AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,3

sur 1353 notes
5
76 avis
4
43 avis
3
9 avis
2
1 avis
1
0 avis
Cet ouvrage est vraiment touchant de justesse : c'est la première fois que je découvre l'horreur qui s'y passait à Varsovie, où les mesures de répression contre les Juifs ont été les plus fortes. On voit le sang-froid et la violence gratuite des SS allemands quand ils tirent sans pitié sur des enfants ou toute autre personne juive, les carnages où les victimes sont prises au hasard sur un groupe, les milliers de personnes envoyées se faire gazées dans des chambres à gaz et brûlées dans des fours crématoires.
...Et ces accords du Nocturne en ut dièse mineur de Chopin qui s'élèvent, six ans plus tard, des doigts du pianiste Wladyslaw Szpilman, comme un symbole. Comme Biermann le dit, dans la postface, ça ressemble à un conte de fées et pourtant, c'est la formidable histoire vraie d'une personne survivant à tant d'horreurs et massacres.
Suivant l'histoire de Szpilman,le journal de Wilm Hosenfeld, l'homme qui a sauvé Wladyslaw, où on découvre une personne révoltée par la cruauté humaine, le dégout de faire partie des oppresseurs d'une race dite "inférieure". C'est une personne très douce qui aime la vie humaine.
L'écriture est très linéaire, parfois un peu difficile mais on ressent parfaitement les difficultés vécues par Szpilman.

J'ai lu ce livre il y a quelques années et vu peu après le film qui ne démérite pas pour une fois, très émouvant lui aussi.
Commenter  J’apprécie          280
J'avais vu le film, il y a quelques années. Un film qui m'avait vraiment touchée et que j'avais beaucoup aimé. Et puis un jour, je suis tombée sur le livre. Classé dans le rayon roman. Et puis en m'approchant de plus près, je me suis rendue compte qu'il s'agissait en fait d'une autobiographie. Alors j'ai demandé à la responsable de la médiathèque s'il n'y avait pas une erreur et j'ai été attristée de la réponse qu'on m'a faite : "si on le classe dans les autobiographie, il sortira moins". Bah oui, parce que le rayon autobiographie, en général on s'y interesse moins. Et j'ai vraiment trouvé ça dommage parce que ce livre mérite d'être lu, comme tant d'autres témoignages de ce genre qui sont perdus entre les biographies de Brigitte Bardot et Michel Druker. Oh ils ont sûrement eu une vie passionnante ! Mais leur biographie vaut-elle des témoignages aussi intenses que ceux de personnes comme Wladislaw Szpilman, ou Martin Gray (Au nom de tous les miens) ou même Christiane F ? Personnellement (mais ce n'est que mon avis), j'en doute.

Wladislaw Szpilman, dit Wladek, est né en 1911 en Pologne, de parents juifs. Tout de suite, pas besoin d'être historien pour comprendre un peu ce qui va lui arriver. Ce qu'on retient de lui, avant et même après guerre, c'est que, vous l'aurez deviné, c'était un paniste de grand talent. Il a d'ailleurs été nommé pianiste officiel de la radio polonaise en 1935. le 23 septembre 1939, il est interrompu tandis qu'il jouait un morceau de Chopin par les bombardements allemands qui détruisent l'emmetteur permettant sa diffusion. Ce n'est qu'à la fin de la guerre, en 1946 qu'elle recommence à emmettre avec le morceau de chopin que Szpilman n'avait pas pu terminer, comme si rien ne s'était passé. Et pourtant, il s'en est passé des choses durant ce laps de temps. Szpilman, comme tous les juifs, a fais les frais de la politique antisémite nazie. Enfermé dans le ghetto de Varsovie, il assiste à la lente descente aux enfers de la population juive de la capitale polonaise. Il parvient à échapper de justesse aux camps de concentration en se cachant dans le ghetto lors de la rafle qui devait tous les emmener. Il vit ainsi, parmis d'autres juifs qui comme lui se sont cachés, travaillant pour les allemands à la destruction du ghetto jusqu'à ce qu'un jour, il parvienne à reprendre contact avec des amis qui le cacheront dans un appartement vide. Et là encore, l'enfer continue. Ne devant pas se faire repérer, il vit dans le silence toute la journée. Il connait la faim. de ses fenêtres qui sont juste en face du ghetto, il assiste à l'insurrection des juifs, il les voit se faire massacrer dans la rue. Ses protecteurs sont arrêtés, il faut alors changé de cachette, vite. Et le voilà, dans un appartement, caché au beau milieu du quartier allemand de Varsovie au moment où les polonais commencent à se révolter. Et puis un jour, il est réveillé par le bruit de vitres cassées, de lances flammes et surtout des canons qui détruisent un à un tous les immeubles de la rue pour traquer les derniers résistants. Et là, il comprend qu'il ne peut plus rester là. Il parvient à s'enfuir sans être repéré et retourne se cacher à l'intérieur du ghetto, maintenant vide, dont il ne reste que des ruines. Et puis, poussé par la faim, il finit par les visiter, ces maisons dont il ne reste plus rien. Et durant ses recherches, il tombe nez à nez avec un officier allemand qui lui demande ce qu'il fait là et qui il est. C'est encore ce morceau de Chopin que Szpilman va interpréter à la demande de l'officier. Et là, la chance tourne. L'officier allemand, dont Szpilman ne connait pas le nom, va l'aider à se cacher dans le grenier de cette maison qu'il transforme en quartier général, lui apportant de la nourriture et lui offrant même son manteau le plus chaud pour l'aider à passer l'hiver. Et puis les allemands partent, chassés par les soviétiques et Szpilman sait alors que cette fois, l'enfer est terminé. Après tout ça, il reprend sa carrière de pianiste là où elle s'était arrêtée, voyage de par le monde pour donner des concerts et décède en 2000.

