AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,82

sur 1076 notes
Un voyage au pays des souvenirs... Suivant le cours de ses pensées, Kim thuy nous livre des bribes de sa vie, de son enfance : de son départ précipité, de sa vie de réfugié. Retour dans un pays devenu lointain, plus un lieu mais une berceuse. Un récit plein de pudeur...

Kim Thuy est née au Vietnam. C'est à l'âge de 10 ans qu'elle quitte son pays, accompagnée de sa famille, fuyant le régime communiste., comme tant d'autres, les boat people.

Mon avis

C'est un récit un peu décousu que l'autrice nous livre, laissant divaguer ses pensées. Elle regarde ses fils et se remémore son passé, sonde sa relation avec sa propre mère, compare sa vie d'aujourd'hui à celle d'hier. Et au fil des pages, elle reconstruit les morceaux du puzzle. Les souvenirs reviennent par bribes. Difficiles, lorsqu'elle se souvient de la traversée ou du camp de réfugiés, puis de plus en plus légers.
J'ai apprécié ce voyage dans le temps livré avec une grande pudeur, et beaucoup d'humilité.
Je suis admirative du courage et de la résilience de ces gens déracinés.
Ce récit donne à réfléchir.
Mais la souffrance n'est pas le sujet du livre. Les anecdotes sont nombreuses et parfois même drôles.
On y apprend beaucoup.
Je pense par exemple, à ce soldat qui venu réquisitionner la maison de ses parents et devant l'armoire à linge contenant des soutiens-gorges, se demanda pourquoi cette famille avait tant besoin de filtres à café et pourquoi double ? Car les bonnets lui avaient fait pensé aux filtres à café en tissu confectionnés par sa mère.
Un petit roman mais d'une belle intensité, qui donne la force d'avancer et d'arrêter de se plaindre.
Commenter  J’apprécie          90
Pour ne pas s'endormir aux très longs feux rouges Québécois , Kim Thúy note ses souvenirs de son enfance dans une famille bourgeoise Vietnamienne, les bouleversements politiques de son pays pendant la guerre du Vietnam, son départ en boat people entassée avec toute sa famille dans la cale, le camp de réfugiés en Malaisie, l'attente avant le départ pour une nouvelle vie au Canada, sa nécessite de reconstruction, être mère et mère d'un enfant autiste, et surtout devenir résiliante.
C'est un récit plein de vie écrit avec beaucoup de délicatesse.
Je l'ai écouté et rencontré lors d'une table ronde sur l'exil au dernier salon du livre de paris et c'était passionnant et amusant.

« La vie est un combat où la tristesse entraîne la défaite » proverbe vietnamien
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          30
Un petit livre qui m' a beaucoup plu
A l'occasion du salon du livre j'ai découvert cette auteur.
J'ai beaucoup aimé découvrir le Vietnam et ses coutumes à travers ce roman.
Il est aussi question de la condition d'émigrants.
En résumé un livre qui m'a donné envie d'en savoir plus sur cette auteur et de lire d'autres de ses ouvrages
Commenter  J’apprécie          40
Lu en 2019. Un récit à la fois prégnant et mouvant, comme un "ru", grâce à une plume épurée et sans détour, figurative et poétique ! L'ordinaire vient rejoindre l'incidence, la beauté côtoie l'abjection, le calme la tempête, la plénitude le vide...

"Un peu plus près des étoiles" (comme le dit la chanson des Gold), Kim Thúy raconte ses semblables, "à peine un peu plus libres qu'avant"... 213 pages aux chapitres courts, au gré des méandres de la vie, des souvenirs, des sentiments : une enfance dorée assassinée par une guerre idéologique et sanglante, un exil forcé, des camps de réfugiés inhumains, un terrible désir de survie, le Rêve (nord-) américain enfin. Et "à l'abri des colères du vent", en quête de mémoire, de racines et d'identité, les mots d'une enfant mutique, d'une adolescente apatride naïve et docile, d'une femme et d'une amante gracile mais insaisissable, d'une mère protectrice.
Commenter  J’apprécie          10
�oup de coeur💖
Mon premier coup de coeur de l'année. Une histoire de l'exil et de la migration de ceux qu'on a un peu oublié désormais, les "boat people" des années 70.
Ce livre est composé de très courts chapitres, une ou deux pages, chacun correspondant à un souvenir de l'auteure. Et chacun de ces souvenirs qui advient dans un désordre chronologique forme une pièce d'un puzzle qui s'assemble progressivement.
Du Vietnam qu'il faut fuir pour survivre aux camps de réfugiés de Malaisie où seule la force des liens familiaux permet de ne pas mourir, Kim Thuy nous raconte son enfance.
C'est un livre où l'émotion ne déborde jamais, où la finesse du récit devient comme un poème en prose qui conte l'horreur, la souffrance mais aussi la résilience dans une nouvelle terre d'accueil, le Québec.
Les vietnamiens qui fuyaient le régime communiste furent accueillis dans de nombreux pays.
Aujourd'hui la migration et l'exil sont toujours là, dans les mêmes embarcations de fortune, avec leur lot de souffrance, de peur et d'horreur. Mais nous préférons regarder ailleurs.

Commenter  J’apprécie          172
Ru (2009), le premier livre de Kim Thúy (1968), est un très court mais non moins intense roman autobiographique dans lequel l'autrice québécoise d'origine vietnamienne revient, par bribes et de façon non linéaire, sur sa naissance à Saigon « pendant l'offensive du Têt », son enfance et sa fuite du Sud-Vietnam après l'arrivée des communistes, son arrivée dans un camp de réfugiés en Malaisie et enfin sur sa nouvelle vie au Québec et son retour temporaire au Vietnam à l'âge adulte.

