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EAN : 9782226481429
352 pages
Albin Michel (01/03/2023)
3.43/5   53 notes
Résumé :
Jusqu'où peut aller la folie des hommes ?

Un matin, des villageois découvrent une ligne au sol qui sépare la localité en deux. Une partition a été décidée par l'État. « Nous avons toujours vécu en paix les uns avec les autres », clament d'abord les habitants. Mais l'émoi suscité est vif et ce trait de peinture devient l'objet de toutes les préoccupations. La ligne traverse les terres, déchire les familles et les couples. Très vite, Le climat dégénère... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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En règle je note dans ma PAL des livres dont une critique (ou plusieurs) sur Babelio a attiré mon regard. Régulièrement j'ai oublié complètement de quoi le livre parle une fois que je l'ouvre. Je refuse en plus de lire la 4e de couv. Trop de mauvaises surprises.
J'ai regardé, pour ce livre, j'ai été attirée par une critique de lilibookncook (merci pour la découverte !).
Par contre, aucun souvenir du livre en lui-même. La couverture n'offre aucun indice puisqu'elle représente une ligne blanche qui coupe mon livre en deux. Parfait écho du titre.
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Une nuit. Quelque part. Un homme trace une ligne blanche au milieu d'un village le séparant en deux. Il est accompagné par deux soldats.
Pourquoi cette ligne ? Que se passe-t-il ? Que va-t-il se passer au réveil de ses habitants quand ceux-ci découvriront cette ligne ?
Au sein du village, deux familles antagonistes, celle du maire et celle de son rival. La ligne va exacerber les rivalités. A un point de non retour. Chaque geste commis va avoir des conséquences inattendues, violentes. le village va se désagréger sous nos yeux. C'est consternant et terriblement réaliste.
Difficile de ne pas s'attacher à quelques personnages qui nous paraissent plus rationnels.... Difficile de ne pas lire le bouquin en demandant ce qui va leur arriver, en se demandant comment tout cela va finir...
.
Comme vous l'avez compris, j'ai été prise par ce roman plutôt sombre. Pas vraiment dans mes lectures habituelles (on est quand même un peu dans la dystopie), mais qui brosse un portrait intéressant d'une communauté aux prises avec une décision ahurissante venue d'en haut..... Mon seul bémol : j'aurais peut-être aimé élargir le regard porté sur le village et ne pas rester cantonnée spécifiquement à ces deux familles même si elles font un bon résumé sociétal.
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Il aura suffi d'un peu de peinture blanche un matin et de l'apparition d'une ligne blanche de démarcation et de séparation voulue par l'État pour secouer la vie apparemment paisible de ce petit village comme il y en a tant en France.

Point de Montaigu ni de Capulet ici mais juste les Wasner et les Polora, deux familles dont la première est établie ici depuis des générations alors que la seconde n'est arrivée que plus récemment, s'assimilant lentement. Enfin s'assimilant…

Le patriarche Wasner est maire du village, tandis que l'aîné des Polora rêve de l'être. Les familles se croisent, le passé resurgit, des gens meurent, d'autres partent, le quotidien se tend, les regards se durcissent… Séparant les lieux et les âmes, la ligne accomplit progressivement son oeuvre destructrice.

En lisant La ligne de Jean-Christophe Tixier, j'ai d'abord été frappé par l'écriture visuelle et cinématographique de l'auteur, convoquant des ambiances à la Lelouch (Il y a des jours et des lunes), Krawczyk (L'été en pente douce) ou Becker (L'été meurtrier).

Mais le reste n'est malheureusement pas à l'avenant, et j'ai eu davantage de mal avec cette longue métaphore un peu binaire sur la destinée et l'approche manichéenne de la dérive sociétale contemporaine, assez convenue et attendue.

