoudre.

Le roman reste bon, car l'immersion est parfaitement réussie : le rythme des journées dans les congrégations, les discussions philosophiques entre maître et élèves, quelques rencontres avec le monde extérieur et les incompréhensions mutuelles qui en découlent… tout ça forme un univers qui se tient parfaitement jusque dans les moindres détails, qu'on prend d'autant plus plaisir à parcourir qu'on finit par en comprendre les nuances les plus subtiles.

À réserver donc aux lecteurs pour qui « le voyage est plus important que la destination », et qui n'ont pas peur de se retrouver lâchés en milieu hostile pendant une bonne centaine de pages, armés en tout et pour tout d'une petite Chronologie de 3 pages parfaitement absconse.
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Sur la planète Arbre, des ordres monastiques (mixtes, composés de fraas et de soors) sont donc cloitrés autour d'horloges conçues pour durer des millénaires. Autour de chaque horloge, quatre groupes (des maths) de personnes sont organisés en fonction de la fréquence à laquelle ils sont autorisés à se rencontrer et à sortir du monastère pour une période de dix jours appelée l'aperture : tous les ans (les unétariens), décennies (les décénariens), siècles (les canténariens) et millénaires (les millénariens). A ce moment, ils se reconnectent au monde extérieur, peuvent retrouver leur ancienne famille et se tenir au courant de l'actualité. le reste du temps, leur vie est purement tournée vers les sciences, la philosophie, la maintenance de l'horloge et un minimum d'activité manuelle pour subvenir à leurs besoins. Ce système dure depuis plusieurs millénaires, le monde extérieur s'est déjà écroulé et reconstruit, parfois les mynstères ont été en partie mis à sac, mais globalement l'ordre monastique a respecté ce qu'il appelle la discipline : le respect de la coupure avec le reste du monde sur les périodes définis par les différents ordres. Cette discipline a une autre conséquence : le langage de chaque communauté a évolué séparément, obligeant les moines à maitriser plusieurs langages pour pouvoir communiquer entre eux lors des rares ouvertures. Enfin, un groupe séparé, les hiérarques, est chargé de gérer le mynstère et de communiquer avec les différents ordres en respectant strictement la discipline.

Fraa Erasmas, un jeune décénarien, n'a rejoint le mynstère que depuis quelques années. Il mène une existence tranquille et s'intéresse à la cosmologie jusqu'au jour où son maître, fraa Orolo, se fait exclure du mynstère. A la recherche de la vérité, Fraa Erasmas va découvrir la cause de cette exclusion : Orolo a observé un vaisseau spatial d'origine inconnue dans le ciel. Cette arrivée associée à d'autres faits va précipiter de profonds bouleversements dans l'ordre du mynstère, entrainant Erasmas sur les routes du vaste monde en compagnie d'une troupe hétéroclite.


Inutile d'en dire plus sur l'intrigue ou sur le monde singulier d'Anatèm. Ce livre, paru originellement en 2008, fut d'abord acheté par Bragelonne qui fit un essai de traduction. Il sembla que l'énormité de la tâche (près de 340000 mots en VO, soit le double du Samouraï virtuel) associée au fait que le roman était plutôt loin du terrain habituel d'action de l'éditeur conduisit à l'abandon du projet et l'on pensa qu'aucun autre éditeur ne se lancerait dans l'aventure. Jusqu'à l'année dernière, quand Albin Michel annonça son intention de lancer une grande collection d'imaginaire dont la figure de proue serait Anatèm. Hosanna ! Car ce roman est d'une ampleur toute particulière. Autour donc de cette horloge gravite un univers : d'abord la concentre, ces maths et leurs discussions philosophiques et scientifiques. Ces gens coupés du monde ont le temps de discuter de tout, de réfléchir à tout, de se souvenir des théories de leurs penseurs d'il y a trois ou quatre mille ans, de les remettre en cause, de créer de nouvelles écoles de pensées… A l'extérieur de la concentre, le monde réel, qui roule en pickup, utilise des smartphones et un réseau informatique mondial (je vous fait grâce des termes spécifiques utilisés dans le roman pour décrire ces objets et concepts, il est beaucoup plus intéressant de les découvrir et de deviner leur sens au fil de la lecture), un monde qui s'est écroulé et qui s'est redéveloppé, qui a subi une glaciation et dont les changements climatiques ont déplacé les villes et créé des cités abandonnées. Puis, au-delà du monde, l'espace infini surveillé par quelques fraas mais aussi certainement par les gouvernements extérieurs à la concentre et qui recèle un mystérieux vaisseau spatial.

