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sur 1071 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En introduction de ce court récit autobiographique, l'auteure Kim Thúy, nous indique : Ru signifie « petit ruisseau » et, au figuré « écoulement ». En vietnamien, ru signifie « berceuse », « bercer ».
J'ai aimé cette voix qui parle d'exil, de déracinement, d'arrachement. L'exil, c'est aussi une manière de renoncer sans oublier, de reconstruire après.
Les pages s'égrènent comme des fragments de vies, entre la vie d'avant et celle d'après. C'est comme un patchwork, une mosaïque qui s'édifie sous nos yeux, sous nos doigts. Entre les deux, il y a la mer, une embarcation qui tangue dans l'océan, ses occupants ne savent plus très bien ce qui sépare le jour de la nuit, la mer du ciel. Nous sommes à la fin des années 70 lorsque Kim Thúy et sa famille fuient comme tant d'autres le régime communiste du Vietnam, après le départ des soldats américains. Ils font partie des boat people. La terre promise et qui les accueillera sera le Canada.
Le souvenir est un désordre, un dédale, chaque page est un fragment qui se détache de l'existence de l'auteure pour venir se poser sur ces pages et sur nos lèvres. Son émotion est à peine perceptible, enfouie dans un voile de pudeur qu'elle desserre peu à peu avec une délicatesse infinie.
Comment poser l'ancre sur une terre inconnue ? Se souvenir d'où l'on vient pour déjà forger un futur improbable.
Sans doute faut-il la famille pour survivre à l'exil, des bras pour être bercé, comme dans le bruissement de l'eau d'un ru.
Il y a justement cette famille présente dans le livre, ceux qui sont partis, ceux qui sont restés, ceux qui ne sont plus là. Elle les invite un à un dans ce récit généreux, parfois de manière tragi-comique.
L'exil, c'est aussi le renoncement matériel, laisser derrière soi une maison, tous ces objets impossibles à emporter dans une seule valise. Alors il faut emporter autre chose, la beauté de la mémoire capable à chaque instant de faire ressurgir l'étonnement, l'émerveillement, la fragilité d'un mot, le bruissement d'un feuillage, le rouge profond d'une feuille d'érable, le parfum d'une pivoine à peine éclose, le goût d'un fruit. Il reste alors une manière de marcher jusqu'à ses rêves jusqu'à l'infini. Parfois un dernier attachement aux objets résiste, qui n'est peut-être pas que matériel, un éventail, un bol, derniers liens aux soucis terrestres.
Le don de rêver est un héritage magnifique, pourquoi ne le cultivons-nous pas plus fortement ? Il faudrait offrir à nos enfant des livres qui parlent d'exil et puis aussi en parler dans les écoles.
Ru est un livre actuel, ce livre m'a touché pour cela aussi, les embarcations des boat people au large de la Malaisie ont désormais été remplacées par des embarcations tout aussi fragiles qui traversent la Méditerranée, quittant la Libye pour échouer sur les plages italiennes ou grecques. C'est toujours la même chose, rien n'a changé, l'horreur de ce que la terre natale peut devenir brusquement, la folie humaine toujours, oblige sans doute à trouver la force un jour de partir, la peur au ventre.
Un ru, même s'il court son chemin imperturbable, peut devenir parfois un ruisseau turbulent.
Ce récit aime la vie.
Merci à toi Anne de m'avoir donné envie de découvrir ce très beau et sensible récit.
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Mélange de souvenirs évoqués par bribes éparpillées, narration au fil de l'eau - celle de ce ru qui, en vietnamien, est aussi une berceuse - ce premier roman publié en 2009 et écrit directement dans un français très fluide est l'autobiographie romancée de son auteure.

Elle y raconte l'enfance brisée, la vie “d'avant”, le Vietnam en guerre, les familles dévastées, l'oppression communiste, la tragédie des boat people, l'exil, la perte des repères connus et la construction d'une autre vie, à des milliers de kilomètres de la terre natale.

"Ru" est un récit tragique et poignant dont j'ai beaucoup aimé la retenue et la pudeur, la narration décousue - comme fut décousue la vie de tous ces immigrants bousculés par l'Histoire -, le courage et l'obstination à vivre, envers et contre tout, de ces personnes et de ces personnages persuadés que “la vie est un combat où la tristesse entraîne la défaite”.

Plus qu'un roman, "ru" est un livre de souvenirs bouleversant qui nous offre un témoignage de première main sur l'une des grandes tragédies du vingtième siècle, comme sur les blessures inguérissables du déracinement et de l'exil.

Une belle lecture.