Un livre que j'aurais voulu aimer tant son auteur croisé lors d'un petit-déjeuner à Quai du Polar m'était apparu sympathique. Mais manifestement pas le bon livre pour moi ce qui ne m'empêchera pas d'en retenter un autre de cet auteur.
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Il est assurément un passionné de littérature noire au point d'avoir fondé, il y a de cela plus de quinze ans, une association dédiée au "mauvais genre" qui s'est lancée dans l'aventure d'un festival de littérature noire et policière. Jean-Christophe Tixier préside ainsi une équipe de bénévoles enthousiastes qui célèbrent le polar chaque année, au début mois d'octobre du côté de Pau avec Un Aller-Retour Dans le Noir qui fait la part belle au polar de qualité sans rien concéder à l'esprit populaire du genre. On notera que certaines rencontres avec les auteurs se déroulent dans un funiculaire, le temps d'un aller-retour qui donne son nom au festival. Il faut également souligner une programmation riche et variée avec des auteurs reconnus, mais également des romanciers émergeants s'inscrivant dans une dimension internationale ce qui n'est pas si fréquent parmi la multitude de festivals existants en France. On ne saurait donc trop recommander cette manifestation qui défend une littérature noire similaire à celle qui est mise en avant dans ce blog. Mais Jean-Christophe Tixier se distingue également comme écrivain avec une oeuvre foisonnante comprenant notamment de nombreux polars pour la jeunesse avec la fameuse série 10 minutes (éditions Syros) couronnée d'une multitude de prix et qui rencontre un grand succès. On retiendra également ses deux romans noirs se déroulant dans les régions reculées de la campagne française que ce soit dans les Cévennes avec Les Mal-Aimés (Albin-Michel 2019) ou dans l'Aveyron avec Effacer Les Hommes (Albin Michel 2021). Avec La Ligne, nouveau roman de l'auteur, on reste dans le contexte du milieu rural, tandis que la localisation devient incertaine comme pour mieux transposer cette universalité villageoise dont cette étrange ligne blanche, qui donne son titre au roman, devient le marqueur commun divisant les communautés au gré d'un récit dystopique qui vire au cauchemar.

Au petit matin, encadré de deux militaires, il trace cette ligne au sol qui sépare le village en deux. Un geste dicté par les institutions étatiques qui ont décrété cette partition dans tout le pays. Puis ce sont des coups de feu qui résonnent sans pour autant réveiller les habitants qui découvrent ce marquage déconcertant. Mais pour eux la ligne n'aura aucun impact puisqu'ils ont toujours vécu en harmonie et qu'elle ne saurait donc diviser une communauté soudée. Pourtant cet événement devient le sujet de toutes les conversations et suscite l'inquiétude dans un climat qui devient de plus en plus délétère ce d'autant plus avec l'arrivée d'un représentant du gouvernement chargé de la bonne application des directives. Plus qu'une simple division du territoire, la ligne devient un sujet clivant avec des discussions qui dégénèrent rapidement en empoignades musclées. S'ensuit une disparition, puis un mort. L'observation implacable d'une société basculant peu à peu dans une logique de haine.

La Ligne apparait dans un bref prologue où l'on découvre ce traceur effectuant son labeur aux premières lueurs de l'aube, sous l'escorte de deux soldats incarnations d'un gouvernement autoritaire qui a décrété cette division sur l'ensemble du territoire. On n'en saura guère plus sur l'origine de cette partition étatique qui frappe le pays, parce que Jean-Christophe Tixier ne s'attarde absolument pas sur les aspects du processus amenant le pouvoir politique à prendre une telle décision en évitant ainsi toute lourdeur en terme d'explications. Ainsi, cette dématérialisation de l'autorité ne fait que renforcer l'impact saisissant de cette marque de séparation qui va affecter l'ensemble de la collectivité locale dont Jean-Christophe Tixier va décortiquer les rouages relationnels au gré d'une intrigue dramatique brillamment construite permettant de mettre en scène toute une galerie de personnages aux caractères fort bien étudiés. Avec des chapitres prenant le nom des principaux protagonistes, on perçoit les rivalités entre la famille Wesner qui fait figure d'autochtone du village et le clan Polora s'apparentant à des étrangers qui se sont péniblement intégrés au sein de la communauté. On observe ainsi les ressentiments et les rancoeurs, mais également les aspirations des différents personnages qui vont se heurter à la réalité que La Ligne leur impose de manière brutale. C'est donc autour de cette déclinaison de personnalités que l'auteur bâtit, de manière adroite et subtile, le drame qui va forcément survenir autour de cette fragmentation des positions entre les adhérents au principe de sécession et les opposants à ce clivage odieux. de cette manière, La Ligne incarne tous les désaccords sous-jacents qui apparaissent peu à peu au fil des jours qui passent en alimentant des conflits prenant une tournure de plus en plus dramatique. Tout cela nous permet d'appréhender, sous la forme de cette superbe allégorie, les thèmes de l'exclusion et de la dissension que Jean-Christophe Tixier empoigne avec conviction au gré d'un texte d'une noirceur intense, dans un style sobre et néanmoins imprégné d'une émotion vive, qui font de la Ligne un superbe roman noir.

