Femme ayant un enfant use les yeux, use les hommes.
C'est peut-être grâce à ceux qui ont un regard et des sentiments différents des nôtres sur la réalité que nous avons la chance de nous remettre en question, de sonder les zones obscures au tréfonds de notre âme, que nous ne voyons jamais tant que nous vivons au milieu des gens qui nous ressemblent.
C'est donc cela, la séparation... La séparation. Je n'arrivais pas à l'imaginer. Chacun vivra dans son coin. La maison deviendra une tombe où s'enterrent les souvenirs.
Hoan sait bien qu'on continue d'exercer le plus vieux métier du monde, que de tout temps ce métier perdure, publiquement ou clandestinement. Sans doute un métier au service des hommes acculés au malheur comme lui ou de ceux qui étaient trop pauvres ou trop défigurés pour trouver une femme capable de les aimer.
[...] On dit que les femmes des régions de pêche sont particulièrement sensuelles parce qu'elles mangent plus de poisson que de riz.
[...] En temps de guerre, le mariage ressemblait à l'accomplissement d'un devoir ou à un cadeau que les villageois offraient aux jeunes gens avant leur départ à la guerre.
Ce revenant incertain était soudain devenu un homme exacerbé par le désir qui, toutes les nuits, s'acharnait sur son ventre, balbutiait sans se lasser la même rengaine d'amour, haletait comme un fossoyeur creusant une tombe. Et chacune de ses tentatives pour faire l'amour s'achevait comme un enterrement manqué.
L' homme est plus malheureux que la fourmi. Sa vie durant, il n'arrive pas à se libérer du désir de se trouver un compagnon de route et cette quête est, la plupart du temps, sans espoir.
Si nous devions penser à tout, nous n'oserions plus rien faire.
Elle doit revenir vers Bôn, renouer la vie conjugale d’antan, reprendre un amour éteint fané, l’amour d’un fantôme errant aux abords d’un cimetière.
Quand on aime, un rai de lumière s'infiltrant à travers la porte fissurée, un rayon de lune traversant un trou dans le toit apparaissent comme une lumière céleste.