[Challenge Multi-Défis 2020]
[Challenge Plumes féminines 2020]
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Première fois que je lis un Kim Thuy... et pourtant !! Pourtant, je l'ai vu souvent en entrevue dans les talk-show québécois et je lai toujours trouvé très intéressante. Pourtant, ma mère a dévoré tous ces livres et les a adoré... Mais j'ai jamais franchi le pas... C'est maintenant chose faite. J'ai trouvé une écriture qui sait raconter... Raconter cette enfance dans un camp de réfugié. Raconter cette arrivée au Québec, dans un grand pays où il pleut blanc... Raconter les difficultés rencontrées, mais ce désir de les surmonter, plus fort que tout. Un témoignage qui nous prend au coeur et qui nous émeut... Une très belle lecture et je vais surement la lire encore.
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Ce livre est le témoignage bouleversant d'une victime de l'arrivée du communisme, de l'occupation au Vietnam et des camps de réfugiés en Malaisie.
C'est aussi le témoignage lumineux d'une arrivée frisquette au Québec, des regards locaux tantôt inquiets, tantôt bienveillants et de la découverte de cette nouvelle vie à des milliers de kilomètres de la maison.
Kim Thùy nous emmène - à travers ses souvenirs joyeux ou douloureux, heureux ou tristes, doux ou violents - à la découverte de sa vie partagée entre deux pays, deux continents, deux manières de vivre, deux visions du monde, deux traditions ancestrales, deux familles, deux formes de liberté.
Et on est saisis...
C'est qu'elle sait nous embarquer, nous inviter à plonger dans son quotidien, ses questionnements, ses émotions avec la délicatesse que seuls les Asiatiques possèdent. Elle y mêle une pointe d'humour qui renverse les événements les plus tragiques. L'épisode des soutiens-gorge qui se font passer pour des filtres à café est délicieux à souhait.
Kim Thùy sait si bien décrire les paysages, les odeurs, les impressions, les couleurs, les rencontres, les douleurs de son pays tant aimé, qu'en refermant ce livre, on a l'impression d'y être nés, nous aussi.
Quel immense talent !
Je ressors de cette lecture un peu différente, pas tout à fait indemne et complètement séduite par ce petit texte au relents de coup de coeur !
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Enfant de la guerre né pendant l'offensive du Têt en 1968, Nguyen An Tinh (qui est traduit par "intérieur paisible") nous conte son exil, puis son retour dans le pays de son enfance. Témoignage poignant, quelquefois humoristiques ces souvenirs qui nous imprègnent telle des fumées de bâtonnets d'encens. Ils remontent sans chronologie bien précise, se mélangent. Mais ce sont aussi des jalons historiques qui ne sont pas inscrits dans les livres d histoire. Mais tous ces souvenirs tissent une toile solide de la recherche identitaire, des souvenirs à transmettre à ses enfants dont une partie des racines se trouve dans ce pays magique qui est le Viet-Nam.

Mais c'est aussi le thème de l'exil, de la fuite. de la peur de l'abandon par les parents afin que les enfants puisse survivre dans un monde libre :"L'amour des parents se révélait aussi l'abandon volontaire".Témoignage morcelé de cicatrices causées par la guerre qui a séparé un peuple, frères et soeurs d une même famille.

Puis après cette fuite traumatisante, c'est la renaissance auprès d'une autre famille, de nouveaux amis, et l'apprentissage d'une nouvelle façon de vivre. Vient alors la recherche identitaire de cette femme qui redécouvre cette nouvelle vie au Canada.

Kim Thùy est un écrivain de l'exil, elle nous dévoile son histoire intime sous forme de mosaïque entrcoupé entre le présent et des flash-back. Mais aussi des sentiments indicibles plein de pudeurs qui se mêlent aux senteurs des ramboutans, des kumquats, des crevettes séchés, des fruits des paniers des marchands ou des saveurs des soupes de rue.
Roman ou autobiographie, ce court voyage vers Saïgon ravit les sens.
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De fragments en fragments, de souvenirs en souvenirs, qui, à partir d'une personne, d'une situation, d'une sensation... en appelle un autre, Kim Thuy nous conte, avec beaucoup de sensibilité, parfois pudique, parfois, paradoxalement, très brutale, ce que fut d'être boat-people dans les années 1970, ce que fut d'être immigré vietnamien au Canada, ce que fut de vivre avec une double culture pas toujours facile à gérer, surtout lorsque la seconde prend de plus en plus le pas sur la première - d'où le besoin de repartir, à l'âge adulte, au pays -, ce que fut la reconstruction, physique, psychique, après les traumatismes vécus au Vietnam, sur la route de la Malaisie, et dans le camp de réfugiés malaisien, en arrivant de l'autre côté du globe.