Jean-Christophe Tixier : La Ligne. Editions Albin Michel 2023.

A lire en écoutant : Toujours Sur La Ligne Blanche d'Alain Bashung. Album : Live Tour '85. 1994 Barclay.
Lien : http://www.monromannoiretbie..
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Une ligne pour les contraindre tous; une ligne pour les séparer tous et dans la noirceur de leurs égos et la manipulation de leurs peurs les briser.
Cette ligne blanche teintée du sang pourpre de la mort, tracée du jour au lendemain dans un petit village comme il en existe des milliers va changer la destinée de ses habitants. Exacerbant les désirs des uns, les rancoeurs des autres, les conflits et velléités de pouvoir des clans familiaux, ce simple trait de peinture blanche, apposé sur une route de campagne, va déchirer cette harmonie des faux semblants jusqu'à révéler aux yeux de tous jusqu'où la folie obsessionnelle des Hommes peut aller.

J'ai trouvé ce roman plutôt bien construit dans son scénario et dans son écriture. Les personnages sont bien posés avec leurs secrets et, pour chacun, une histoire particulière marquée du sceau de l'échec, des déceptions du quotidien, des envies de vengeances ou des rêves d'ailleurs. J'avoue que je m'attendais à une histoire plus sanglante mais au final la ligne a moins viré au rouge que je ne le pensais. Ce qui me fait placer ce roman dans la catégorie Polar.
L'auteur appuie plus sur l'aspect psychologique de l'intrigue et sur cette notion de privation de liberté et de manipulation des peurs humaines qui doit justifier des décisions qui ne font qu'attiser les haines et mener, dans un engrenage redoutable, aux pires drames. La figure d'un pouvoir omnipotent mais silencieux tout au long des pages est un symbole fort posé avec une subtilité qui tranche par rapport à cette plâtrée de peinture dégoulinante venant contraindre la vie des villageois.
A défaut d'une ligne rouge sang, c'est bien le noir profond de l'âme d'individus enfermés dans une communauté d'idées rétrogrades et malsaines, manipulés par un pouvoir qui n'a d'autres objectifs que sa propre expansion, qui colore les pages, comme la couverture, de ce roman.
Je suis par contre resté un peu sur ma faim avec le dénouement qui ne répond pas aux questions que je me posais sur cette ligne. Mais peut-être que l'absence de détails est une réponse en soi…
Reste une lecture plaisante et percutante sur la vie en société et le destin de ces êtres innocents qui basculent d'un coté ou de l'autre (de la ligne), choisissant d'abandonner l'habit de la peur et de la résignation pour celui de la vengeance et de folie destructrice [Point à la ligne]
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Bonjour 🙂!
Et si on coupait votre ville en deux ? Que se passerait-il ? JC Tixier a son idée...

