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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Jirô Taniguchi et Masayuki Kusumi nous entraînent sur les pas d'un commerçant qui va de ville en ville pour placer ses produits. C'est un solitaire, on n'apprendra que peu de choses sur lui, si ce n'est ses moyens de transport mais aussi ses goûts culinaires.

C'est l'occasion pour les deux auteurs de nous promener dans différentes villes du Japon ou dans différents quartiers des grandes villes. Nous aurons même l'occasion de découvrir la passion des japonais pour le base-ball.

Notre voyageur solitaire va de ville en ville pour vendre ses produits. Nous le voyons à chaque fois après les transactions quand la faim commence à le tenailler. Dans chaque ville, das chaque quartier, il a des souvenirs culinaires, des restaurants, d'échoppes mais aussi d'odeur de plats.

Car notre solitaire a un solide estomac. Nous découvrons différents plats japonais, différents accompagnements. Des compositions différentes par chapitres. Pour le néophyte que je suis, c'est une véritable exploration au coeur de l'inconnu. Découverte de menus, de préparations mais aussi découverte d'ingrédients.

J'ai été surpris par la diversité de cette gastronomie mais aussi par l'estomac de notre gourmet solitaire qui à chaque fois multiplie les plats et mange tout ! Je dois avouer que j'ai eu plusieurs fois l'eau à la bouche même s'il me manquait la couleur pour exciter mes papilles et les odeurs sortant des fourneaux ou des woks.

Taniguchi et Kusumi poussent les portes de différents lieux de restauration nous permettant d'appréhender les habitudes des japonais et sur leur propension à manger en dehors de chez eux. Cela va du restaurant traditionnel à une sorte d'échoppe, en passant par la supérette ouverte 24h/24h et 7j/7j. le gourmet solitaire va partout. Il est parfois intrigué au début puis surpris des saveurs car pour lui aussi, il y a des combinaisons étranges, inconnues. Il se laisse guider par sa faim, son instinct mais aussi par les plats pris par celles et ceux qui semblent habitués de l'établissement où il se trouve.

Le gourmet semble parfois à la recherche du passé, comme cherchant sa madeleine de Proust. Il se souvient d'endroits qu'il ne retrouve pas, car s'ils sont bien présents dans dans sa tête, ils ont parfois disparus du paysage. Ce personnages est étrange, ne e liant pas avec les autres personnes présents sur les lieux de restauration, restant à sa place comme un grand timide. Il ne dérogera à cette attitude qu'une seule fois quand il prendra la défense d'un serveur chinois maltraité par son patron ayant visiblement un comportement raciste.

Une nouvelle fois, j'ai été sous le charme du graphisme très élaboré de Taniguchi. Quelle précision dans le trait ! Il arrive à nous faire deviner les couleurs à travers ses nuances de noir et de gris. Les décors sont d'une précision extraordinaire. On peut rester un long moment devant certaines cases et plonger dans cet univers.

L'association Jirô Taniguchi au dessin et Masayuki Kusumi au scénario est une magnifique réussite. Ces deux mangakas sont des maîtres de ce style et leur oeuvres sont de pures merveilles.
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"Le Gourmet Solitaire" de Jirô Taniguchi, conçu à partir d'un concept de Masayuki Kusumi, est une oeuvre délicieusement unique qui combine la passion pour la cuisine avec une exploration profonde de la vie quotidienne. le manga suit les pérégrinations d'un homme d'affaires anonyme à travers différents quartiers du Japon, où chaque chapitre le voit découvrir et savourer un plat typiquement japonais.

Ce qui rend "Le Gourmet Solitaire" si spécial, c'est son approche méditative et contemplative de la nourriture et de la vie. Chaque expérience culinaire est l'occasion pour le personnage principal de se remémorer des souvenirs, de réfléchir à des moments de sa vie, ou d'engager de brèves mais significatives interactions avec les autres. Taniguchi capture avec brio les détails et les nuances des différents mets, faisant de chaque repas une expérience presque tangible pour le lecteur.

L'art de Taniguchi est remarquable, avec un sens aigu du détail et une capacité à rendre les scènes culinaires incroyablement vivantes et appétissantes. Chaque planche est une célébration de la nourriture et de la culture japonaises, rendue avec une affection et une précision qui enrichissent le récit.

