Miss Hokusai, tome 1

Chroniques de la vie du peintre Hokusai. On y rencontre sa fille, bien sûr, sa femme, des disciples, des visiteurs, peintres collègues ou des dignitaires venus acheter ou rencontrer le peintre.
Les jours s'égrènent au fil des pages que l'on tourne vite tant il y a peu à lire ou des banalités qui ne se suivent pas forcément d'une page à l'autre. de la miss Hokusai, dont il est question en titre, peu de chose, elle est moins présente que le père et, ce sont, aussi, des tranches de vie décousues.
Dessin banal, habituel des mangakas, même traits, noir et blanc, visages non terminées, certains maladroits, d'autres, moins fréquents, réussis mais jamais transcendés par le crayon de l'auteure.
A remarquer, quand même, à chaque début de chapitre, une estampe d'une bonne facture, érotique ou non qui relève, un peu, la qualité de l'album.
Il y aura une suite. Ce sera sans moi.
Cependant, j'avoue que je ne suis pas compétent pour les mangas que je comprends mal ou pas du tout. Mon avis est donc sujet à controverse. J'en ai lu de meilleurs cependant.

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J'adore l'oeuvre d'Hokusai, ses estampes, sa manga… et en me renseignant sur sa vie, j'ai découvert un homme très porté sur le sexe, et son art, qui ne se préoccupait pas beaucoup de son entourage. Sa fille, O-Ei, l'a supporté, dans tous les sens du terme durant sa longue vie. Rester aux côtés de son père lui a permis de conserver une certaine liberté, contrairement à nombre de femmes de l'époque à Edo. J'étais donc aux anges à l'idée de découvrir en images la vie de cette artiste peintre de talent…
Concernant l'ambiance générale du manga, j'ai adoré le style graphique, s'approchant des estampes en vogue au Japon au XIXème siècle. Chaque entête de chapitre s'inspire d'une oeuvre de l'époque, et on peut admirer le talent de la mangaka.
Dans ce manga, on découvre le quotidien de cette famille d'artistes. Hokusai a beau être déjà célèbre, il ne roule pas sur l'or, loin de là. Il vit avec sa fille dans leur atelier, le sol jonché de ses « ratés » et autres reliefs de repas.
Car outre le dessin, on les voit souvent, en compagnie de commanditaires ou disciples, boire du saké et manger. Cela semble même parfois leur activité principale, avant le dessin. Ça et les visites aux femmes, notamment dans les maisons de plaisir, où Hokusai et ses amis consomment, et O-Ei dessine. Car O-Ei n'a pas froid aux yeux. Elle réalise comme les autres des commandes d'estampes érotiques, très à la mode à Edo. Estampes dont les reproductions partielles ou non, expliquent le fait que ce manga soit conseillé à partir de 14 ans seulement.
Les personnages s'expriment sans fard, ce qui peut parfois être choquant avec nos yeux de femmes et d'hommes du XXIème siècle, notamment quand les hommes font des remarques déplacées sur les femmes : « c'est rien qu'une femelle quoi » pour ne citer qu'un exemple. Si ces répliques m'ont fait tiquer, elles restent dans l'air du temps au début du XIXème siècle à Edo. La mangaka est historienne et elle a eu à coeur de retranscrire au plus près la vie quotidienne des artistes de l'époque.
Petit bémol, dans ce premier tome, on voit plus le père que la fille. Même si elle a passé sa vie dans l'ombre du maître, j'espérais la voir plus au coeur du manga. Elle est quand même très souvent en arrière plan, quand j'aurais aimé voir l'histoire plus de son point de vue…
J'ai aimé retrouver l'ambiance des dessins d'Hokusai et sa fille (qui signait parfois du nom du maître), ainsi que l'humour de ce manga. J'ai aimé me plonger dans leur vie quotidienne. J'ai hâte de voir ce que donnera le deuxième et dernier tome de cette série ! Il est annoncé pour le mois d'avril.
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Entre éléments biographiques réels et tranches de vie quotidienne supposées, cette série de courtes histoires nous permettent de découvrir la vie d'Hokusai, de l'un de ses disciples et un peu de sa fille. L'auteur insère en tête de chapitre des reproductions d'estampes, et parfois au coeur de chaque histoire des dessins qui semblent tirées d'estampes de la vie quotidienne du Maître. le questionnement sur l'art se mêle à la vie quotidienne et, peu à peu, on se laisse happé dans cette ambiance du Japon de la première moitié du 19e siècle.

Un manga "historique" qui captivera en particulier ceux qui sont intéressés par les estampes japonaises, les différentes écoles artistiques de l'époque (début 19e siècle) et par la vie du peintre Hokusai.
De magnifiques représentations d'estampes introduisent chaque chapitre et certaines scènes illustrent très bien le style d'Hokusai et son côté grossier, parfois prosaïque, qui peut déboussoler. le trait sert donc à merveille le fond.
En revanche, j'ai été perdue par la narration, discontinue et fragmentée, et par des personnages que j'ai eu du mal à identifier. Cela a entrainé un manque de fluidité dans la lecture et un léger ennui.
Au final, malgré le titre, ce tome 1 correspond plus à une tranche de vie du peintre lui-même, de son entourage et partant, de sa fille O-Ei, "Miss Hokusai".