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EAN : 9782413000853
208 pages
Delcourt (15/11/2017)
3.41/5   32 notes
Résumé :
Fin 1943.
Shirakawa, un pilote de chasse ayant combattu dans diverses régions du monde, rentre enfin à Tokyo. Il vient d'être muté au Centre d'essais aériens de l'armée impériale.
Après une longue absence , Shirakawa reprend sa vie de famille.

sous le ciel de Tokyo .... raconte le quotidien ordinaire d'un couple à une époque où la vie et la mort se côtoient chaque jour.
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Le titre de ce manga est assez poétique et s'allie bien à l'image où on voit un aviateur avec sa femme à l'entrée de leur maison. Double sens pour ce titre : ciel car Shirakawa est un aviateur japonais à la fin de la Seconde Guerre Mondiale et aussi pour la vie de famille qu'il reprend avec celle-ci à son retour.
Un mélange de vie en pleine guerre : quand les militaires japonais discutent des techniques offensives à mettre en place dont les fameux kamikazes et d'une vie quotidienne avec sa femme qui possède un sacré caractère mais aussi la famille de celle-ci lors de rencontres. Très simple, dépouillé, j'ai aimé découvrir ce quotidien de l'époque au Japon. Pas vraiment de problème de nourriture pour les Shirakawa avec un mari militaire et sans enfants mais l'auteur fait ressortir ce fait en annexe, à la fin.
Un manga à suivre pour cette douceur qui en ressort malgré un contexte difficile...
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Lorsque j'étais plus jeune et que j'ai appris l'enseignement sur les cours d'histoire de la Seconde Guerre mondiale, les nazis allemands et les impérialistes nippons étaient clairement désignés comme l'ennemi. Suite à l'issue de la guerre, ils avaient totalement disparu pour laisser place à deux peuples pacifiques qui s'étaient rattrapés économiquement au point d'être parmi les nations les plus riches du globe alors qu'elles avaient été détruites par la guerre et non épargnées. J'ai toujours eu de l'admiration pour ceux qui relèvent leurs manches pour travailler et reconstruire un avenir plus serein.

Il y a encore quelques années, il n'y avait pas d'ouvrage connu qui nous montrait le point de vue de l'ennemi. C'était quelque chose de tabou ou de politiquement incorrect. Bien entendu, ce manga ne fait pas l'éloge de l'impérialisme de ces militaires ayant conduit ce pays à une guerre d'expansion. C'est plus le modeste point de vue d'un pilote de chasse et de sa délicieuse épouse qui seront mise en avant. On se situe vers la fin de l'année 1943 avec cette inversion du cours de la guerre où les Japonais ont perdu progressivement la maitrise des airs et des mers devant l'avancée technologique américaine. Comme dit, on ne réveille pas aussi impunément un géant. La traitrise de Pearl Harbor allait se payer assez chèrement. Quand on perd un combat, il faut savoir l'admettre. L'attitude jusque boutiste va aboutir à de véritables sacrifices humains à savoir les kamikazes.

