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EAN : 9782743639389
412 pages
Payot et Rivages (22/04/2017)
3.69/5   16 notes
Résumé :
Sarie Holland est une jeune fille sage : elle ne boit guère, ne fume pas et suit consciencieusement ses études. Un soir, pour rendre service, elle conduit une connaissance à un rendez-vous (elle est la seule à être sobre). Mais ce copain est un dealer, et un malheureux concours de circonstance fait tomber Sarie entre les mains de la police. Soit elle plonge pour complicité, soit elle fait plonger quelqu'un d'autre en devenant indic. De fait, qui se méfierait d'elle ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Exposer sur 200 pages le coup tordu que le flic des stups Wildey monte pour enrôler de force Sarie dans son vivier d'indics, c'est un peu longuet mais intrigant, juste ce qu'il faut pour que je tienne le coup. Sarie -canari, rime riche de son papa - étudiante appliquée, se fait claquemurer dans le monde souterrain de la came par Wildey qui espère qu'elle fasse cuicui. Sarie raconte dans son journal, destiné à sa maman qui est au ciel, comment elle en est arrivée là: elle a juste parlé à un type charmant dans une soirée de la fac. A quoi tient la tragédie quand on est innocente et faible. Wildey, le flic fort, croit qu'il a pigeonné le canari, mais il déchante. Il l'a sous-estimée et commence à se faire des frayeurs. Chaque jour qui passe raccourcit, semble-t-il, l'espérance de vie des indics de Philadelphie. A partir du chapitre 7, après nous avoir fermement attaché la laisse au poignet, Duane Swierczynski, qui cite Lansdale dans ses influences, lâche la bestiole. Elle s'emballe et c'est pas du tout un canari qui chante au fond de sa mine, c'est un train de mine fou, avec vrilles, loopings, creux et bosses inattendues pour les 255 pages restantes.
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Lorsqu'on nous dit qu'il faut absolument lire The Blonde et que l'on a le dernier Swierczynski tout beau tout jaune sous la main c'est une aubaine. Notre cible sera donc ce Canari qui surprend autant qu'il captive mais cet attrait a un prix. Avant de développer nous devons exprimer notre réelle satisfaction en découvrant un auteur qui a un tempérament aussi pugnace que raisonné, aussi ardent que délicat. Si l'expression « la réalité dépasse la fiction » est souvent galvaudée ici l'auteur a misé sur la valeur fictive du récit, convention passée entre lui-même et le lecteur « ce que vous allez lire n'est que pure imagination ». C'est un thriller, un vrai de vrai, avec son suspense insoutenable, ses rebondissements exceptionnels, sa violence abrupte. Mais pas que. Ici nous acceptons l'invraisemblable et en redemandons - jamais rassasiés, toujours disposés à ingurgiter sa pitance imaginaire. Mais pas que. Comment s'affranchit-on du sortilège de ce vil sorcier ? Par la fable ? le canari et les ogres ? Ou par ce qui parait être le plus probant : l'univers des supers héros. Certains lecteurs de ce roman vont probablement grogner « Mais on n'a pas lu le même bouquin… » Je suis désolé de leur dire que Honors Girl, la héroïne de ce roman, n'est pas un être humain aussi palpable que vous et moi. Quand tu lui tapes dans le dos ça fait mal aux paluches. Ce qu'elle parvient à endurer est digne d'un humanoïde. Il faut imaginer le contexte. Une jeune étudiante, pas même vingt balais, se retrouve embringuée dans un bordel sans nom - indic pour un flic qui souhaite vivement choper un gros dealer - et va affronter les pires salopards - des tueurs sadiques - avec un aplomb rarissime.

Mais pas que... Cette héroïne, cette super nana, est un petit canari fragile qui, par le biais de son journal intime, s'adresse à une maman disparue. Son papa psychologue est à la rue. Il boit, il cogite, esseulé. C'est intense. Ces discussions se mêlent au merdier ambiant. Des liens se créent. Avec maman, avec papa, avec le frérot, avec le flic. Contre la noirceur du suspense vient se blottir la pénombre obsédante d'une humanité qui cherche son second souffle, trop longtemps coupé. Et cette tension est portée par une écriture qui écorche, qui décrit un spectacle provocant qui fragilise les êtres tout en les rapprochant. L'auteur a les mots qui visent juste. Dans ce fatras de tordus émerge la tendresse, l'affection. Combat contre l'affliction. On est si loin des supers héros. On est au coeur d'un événement familial, au coeur d'une révélation pour le flic - il se nomme Wildey -, au coeur d'une menace pour sa chef. Et tout autour ça ferraille, ça deale et ça tue.