Entre passé et présent, au gré de ses souvenirs d'enfance dans un Vietnam divisé et de son expérience de femme, d'épouse et de mère au Québec, Kim Thúy raconte ses parents et sa famille élargie, les bouleversements historiques, l'exil et le déracinement, la nécessaire reconstruction et la résilience enfin.

Ses mots empreints de pudeur, de tendresse et de poésie racontent les bouleversements de toute une vie. Ils disent ce qui fut et ce qui n'est plus. Ce qui est et ce qui pourrait être.

Une lecture poignante, d'une beauté douloureuse.

A lire sur le blog
Lien : https://livrescapades.com/20..
Commenter  J’apprécie          00
Kim Thúy a connu les horreurs de la récente guerre du Vietnam, en lien avec la colonisation française, qui a eu lieu juste avant. Une part de l'Histoire que l'on connaît trop peu en France d'ailleurs et qui mérite qu'elle soit racontée.
L'autrice fait ce travail de mémoire indispensable de survivante, pour elle-même, sa famille et son peuple meurtri, sous une forme littéraire très originale. Un petit livre fait de tranches de vie, de pensées, d'allers-retours entre le passé et le présent, dans un style cruellement poétique, mais tellement authentique. On a l'impression d'être dans le psychisme tourmenté de Kim Thúy, coincé entre ciel et terre, profondément marqué par toute l'inhumanité et l'humanité de son parcours de vie.
Commenter  J’apprécie          50
Des textes courts qui se succèdent comme des tranches de vie, pour évoquer l'exil, la peur, l'intégration, le renoncement, la différence.

Kim Thuy nous raconte avec poésie et finesse quelques épisodes issus de son enfance au Vietnam.
Ensuite la fuite avec ses parents, l'arrivée en Malaisie dans un camp de réfugiés puis le Canada.

Une vie heureuse dans une famille aisée, puis la guerre et la nécessité de fuir, de tout quitter en n'emportant que l'essentiel.

Se reconstruire, comprendre les codes culturels d'un nouvel univers.

Ru est un récit construit autour de souvenirs, d'instants de vie partagés sans ordre chronologique. Comme un kaléidoscope d'émotions.

C'est un texte émouvant, d'une grande force. Un témoignage de courage emprunt de dignité.
Commenter  J’apprécie          120
Sans le vouloir, je continue à alimenter le genre « témoignages » présent sur mon blog à travers une nouvelle chronique. J'ignore encore si d'autres vont suivre dans le courant de cette année 2024 mais je ne suis pas réfractaire à cette possibilité. Avec ce roman, je poursuis deux explorations. La première, celle des guerres car je ne cesse d'enchaîner les lectures à ce sujet et là encore, bien malgré moi. Ensuite, la seconde concerne notre belle planète. Ici, j'ai voyagé au Vietnam, en Malaisie et au Canada. D'ailleurs, la progression du roman suit celle de ce voyage « forcé » et je tiens à remercier l'autrice d'avoir su laisser une trace sur son expérience personnelle. Toutefois, et je le regrette, ce livre ne sera pas un coup de coeur car un détail a su me déranger. Bien sûr, je vais prendre le temps d'en discuter à travers mes fameuses listes et d'ailleurs, il est temps pour moi de les rédiger.

Point négatif :

• le fameux détail. La forme a su me perturber moyennement. En effet, j'estime que plusieurs pages étaient sacrifiées au profit de quelques lignes seulement. Certes, cela présente un roman très aéré mais sur le moment, je me suis demandé si je n'étais pas en train de lire un recueil d'anecdotes.

Points positifs :

• La taille aléatoire des témoignages.
• J'ai aimé suivre la vie de l'autrice. Nous débutons son enfance au Vietnam avec quelques descriptions de son quotidien, de sa famille, de son environnement avant les premiers changements liés à la guerre. La fuite vers la Malaisie et enfin, son arrivée à Québec. Il était très intéressant de lire de quelle manière Kim et sa famille furent reçus sur cette terre providentielle. Leurs intégrations ne s'est pas faite facilement, comme on peut se douter.
• Beaucoup de lignes furent consacrées à certains membres de sa famille, aussi bien ses enfants que ses parents, ses oncles, ses tantes, ses cousines, etc. Certains peuvent se révéler assez fantasques tandis que d'autres font preuve d'une détermination sans faille afin de se venger d'une vie qui s'est montrée si cruelle.
• Même si l'ensemble peut paraître léger à cause de sa forme, ce roman sait se montrer horrible, surtout lorsque certains crimes sont perpétrés sur les enfants. Que cela soit des meurtres au nom de la guerre ou de la pédophilie sur une nouvelle terre, il est clair que ce livre ne doit pas finir entre toutes les mains.
Commenter  J’apprécie          20
C'est l'un des plus doux livres que j'ai pu lire.

Ce court récit nous transporte allègrement, sans sentir l'allure ni le vrombissement du moteur.

Je le recommande pour la force de sa légèreté qui mène à dire les choses graves, qui ont du sens, qui sont importantes.

Je n'ai pu m'arrêter de tourner les pages, en appréciant d'autant plus la douceur du voyage que l'arrivée.

La plume de l'écrivaine Kim Thuy est magique.
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (2024) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1725 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}