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3,75

sur 2959 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Sylvain Tesson dans ce livre nous raconte sa traversée de la France du Sud au nord par des chemins. C'est suite à un grave accident qu'il s est lancé dans ce périple. Nous partageons avec lui dans une belle écriture la France dite de l hyper ruralité , sa géographie, ses paysages ses hommes, mais aussi notre histoire, notamment celle des cinquante dernières années en matière de politique agricole et industrielle.
Un constat et une vision noire sur cette France hélas abandonnée par nos politiques que beaucoup de personnes dont je fais parti connaissaient bien avant d'ouvrir ce livre.
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Après avoir lu Dans les forêts de Sibérie de Sylvain Tesson, que je n'avais pas vraiment apprécié, je m'étais juré de ne plus rien lire de lui. Mais un ami m'a mis dans les mains, d'autorité, Sur les chemins noirs, ne comprenant pas que je n'apprécie pas cet auteur que lui trouve exceptionnel.
Sur les chemins noirs n'étant pas un livre très épais, et puisque je suis dans ma série de lectures sur la marche, je me suis laissée convaincre.
Je peux dire que Sylvain Tesson remonte un peu dans mon estime. J'ai du moins trouvé plus d'intérêt dans ce dernier livre.
Le contexte est différent puisque Sylvain Tesson a décidé de traverser la France en diagonale depuis Tende à la frontière italienne jusqu'à la pointe du Cotentin, en empruntant les "chemins noirs", c'est à dire des chemins de campagne, hors des sentiers battus.
Il entreprend cette balade comme une "lente entreprise de reconstruction" après la chute qui lui valut quatre mois d'hôpital et de nombreux mois de rééducation.
L'enjeu était donc de taille, le défi titanesque.
Sylvain Tesson aurait donc pu tirer une grande fierté pour avoir réussi son pari, être allé au delà de ses limites pour affronter à la fois le chemin et ses démons intérieurs.
Mais de cela il ne parle pas. Est-ce par pudeur et humilité ?
Les chemins noirs, les chemins hors des sentiers battus qui traversent la France profonde, la faune et la flore, la montagne, la forêt, les rivières, le soleil et la lumière, les rencontres avec les habitants, les lieux chargés du travail des hommes vont révéler des valeurs oubliées, des désirs nouveaux, des réflexions sur l'histoire ou la politique.
On sent bien pourtant que Sylvain Tesson a trouvé autre chose sur le chemin, mais il ne nous le partage pas. Et c'est bien dommage.
Même si Sylvain Tesson maîtrise parfaitement l'écriture, possède une fine intelligence et une grande érudition, je reste un peu sur ma faim.
Mais d'autres livres de cet auteur m'attendent, peut-être y trouverai-je des réponses ?
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Belle lecture ! Les chemins noirs sont des sentiers prétant a la réflexion et à la poésie sur ce beau pays qu'on a tendance de prendre pour acquis. Sylvain Tesson nous montre que la beauté est au pas de notre porte : il suffit de l'observer attentivement... Mon seul regret c'est l'évocation trop répétitive de la Russie. Vantardise ou regret ? Bon et sincèrement j'avoue avoir passé quelques pages vers la fin : l'idée principale était émise, le reste n'était que répétition. On m'avait dit que c'était une littérature masculine, je ne sais pas.
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Après avoir été hospitalisé pendant plusieurs mois, suite à un grave accident, Tesson a le corps meurtri. Une longue période de rééducation l'attend. Mais pour se soigner, il décide qu'il marchera la France, en parcourant les petits sentiers, loin des grosses routes. Un projet qui guérira son corps et son coeur, puisqu'il n'arrive pas à faire le deuil de sa mère. Sa route se jonchée de réflexions, de paysages, de gens. Il franchira la France du Sud au Nord. Autant de pas qui guéri. C'était mon premier Tesson, et je sors de cette lecture un peu en demi-teinte. Bien que je salue le projet, je suis restée hermétique aux pensées de l'homme.
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Sylvain Tesson s'est promis de traverser la France à pied s'il recouvrait la santé après la grave chute qui a changé sa vie en août 2014.

On le suit donc depuis Tende, à la frontière italienne (dans les Alpes-Maritimes) jusqu'au nord du Cotentin, dans un récit de voyages rythmé par l'indication des dates et lieux.

Outre la description des endroits qu'il visite et l'évocation des rares rencontres qu'il effectue, le texte rassemble des idées et pensées diverses sur des sujets sans lien direct les uns avec les autres.

C'est probablement ce qui m'a manqué, un lien narratif, un point commun entre les réflexions, un fil directeur autre que l'enchaînement des villes et l'accumulation des multiples idées ou images qui traversent la tête de l'auteur.

C'est malgré tout avec plaisir que j'ai lu ce livre, mélange de nature writing, de références culturelles et de rêveries personnelles où le plaisir des mots, de la jolie tournure, bref de l'Ecriture, vibre à chaque page.