C'est cette histoire que Szpilman raconte dans son livre, écrit au lendemain de la guerre. D'abord publié tout de suite en un petit nombre d'exemplaire, il a été critiqué, censuré et même interdit car brisant le politiquement correct. Szpilman décide alors de tirer un trait sur son passé et n'en parlera à personne, pas même à son fils qui l'apprendra plus tard en découvrant le manuscrit. C'est lui qui fera réédité le livre en 1998, lui permettant d'être enfin reconnu pour sa valeur historique.
Commenter  J’apprécie          270

Ce récit est celui du célèbre pianiste polonais qui a survécu pendant plus de 4 ans dans le ghetto de Varsovie.
Il a été brillamment adapté au cinéma par Roman Polanski.
Si ce n'était pas un témoignage, l'aventure humaine de cet homme semblerait basée sur des postulats absurdes (peut-on survivre avec si peu à manger ? Peut-on avoir autant de « chance » aussi souvent ?) dans un contexte exagéré.
Et pourtant, de coïncidences en hasards, cet homme survivra à l'extermination du ghetto de Varsovie, à la cruelle folie des nazis, à la faim, à la soif, aux profiteurs, aux coups du sort.
Bien qu'il ait pensé plusieurs fois de mettre fin à ses jours, il a toujours fait en sorte de protéger ses mains, envisageant au fond de son coeur de reprendre sa carrière, un jour.
Ce jour est venu grâce notamment à un officier allemand qui, torturé par les exactions commises par son Armée à l'encontre des Juifs, en sauvera autant qu'il pourra et finira sur l'autel des Justes.
Il n'est pas excessif de dire que la musique a sauvé la vie de Władysław Szpilman, et pour de nombreuses raisons.
Ce récit a été écrit au lendemain de la guerre mais sera censuré par le régime soviétique. Il n'arrivera en Occident que dans les années 80.
Même quand on pense tout savoir sur la volonté d'exterminer les Juifs et les moyens employés par les nazis, même si on pense avoir tout lu sur le sujet, il reste à lire ce témoignage, cette vision de l'intérieur d'un homme qui a vécu toutes les étapes du ghetto de Varsovie.
Commenter  J’apprécie          260
Un témoignage impressionnant d'un survivant polonais de la Seconde Guerre mondiale. L'auteur, Wladyslaw Szpilman, il a survécu tout : l'invasion par les Allemands en 1939, les bombardements au début de la guerre, la persécution des juifs, la vie dans le ghetto, les rafles, la perte de sa famille, ses parents, ses soeurs et son frère, les maltraitances, les maladies, la pénurie, la faim, la soif, et toutes les batailles dans la ville. Après le début de l'occupation il a subi toutes les batailles de la guerre à Varsovie ; pendant le soulèvement juif et la destruction du ghetto qui suit en 1943, pendant le soulèvement polonais en 1944 et pendant la libération des nazis par les Russes.

L'auteur a demeuré dans le ghetto varsovien pendant trois années. Après que les Allemands ont finalement transporté toute la population juive aux camps d'extermination, l'auteur a réussi miraculeusement à échapper aux dernières rafles. Il a pu rester à Varsovie et s'est caché dans des bâtiments partiellement détruits jusqu'à l'arrivée de l'armée russe environ deux années plus tard. Au début il y avait encore quelques connaissances qui lui rendaient visite pour lui apporter des vivres. Plus tard il a dû survivre sans quelconque aide dans une ville complètement détruite en attendant l'arrivée des Russes.