A noter également l'attitude assez soumise de l'épouse de l'aviateur ce qui correspond bien à la réalité de l'époque dans cette culture qui a bien évolué depuis. L'audace de la boulette de viande en lieu et place d'un traditionnel plat qui se mange à la baguette est assez caractéristique. Cela peut faire sourire ou pas. Au-delà de cet aspect, c'est tout le vécu des civils qui nous ait conté ce récit. C'est un nouveau point de vue et donc c'est forcément intéressant pour peu qu'on aime l'Histoire objective et non celle racontée par les vainqueurs. Les bons et les mauvais sont partout et dans chaque camp. Pour les fans d'aviation, c'est extrêmement bien documenté également. Cela rappelle le dessin d'animation d'Hayao Miyazaki à savoir le jour se lève. Une série en deux tomes seulement qu'il convient de découvrir.
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Été 1943, Shirakawa est un pilote de l'armée japonaise qui est muté au Centre d'essais. Il doit tester des avions modifiés et des prototypes pour amélioré les avions japonais face aux terribles engins de l'armée américaine.
Malgré un texte d'introduction au m'a interloqué - l'histoire se situe à l'été 1943, 3 ans après l'attaque de Pearl Harbor, ahhh, c'est moitié moins ! - la suite de l'histoire est beaucoup plus juste et surtout interessante. du moins il faut s'intéresser un peu à la mécanique (encore que je ne suis pas un adepte et les discours sur les motorisations des avions et leurs améliorations m'ont intéressé) et à l'histoire avec pas mal d'infos sur l'évolution de la guerre dans le Pacifique.
Le récit se concentre aussi beaucoup sur la vie de couple entre le pilote d'essais et sa compagne, pas forcément passionnante mais participe au ressenti positif de cette histoire. Car l'originalité de ce manga est de s'arrêter sur la vie à l'arrière d'une femme de pilote mais aussi sur le sort de la guerre aérienne qui se joue sur la technologie et non sur l'humain - malgré toute la détermination des pilotes japonais à défendre leur pays. J'ai apprécié le passage sur le possible recours aux attaques spéciales - entendez les attaques kamikazes - et ses arguments par rapport aux attaques classiques.
Un manga très instructif, bien documenté et riche en info (c'est pourquoi le ratage sur l'intro de départ m'a fortement déçu - simple coquille sûrement) surtout pour ceux qui s'intéressent aux avions de l'époque.
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Nous sommes directement plongés dans le quotidien d'un aviateur japonais durant la Seconde Guerre mondiale. Muté, il rejoint sa femme à Tôkyô avec qui il va reprendre sa vie de famille. Takizawa fait ici le dessin d'un couple de jeunes mariés qui commence sa vie commune en temps de guerre. Shirakawa est souvent absent et Mariko s'occupe de la maison. Les points de vue s'interchangent entre ces deux personnages. Tantôt on voit le mari au centre d'essais, tantôt on suit sa femme à la maison. J'ai beaucoup aimé ce changement de point de vue qui permet de comprendre plusieurs visions de la guerre. Celle du pilote qui doit défendre son pays, diffère de celle de la maîtresse de maison. On surprend souvent cette dernière à s'ennuyer ou à préparer la maison pour Shirakawa au cas où il rentrerait tandis que ce dernier est constamment demandé et débordé. Mariko représente le quotidien des femmes qui attendaient, inquiètes. J'ai beaucoup plus aimé découvrir le côté de Mariko que celui de son mari. J'ai rarement vu le quotidien des femmes durant la guerre dans les mangas sur ce sujet. L'auteur fait référence à la littérature occidentale plusieurs fois, j'ai apprécié ces petits moments. C'était comme si il « brisait » la loi anti-occident du Japon de l'époque.

Takizawa centre son histoire sur la famille de Mariko et Shirakawa. Les personnages introduits hors famille ont une importance moindre et ça nous laisse donc pleinement le loisir de s'intégrer à la famille et de vivre les épreuves avec eux. Shirakawa est dépeint comme un homme engagé et déterminé dans son travail mais soucieux pour sa vie de famille. On voit à plusieurs reprises l'inquiétude qui le gagne concernant sa femme. Mariko est très enjouée et donne cette petite touche de joie dans un univers assez sombre.

J'ai trouvé ce manga très émouvant. Je pense qu'il est aussi assez fidèle à la réalité et ça permet de comprendre les conditions de vie de l'époque, du moins celles des soldats et de leur famille. On fait face dans ce manga à des scènes touchantes mais aussi poignantes et injustes. J'ai eu parfois l'envie de rentrer dans le livre pour extérioriser ma colère. J'avoue que la fin m'a complètement chamboulée.

L'auteur est très bien renseigné sur son sujet. Il semblerait qu'il connaît les avions et la seconde Guerre Mondiale sur le bout des doigts. Ça rend parfois le récit un peu lourd, ça fait beaucoup d'informations concernant les avions et ça coupe un peu dans l'histoire.

