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Citations sur Terre des oublis (92)

L'enfance est la base la plus solide pour édifier un être humain.
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Quels qu' ils soient, qu' ils le veuillent ou non, les personnages en vue de la foule sont décrits, analysés, disséqués et, finalement, doivent se soumettre au verdict.
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Dors. Encore une fois, pour reprendre des forces. Demain pas de halte, je dois parcourir d'une seule traite vingt kilomètres. Il faut marcher ainsi deux à trois jours de suite pour espérer rencontrer quelqu'un. Peu importe qui, du moment qu'il est des nôtres. Rien à manger. Rien à boire. Le sommeil est mon seul moyen de récupérer des forces. Dormons.
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Pour vivre sainement il faut savoir se forger et se conserver. Il faut faire les deux choses à la fois et non se concentrer sur l’une seulement.
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[...] les chansons comme les saisons devaient se faner avec le temps.
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- Vous croyez alors que le ciel protège les commerçants chinois ?
- Ils ont d'authentiques talents. Tout d'abord parce qu'ils ont de l'expérience. Les Chinois savent commercer depuis l'Antiquité. Ils savaient déjà construire des bateaux pour franchir les mers, ils connaissaient déjà la valeur de l'argent pendant que nous autres, Vietnamiens, nous chantions les louanges de la pauvreté honnête, de la pureté d'âme, et que nous méprisions ceux qui faisaient fortune par la voie du commerce et non grâce aux moissons et aux prébendes mandarinales. Le choix de nos valeurs était erroné dès le départ. Nous en payons le prix.
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L'homme n'est pas une autruche. Il doit faire face à la vie, qu'elle soit heureuse ou malheureuse, riche ou misérable, paisible ou périlleuse. Dieu a donné à l'homme de marcher debout, contrairement aux bêtes, pour lui permettre de regarder droit devant.
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Les hommes d' affaires ont l'habitude de rester sur leur réserve dans leurs relations. Apparemment, dans ce métier dont le but est de faire du profit, les sentiments réels survivent difficilement.
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[Incipit.]

Une pluie étrange s'abat sur la terre en plein mois de juin.
D'un seul élan, l'eau se déverse à torrents du ciel, la vapeur s'élève des rochers grillés par le soleil. L'eau glacée et la vapeur se mêlent en un brouillard poussiéreux, aveuglant. Une odeur acre, sauvage, se répand dans l'air, imprégné de la senteur des résines séchées, du parfum des fleurs fanées, des relents de salive que les oiseaux crachent dans leurs appels éperdus à l'amour tout au long de l'été et de la fragrance des herbes violacées qui couvrent les cimes escarpées des montagnes. Tout se dilue dans les trombes d'eau.
Brusquement, la pluie s'arrête, le vent tombe. L'eau dévale les ravins, la végétation gorgée d'humidité recommence à cuire dans la chaleur. Un soleil conquérant surgit de derrière les nuages dans le bleu intense du ciel. Comme après une longue séparation, le désir de la terre et de la forêt s'enflamme aveuglément, brûle de jalousie tous les êtres pris de frénésie amoureuse. Effrayés par le soleil, les papillons se terrent dans les anfractuosités. Les malheureuses abeilles cessent de rechercher le pollen.
Dans le silence étouffant, seules les fleurs de bananiers éclatent, flamboient comme si leur éclat pourpre voulait échapper à la moiteur étouffante, s'évaporer dans l'air, s'envoler vers les nuages.
Mien s'est réfugiée dans une grotte en compagnie des femmes du Hameau de la Montagne *. Elle se sent fiévreuse, se touche le front, le trouve glacé. Son coeur bat la chamade. Furtivement, elle pense, angoissée, à son fils.
Serait-il tombé dans la jarre d'eau ? Aurait-il reçu une tige effilée dans l'œil ? Non, non... Tante Huyên est très méticuleuse, elle surveille chaque pas que fait l'enfant. La figure du petit est trop rayonnante, il ne peut rien lui arriver de mal. Mon fils a un visage radieux de bonté, les démons comme les génies le protégeront.
Elle n'a plus peur pour son fils. Elle continue néanmoins d'être fébrile, angoissée. Quel malheur l'attend au bout du chemin ?
«Assez, rentrons. C'est un jour sans.»
Mien interrompt le silence.
Personne ne répond. Les femmes restent debout, serrées les unes contre les autres, regardant le ciel. Elles viennent d'effectuer la première sortie en forêt de l'année pour récolter le miel. Dès l'aube, la malchance les a frappées. À peine sur la montagne, l'une d'elles s'est tordu la cheville en tombant. Elles ont dû la soutenir jusqu'au poste de garde. Elles avaient franchi deux montagnes quand la pluie s'est abattue sur elles. Maintenant, le sol exhale la fièvre. La chaleur jaillit des ruisseaux, des sentiers jonchés de feuilles pourries. La chaleur s'évapore des feuilles et des fleurs écrasées, arrachées par la pluie, plaquées au pied des arbres. Tout empeste.
«Rentrons», presse Mien.
Une jeune fille pointe le doigt vers l'ouverture de la grotte :
«Tu veux que les serpents nous attaquent ? Ouvre grand tes yeux et regarde !»
Mien reste silencieuse. Elle n'a pas besoin d'ouvrir les yeux pour savoir qu'en cet instant les serpents rampent à travers les sentiers, s'élancent dans les arbres, se suspendent aux branches, prêts à attaquer leurs proies. Des lézards claquent la langue sur le plafond de la grotte. Mien sursaute, lève la tête. Une femelle serpent attendant la ponte, étouffée par la chaleur ambiante, pourrait bien se jeter sur elles et les piquer au front. Une femme corpulente bat les fourrés devant la grotte, se retourne et dit :
«Prenez chacune un bâton, au cas où les serpents nous chargeraient en bande.»
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La mer se soulève sous ses yeux. Le soleil vient de poindre au-dessus de l'eau. L'est s'embrase de lueurs roses, radieuses, fraîches. Les voiles teintées de soleil, les ailes des mouettes chavirent sur la crête des vagues. La mer de tous les jours. Mais le vent frais frappe son visage, lui procure la sensation de revivre. Sa tête est légère, limpide, comme si les nuages noirs qui s'y entassaient s'étaient dispersés, comme si l'averse bienfaisante des premiers jours de la saison des pluies avait balayé la poussière et les ordures de la ville, nettoyé ses égouts engorgés.
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