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Serge Halff (Traducteur)
EAN : 9782020822343
280 pages
Seuil (26/08/2005)
3.59/5   76 notes
Résumé :
Onze jours, c’est le temps qu’il faudra au shérif Carl Houseman pour résoudre une enquête particulièrement éprouvante. Un corps atrocement mutilé dans une ferme isolée de l’Iowa est retrouvé. D’autres cadavres suivent. Tous semblent avoir été victimes de meurtres rituels...

Donald Harstad, policier depuis plus de vingt-cinq ans, s’inspire d’une enquête qu’il a réellement menée, confirmant ainsi l’adage : la réalité dépasse souvent la fiction...
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Un roman qui se révèle etre un polar de bonne facture avec en thème central un quadruple meurtre sur fond de satanisme dans une petite ville.
Le flic local s'investit à fond dans l'enquête quitte à délaisser son foyer et à se mettre en danger. Un commissariat local qui fonctionne tant bien que mal avec ses petites ressources financières et humaines, d'où l'importance de l'aide extérieure pour résoudre cette grave enquête.
Une petite ville qui recèle quelques secrets, d'où l'importance de l'investissement de chacun pour aider au mieux. de l'action, quelques rebondissements bien placés pour relancer l'histoire et un final que je n'ai pas vu arriver.
Un honnête roman policier qui se laisse lire et qui m'a permis de passer un agréable dimanche après midi.
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Une première lecture de ce polar en 2004, ne m'avait pas réellement passionnée. Un avis enthousiaste de Goupilpm m'a incitée à lui accorder une deuxième chance, d'autant que je ne me rappelais plus du tout l'intrigue autour l'atroce massacre de quatre personnes faisant partie d'un groupe de satanistes dans l'Iowa campagnard.

D. Harstad qui pendant vingt ans a exercé dans la police de l'Iowa connaît aussi bien le métier que la région et le récit est donc empreint d'un grand réalisme. Récit qui narre en détail les activités d'une équipe de policiers mais qui ne s'arrête pas, ou guère, sur les descriptions des paysages ou caractérisation des personnages. Il en résulte une histoire dans un style d'écriture très épuré (voir absent) et j'avais parfois l'impression de lire un rapport de police dont la narration n'est donné que par le point de vue d'un seul protagoniste.

Or, même si je reste (également) un peu dubitative quant à la fin, je ne peux pas dire que je n'ai pas apprécié cette relecture. Côtoyer ces policiers, shérifs et enquêteurs au quotidien offre un bon aperçu intéressant de leur travail (et manque de moyens, faute de budget adéquat), des procédures (parfois fastidieuses et/ou laborieuses) et de l'esprit de l'équipe. Sans parler que les touches d'humour dans les nombreux dialogues ont touché leur cible !
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Onze jours.

Le temps pour écrire une chronique digne d'intérêt.

Le temps pour m'enfiler une bouteille de whisky.

Le temps pour lire ce polar signé Donald Harstad, seconde incursion dans ce trou perdu du fin fond de l'Iowa.

Onze jours. Il a fallu onze jours pour résoudre cette étrange et sombre affaire.

Je ne te présente plus le shérif adjoint Carl Houseman. Tu as croisé sa route un certain 5 octobre, 23h33. Souviens-toi… A cette époque, je m'étais entretenu avec lui d'un surprenant cas de vampirisme en pleine campagne. Ici, tu ranges les chauves-souris et tu ressors ton attirail dédié au culte satanique. Croix de bois, croix de fer, va de retro satanas et heavymetal à fond dans les baffles.

Tu t'imagines dans l'Iowa en plein mois de mai ? Les routes sont encore toutes gelées, des congères de neige d'un mètre de haut et des températures assurément négatives. Ne quoi te refroidir avant de te plonger dans cette lecture. Tu penses que ton travail de shérif adjoint consiste à remplir des constats d'accidents, pick-up contre renne, à remplir des constats d'adultères, homme avec ourse, à remplir des constats d'ébriété public, tête contre choppe de bière et tabouret cassé. Que nenni ! L'Iowa n'est pas aussi reposant, sinon cela serait presque un bout de terre paradisiaque, retiré du monde bouillonnant de l'urbanisme démesuré. Ici, on découpe des cadavres, on tranche langue et testicules qu'on met ensemble dans le mixer pour en faire un délicieux smoothie rouge (sans fruits des bois). Je ne t'ai pas encore parlé du bébé sacrifié et… dévoré ! Oups, j'ai gaffé, l'univers des satans de l'Iowa est impitoyable.