Notre canari est si petiot, si frêle que l'on ne peut s'empêcher de lui tendre la main. Mais un canari s'en fout un peu d'une main tendue, ce qu'il veut c'est voleter gentiment. Et sortir des griffes des matous affamés. Papa ! Canari est autant une épreuve pour l'oisillon que pour ses proches, ses patrons et tous les intervenants. Nul ne connaîtra la grâce. Comment l'auteur parvient-il a suturer les chairs blessées ? Par le miracle d'un talent que nous vous laissons découvrir…
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" Voilà pourquoi il aime cette ville. Philly, où on peut toujours compter sur quelqu'un pour commettre l'erreur la plus colossale."


Sarie Holland a beau être une étudiante sérieuse, qui ne fume pas, boit peu et ne se drogue pas, elle va commettre une erreur qui va tout bousculer dans sa vie. Rendre service partait pourtant d'une bonne intention, mais c'était sans compter sur le fait de se retrouver au mauvais endroit, au mauvais moment...

" - Est-ce que tu as la moindre idée de ce que Chuckie va me faire si je ne rapporte pas un tas de pognon pour le matos ?

- Est-ce que tu sais combien d'années de putain de prison je risque ? À cause de ton plan ? Cinq ! Au minimum ! Soit je te balance, soit je me tire. "


Elle se retrouve harcelée par Wildey, un flic obsédé par la lutte conte le trafic de drogue, et n'a pas d'autre choix que de jouer la balance.

' Un loup solitaire, sans femme, sans enfants, pas vraiment de vie en dehors du boulot."


Mais n'oublions pas que Sarie Holland est futée, elle va jouer le jeu à sa manière. À canari, canari et demi...


Duane Swierczynski prends son temps pour installer une intrigue assez tortueuse, tout en finesse, à travers une trame originale et une verve non dépourvue de charme. Sarie donne un souffle inattendu à l'histoire, via son personnage, elle est attachante et touchante à travers les échanges qu'elle conserve avec sa mère, trop tôt disparue. Une jeune fille mature et prète à tout pour protéger la famille qui lui reste.

Malgré quelques longueurs, je me suis laisser porter par l'histoire et j'ai apprécié l'envol du Canari qui laisse à penser à un retour prochain pour d'autres aventures... À suivre.


Belle couv', histoire originale et distrayante, une belle découverte.


Duane Swierczynski débute comme journaliste, il devient rédacteur en chef pour les magazines pour hommes Men's Health, Details et le journal Philadelphia City Paper. Il commence par écrire des livres de vulgarisation sur l'informatique, des guides de conseils sur la bière et des ouvrages documentaires sur les criminels, en collaboration avec différents écrivains à chaque ouvrage.
Il publie en 2005 son premier roman policier, Secret Dead Men et poursuit son travail dans ce domaine. Il signe quatre autres romans avant de mettre en scène le personnage récurrent de Charlie Hardie. ( The blonde. À toute allure. Date limite. Mort à tous les étages.)


En 2009, il collabore avec Anthony E. Zuiker à l'écriture de la série semi-interactive Level 26.
En parallèle à sa carrière d'auteur, il est scénariste pour Marvel Comics et travaille sur plusieurs scénarios (Punisher, X-Men, Batman, Iron Fist, Birds of Prey).









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En premier lieu, merci aux éditions RIVAGES pour la confiance et l'envois de ce roman.
Le résumé de ce livre m'a attirée mais (je l'avoue) sans attendre beaucoup de l'histoire.
Et il s'avère que c'est une TRÈS belle découverte !!!
Je ne m'attendais pas du tout à ce que le livre prenne une telle tournure et dévoile une vraie finesse de construction.

L'histoire, c'est celle de Sarie. Un passage de sa vie d'adolescente à travers les lettres qu'elle adresse à sa mère, décédée un an auparavant. Sarie est une jeune fille idéale pour les parents. Elle ne boit pas, elle ne fume pas, elle s'accroche à ses études, elle suit de près les recommandations de son père.
Alors quand, en rentrant d'une soirée, elle doit ramener D. et faire une bifurcation pour le dépanner… elle est loin de se douter que sa vie entière vient de basculer. Ce gentil D. n'est pas un enfant de choeur puisqu'il deale et qu'il vient d'utiliser Sarie comme chauffeur. Ou comme complice aux yeux de l'agent Wildey, qui enquête sur un trafic de drogue afin d'arrêter le fameux Chuckie Morphine, chef du réseau. Evidemment, il arrête Sarie qui, pour ne pas finir en prison, échange sa liberté contre une place d'indic. C'est à ce moment que Sarie devient… un canari.