Le manga se distingue également par son personnage central, le gourmet solitaire. Bien qu'il soit un protagoniste de peu de mots, sa personnalité se révèle dans ses choix culinaires et ses réactions subtiles, offrant un aperçu fascinant d'un homme qui trouve du plaisir et de la sagesse dans les plaisirs simples de la vie.

En conclusion, "Le Gourmet Solitaire" est une lecture rafraîchissante et enrichissante, parfaite pour les amateurs de bonne cuisine et les fans de manga à la recherche d'une expérience narrative différente. Ce livre est une invitation à ralentir et à apprécier les petits plaisirs de la vie, un rappel que la nourriture est bien plus qu'une simple subsistance, c'est une porte vers la mémoire, la culture et la connexion humaine.
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C'est pour le moment le seul Taniguchi que j'ai pu lire, et j'ai adoré ma lecture ! 

En fait, le Gourmet solitaire a une place particulière dans mon coeur car c'est grâce à lui que j'ai découvert ce qui est aujourd'hui mon restaurant favori !

Donc, pour la petite histoire, j'avais repéré un restaurant japonais qui me tentait énormément. Sauf que je n'avais personne avec qui y aller et me rendre seule dans un restaurant, ça me semblait un peu bizarre.

Jusqu'au jour où j'ai lu le Gourmet solitaire ! Suivre les pérégrinations d'un gourmand qui n'hésitait pas à passer les portes des restaurants seuls, ça m'a ragaillardi. Ainsi, pour me récompenser de la réussite de ma deuxième année de bachelier, j'ai franchi les portes du Sanga.

Depuis, j'y vais tous les deux mois ou presque ! du coup, je trouve ça assez dingue qu'une lecture aie pu m'influencer de la sorte et m'aider à vaincre ma timidité. 

Le manga en soit est relativement classique ; un chapitre, un plat, une appréciation. Mais sa simplicité est parvenue à me toucher, alors j'espère qu'il en sera de même pour vous !

En bref, un one-shot sympathique qui aura pu m'aider à oser franchir les portes d'un restaurant en solitaire ! 
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Bonsoir,
Je suis donc entrée dans l'univers des mangas en commençant par quelque chose conseillé par mon libraire favori qui ressemble à une bande dessinée assez classique. C'est un choix de l'auteur de faire quelque chose de très européen et je pense que c'est une bonne chose de commencer comme cela. Il s'agit de "Le gourmet solitaire" de Taniguchi / Kusimi chez Casterman - Écritures
De très beaux graphismes, des info culturelles sur le Japon, de la poésie dans la « gourmetude » de cet homme, commercial qui profite de chacun de ses déplacements pour gouter des spécialités ou se remémorer des souvenirs. Des explications sont données sur les plats, la manière de les manger.
Il n'y a pas d'histoire à proprement parler mais une succession de découvertes d'endroits et de spécialités. Très intéressant.
Quatrième de couv. On ne sait presque rien de lui. Il travaille dans le commerce, mais ce n'est pas un homme pressé ; il aime les femmes, mais préfère vivre seul ; c'est un gastronome, mais il apprécie par-dessus tout la cuisine simple des quartiers populaires... Cet homme, c'est le gourmet solitaire. Imaginé par Masayuki Kusumi, ce personnage hors du commun prend vie sous la plume de Jirô Taniguchi, sur un mode de récit proche de l'Homme qui marche : chaque histoire l'amène ainsi à goûter un plat typiquement japonais, faisant renaître en lui des souvenirs enfouis, émerger des pensées neuves ou suscitant de furtives rencontres.
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Un guide des restaurants japonais, en direct, par un représentant de commerce solitaire. On visite avec lui des quartiers, des lieux sans prétention, des ambiances et surtout des plats traditionnels globalement très bons voire excellents : c'est à chaque fois une surprise qui donne envie d'y aller.
La finesse et la précision du dessin sont remarquables, même si les personnages manquent un peut d'expression.
Un petit bémol : le héros a ce côté perdu, décalé, désabusé qui le rend un peu énervant ! Il commence toujours affamé et finit systematiquement par avoir trop mangé !
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Après avoir, l'année passée, acheté Quartier lointain, puis lu tous les livres de Jirô Taniguchi de ma bibliothèque municipale, je profite ici du prêt d'une voisine pour découvrir le gourmet solitaire qu'il a réalisé avec Masayuki Kusumi.