C'était une excellente lecture. Se plonger dans le quotidien de ce couple était une bonne expérience. Un manga émouvant et poignant sur la réalité qu'était le quotidien des familles durant la Seconde Guerre mondiale.
Lien : https://takoubook.wordpress...
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Extrait :
Petite série en deux tomes, Sous le ciel de Tokyo, reprend l'histoire courte du même nom présente dans Japanese Zero Fighter (chronique sur le blog) avec plus de détails. Avec cette série, on découvre le quotidien d'un couple japonais durant la fin de la seconde guerre mondiale, le mari est pilote d'avion, il vient de se faire muter et peux enfin retrouver un peu de paix. Toutefois, malgré ça nouvelle position, il en sait toujours autant sur ce qu'il se passe réellement au front, et ce que le Japon continue de perdre… mais surtout, il sait que le pays, dont Tokyo risque des bombardements…

On se trouve, d'un point de vue historique, avant les bombardements de Tokyo par de nombreux bombardiers (ayant eu lieu en février, mars et mai 1945), on est également juste avant l'apparition des Kamikazes. le Japon est pourtant déjà bien mis à mal, le peuple est formé comme il peut, mais surtout pas comme il faut… comme le dit Mariko, si un bombardement a lieu, le mieux est de s'enfuir et de se protéger… il est inutile de lutter avec des sceaux face aux bombes incendiaires. Par ce discours, elle sera priée de ne plus venir aux sessions d'entraînements… Qu'est-ce que cela indique ? Et bien, que le gouvernement cache beaucoup de choses à son peuple, mais surtout qu'il lui ment !

Durant toutes les guerres (même celles d'aujourd'hui), les deux camps font leur propagande, le peuple, qui ne reçoit alors que ses informations ne peut qu'y croire. de ce côté là, le titre semble assez réaliste, puisqu'on nous indique souvent le résultat d'une bataille, d'un côté annoncé par le gouvernement japonais (souvent de bons chiffres), puis avec la réalité de l'autre (une catastrophe pour le pays, grosses pertes). le fait que les soldats eux-mêmes savent à quoi s'attendre (surtout les survivants, et expérimentés) et commencent à perdre la foi envers leurs supérieurs est également intéressant.

[...]
Lien : https://sunread26.wordpress...
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critiques presse (4)
ActuaBD
07 février 2018
Ce récit complet en deux tomes constitue la jolie chronique d’un couple durant la Seconde Guerre mondiale. Un portrait tout en pudeur, sans patriotisme exacerbé, évoquant avec précision la course technologique aéronautique de l’époque. Une belle lecture à la ligne claire.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Sceneario
11 janvier 2018
Une chose est sûre, les amateurs d’aviation vont apprécier cette aventure qui les plonge dans la vie finalement méconnue des pilotes de l’Empire du Soleil Levant.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Bedeo
05 décembre 2017
Avec ce premier tome clairement réussi, grâce à son sérieux historique et son intimité du quotidien, Sous le Ciel de Tokyo... invite à une suite dans le même ton.
Lire la critique sur le site : Bedeo
LeMonde
22 novembre 2017
Mangaka passionné d’aviation et de seconde guerre mondiale, Seiho Takizawa livre un récit sobre centré sur le vécu des civils.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
- Ca peut être dangereux un avion ?
- Pas vraiment tant qu'on ne fait que voler avec... mais en temps de guerre avec un tel ennemi... Le danger grandit. Alors, chaque jour nous nous préparons au pire. (un pilote)
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Tokyo fonctionne à deux vitesses. D'un côté, les artères immenses, les ponts de béton, les marées humaines. De l'autre, les quartiers minuscules, les ruelles obscures flanquées de façades aveugles et de bannières flottantes.
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Ce jour-là, aucun chasseur japonais ne put s’attaquer à ce B-29.
Le plafond de leurs avions ne dépassait pas les 10 000 m et à cette altitude, leur vitesse de vol redescendait à 300 km/h au lieu des 500 à 600 km/h habituels.
L’écart disproportionné entre les deux camps parlait de lui-même.
[…]
Pour les japonais, le B-29 était littéralement un « bombardier venu du futur ».
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Si je pilote, c'est pour pouvoir contempler la terre tel un oiseau.
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Juin 1943, un ordre de mobilisation fut décrété pour réquisitionner le contingent scolaire dans l’industrie militaire. Environ 3 millions de jeunes furent mobilisés durant la dernière période de la guerre.
Les jeunes lycéennes ne firent pas exception et furent obligées de travailler dans les usines de guerre.
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Videos de Seiho Takizawa (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Seiho Takizawa
Sous le ciel de Tokyo... - Quelques mots de l'auteur Seiho Takizawa
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