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Des monologues de plusieurs narrateurs sur le Maroc où ils vivent : une prostituée, son fils, un militaire, et autres. Ils y parlent de prostitution, d' homosexualité, surtout l'enfantine très dérangeante, de tortures, d'Islam, etc. Seulement, le lecteur attend un échange entre eux... qui ne vient jamais. Confus.
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Les tribulations d'une Marocaine et de son fils.
Elle se prostitue, son fils baignant dans cette atmosphère se fait pourvoyeur de « clients ».
L'un d'entre eux, militaire déserteur, bouleversera involontairement leur vie en disparaissant.
Elle qui en chemin découvre la foi et la paix, lui en rencontrant un jeune garçon qui le trouble sentimentalement au point de l'entrainer vers le gouffre.
Un parcours dramatique, violent et sinueux mêlant la prostitution, l'amour, l'homosexualité, la foi en l'islam pour s'achever dans un imaginaire fantasmatique de l'au-delà…
Un livre parfois dérangeant servi par la plume percutante et éblouissante d'Abdallah Taïa.
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Lecture hyper décevante de cet ouvrage qui mêle, au ressenti du lecteur: vulgarité, dénonciation de l'analphabétisme liberticide et obscurantisme, Marilyn Monroe, les chanteuses égyptiennes, la marche verte, les tortures dans les prisons marocaines, la conversion de chrétiens à l'Islam, terrorisme et "explosion sublime",comme une manière de brouillon informe et indigeste. (simple opinion)
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Je ne connaissais pas du tout l'oeuvre d'Abdellah Taïa, jeune auteur marocain, avant de lire Infidèles. Dans ce roman divisé en quatre parties, des voix s'élèvent, et j'ai eu l'impression que personne ne les écoute, personne ne les entend, pas même ceux à qui ils s'adressent. Ainsi, Slima ne réagit pas aux paroles pleines d'amour de son fils, qui tente de la faire réagir. Chaque personnage semble muré dans sa solitude - solitude à deux pour Jallah et sa mère - et ne jamais parvenir à s'en sortir.
Le mot n'est jamais prononcé, pourtant la fatalité domine. Chaque lueur d'espoir est très vite étouffée, quand elle ne plonge pas les personnages dans une douleur plus grande encore. Slima, enfant abandonnée, a été recueillie - sa mère adoptive en a fait très rapidement sa domestique, puis l'a vouée à la prostitution, lui ôtant ainsi tout avenir. Un soldat, parmi les nombreux clients de Slima, avait apporté un peu de réconfort à la mère et au fils, il sera la cause involontaire de l'emprisonnement de Slima. Même l'amour n'apporte rien de véritablement bon, parce que les êtres aimants semblent ne pas réellement regarder la personne qu'ils disent aimer.
Les phrases sont courtes, simples, rythmées, scandées comme des cris de douleur et de rage parfois. Les mots sont crues, aussi, et m'ont mis mal à l'aise, notamment en ce qui concerne Slima et son fils, et ce que celui-ci a très certainement subi de la part des clients de sa mère. Il est question aussi de la violence - officielle - du sort des femmes - lire le dialogue entre le coiffeur du Caire et Slima - de la religion, de l'extrémisme. Et de Marilyn Monroe aussi, trait d'union entre la mère et le fils, consolation pour les malheureux.
Infidèles est un roman désespéré.
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Abdellah Taïa a publié trois romans au Seuil qui sont traduits ou en cours de traduction en Espagne, Hollande, Italie, Suède, Roumanie et aux États-Unis. Il a également dirigé la publication de Lettres à un jeune Marocain (Seuil, 2009). Par ces livres et par ses prises de position publiques, à visage découvert pour défendre l'homosexualité et la liberté des personnes dans son pays, il est devenu une sorte d'icône au Maroc et dans les pays musulmans, violemment attaqué par les islamistes et encensé par les jeunes et les moderniste.

