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EAN : 9782234078055
232 pages
Stock (08/04/2015)
3.72/5   9 notes
Résumé :
Gabriel Vialle, la cinquantaine, a un double choc au tournant de sa vie : il met fin à une relation compliquée et apprend la mort brutale de sa mère. Confiné chez lui alors que sa fiancée obstinée tape à la porte, il voit tous les moments forts de sa vie lui revenir en rafales. La mort de son père sur un chemin de Formentera. Son enfance de petit faune aux Baléares. Sa jeunesse dans les quartiers populaires de Barcelone. Ses rapports difficiles et lointains avec sa ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Quel roman ! J'ai accroché dès la première page, en le feuilletant à la librairie, et je n'ai pas hésité ! Impossible de le lâcher !

Ce bouquin est un heureux mélange d'ironie mordante et de nostalgie, ces pages sont pleines d'images heureuses d'une enfance passée à Formentera entre vieilles pierres et mer turquoise, bercée par les bêtises de gamin. Il est le récit de la presqu'errance d'un jeune homme un peu déraciné, puis d'un adulte qui envoie tout valser pour se reconstruire et se retrouver.

Et bien que s'en dégage une impression de solitude, que l'auteur y évoque sa mère absente parce que trop occupée par ses mondanités, il n'y a jamais de tristesse mais une manière presque cruelle de se débarrasser de l'auto-apitoiement. Les scènes cocasses y sont légion (ah ! le concert des Rolling Stones à Hyde Park en 1969) et même face à la mort l'humour reste prégnant, plus fort que tout.

Un vrai coup de coeur (et un livre-hérisson !) qui me donne très envie de découvrir d'autres écrits de cet auteur !


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La patience des buffles sous la pluie fut le premier titre dont j'ai parlé sur ce blog en 2010. Parce qu'il m'avait touché, parce que j'avais trouvé ses pages très justes, parce que j'avais ri, parce que j'avais été émue, parce que l'auteur était discret, parce que l'éditeur n'était pas connu... Je ne pouvais donc que revenir vers mes premières amours 5 ans après -parce que, oui, je l'affirme, je suis une femme fidèle- ! Et c'est avec un immense plaisir que j'ai retrouvé le discret David Thomas, toujours un peu dépressif, mais toujours drôle, décalé et intelligent. Cette alliance subtile entre le désespoir et la lucidité donnerait presque envie d'entamer une petite dépression tellement la lumière finit par jaillir des heures sombres, plus pure que jamais.

Il met en scène Gabriel Vialle, cinquante ans qui apprend la mort de sa mère et décide simultanément de mettre fin à une relation passionnelle aliénante. Pour ce faire, il choisit une méthode radicale visant à la fois à faire son deuil et à éviter la furie nommée Irène qui le poursuit : il s'enferme chez lui et se plonge dans ses souvenirs et son passé aux Baléares, à Formentera : "Je ne suis pas en vacances, je suis en ermitage, je suis avec mon père et ma mère, avec mes racines."

Il convie à ses côtés les êtres qu'il a aimés pour les faire revivre le temps de son exil, pour leur dire aussi un dernier adieu, mais aussi pour mieux comprendre ses propres failles, ses errances, ses folies :

"Quand on a connu ses premières années heureuses, l'enfance est un boulet rose que l'on traîne en chantant pour se convaincre que la vie n'est pas si noire." p. 19

Le passé ne s'efface pas d'un coup de crayon, il est profondément ancré en l'être humain, et Gabriel demeure un petit garçon perdu qui hurle dans un coin de sa tête d'homme mûr et adulte. Tétanisé par l'abandon de sa mère, il oscille entre l'envie d'enfouir ces années au plus profond de son esprit, mais reste assez lucide pour savoir que là n'est pas la solution.

"Voilà, au fond, c'était simple, si simple, il suffisait de décider et de ne plus réfléchir. Faire des gestes, s'en tenir aux gestes. Et si des questions angoissantes parvenaient à se glisser dans les interstices du cerveau, ne pas y répondre, faire le geste comme on empoigne une cavité sur la paroi et se hisser un peu plus haut. Penser, c'était glisser." p. 182

Il décide finalement de quitter sa chambre et de se rendre dans le village de son enfance, pour marcher sur les traces de l'enfant qu'il fut.

"Non, ça n'allait pas me manquer, ce qui manque, c'est ce qu'on a perdu, mais moi je n'avais rien perdu, au contraire, j'avais tout récupéré. Je n'avais pas perdu mon père, ma mère, la maison, Anita, les gamins, les plages, les rochers, les hippies, Barcelone, Irène... J'étais rempli de toutes ces choses-là, composé de tout ce que j'avais vécu. rien n'est perdu quand on se souvient." p. 227

Alliant profondeur et humour, ce petit bijou d'autodérision est parfait pour fêter dignement ces 5 années de blog ! A lire !
Lien : http://www.lecturissime.com/..
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Gabriel Valle cinquantenaire et acteur sans grand rôle rompt avec Irène une femme exclusive au tempérament de feu après quatre ans d'une liaison où la modération était exclue. Il apprend le décès de sa mère qui vivait en Angleterre et qui lui laisse en en cadeau de grosses dettes. Soit il refuse l'héritage soit il l'accepte mais il sera alors contraint de vendre la maison de son père où il a grandi. Il s'enferme dans son appartement pour réfléchir. Quinze jours sans donner de signe de vie, mais c'était sans compter sur l'entêtement furieux d'Irène. Il décide de tout quitter : son agent, sa vie et de rejoindre l'Espagne puis les Baléares.
Sur ce sujet qui n'est original, David Thomas nous offre un roman doux-amer rempli d'une douce mélancolie et de sourires. Et ça fonctionne à merveille ! L'enfance à Formentera où son père avait rénové une maison puis sa mère qui est très vite repartie très vite pour l'Angleterre sans lui. Les blessures de cet « abandon » ne se sont jamais cicatrisées mais l'auto-apitoiement n'a pas sa place.
L' écriture de David Thomas s'est encore bonifiée. C'est fluide, on tourne les pages en se régalant de formulations qui touchent l'esprit et le coeur. L'auteur vise juste sans temps mort, il nous entraîne sur le chemin et les réflexions de son personnage à un tournant de sa vie. Parce qu'il n'est jamais trop tard pour regarder le passé en face et effectuer un virage à 180 degrés.
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critiques presse (1)
Chro
23 juin 2015
Un beau roman mélancolique sur le passé, les ratages irréversibles, le désir de fuite et d’aventure dans notre présent monochrome.
Lire la critique sur le site : Chro
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
"Les souvenirs ne sont pas faits pour être justes et vrais, ils sont faits pour être ces terriers dans lesquels on s'engouffre pour souffler un peu du présent."
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Videos de David Thomas (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de David Thomas
La communauté du prix Orange du livre a récompensé "Un silence de clairière", de David Thomas (Albin Michel), roman choisi parmi une sélection de 6 ouvrages découlant d'une pré-sélection de 35 livres.
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