Dix-huit histoires en cases et une nouvelle en postface pour visiter des restaurants, bistrots, et vendeurs de nourriture en tout genre, de Tokyo ou de province.

La forme de ce recueil peut dérouter au premier abord. Suivre un gourmet solitaire, libre, qui travaille seul dans sa propre entreprise d'import et de revente, sans charge de famille et qui aime passer du temps à tester de nombreuses saveurs, est une expérience à part. Une fois encore, je suis étonnée par la capacité de ce mangaka hors norme à se réinventer.

Chaque récit donne l'eau à la bouche et pousserait à voyager avec ce petit guide touristique sur l'art culinaire japonais. J'ai une folle envie de goûter les légumes au sel qui reviennent à chaque repas, les haricots noirs sucrés comme ceux que le gourmet solitaire mange à Asuka, d'autant plus que je souhaitais déjà découvrir cette spécialité après avoir lu Les délices de Tokyo de Durian Sukegawa. J'ai envie de me balader à Ginza, au centre de Tokyo, dédié au luxe, mais peut-être sur le déclin, après avoir partagé avec le gourmet solitaire un bifteck et un riz à la sauce Hayashi, sans doute car Kyôko dans No-no-yuri d'Aki Shimazaki m'avait déjà emmenée dans ce quartier.

C'est un petit recueil qui en appelle au sens du goût au-delà du sens de la vue. Un livre qui pourra intéresser tous ceux qui aiment Jirô Taniguchi ou le dessin, ou le Japon, ou la cuisine ou tout ceci réuni !
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Toujours dans ma quête de découvrir toute la richesse de l'oeuvre du défunt Jirô Taniguchi, cette fois je me suis embarquée non dans un voyage intime et familial comme souvent avec lui, mais dans un voyage propice à réveiller les papilles, grâce à sa collaboration avec Masayuki Kusumi sur le Gourmet Solitaire.

Que cache ce titre alléchant ? Les pérégrinations d'un entrepreneur japonais d'âge mûr qui aime bien manger après des rendez-vous professionnels. C'est un résumé très succinct mais qui pourtant dit parfaitement ce qu'on va trouver ici. le temps de 18 chapitres assez courts d'une dizaine de pages, nous allons parcourir bien des arrondissements connus ou méconnus de Tokyo et d'autres villes japonaises pour en découvrir les particularités culinaires.

J'ai beaucoup aimé l'aspect culturel du titre. On y apprend énormément de choses sur la cuisine, les traditions mais également la vie des lieux où se rend le héros. C'est très didactique sans être trop lourd narrativement. Les plats qu'il déguste sont détaillés et on en respire presque le fumet de chez nous tant c'est appétissant. C'est une vraie ode à la cuisine japonaise traditionnelle sans chichi grâce aux goûts et envies variés du héros.

Il n'y a rien de flamboyant ici. L'auteur met en scène des instantanés de la vie de cet homme qui aime bien se faire plaisir avec de la bonne chair. On découvre aussi aussi bien des plats typiques, presque du quotidien, comme on en trouve dans nos bistrots et troquets, que des plats plus travaillés avec des mets de choix, et les deux font saliver !

Le héros est un homme presque banal, dont la seule caractéristique, est qu'il est toujours seul et bien souvent en train de travailler ce qui décale ses heures de repas. C'est un homme simple, qui aime bien repenser avec nostalgie à sa jeunesse mais qui semble bien aimer son présent également.

Il n'y a donc rien de fou dans ce récit et pourtant il a très bien fonctionné sur moi. Il m'a donné envie de parcourir ces mêmes lieux pour aller à la découverte de la gastronomie japonaise dans toute sa variété. le dessin réaliste de Taniguchi a sûrement dû y jouer un grand rôle car il saisit mieux que personne les ambiances de ces différents lieux où se rassasier, ainsi que les assiettes succulentes que dévore son héros.

Un deuxième tome existe sur le même temps, Les rêveries d'un gourmet solitaire, que je me ferai un plaisir de me procurer dès que possible avec de compléter ce voyage gustatif simple mais fort plaisant.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Chronique de la vie d'un gourmet épicurien qui profite de ses nombreux voyages de travail pour faire connaissance avec les différents lieux de restauration qui se trouvent sur son chemin. le gourmet solitaire est une ode à la balade gastronomique, à la flânerie alimentaire, au temps qui passe... tout simplement.

