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4,01

sur 380 notes
Comme il fait sombre dans ce roman à l'histoire familiale pas très reluisante, triste. Les personnages sont bien décrits et on ressent bien leur souffrance. L'amour filial est inconditionnel et Shuggie subira les affres de la vie avec un père absent, une mère alcoolique, inadéquate, incapable de relations normales. Il y restera fidèle voulant la rendre heureuse, en voulant la sauver à tout prix. le pari est difficile, il souffrira beaucoup. Quelques scènes sont pénibles, c'est une histoire difficile, mais nous réveille beaucoup de sentiments. A mon avis beaucoup de scènes se répètent, forcément dans ce thème et le récit aurait pu être plus court.
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Récit de l'attachement d'un fils à sa mère et véritable diatribe contre l'alcoolisme, « Shuggie Bain » nous emmène dans l'Ecosse des années 1980. En 1979, Margaret Thatcher a été élue Premier Ministre du Royaume-Uni et entend bien mener une politique ultralibérale avec pour conséquences la désindustrialisation de son pays et l'explosion du chômage.
A Sighthill, quartier de Glasgow construit sur les décombres de bidonvilles, Shuggie vit dans l'appartement de ses grands-parents avec sa mère Agnes, son père Hugh, sa soeur et son frère nés d'une première union. Il grandira ensuite à Pithead, un coron qui abrite des laissés pour compte du capitalisme triomphant.
Il a quatre ans quand nous faisons sa connaissance et on dit déjà de lui : « il est pas net ». Solitaire, précieux, maniant la langue de Shakespeare avec distinction, il est le souffre-douleur de ses « camarades » de classe qui le traitent de « tapette ». Il a un seul amour : sa mère, une mère qui donne le change sur sa pauvreté et son alcoolisme en se vêtant comme une bourgeoise, en se donnant de grands airs et en utilisant un vocabulaire choisi.
Mais son stratagème ne dupe personne. Résultat : le second époux, un sale type qui ne fait rien pour l'aider à sortir de sa dépendance en la battant et en la trompant, prend la tangente ainsi que la fille qui se marie pour échapper à l'ambiance délétère du foyer.
En dehors du grand frère qui se réfugie dans le dessin, Shuggie reste seul avec sa mère, un tête à tête qui prend la forme d'un sacrifice, la mère devenant un enfant, pour celui qui se sait différent.
Et c'est le coeur serré que nous partageons la vie fusionnelle d'une mère et d'un fils inadaptés au milieu dans lequel ils sont nés où la misère le dispute à la méchanceté et à la vulgarité.
Ce roman noir en partie autobiographique a été justement auréolé du Man Booker Prize en 2020.
EXTRAIT
Elle buvait pour s'oublier, parce qu'elle ne savait plus comment repousser la douleur et la solitude.
Lien : http://papivore.net/litterat..
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Véritable coup de coeur pour chaque personne l'ayant eu entre ses mains, Shuggie Bain mérite-t-il tant d'éloges? Oui et non. 480 pages écrites avec amour, avec un sens aigu de l'observation. Glasgow dans les années 80, dans un quartier ouvrier en perdition, on suit une petite famille Agnès, ses trois enfants et les hommes de passage. Tickets de rationnement, alcool, commérages, et le petit Shuggie qui ne se révèle pas aussi viril qu'on le voudrait…
Livre coup de poing sur une époque dans une ville aussi dure, malsaine qu'abandonnée. Ces laisser-pour-compte survivent comme ils peuvent, sans échappatoire, sans lumière au bout du tunnel. A peine savent-ils le lundi s'ils auront assez d'argent pour le jeudi. Chaque personnage est dans un cycle de terreur, où chaque erreur est faîte avec brio, où l'espoir est tué dans l'oeuf. Un livre qui accumule toutes les mauvaises erreurs humaines, les pires défauts de chacun. Tout est brutalité physique ou verbale. Au milieu, se situe Shuggie, petit être sensible, qui croit toujours en des jours meilleurs avec sa mère, même si cette dernière accumule les mauvaises actions. le livre est dur, il est si réaliste, qu'une fois le livre fermé, on a peur de ce que peut devenir le héros si on ne continue pas la lecture. Un gros coup de poing littéraire mais qui déprime aussi par tous les choix que les protagonistes prennent au cours du récit.
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Destin tragique d'une mère alcoolique et de son fils, enfant fragile et pas tout à fait comme les autres, auquel on s'attache dès les premières lignes. Bien-sûr, ici, nous ne sommes pas dans la comédie de la vie mais bien dans un contexte de tragédie. Glasgow dans les années 1980, c'est l'austérité, la pénurie, le chômage, les désillusions, le délabrement des quartiers, et l'alcool qui sert de pansement sur une plaie qui jamais ne se referme. Un beau texte, dur, violent, un premier roman réussi qui fascine et dérange.
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Une claque, un roman qui laisse des traces!
Ce livre n'a rien d'un conte de fée, loin de là, mais quelle expérience. Mon ascenseur émotionnel a été mis à rude épreuve. L'amour inconditionnel de Shuggie Bain pour cette mère perdue dans les méandres de la misère, de l'alcoolisme et qui ne fera pas les bonnes rencontres illumine ce livre. Un roman dont on ne ressort certainement pas indemne et qui me suit encore.
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Un mélange d'Oliver Twist et de L'assommoir mis à la sauce Glasgow des ouvriers et des mineurs sous l'ère thatchérienne. C'est déchirant mais magnifique d'un bout à l'autre, c'est l'histoire du petit Shuggie Bain, déjà moqué parce qu'efféminé et précieux, qui grandit malgré ou grâce à l'amour qu'il voue à une mère qui se perd dans la pauvreté et l'alcool. Une tranche de vie inoubliable.
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Shuggie Bain fera partie de mes coups de coeur de cette année. Il était sur ma pile à lire depuis un petit moment déjà, j'attendais d'être en vacances avant d'aborder ce gros pavé en une traite.
Il est vrai que c'est la vie romancée de Douglas Stuart, et, si vous aimez les tranches de vie ou les romans américains de ce style, vous n'allez pas être perdus.
Franchement, entre nous, je me demandais ce que l'on allait bien pouvoir me raconter pendant près de 500 pages, pourtant, après une petite centaine de pages, je n'ai plus quitté les mésaventures du jeune garçon.
On y dépeint des personnages complexes, et, l'alcoolisme y est décrit de manière très réaliste. On ressent tout à fait la zone de progression que la société pourrait envisager.
Shuggie aime les hommes aussi. C'est pudique, et, cette pudeur sera parfois « touchée ». J'ai souffert avec lui plus d'une fois, jusqu'à interloquer ma femme qui me regardait alors.
Je ne suis pas prêt d'oublier l'histoire de cette famille, et, je n'ai qu'une seule envie, replonger dans l'univers de cet auteur avec Mungo.
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Déprimant. Terriblement déprimant.
Près de 600 pages, sans une trace de douceur, d'humour ou d'espoir.
Que dire d'autre de ce roman, multi primé, qui fait pourtant une quasi unanimité… et que j'ai lu sans plaisir comme on boit un sirop amère jusqu'à la dernière goutte.
Pourquoi le terminer alors ? Pourquoi se forcer ? Parce qu'il est bon. Il est même sacrément bien écrit !