Un roman, en grande partie autobiographique, éprouvant, qui m'a permis d'en apprendre davantage sur cette période vietnamienne, qui m'était moins connue que ce qui a pu lui précéder ou lui suivre.
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De bonnes raisons pour m'intéresser au Vietnam et à son histoire... J'ai bien aimé ce court livre, fait de chapitres très brefs mais qui ressemblent à des petites vidéos, percutantes, et à mon goût plus parlantes que de longues descriptions. Ces souvenirs féminins m'ont beaucoup appris. Très belle écriture, à la fois réaliste et poétique.
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"Ru" signifie "berceuse" en vietnamien, la langue maternelle de la narratrice qui vit maintenant au Québec mais n'a jamais oublié son pays natal, le Vietnam, que sa famille a dû quitter précipitamment au moment de la guerre et de l'arrivée des communistes au Sud du pays. Elle se souvient de la fuite, des boat people, de leur arrivée au Québec. Mais elle se souvient aussi de son pays, de ses paysages, des gens qu'elle a croisés, heureux ou malheureux, qui ont subi durement la guerre, qui ont été arrachés à ce qu'ils connaissaient : mille vies qui ont sombré dans l'oubli.

En quelques mots, en quelques chapitres, elle esquisse le portrait d'un pays magnifique mais terrible. le portrait d'un peuple qui a vu ses traditions exploser au nom d'une idéologie venue de l'Occident. Par petites touches, en quelques mots bien choisis, qui célèbrent la langue française, Kim Thuy nous propulse dans son enfance pour ne pas oublier, et pour que nous comprenions.

"Je me souviens d'élèves à l'école secondaire qui se plaignaient de leur cours d'histoire obligatoire. Jeunes comme nous l'étions, nous ne savions pas que ce cours était un privilège que seuls les pays en paix peuvent s'offrir. Ailleurs, les gens sont trop préoccupés par leur survie quotidienne pour prendre le temps d'écrire leur histoire collective."

C'est effectivement le thème central : écrire pour se souvenir, pour dire cette histoire qui est tue, pour qu'elle ait sa place dans les manuels scolaires, pour comprendre la chance que l'on a de vivre dans un pays où l'Histoire n'est pas manipulée, où les livres sont accessibles, où la musique est reine.

Le va-et-vient entre présent et passé, du Vietnam au Québec, peut sembler un peu perturbant si on ne connait pas l'histoire de ce pays. Mais au final, son écriture trace un sillon, un ruisseau (un Ru, en français) et Kim Thuy nous offre un très beau premier roman sur l'exil, le déracinement, la mémoire. Un roman qui s'affirme comme une hymne à la liberté, et au bonheur.

« La vie est un combat où la tristesse entraîne la défaite », et où il s'agit d'être heureux « pour marcher jusqu'à nos rêves, jusqu'à l'infini. »
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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L'autrice raconte au fil des déambulations de sa mémoire sa vie au Viet Nam, sa vie de réfugié en Malaisie (elle a fait partie enfant des “boat people”) puis d'immigré au Canada et enfin de femme adulte, en tant que mère ou qu'expatriée au Viet Nam.
Le récit est organisé en courts chapitres qui excèdent rarement une page. Il n'est pas chronologique mais suit les pensées et associations d'idées de la narratrice. Ce procédé est particulièrement bien adapté au récit car il permet de ne pas s'appesantir sur les passages difficiles et de raconter les différentes épreuves traversées avec beaucoup de légèreté. En effet, malgré des passages qui pourraient autrement être sordides ou glauques, la distance imposée par l'écriture poétique donne au récit une tournure apaisée.
Beaucoup de thèmes sont abordés dans ce récit assez court, qui ressemble plus à des fragments de pensées et d'anecdotes, qu'à un récit documentaire. Plusieurs m'ont marquée : les anecdotes retraçant la vie au Viet Nam de la famille de l'autrice avant le régime communiste (famille presque aristocratique, abondance et vie protégée), le changement imposé par l'arrivée du régime communiste (l'immense maison abritera une caserne de pompiers et une unique chambre sera dévolue à la famille), la générosité et la disponibilité avecs lesquels sont accueillis les Vietnamiens à leur arrivée au Canada. Il n'y a pas de jugement dans le récit de l'autrice, aucun appel à la haine, pas de règlement de compte avec le passé, ce qui est assez admirable vu les difficultés racontées. On n'a pas du tout non plus l'impression d'assister à une psychanalyse (ce qui peut être le travers des ce type d'écrits), ce qui est très appréciable et montre bien le travail remarquable de mise à distance de l'autrice, qui débouche sur une prose poétique.
En conclusion, un récit magnétisant même si déroutant par sa forme. J'ai beaucoup aimé accompagner l'autrice dans ses déambulations et m'interroger à mon tour sur mon rapport au monde.
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Ce livre est bouleversant, j'ai beaucoup aimé. Roman écrit à la première personne, c'est l'histoire de l'auteur, Nguyen An Tinh dans le récit. Elle nous raconte sa vie, vie de vietnamienne qui a fui avec sa famille le régime communiste lorsqu'elle avait 10 ans. Sans ordre chronologique elle passe de son enfance joyeuse à Saïgon, au camp de réfugiés, au Québec où ils se sont expatriés, à ses quelques années en tant qu'adulte à Saïgon. Pas de structure, que de petits paragraphes écrits au gré de ses souvenirs, comme pressée de tout transposer pour ne rien oublier et laissé en l'état, bien que cela fasse 20 ans qu'elle voulait l'écrire. Ce n'est pourtant pas brouillon, je n'ai pas eu cette sensation là. Cela au contraire donne de la véracité à tous ces évènements et de l'importance à ce qui a construit sa vie. D'anecdotes aux sentiments profonds, d'horreurs de la guerre aux plaisirs et bonheurs qui se sont inscrits au cours de sa vie.