Je vous avais parlé il y a quelque temps de "Effacer les hommes" du même auteur. J'avais été quelque peu déstabilisé par le style de JC Tixier qui a une manière tout à fait particulière de raconter ses histoires et de bâtir ses livres. C'est perturbant mais encore une fois je me suis laissé prendre. Je vous explique...
Je suis parti sur un malentendu. La couverture très hitchcockienne, cette fissure blanche sur fond noir, me faisait pressentir un thriller mais le pitch de la 4e de couverture m'orientait vers une dystopie genre fable politique. Ca n'est pas du tout ça, quoique...
Un village français s'éveille un matin coupé en deux par une ligne blanche. Dans un court prologue, on a suivi le Traceur encadré de deux militaires. le "Traceur trace" selon un plan du gouvernement une ligne de partition... Séparer qui de quoi ? pourquoi ? de quel droit ? partout ? toute la France ou juste ce village ? Cette simple ligne va catalyser les silences, les non dits, les rancoeurs, les secrets que tout le monde connaît mais dont on ne parle pas...et, tel un effet papillon, indirectement, de loin en loin, elle va faire exploser la vie tranquille de ce petit village. Village où l'on suit deux familles plus liées qu'on ne croit mais qui s'opposent. Les Wasner, famille autochtone celle du maire (malade et mourant) et les Polora, les "étrangers" venus s'installer il y a pourtant plusieurs dizaines d'années, 3 frères cafetier, épicier, pompiste. Rivalités, tromperies, ambition politique, collaboration avec l'Etat ou pas, unité ou partition... La situation n'est pas simple.
Les personnages sont nombreux, j'ai eu un peu de mal à suivre. J'ai dû me faire un petit arbre des familles et de leurs liens pour ne pas me perdre. D'autant que Jean-Christophe Tixier multiplie les points de vue sur la trentaine de jours que dure cette révolution. Alors, thriller ? Il y a des morts, des disparitions, agressions, bagarres et on se demande comment cela va finir. Explosion de violence... Règlements de compte... Ou fable politique ? Les Etrangers, ceux venus d'ailleurs qui veulent prendre le pouvoir... Et cet Etat, fasciste ou pas ? Que fait ce représentant du gouvernement qui veille sur la ligne... de partition. J'allais dire : de démarcation... Rivalités fraternelles, jalousies, meurtres... tout cela est assez inquiétant. La campagne française montrée là n'est pas si jolie jolie... derrière les relations apparemment cordiales.
Je vous laisse la surprise des "fins" de cette histoire. Comment cela se finit-il pour chacun des personnages. Ceux qu'on déteste et ceux qu'on aime bien. La Ligne se maintiendra-t-elle ? A quel prix ? les "gentils" seront-ils broyés sans espoir et les "collabos" triomphent-ils ? La réponse est multiple et tragique.
Thriller ? Non. Fable dystopique ? Pas complètement. Roman noir me semble approprié. C'est sombre, glaçant parfois... même traversé d'espoir.
Qui a brisé qui ? de quel côté est la victoire ? La réponse est... cruelle. Ou cynique. A vous de voir...
Lien : https://mgbooks33.blogspot.com
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critiques presse (2)
LeJournaldeQuebec
20 juin 2023
En trempant sa plume dans l’encre la plus noire, l’écrivain français Jean-Christophe Tixier nous offre un roman à la fois sombre et brillant.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Telerama
27 mars 2023
Le populisme, la partition, les silences du passé et le désir d’émancipation sont les thèmes qui irriguent les romans de Jean-Christophe Tixier. Avec “La Ligne”, il signe un tableau glaçant de la montée des peurs.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Fabriquer un ennemi, un bouc émissaire ou un simple responsable au malheur qui les touche. De quoi poursuivre sur la voie de la dignité tout en faisant porter à d’autres la responsabilité de ce qui se produit. Philippe a d’autant plus la conviction que cela va arriver, qu’il sait son frère en embuscade. Jacques écoute, laisse chacun épuiser ses arguments. L’occasion est trop belle pour qu’il la laisse passer.
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Mais le rêve n'a jamais quitté les pages de papier glacé ni les documentaires télé, ne s'est jamais mû en passion furieuse, sans doute castré par cette petite voix intérieure qui n'a de cesse de piétiner les désirs et les promesses que l'on se fait à soi-même. Impossible. Impensable. Trop dur. Trop loin de l'idée que l'on se fait de soi-même, de celle que les autres se font de nous.
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Elle n'a rien à faire avec tous ces gens qui s'écharpent au sujet d'une ligne qu'on ne peut voir qu'en baissant le regard. Elle se répète à l'envie qu'elle n'est pas comme ces idiots dociles qui écoutent à présent le représentant de l'Etat, comme ils l'ont fait avec leurs parents, l'instituteur ou le curé, oscillant entre renoncement et soumission.
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Philippe vérifie l’heure sur son téléphone, rêve qu’ils en finissent au plus vite. Il parcourt l’assistance du regard, tente de deviner où passera la ligne de fracture. Le spectacle de cette assemblée à l’hostilité latente le révulse. Bientôt, deux camps se formeront, qui trouveront une raison de s’opposer à l’autre.
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Leurs visages parlent pour eux. Il y a les rides, qui figent les bonheurs et les malheurs de leurs vies. Et puis toutes ces petites contrariétés, ces inquiétudes secrètes jamais exprimées, qui maltraitent leurs traits et creuseront leurs sillons si elles deviennent persistantes. Il y a aussi tout ce qui se dit, tout ce qui se raconte ou se colporte, qui vient confirmer ce qu'elle pressent. Si les racontars sont à prendre avec des pincettes, les visages, eux, ne mentent jamais.
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Videos de Jean-Christophe Tixier (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Christophe Tixier
À l'occasion de la 19ème édition des quais du polar à Lyon, Jean-Christophe Tixier vous présente son ouvrage "La ligne" aux éditions Albin Michel.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2683949/jean-christophe-tixier-la-ligne
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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