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Tout au long de ma lecture, je n'ai pas réussi à me débarrasser d'un certain agacement. le propos initial avait tout pour me plaire, j'avais envie de suivre Tesson sur les chemins noirs. le fait qu'il le fasse pour se relever après un grave accident ajoutait une saveur particulière à ce voyage. Je pensais "nature et rencontres", je me suis heurtée à l'amertume de l'auteur - "sa nostalgie" dit-il - devant ce qu'est devenue la ruralité. Son discours est pourtant intéressant et je râle moi aussi beaucoup de la mocheté du périurbain, mais arrivée au 3 quarts du livre je me demande quel intérêt il présente pour moi, lectrice. J'ai l'impression d'avoir été oubliée. Les paysages traversés sont anonymes, sa carte est illisible, les descriptions sont sans âme, blasées. Les rencontres inexistantes ou sans intérêt. Bon, alors peut-être au niveau de l'introspection de l'auteur me direz-vous ? de son cheminement vers la guérison ? Même pas, il évoque à peine sa souffrance, jamais ses sentiments. On aura beau espérer, il ne se livrera pas. Dommage, car un auteur qui se livre c'est comme un canard qui se confie.
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De la frontière italienne au Cotentin, jolie balade à travers la France sur les chemins de traverse, c'est à ce voyage que nous convie l'auteur.

Pour les amateurs de récits de voyages et tout particulièrement les marcheurs, on a un livre type : des paysages, des réflexions géo-politico-sociales et quelques remarques empreintes de sagesse. Rien de péjoratif, le récit de marche est un genre et celui-ci en a toutes les caractéristiques, bien écrit, il se lit avec plaisir et nous livre une belle image de la France.

Le petit plus ? Une envie de renfiler les chaussures de marche et de sortir le sac à dos !
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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C'est avec une très belle plume et un goût prononcé pour la belle langue que Sylvain Tesson nous invite à le suivre dans son périple de reconstruction psychologique et physique après son accident.
Car il s'est donné un objectif : traverser, à pied, la France, du sud-est provençal jusqu'à la pointe du Cotentin, au nord-ouest, en empruntant les petits chemins. Les chemins noirs.

Il jalonne son récit de réflexions sur l'évolution du paysage français, portée par les transformations du pays. Sur la ruralité, l'hyper-ruralité. Et ce que la mondialisation et la modernité lui ont enlevé.
Et au travers de l'évolution de l'aménagement du territoire, c'est notre modernité qu'il questionne.

C'est intelligent et extrêmement bien écrit mais pour moi, qui aime les romans, les histoires, il ne fallait pas plus long.
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J'ai adoré l'idée de départ : en bon baroudeur, suite à un grave accident stupide, l'auteur choisit de partir sillonner la France à pied plutôt que d'aller dans un centre de rééducation. Et autre excellente idée il choisit de traverser la France en empruntant non pas les GR mais uniquement ce qu'il appelle les chemins noirs, ceux qui sont représentés sur les cartes par de simples traits noirs. Il va mettre ainsi deux mois et demi pour traverser la France en diagonale, de la frontière italienne du côté de Nice à l'extrémité du Cotentin. le choix de cette diagonale n'est pas anodin, son but étant d'éviter au maximum la France urbanisée, bétonnée. Dans cette idée, dans ce désir de s'éloigner de la civilisation bruyante et agitée, il y a un esprit micro aventure qui me parle, encore que j'ai des doutes côté bruit, car je n'ai jamais réussi à faire une randonnée d'une journée dans le Sud-Est sans entendre les bruits de la civilisation (autoroute et voie ferrée portent très loin et c'est fou ce qu'il peut passer comme hélicoptères, ULM ou autres, en toutes saisons). Justement, peut-être parce que les paysages me parlaient, j'ai beaucoup aimé le début de ce récit, qui relève plus du carnet de réflexions que du journal de voyage. Et puis, au fil des pages, je me suis lassée, j'ai accroché de moins en moins. Dès que les paysages ne me parlaient pas, le récit ne permettait pas de me les faire découvrir,de plus cela m'a semblé manquer de chaleur humaine. Son voyage est plutôt une introspection qu'une découverte de ce qui l'entoure, cela aurait pu être l'occasion de belles méditations, mais sans se laisser submerger par la nostalgie et des rancoeurs. A force de critiquer la civilisation qu'il fuit, il s'en laisse envahir au lieu de profiter des chemins où il est.
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Sylvain Tesson traverse la France à pieds par les chemins noirs, ces chemins d'avant, loin des voitures et de la société de consommation.
Il est un survivant en marche. Il raconte un peu son accident et ce qui l'a lancé sur la route. Ce sont sans doute ces parties du récit que je préfère. On découvre l'homme derrière cette écriture fluide.
Pour le reste, même si j'adhère à sa façon de penser, j'ai trouvé ce livre légèrement sans intérêt.
A part peut-être la découverte d'un auteur qu'il cite : René Fregni.
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Il y était monté pour faire des réparations.
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