A Alexandria, tous les adultes ont disparu et leurs progénitures sont livrées à eux mêmes.
Ici, pas de BD post apo où l'on verrait errer des zombies , ni de survie et de nouvelle hiérarchie d'ados boutonneux, qui oh miracle, sont de vrais Mc Gyver !
Non, non, ici, l'histoire est focalisée sur Ben, une jeune fille au look très masculin (parfois à s'y méprendre tant elle cultive son côté garçon manqué), qui ne s'autorise pas à être trop fleur bleue.
Entourée de sa soeur un peu dépressive et de son meilleur pote, un punk qui se la joue gros dur, on voit évoluer Ben au milieu d'une horde de jeunes gens aux hormones en ébullition qui s'adonnent à la fiesta sans relâche .
Aucune ombre au tableau me direz vous ?
C'est sans compter un nombre important de meurtres qui 'ne semblent pas inquiéter nos jeunes amis .
BD un peu barrée, décalée , où on a l'impression que rien n'est grave et que tout est banalisé ("oh, tiens, un mort! Et si on allait se bourrer la gueule ?!").
Pas vraiment d'enquête liée aux meurtres. Clairement, on s'en fout ! Les cadavres sont là et ils s'entassent !
J'ai adoré cet aspect avec un brin de cynisme.
Ben est un personnage énigmatique, mais aussi très touchant. Au fond, une ado pas comme les autres, mais qui a malgré tout, les mêmes préoccupations que ses copains.
Un super moment.
Les dessins nous mettent vraiment dans l'ambiance.
Le personnage principal est déssine d'une telle manière que j'ai eu du mal de faire le distinguo entre homme et femme, mais au fond pas vraiment la peine.
Une fin totalement inattendue et pleine de mystères. On reste avec pas de questions. Peut être annonciateur d'une suite ?.
Une BD sur la différence, la difficulté d'être un ado différent, sur le non genré....
Pas mal du tout.
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Ces derniers temps, nous avons eu plusieurs histoires, que ce soit à travers des romans ou des films/séries, où des adolescents se retrouvent seuls, sans aucune présence adulte dans les environs. D'ailleurs, il n'y a pas longtemps, Netflix nous a proposé "The Society" qui partait de ce postulat. Et c'est de même pour "Coeur Pur".
Alexandria, la ville où tout se déroule, semble être une petite ville normale... Certes, il y'a quelques tags, mais pas au point de nous inquiéter. On croise plusieurs jeunes, tous occupés à diverses activités habituelles (sorties entre amis, rencontre au stade etc...). Puis arrive Ben qui promène son chien et va à la rencontre de son meilleur ami Otto. Encore là, discussions habituelles entre deux adolescents, typique et sans surprise. Ben repart, se demandant si sa soeur est bien rentrée à la maison et... Tombe sur un cadavre.
Après un sursaut de surprise, elle part chez son ami tranquillement. La sensation de "normalité" n'est plus. L'ambiance est tout autre...
Que dire à part que j'ai aimé être déroutée. L'autrice joue à merveille avec cet effet de quotidien normal d'adolescents, voir quelque peu cliché, ponctué de touches de faits improbables, presque irréels. Alors, oui, suivre le train-train quotidien d'une bande d'adolescents peut donner la sensation d'un rythme lent et que peu de choses arrivent. Pour ma part, j'ai aimé cette sensation d'entrer dans une sorte de normalité pour ensuite chavirer face aux meurtres, d'étranges événements et d'images/paroles assez symboliques.
Du côté des personnages, je me suis attachée à Ben qui, sous son air blasé, éprouve de l'inquiétude pour sa petite soeur et ne sait comment gérer sa relation avec son meilleur ami, Otto. Bien plus encore, la jeune fille semble être la seule à espérer le retour des adultes. Quant aux autres, certains cherchent des réponses à travers des signes, d'autres se posent des questions sur leur avenir et puis il y'a ceux qui profitent de l'absence d'autorité pour vivre au jour le jour. Ils ne sont pas pour autant de simples figurants que l'on oublie la page tournée. Ils sont de nombreuses facettes de cette ville étrange, apportant une profondeur au récit et, surtout, une certaine résilience face à la situation.