Récit à plusieurs voix écrit dans un style télégraphique qui ne manque pas de poésie, l'histoire est rythmée par les nombreuses ruptures temporelles et les rencontres des deux antihéros.
uN joli roman qui nous fait découvrir la jeune vague de la littérature marocaine.
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« Personne ne viendra, maman.

Tu le sais, maman. C'est trop tard. Ou bien trop tôt. Ils ne viennent plus ici, les hommes. Tu le sais. Tu le sais. N'est-ce pas que tu le sais ? N'insiste pas. Je ne veux plus. Je ne veux plus de ce rituel ».

Jallal veille sur sa mère, prostituée marocaine. Il ne la juge pas, l'entoure de son amour, la protège, ils forment une entité d'amour silencieuse où chacun est enfermé. Abdellah Taïa fait alterner les chapitres de la mère et du fils pour mieux le souligner.

Attention, à la base, Slima n'est pas une prostituée. Elle est Introductrice, comme sa mère adoptive avant elle. Elle est présente au soir de la noce pour aider les époux. « Tu feras du bien ma fille. Ils te donneront de l'argent et te souriront, et, dès que tu seras partie, ils te maudiront ». Oui, mais voilà, ce métier n'existe plus alors, elle est une simple prostituée.

Un peu de bonheur arrive par le soldat déserteur qui, à chaque visite apporte son soleil, avec, entre autre, Marilyn Monroe et sa chanson, La rivière sans retour. Cette relation vaudra des années d'emprisonnement à Slima avec tous les sévices qu'un tortionnaire peut faire à une prostituée.

Jallal, dans sa chambre, devant la télé, écoute les bruits dans la chambre de sa mère, mais pour lui, ce n'est pas sale, c'est le métier de sa mère. « Je suis devant la télévision. Je dévore les images de ce film. Ma mère Slima travaille. Je l'entends dans la chambre d'à côté. »

La mère et le fils sont côte-à-côte, mais sont-ils ensemble, traversés par leurs solitudes, leurs silences ?

« J'ai l'âge d'homme. Je sais parler. Négocier. Trafiquer. Les embobiner. Les charmer. Détourner leur attention. Les voler. Les sucer, peut-être. Leur donner mon derrière parfois s'il le faut. Cacher ma pureté, mon Dieu. Taire notre lien secret. Qui tu es. Qui je suis. Notre chemin dans l'ombre. Notre projet. le voyage nocturne. » Quelle phrase dure sortie de la bouche d'un gamin de dix ans

Le livre est scindée en quatre chapitres principaux qui permet de suivre le chemin de la mère et du fils ; chemin qui les mène à un islam différent. Elle découvre la paix, pratique l'ascèse, jusqu'à en perdre la vie à La Mecque et le fils, pour l'amour d'un garçon radicalisé, va vers l'impensable.

Un livre transgressif, fort, est un cri muet, fort à s'en boucher les oreilles. La mère et le fils ont une vie semée de violences. Leur parcours est bien une rivière sans retour où se jettent la méchanceté des hommes. Abdellah Taïa parle de la condition des femmes au Maroc, la prostitution, la religion musulmane et de la vie au Maroc. J'ai aimé l'écriture à la fois crue et poétique de l'auteur.

Une belle découverte.
Lien : https://zazymut.over-blog.co..
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Livre non construit et non abouti;il présente les plaisirs marchands de la chair au Maroc,qui sont les mêmes qu'ici,insistant beaucoup sur le plaisir rectal;on voudrait ressentir l'affection entre lui et sa mère mais non,c'est trop brouillon;ensuite il s'empare de l'acte terroriste mais là non plus on ne vibre pas;bref:il s'est assis devant un feuille et a griffonné des idées en vrac;
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Dur ce livre. Et tragique. Mais poétique et merveilleux. Jusqu'au bout....
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C'est très poétiquement écrit, mais ça part un peu (beaucoup) dans tous les sens.

Dommage, j'aurais aimé l'aimer.
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Il y a plusieurs histoires dans ce livre. J'ai parfois lu avec intérêt et à d'autres moments j'ai décroché en me posant souvent la question si j'allais aller jusqu'au bout. Je suis globalement mitigé.
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