Le début du roman est difficile, même un peu cru (non, je plaide non coupable : ce n'est pas moi qui ai mangé le bébé, même si j'écoute souvent Ozzy Osbourne à fond les écouteurs). Mais ensuite, tu y prends goût. Tu suis le shérif adjoint, ses coéquipiers, l'aide extérieure du FBI (les bouseux de l'Iowa n'ayant pas l'habitude d'affronter des sectes sataniques) avec tous les codes du métier. Tu es dans la place, et tu te gèles le cul dans cet Iowa où l'hiver n'en finit pas. Tu es au coeur du système local, avec ses manques de moyens, son amateurisme, ses limites… et ses habitants étranges. Les bouseux, un monde à part… Et tu n'as pas le temps de bavarder inutilement, l'enquête avance jusqu'au point mort. Tu attends le rebondissement, le petit truc qui va débloquer l'affaire et tu sais que le shérif adjoint va mettre tout son coeur à l'ouvrage, au détriment de sa santé et de sa vie conjugale. Pas facile la vie de shérif adjoint dans un bled paumé de l'Iowa surtout quand tu es assigné à l'équipe de nuit.

« Onze jours » où l'art de préparer un smoothie sanglant à base d'organes génitaux humains.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Connaissez-vous l'Iowa ? Manifestement Satan l'habite cet Etat. Oui je sais, c'est moche. Pas de glamour californien, l'Iowa là-bas, il y a des fermes, il gèle à pierre fendre et, transition habile, le groupe de métal Slipknot y est originaire, métal, Satan et tout le saint-frusquin.
Un bon gros quadruple homicide vient frapper les forces de l'ordre locale qui il faut bien le dire sont plus enclin à coffrer les alcoolos et les contrevenants lambda.
Déjà un meurtre, c'est pas mal mais quatre ! et en plus ils sont bien sordides, mystérieux et empreints de mysticisme et allons-y carrément sataniques.
Ici nous sommes plus dans un super rapport de police qu'un grand roman, je salue le caractère ultra rapide du récit. Un chouette bouquin qui a le mérite de voir de l'intérieur comment se passe le quotidien d'un poste de shérifs avec leurs moyens limités.
Lecture plaisante donc, sans fioritures, les faits rien que les faits
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Sincèrement, j'aurais aimé, en redonnant une chance à Donald Harstad, le placer ailleurs que dans la rubrique des "Petites Fiches." Mais non : l'auteur s'est montré impitoyable et ne m'a laissé aucune alternative éventuelle. Exécutons-nous donc en l'exécutant.

Le thème du livre : un massacre accompli dans une ferme de l'Amérique dite profonde. Des gens qui vivaient différemment, qui se livraient peut-être à des rituels sataniques - il est vrai qu'une rumeur, ça part vite, comme un feu de paille dans une grange ... D'accord, l'idée n'est pas neuve et, au cours de son existence de policiers, il y a gros à parier que Harstad a déjà croisé sur sa route quelques uns de ces étranges paroissiens, plus avides de tuer que de bénir. Il n'en reste pas moins vrai qu'on en revient toujours au même point : il y a ceux qui parviennent toujours à faire du neuf avec du vieux, voire de l'archi-vieux ou même de l'antédiluvien. Et puis, il y a les autres - le troupeau.

Malheureusement pour lui, Harstad appartient au troupeau.

Bon, d'accord, c'est honnête, simplissime, taillé à la va-comme-je-te-pousse, avec de bonnes grosses pointes d'un bon gros humour de flic de campagne (du moins l'ai-je supposé ) mais pour le suspense, les frissons, les questions que doit se poser tout amateur de thriller, les faux soupçons après lesquels il s'essouffle en perdant son temps (et tout heureux de le perdre, d'ailleurs), rien, nada, niet, nix.

"N" comme "navrant."

On s'ennuie en suçotant sa dent creuse (si on en a une), on ne pense même pas à grignoter pour faire passer le temps un peu plus vite, on bâille, on menace de s'endormir, on se gendarme, on se promet, héroïque : "J'irai jusqu'au bout ! Contre vents et marées !" ... Et au bout, on se dit : "Mais comment a-t-il pu se faire éditer ?"