Elle y parle de sa famille, de sa mère à ses oncles, de son père à ses cousines, mais aussi de gens qu'elle a rencontrés et qui ont marqué et fait sa vie, en toute conscience ou non, passager ou non, d'une manière heureuse ou non. Elle navigue du présent au passé, du passé au présent, parfois d'une manière descriptive, sans apparente émotion car tout y est dit avec pudeur, même si la réalité des évènements peuvent nous bouleverser. Et d'autres fois on ressent à travers ses mots l'enfant meurti, la femme blessée, l'être tout entier à jamais marqué par les horreurs rencontrées. Elle nous raconte la solidarité, la famille, le rêve, l'espoir… La chance d'avoir été entourée.

C'est aussi un témoignage pour toutes ces personnes dont on ne parle pas, les femmes vietnamiennes arquées par le poids de la guerre « le poids inaudible du Vietnam » (p72), les jeunes filles prostituées, l'humiliation, les enfants orphelins des GI nés pendant la guerre, la reconstruction des réfugiés, des exilés… Que sont-ils tous devenus ?

Elle évoque ses souvenirs émotionnels, sentimentaux, comme par exemple une odeur d'assouplissant à jamais inscrit dans sa mémoire. Et aussi comment elle a su ce que le mot aimer voulait dire, même si elle peut sous certains aspects le regretter… Elle nous raconte ses enfants et comment son passé a eu une grande influence sur la relation qu'elle a avec eux et le sentiment qu'elle éprouve envers eux, le sens qu'ils ont donné à sa vie. Mais je ne veux pas en dire plus car je trouve qu'il faut le découvrir. Je donne mon avis, ce que j'ai ressenti, ce qu'elle a provoqué en moi. A savoir une certaine admiration pour cette femme qui écrit avec une sensibilité cachée, une carapace faite de ses souvenirs, une sorte de détachement ou plutôt une fatalité acceptée et un manque total de rancoeur. Elle raconte, sans fioriture, elle fait un constat, pas de questionnements incessants et nombreux, avec une belle poésie. Mais on sent derrière ce mur érigé pour se protéger, les failles, les émotions qu'elle ne peut réfréner. Elle dit d'ailleurs : « Je n'ai jamais eu d'autres questions que celle du moment où je pourrais mourir. J'aurais dû choisir ce moment avant l'arrivée de mes enfants, car j'ai perdu l'option de mourir. L'odeur surette de leurs cheveux cuits sous le soleil, l'odeurs de la sueur dans leur dos la nuit au réveil d'un cauchemar, l'odeur poussiéreuse de leurs mains à la sortie des classes m'ont obligée et m'obligent à vivre, à être éblouie par l'ombre de leurs cils, à être émue par un flocon de neige,à être renversée par une larme sur leur joue. Mes enfants m'ont donné le pouvoir exclusif de souffler sur une plaie pour faire disparaître la douleur, de comprendre des mots non prononcés, de détenir la vérité universelle, d'être une fée. Une fée éprise de leurs odeurs. »

Une écriture intense, forte, d'une grande humilité et une grande pudeur dans les sentiments, ainsi qu'une véracité émouvante. Je ne peux que vous conseiller ce roman, témoignage important qui nous dévoile toutes les atrocités et les répercussions d'une guerre.
Lien : http://madansedumonde.wordpr..
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