Pour finir, ce qui est du dessin, j'ai aimé le style de l'autrice qui me change de ce que je lis habituellement et qui se marie bien, à mon sens, avec l'ambiance qui se dégage à travers le récit. Et j'ai aussi apprécié que ces adolescents soient proches de la réalité (différentes morphologies, les boutons d'acné etc...). Puis vient la dernière page... Je suis restée figée un instant, revoyant les signes croisés tout au long de l'histoire. Et j'ai compris que j'avais aimé ce roman graphique.
Conclusion:
"Coeur pur" est un roman graphique particulier, oppressant et si énigmatique qui se démarquent, de très loin, de ce que j'ai l'habitude de lire. Beaucoup de questions restent en suspens, surtout avec la fin abrupte et inattendue qui offre le choix à de nombreuses interprétations.
Peut-être que le style de dessin, le rythme calqué sur le quotidien de ses adolescents et la fin abrupte pourra ne pas plaire à tout le monde, mais je vous invite tout de même à découvrir ce récit qui traite d'une façon originale de l'adolescence dans une ambiance à "La quatrième dimension".
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Bienvenue à Alexandria, une petite ville américaine où de nombreux meurtres ont lieu et où les adultes sont absents..
Les dessins même s'ils sont sobres, sont intéressants. Même si j'aurais aimé un peu de rouge pour rappeler la couverture.
L'histoire en elle-même ne m'a pas touché plus que ça.
J'ai eu l'impression de regarder une série américaine pour ados où les gros mots, le sexe et le rock sont très présents, trop pour moi..
Il ne se passe pas vraiment grand chose et même si je ne me suis pas ennuyée, il est au final assez épais..
Je m'attendais à une enquête concernant les disparitions des parents et la fin est trop abrupte et ne répond pas à mes questions..
Bref, je n'ai pas aimé !
Livre reçu dans le cadre de la masse critique babelio. Merci à eux et à casterman pour l'envoi.
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Coeur pur est une bande dessinée avec un style que j'aime particulièrement. Peut-être que c'est parce qu'il ressemble fort au mien mais en plus sobre.
Pour se mettre dans l'ambiance, l'autrice et dessinatrice, nous fait suivre la vie de Ben une lycéenne un peu loser, qui passe ses journées entre son chien, son meilleur ami Otto – moitié punk, moitié tocard – et sa soeur, Empathy, dans la petite ville paumée d'Alexandria.
Une ville où tous les parents ont subitement disparus depuis quelques années. Par ce biais, l'activité de la ville c'est soirée, bal, sexe et rock'n'roll avec beaucoup d'humanité et quelques meurtres par ci par là.
En lisant cette bd, je m'attendais a y découvrir la cause de disparition des parents, en plus de la découverte du tueur d'ados, mais non, ça finit subitement en mode cataclysme, totalement par surprise.
Ben et Otto tombe amoureux, on découvre la vie au sein d'Alexandria et franchement le final m'a laissé sur ma faim. Je m'attendais a vraiment une chute plus travaillé. Mais le roman graphique se lit, et je le conseille à ceux qui aime les univers punk, humain et rock'n'roll !
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Un album déroutant, qui ferait un excellent scénario de film.
Lire la critique sur le site : LaPresse
"- Empathy, c'est pas le jugement dernier, juste un orage. Allez...
- Non. Tu avais raison à propos de moi. Je n'ai pas été choisie. Je suis le diable.
- Mais je m'en fous de ça ! Je veux juste que tu te mettes à l'abri !"
Dernier dialogue entre Ben et Empathy.
"- T'as joui ?
- Non. Mais t'en fais pas pour ça."
Ben et Otto après avoir fait l'amour.