Car enfin, pour un thriller, il faut tout de même un minimum et la poudre dans les yeux ne sert pas à grand chose. Même un Richard Montanari, aux ficelles souvent énormes, est plus crédible que cet honnête policier passé à l'écriture. Pour le style, je pense l'avoir déjà dit, il n'y en a pas l'ombre d'une virgule. C'est plat, sec, sans imagination, planplan. Oh ! bien sûr, on ne demandait pas un scénario genre "New-York Police Judiciaire" ou "Esprits Criminels" - nous avons déjà précisé que ce genre de choses, sous la forme romanesque, aboutissait, elle aussi, à bien des déceptions, l'auteur se laissant obséder par son tueur en série au détriment de la plus élémentaire cohérence.

Parmi les auteurs de thrillers qui n'en sont pas et si vous cherchez des somnifères naturels, qui vous évitent les kilos superflus mais vous garantissent un sommeil rapide et sans rêves, je vous recommande donc Donald Harstad. L'opération se fera en douceur : logiquement, au bout de la troisième page, vous aurez déjà rejoint Morphée. ;o)
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Au temps déjà lointain de mes études, j’avais suivi des cours de physique. Je n’étais pas particulièrement brillant, mais je me souvenais d’un chapitre consacré au deuxième principe de la thermodynamique. Selon ce principe, les choses ont tendance à aller d’une situation d’ordre vers une situation de désordre. Le désordre, ou « entropie », va toujours en s’accroissant. Toujours. D’une façon ou d’une autre. Et si tu tentes de réduire l’entropie, quelque part, l’énergie que tu auras déployée pour y parvenir augmentera l’entropie, dans un autre secteur. Ou quelque chose dans ce goût-là.
Avec ces quatre meurtres, on était en plaine entropie.
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Que voulez-vous savoir au juste, à propose des cultes sataniques ?
- Faites nous un petit exposé. On vous posera des questions à mesure.
Il commença par nous dire que toutes les Eglises chrétiennes admettaient l’existence de Satan, sous une forme ou sous une autre. Qu’elles acceptaient le concept du mal, et que Satan en était la personnification. Selon lui, il n'était pas étonnant que sociopathes ou inadaptés soient attirés par les pratiques satanistes. […]
Il aborda, ensuite, l’Eglise de Satan, Anton Lavey et autres cercles sataniques basés à San Francisco. Leur approche était insidieuse, car ils se gardaient de promouvoir ouvertement la violence, mais y conduisaient de mille façons subtiles.
- C’est le b.a.-ba de leur doctrine. Ils encouragent certains comportements, puis à mots couverts, en rejettent la responsabilité.
- C’est typiquement satanique ?
- Oui, Carl, absolument.
Il poursuivit, décrivant leur influence sur la jeunesse, flétrissant au passage le hard rock, la musique heavymetal et autres instruments d’anesthésie cérébrale, qui conduisent certains jeunes au suicide.
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Phyllis Herkaman elle-même avait été tuée dans la cave, auprès de la machine à laver. Recroquevillée dans le coin sud-ouest, la tête orientée vers le nord, elle baignait dans une mare de sang en cours de coagulation... A la surface de cette mare se formait une pellicule qui se plissait en durcissant. La malheureuse était nue, allongée sur le dos, le sein droit arraché, le téton gauche transpercé par une épingle à chapeau... Menottée dans le dos, attachée par un cordon rouge à une canalisation. Long manche de bois planté dans le vagin. Beaucoup de sang répandu, là encore. Pas d'autres marques particulières mais, au-dessus du corps, accrochée à un tuyau, se balançait une étoile entourée d'un serpent qui se mordait la queue.
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Vendredi 19 avril 1996
23 h 52
L'appel parvint, peu avant minuit, au central de communication du comté. Source non identifiée, voix présumée féminine et probablement au-dessous de cinquante ans. Pas de numéro de téléphone. Aucun appel ultérieur enregistré.
— Bureau du shérif.
— Au secours, mon Dieu, au secours. Venez vite !
— Qui est à l'appareil ? Qu'est-ce qui se passe ?
Sally Wells, la standardiste, ne se perdait jamais en vains bavardages et gardait toujours son sang-froid. Nouvelle à mi-temps, mais c'était une bonne élève.
— Au secours, ils sont en train de tuer tout le monde !
— Où êtes-vous ? D'où appelez-vous ?
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Le briefing de l'agent Hester Gorse fut ultrarapide. Il y eut quelques sourires jaunes à l'idée de voir une femme prendre les rênes de l'enquête. Art alla jusqu'à maugréer dans sa barbe :
- Manquait plus que ça ! Une nana qui joue au flic !
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