Sur une histoire de Masayuki Kusumi, Jirô Taniguchi met en scène un personnage qui rappelle un peu son "homme qui marche", sauf qu'ici, l'homme en question passe son temps à fréquenter les restos et autres gargotes, une manière comme une autre de s'imprégner un peu plus de la culture de son pays, mais aussi et tout simplement de retrouver le plaisir primaire de manger. Au total, 18 petites histoires, soit 18 lieux de restaurations et de repas différents.

On découvre ainsi toute la diversité de la culture culinaire japonaise, dans des lieux aussi divers que variés, souvent assez populaires. Pour chaque histoire, les repas sont très détaillés : on y trouve les différents composants, la cuisson, la quantité, le prix… tel qu'on pourrait les voir figurer dans un guide gastronomique !
Une manière pour les lecteurs européen que nous sommes d'en apprendre un peu plus sur cette cuisine que l'on ne connaît que par les restaurants asiatiques implantés dans nos villes.
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Fruit d'une collaboration entre le romancier Kusumi Masayuki et Jirô Taniguchi, le manga-ka le plus reconnu de France, dévoile un art de vivre et une société méconnue.



Synopsis :

On ne sait presque rien de lui. Il travaille dans le commerce, mais ce n'est pas un homme pressé ; il aime les femmes, mais préfère vivre seul ; c'est un gastronome mais il apprécie par dessus tout la cuisine simple des quartiers populaires ... Cet homme, c'est le gourmet solitaire. Imaginé par Masayuki Kusumi, ce personnage hors du commun prend vie sous la plume de Jirô Taniguchi, sur un mode de récit proche de l'homme qui marche : chaque histoire l'amène ainsi à goûter un plat typiquement japonais, faisant renaître en lui des souvenirs enfouis, émerger des pensées neuves ou suscitant de furtives rencontres. Ainsi la visite d'un sushi-bar au milieu de l'après-midi lui fait-il voir d'un autre oeil, les innocentes ménagères qui fréquentes le lieu,

"Finalement ... Ces femmes ... Elles ont mangé à cinq heures ! Leur mari rentre du boulot, les gosses rentrent de l'école, Maman prépare à manger mais elle n'y touche pas. J'imagine qu'elle dit : "j'ai pas faim !" ... Et ce qu'elle a fait de son après-midi c'est son secret ... "

ou prend-il conscience à l'occasion d'un match de Base-ball , des vertus tonifiantes du curry ... le Gourmet solitaire est un met de choix dans l'oeuvre de Taniguchi.

Verdict :

Le gourmet solitaire est cet homme qui marche parfois sans autre but que celui de satisfaire son appétit. Lire le gourmet solitaire c'est accepter de se laisser emporter par une flânerie sur des chemins de traverse. C'est quitter ces avenues trop fréquentées pour pénétrer ces petites échoppes et découvrir ou redécouvrir ce qu'est la grande cuisine même à travers les plats les plus simples.

C'est accepter de faire l'école buissonnière guidé par l'envie et le désir de délices multiples et inconnus de nous. C'est apprendre à connaitre cet épicurien qui prend plaisir à partager et lever le voile sur quelques facettes qui m'étaient inconnues du mode de vie et de la civilisation japonaise. C'est accepter ce regard pudique et tendre même si parfois critique.

C'est aimer l'humanité du regard d'un homme !
Lien : http://depuislecadredemafene..
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Ce manga culinaire de 1997 compte presque 200 pages. L'homme, le héros, pourrait être un cadre aisé, célibataire, beau garçon, profondément égoïste. Son plaisir : se trouver de petits restaurants si possibles situés dans des quartiers populaires, et décrire les plats qu'ils déguste avec souvent de bonnes surprises. Pour nous, c'est une étude de la nourriture japonaise classique, de la façon de manger. Mais on le voit aussi aller au supermarché et manger chez lui, dans le train, dans la rue etc.. On découvre la sophistication des distributeurs automatiques, l'amour des bons produits dans lequel vient pourtant se placer une boite de corned beef industriel... Une belle étude sociologique sur la façon de manger au Japon.
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