Neal Stephenson ne prend pas de gants et vous plonge directement au milieu de tout cela, avec son vocabulaire inventé, ses traditions cryptiques, ses débats philosophiques intenses où des concepts que l'on connait apparaissent sous d'autres noms ou d'autres formes, avec pour seul aide une note au lecteur expliquant succinctement comment il a trituré la langue et une chronologie mondiale allant de -3400 à +3690, « début de notre histoire », soit sept millénaires. Cela donne une première partie de 80 pages constituée de dialogues philosophiques et techniques assez vifs entre quelques fraas où le lecteur commence par se noyer avant de surnager et de cerner quelques faits et personnages. Puis, dès la deuxième partie, tout se met en place et devient lumineux : Erasmas profite de l'aperture pour nous faire visiter son monde, ce qui était obscur s'éclaircit et on ne rencontre plus guère de difficultés à comprendre le texte.

A partir de cette deuxième partie (donc, à peine plus de 5% du récit), on assiste à un feu d'artifice quasiment permanent autour d'Erasmas : ses découvertes scientifiques, ses tâtonnements dans son aventure amoureuse, ses démêlés avec l'inquisition et la hiérarchie, son expédition polaire, sa rencontre avec des moines shaolin (ou l'équivalent local)… Les pages s'enchainent, couvertes de morceaux de bravoure ou d'introspections intellectuelles avec une intensité folle, sans temps mort, sans longueur, le tout parsemé d'un humour léger et joyeux, où il apparait que Stephenson s'est autant amusé à l'écrire que le lecteur à le lire. Un lecteur qui justement, comme Erasmas, va déambuler dans ce monde les yeux écarquillés, le regard candide, à la découverte de tous ses secrets.

Alors certes, ce n'est que la première partie de la traduction (profitons-en pour saluer le travail de Jacques Collin !), mais la mise en place d'Anatèm et les aventures de son narrateur sont d'une telle qualité que l'on voit difficilement comment cela pourrait retomber dans la deuxième partie. Anatèm est l'un de ces rares livres qui nous rappellent pourquoi on lit de la science-fiction, quel est le frisson unique, la jubilation que peut nous apporter cette littérature et pourquoi on ne le retrouvera jamais ailleurs.
Lien : https://www.noosfere.org/liv..
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J'étais déjà attirée par ce roman en 2 parties dans sa version grand format de chez Albin Michel Imaginaire, aussi lorsqu'il a été annoncé dans sa version poche chez le Livre de Poche (sortie le 13/10/2021), je n'ai pas résisté et je l'ai demandé en SP.

J'ai mis un peu de temps à le sortir car j'avoue qu'il me faisait un peu peur. Il est annoncé comme un incroyable croisement entre Dune et le nom de la rose. "Un roman monumental, d'une extrême exigence. On arrive au terme avec le sentiment d'avoir lu un livre majeur." (Télérama) ou encore "Un chef d'oeuvre de la science-fiction qui met longtemps à déployer son univers, mais ensuite ne vous lâche plus." (Le Parisien).

De fait, ce roman est à mes yeux un ovni. L'action ne démarre vraiment qu'à la moitié de la 1ère partie soit à environ 400 pages sur 787 pages et même ensuite, les choses prennent leur temps. L'ensemble du récit se fait sur 1400 pages, comprenant beaucoup de digressions théoriques, scientifiques, religieuses et philosophiques et pourtant je ne me suis jamais ennuyée ! J'ai trouvé le récit passionnant et addictif. La plume est magnifique, le world building juste dingue et je tiens ici à saluer le travail de traduction qui est incroyable !

Pour vous situer un peu, nous nous situons sur la planète Arbre et nous rencontrons Fraa Erasmas, un jeune chercheur vivant dans la congrégation de Saunt-Édhar, un sanctuaire pour les mathématiciens et les philosophes. Méfiante vis-à-vis du monde extérieur violent, la communauté ne s'ouvre au monde qu'une fois tous les dix ans. C'est lors d'une de ces courtes périodes d'échanges avec l'extérieur qu'Érasmas se trouve confronté à une énigme astronomique. Ce mystère va l'obliger à partir pour retrouver son mentor Fraa Orolo et vivre l'aventure de sa vie. Une quête qui lui permettra de découvrir Arbre dont il ignore quasiment tout.

J'ai effectué la majeure partie de ma lecture des 2 parties de ce roman en audiobook qui est d'excellente qualité et dont l'écoute a été totalement addictive. J'avais effectivement l'intention de n'écouter que la 1ère partie en ce mois de décembre mais je n'ai pu résister à l'envie d'enchainer directement avec la 2nde partie et de découvrir le fin mot de cette aventure épique.

Je vous recommande fortement ce roman mais avec toutefois un bémol : il me parait difficilement abordable pour les novices en SF.
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