Le témoignage est factuel. L'auteur décrit tous les événements qu'il a vécus presque impersonnellement ; « j'avais faim », « j'avais peur », « j'étais prêt à me suicider », … le désespoir est là, mais l'auteur ne l'exprime pas trop ouvertement. C'est peut-être exactement pour ça que ce témoignage est tellement émouvant.

Lien : http://nebulas-nl.blogspot.n..
Commenter  J’apprécie          262
Qui ne connaît pas cette oeuvre ? J'ai revu le film récemment et cela m'a donné envie de lire le livre. Bien m'en a pris.

En effet, la lecture apporte un autre ressenti. Wladyslaw SZPILMAN a écrit ce livre juste après la guerre, avec un certain détachement, sans pathos, ce qui n'enlève rien à l'horreur de son parcours, pendant la 2ème guerre mondiale, à Varsovie et de la vie dans le ghetto lors de cet effroyable évènement noir de notre histoire. C'est encore plus effrayant.

Wladyslaw SZPILMAN a, à plusieurs reprises, manqué d'être déporté, de mourir de maladie ou encore de faim, ou d'être simplement tué d'une balle. Peut-on dire qu'il est né sous une bonne étoile ? Cela dépend sous quel angle on le voit. Car il faut une sacrée force mentale pour éviter de sombrer lorsque toute sa famille et ses amis sont déportés, de vivre comme il a vécu pendant cette guerre et surtout de trouver le ressort pour rejouer du piano. Sa force à lui était là justement. La Musique avec un grand M.

Croyez-vous que ces horreurs soient définitivement derrière nous ? Hum !

Un livre qui doit être lu par tous pour ne pas oublier ce qui se trame aux portes de l'Europe aujourd'hui, juste à côté.

Ce livre a été interdit car Wladyslaw SZPILMAN a un moment de son parcours, été aidé par un Allemand, Wilm HOSENFELD qui l'a protégé et lui a procuré de la nourriture. Il a également dénoncé les exactions de certains qui « étaient du bon côté ». Ce discours n'était pas entendable et il a été censuré par le régime communiste.

Commenter  J’apprécie          242
Témoignage émouvant et surtout éprouvant de l'auteur qui a écrit ce livre juste à la sortie de la deuxième guerre mondiale, à chaud.
Wladyslaw Szpilman avait tout pour vivre heureux en famille, avec une profession de musicien qu'il adorait quand l'enfer a débarqué à Varsovie.
L'auteur nous raconte dans le détail ces cinq années passées dans le ghetto de Varsovie, ses angoisses, la rafle de sa famille, son impuissance face au destin.
Le livre est divisé en trois parties: l'histoire de Szpilman, le journal du capitaine allemand Wilm Hosenfeld, qui a tout fait pour combattre le nazisme, et qui a sauvé de nombreux juifs d'une mort certaine, et en dernière partie, une postface très intéressante de Wolf Bierman.
Une oeuvre vraie, grandiose, qui permet de ne pas oublier une des pages les plus terrible de notre histoire.
Commenter  J’apprécie          240
Je n'ai su que très récemment que le célèbre film oscarisé le Pianiste était en en fait issu du livre du même nom ! J'ai donc découvert que Wladyslaw
Szpilman était le fameux « pianiste », et qu'il a écrit et publié son histoire dès la fin de la guerre. Il y raconte la vie à peine croyable qu'il a mené durant les 6 années de la guerre, chez lui à Varsovie.
Ayant lu pas mal de récits de rescapés de camp de concentration, c'était particulièrement intéressant de lire un tout autre contexte de la persécution juive : celle de la vie au célèbre ghetto de Varsovie.
Szpilman nous décrit avec une grande précision et beaucoup de détails, la vie quotidienne de sa famille dans cette étrange forme d'enfermement et la privation progressive de liberté au fil des mois... Jusqu'au jour où son père, sa mère, ses deux soeurs et son frère sont emmené dans un wagon à bestiaux en direction de « l'est ». Seul lui, par miracle, y réchappera. Et après quelques semaines à travailler dans d'atroces conditions à divers travaux avec d'autres ouvriers juifs au sein du ghetto, il va finir par se retrouver totalement seul lorsque le ghetto sera vidé de sa population. Commencera alors une longue errance pour la survie, absolument surréaliste et bouleversante, dans une solitude quasi totale et une peur quasi permanente.
Globalement ce fut une belle découverte, malgré un petit bémol qui concerne le côté très « distant » et surtout « factuel » global du livre. Surtout pour la première partie concernant la vie au ghetto où l'abondance d'informations et de faits qui s'enchainent constamment ont, je dois l'avouer, un peu alourdi ma lecture... Mais je crois que ça s'explique par le fait que Szpilman a écrit son récit tout de suite après la guerre comme un exutoire.
Par contre j'ai beaucoup aimé la dernière partie, dès qu'il se trouve seul au monde, je l'ai trouvé très émouvante, voire « haletante » et j'ai ressenti pleinement les émotions et notamment toute l'horreur de la situation.