Shuggie Bain, un enfant atypique, doux et attentionné, essaye de soutenir sa mère Agnes, qui sombre peu à peu dans un alcoolisme profondément destructeur. Son frère et sa soeur abandonnent ce foyer sordide, laissant au petit Shuggie qui prend peu à peu conscience de son homosexualité, la charge de cette femme dépressive qui ne fait que boire. Ils vivent à Glasgow, dans une banlieue sordide, quand dans les années 80, sous la politique impitoyable de Margareth Tatcher, la ville s'effondre dans la misère et le chômage de masse.
Voilà pour la trame de fond de ce Shuggie Bain… Germinal de Zola, en comparaison, c'est du Feel Good !
Mais au delà de ce décor sinistre, il y a l'amour inconditionnel d'un enfant pour sa mère…
J'ai découvert plus tard que le roman était en grande partie autobiographique… Je ne souhaite à personne de vivre l'enfance de Douglas Stuart.
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pour avoir vécu une relation avec une femme alcoolique , et qui en plus me le cachait ( enfin essayait de me le cacher) et surtout ne voulait pas admettre qu'elle avait ce problème, je me suis retrouvé dans ce sentiment terrible d'impuissance de Shuggie Bain, une impression d'inutilité , on ne peut pas aider ce genre de personne lorsqu'il y a de l'affectif qui rentre en ligne de compte , sentiment amoureux ou maternel c'est du pareil au même
pour en revenir au livre, dans une ville de Glasgow assez glauque , j'ai apprécié le style de Douglas Stuart.
cette descente aux enfers d'Agnes, ce long chemin de croix , est très fidèlement décrit par l'auteur…
ce livre aide à comprendre les méfaits terrible de l'addiction alcoolique , sujet encore tabou de nos jours






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L'histoire se déroule dans la grisaille de Glasgow, banlieue triste et pauvre de Londres où tous manquent de travail, ce sont les années Thatcher, et l'alcool est la meilleure des compagnies. Shuggie Bain c'est Hugh, le petit dernier à sa maman, Agnes, issu du 2e mariage avec Shug Bain, une brute, chauffeur de taxi qui la trompe ouvertement avec tout ce qui ressemble à une femme. Agnes est déjà mère de deux autres enfants issus d'un premier mariage : Catherine et Leek.
Le livre est assez sombre de bout en bout, malgré quelques passages d'éclaircies si on peut dire. La misère humaine s'étale sur toutes les pages et c'est assez violent. Peu de personnages donnent envie d'être connus à part Agnes.
Car même si le titre du livre porte le nom du personnage principal, je n'ai pas trouvé en Shuggie, ce petit garçon chétif, différent des autres garçons, plus efféminé, un attachement ou de la compassion. Il est victime de moqueries, de harcèlement, et de toutes sortes vices et j'étais triste et scandalisée pour lui. Dans les yeux de Shuggie défile toute la misère dans laquelle il vit, il subit les choix de cette mère qu'il aime tant. C'est le regard qu'il porte sur elle qui est intéressant, le fait qu'il soit si attachée à elle, prêt à tout pour la protéger.
Donc, le personnage que j'ai le plus aimé c'est la mère Agnes, qui a du répondant, du bagou, elle est complétement à côté de la plaque mais vivante. Elle pense qu'elle vaut mieux que les autres parce qu'elle sait qu'elle est jolie et différente des autres. Elle a des rêves de dame et tente désespérément de tenir la tête haute mais elle s'engouffre dans l'alcool pour noyer son chagrin de ne pas être pas à la hauteur de ses ambitions. J'ai eu parfois du mal à la suivre mais quel personnage fantasque !
Est-ce de l'amour ou une façon de vivre que veut transmettre Agnes à son fils Shuggie ? je ne suis pas sûre pour l'un car l'alcool faisant de tels ravages, je pense qu'il est le gouvernail de cette histoire. Je reste donc perplexe à la lecture de ce roman dense et triste et un peu choquée par la tragédie de chacun des personnages.
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