Je ne m'attendais pas à ce que le livre change brutalement comme ça.
Afin de protéger D. (qui au départ n'était rien pour elle) Sarie va tout porter sur son dos. de la jeune fille sage et sans reproche, elle va passer indic pour les flics et côtoyer les plus grands dealer. Son personnage est vraiment bien écrit et travaillé car si elle semblait quelconque au départ, elle devient vite très intéressante et nous dévoile tous ses atouts. Sarie est un personnage malin, intelligent et terriblement attachant. J'ai eu beaucoup de mal à me dire qu'elle n'avait que 17 ans. J'ai beaucoup aimé la justesse des mots de l'auteur pour ça.
Ses personnages sont vraiment réels et bruts.
Tous les rebondissements, pour moi, sont donnés par Sarie. Elle devient imprévisible et les passages du livre où c'est elle qui écrit à sa mère sont touchants. Elle raconte l'histoire que nous lisons mais de son point de vue. Sarie souhaite juste que tout se passe bien et se retrouve, au final, la plus emmêlée dans des histoires compliquées voire dangereuses. Tout ça pour protéger D. et ne pas dénoncer ce « petit dealer pas bien méchant ».

L'écriture est fluide et le rythme est bien car malgré un début un peu lent à démarrer, l'histoire se met rapidement en place et les entrées des personnages arrivent au bon moment.
Les rebondissements finaux sont assez inattendus et c'est amusant de voir qu'on se surprend à trouver les « mauvais » presque sympathiques.
Je ne pensais pas que ce thriller noir me plairait autant. C'est une belle découverte !

Ma note : 17 / 20

Si je le conseille ? Oui mais pas à tout le monde. Seuls les amateurs de romans policiers sombres, de thrillers ou de romans noirs aimeront ce livre, à mon avis. L'auteur a un style brut et direct qui colle parfaitement avec son histoire. le « CANARI » est bien trouvé et surprenant. Il prend son envol d'une manière hors normes et sans prévenir.
Si vous aimez ce style, foncez, vous n'allez pas être déçus !
Lien : https://sanshistoire.wixsite..
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Encore un super roman du roi du "pulp". Pêchu ! 400 pages dans les bas fonds de South Philadelphie, en plein milieu des années 10. 2010. et oui ... celles des i-phone et de l'ecstasy où les anciens mafieux et vieux flics à l'ancienne semblent quelque peu dépassés dans un monde qui bouge. Au milieu de tout ça Sarie Holand, etudiante modèle, de retrouve catapultée par un mauvais concours de circonstances. Au mauvais endroit au mauvais moment. La voilà indic' pour les stups tentant à la fois de faire tomber un baron de la drogue et de sauver son futur-ex non petit ami ... c'est gros mais ça passe ! Extrêmement frais, le ton est évidemment celui de l'humour. Apres Mort a tous les etages et Date Limite, ce troisième roman de Swierczins m'a convaincu.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Je ne suis plus Sarie Holland. Je suis l'informatrice anonyme 137. IA 137 déambule dans les rues couvertes de neige et de verglas de South Philly, en état de choc. Pas de sac à main, pas de téléphone, pas de clés de voiture, pas de papiers d'identité, rien. Il y a une chose qu'elle sait. Elle ne peut pas rentrer chez elle. Parce que la mort qui la poursuit ira là-bas aussi.
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Rien ne m’est familier mais instantanément, j’aime l’ambiance de l’endroit. Le sel piquant de l’océan, les marches mouillées qui descendent vers une petite promenade d’où on peut observer les phoques se prélasser dans une petite anse sableuse. Les bestioles étaient adorables, mais elles puaient, comme promis. C’était à la fois beau et à donner la gerbe, comme tellement de choses dans la vie.
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La Fiction est le mécanisme de défense qu’il a mis au point pendant l’été. Il sait qu’il ne fonctionnera pas éternellement, mais peu importe ; il fonctionne bien maintenant. Née à la fois de ses compétences de thérapeute et de son imagination, la Fiction est un état d’esprit conçu pour l’aider à gérer les atroces réalités nouvelles de sa vie un jour après l’autre. Ouais, le même truc élémentaire qu’il raconte à ses patients depuis des années. Ne pensez pas au fait que vous ne boirez plus jamais un verre jusqu’à la fin de votre vie – c’est trop lourd à porter. Évitez juste de prendre un verre aujourd’hui. Ne pensez pas au fait que vous ne connaîtrez plus jamais l’exaltation de la défonce ; évitez simplement de planter l’aiguille dans votre bras aujourd’hui.
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J’écris pour mettre de l’ordre dans tous les détails, comme Papa me l’a appris. Il dit toujours que bizarrement, les choses deviennent logiques une fois qu’on les a notées. Donc, j’écris sur une feuille de papier (et pas sur l’ordinateur) pour un certain nombre de raisons :
1. De nos jours, il est indéniable que tout ce qu’on écrit sur un ordinateur ou un téléphone portable peut être lu par un gars qui se trouve n’importe où dans le monde.
2. Personne ne doit jamais lire ça, et je ne veux pas qu’un quelconque amateur de vengeance pornographique prenne son pied avec mon ordinateur.
3. Le papier, ça brûle.
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Finie la Fiction. Il s’est d’un coup retrouvé dans le Factuel. Et le factuel, c’est qu’il n’arrive pas à se contrôler. Il n’arrive plus à contrôler quoi que ce soit. Il est un connard et un père atroce et il est la seule chose qui reste à ses enfants.
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