De façon générale c'était une lecture très intéressante qui m'a beaucoup appris sur la guerre vu de Pologne et à échelle d'homme. Et j'ai été particulièrement frappée par l'état de tension permanente dont la vie des Juifs de Varsovie a été marqué. Sans être envoyé dans des camps, en restant simplement dans leur quartier, dans leur ville, le degré de persécution, de peur, d'exactions et d'anéantissement qui leur a été infligé par l'occupant Nazi fut particulièrement atroce et à peine croyable.
Commenter  J’apprécie          230
Témoignage poignant, vibrant de ce que fut la vie et la survie des juifs de Varsovie pendant la seconde guerre mondiale.
La création du ghetto puis son élimination.
Malgré la terreur, les juifs et les polonais ont résisté à leurs envahisseurs. Une résistance qui n à pas été passive.
Une fin d ouvrage inattendue mais qui nous rappelle que certains soldats allemands étaient outrés de tout ce déchaînement de violence.
Tous n étaient pas de féroces nazis ou gestapistes.
Commenter  J’apprécie          220
Ce livre est le témoignage par W.Szpilman d'une partie les plus sombres de notre histoire. Seul rescapé dans sa famille de la déportation juive , ce pianiste polonais raconte comment ,jour après jour le ghetto de Vasovie a vu le jour et vecu progressivement l'extermination. Les crimes les plus abjectes jalionnent le quotidien de ses habitants ,les humiliations et la peur allant crescendo au point de mettre tout un peuple sous sidération . Mais W.S abborde aussi les phases de reprise de conscience et donc de confiance et la rébellion qui s'est alors vainement constituée quand on sait que tout ceci se terminera par l'éradication totale de ses habitants et même de ses murs. Alors que W.S est à l'agonie, dans une solitude absolue, c'est un allemand, Wilm Hosenfeld qui lui sauvera la vie à quelques jours de la fin de la guerre.C'est lui même un homme meurtris qui avoue être allemand "Oui,oui! Et honte de l'être après tout ce qui c'est passé...". le récit est evidemment boulversant par ce qu'il ravive comme souvenirs. Je pense, par exemple à cet épisode où Janusz Korczak fait croire aux petits orphelins dont il a pris la charge, qu'ils partent en colonie de vacances et que parés de leurs plus beaux vêtements ils avancent en chantant vers la mort...Pourtant l'écriture en elle même est dépourvue d'émotion. Je me l'explique par un besoin évident de se protéger , par une mise à distance mais peut être aussi une volonté presque journalistique de décrire et rendre compte de ce qu'il a vu le plus objectivement possible.
Le journal du capitaine Wilm Hosenfeld ajouté à la fin du roman est lui aussi très touchant et met à la lumière le drame qu'on subit tous ces allemands qui ont essayé de lutter contre l'abomination et , non seulement n'y sont pas parvenus, mais ont été doublement victimes de cette guerre.
Il m' est indécent de "noter" ce genre d'ouvrage, aussi je mets 5 étoiles par principe, en dehors de toute considération littéraire.
Commenter  J’apprécie          213
de la littérature et du cinéma
le beau livre de Szpilman a été très bien adapté par Polanski au cinéma. On retrouve une très large partie du roman dans le film, qui est répétons-le incroyablement fidèle. Toutefois la lecture du récit de Szpilman offre une occasion passionnante de réfléchir à ce que le cinéma peut montrer et à ce que la littérature peut dire. Ainsi cela m'a beaucoup frappé que certaines scènes très violentes du livre n'aient pas été "montrées" dans le film, ce qui témoigne bine du fait que face à une telle horreur littérature et cinéma ont bien chacun leur rôle à jouer.
Mis à part cette question de l'adoption, un témoignage unique et passionnant, rédigé dans un style limpide qui en fait un livre à recommander sans restriction aucune, notamment pour des adolescents curieux. Les amoureux de Chopin, nombreux, y trouveront également leur compte. le livre ajoute également une pierre à l'édifice de ceux qui s'intéressent aux relations difficiles de la Pologne avec son histoire.
Commenter  J’apprécie          200



Autres livres de Wladyslaw Szpilman (1) Voir plus

Lecteurs (4477) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1710 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..