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4,28

sur 4751 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Fin XIXe siècle, ce roman retrace la vie de plusieurs personnes en Russie : Anna Karenine, son mari, le prince Vronski, Levine, Kitty, le frère d'Anna et sa femme, le frère de Levine...
Mon avis sur ce grand classique est en demi teinte.
En 1er lieu, je ne comprends pas le titre donné à ce roman. Anna Karenine est certes l'un des principaux personnages, mais pas plus important que Levine, ou Kitty, ou son mari.
Il s'agit pour moi d'une image de la société russe de cette époque et non l'histoire d'une seule héroïne.
J'avoue aussi avoir sauté certains paragraphes (sur la vie politique notamment).
J'ai aussi eu du mal à m'y retrouver parmi tous les personnages et leurs différents noms.
J'ai beaucoup aimé (quand même !!) le début de romance entre Anna et Vronski. Ce sentiment qui s'avère être une évidence pour eux, qui leur permet de braver le "qu'en dira-t-on". Par la suite, j'ai trouvé Anna pénible par ses exigences, ses changements d'humeur, son attitude envers ses enfants...
De tous les personnages, j'ai préféré Kitty qui, de jeune fille devient une femme sûre d'elle, une femme droite.
Pour conclure, je suis contente d'avoir découvert Tolstoï, sans pour autant avoir éprouvé un coup de coeur.
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Greta Garbo, Vivian Leigh, Jacqueline Bisset, Sophie Marceau, Keira Knightley… quelques actrices parmi les plus belles et les plus « bankables » de l'histoire du cinéma ! Elles ont interprété Anna Karénine dans l'une des nombreuses adaptations du roman à l'écran. C'est dire la puissance mythique du personnage de femme imaginé par Léon Tolstoï dans son ouvrage éponyme, même pour celles et ceux qui ne l'ont pas lu, ce qui était mon cas jusqu'à ces derniers jours.

Pour tout un chacun, Anna Arcadievna Karénine, incarne, jusqu'à se perdre, la femme qui choisit délibérément l'amour d'un séducteur patenté, le comte Vronski, envers et contre tous usages, préjugés et obstacles...

Un coup de foudre réciproque. Une femme et un homme, disposant tous deux d'une force de séduction hors du commun, se regardent, se sourient et cèdent à l'attirance qu'ils exercent l'un sur l'autre. S'installe une relation passionnelle échappant à toute maîtrise par la raison. Vronski, célibataire, met sa carrière de côté ; pas grave pour un homme né riche, à la conscience légère. Anna, mère d‘un petit garçon, trompe ouvertement son mari Karénine, puis quitte le foyer familial pour s'installer avec son amant. Dans la société aristocratique russe de l'époque, c'est une faute dont le poids est insupportable. L'histoire d'amour devient histoire d'amour coupable, puis, dans la logique de la littérature classique, tourne à l'histoire d'amour tragique.

On connaît Phèdre et la malédiction de l'amour interdit… Dans Anna Karénine, l'aspect transgressif de sa relation pousse le couple à se replier sur soi, à s'isoler, à ne plus se nourrir à chaque instant que de l'exaltation de sa passion… Mais cela ne marche pas éternellement. Même si les sentiments restent vifs, les rituels de l'amour s'affadissent avec les années. L'ennui guette. Quand l'un cherche alors à s'en extraire, c'est la jalousie qui infiltre l'autre, un poison insidieux qui ronge l'âme jusqu'à la folie…

La jalousie ! Tolstoï en dissèque minutieusement – comme Proust quelques années plus tard – les mécanismes et les effets sur ses différents personnages. Car le roman dépasse la seule histoire du couple formé par Anna et Vronski. Structuré en épisodes comme un feuilleton ou une série se déployant sur plusieurs années, le livre, qui compte un millier de pages, trace aussi l'évolution des Oblonski et des Lévine, deux couples légitimes, sans que pour autant leur parcours soit un long fleuve tranquille. Trois femmes et trois hommes, parents pour certains, se croisent et se recroisent ainsi dans les milieux aristocratiques dont ils sont issus.

L'occasion de s'immerger dans la Russie de l'empereur Alexandre II des années 1870. La philosophie des Lumières infuse lentement dans les esprits. Les premières théories socio-économiques aussi. Tolstoï pose les débats de son temps. Faut-il s'ouvrir à la modernité occidentale ou préserver la tradition russe ? Doit-on donner la priorité au peuple ou à l'individu ?... L'agriculture, l'industrie et le commerce sont confrontés aux mutations déclenchées par le progrès technique, une problématique qui dure de nos jours. le servage vient d'être aboli, mais les paysans n'en vivent pas moins misérablement. A Saint-Pétersbourg, la haute société vit dans un faste et un luxe inouïs, à quelques centaines de mètres des immeubles lugubres où survivent avec peine les personnages de Crime et châtiment, publié une dizaine d'années plus tôt par Dostoïevski, l'autre géant du roman russe. Pas étonnant que ces contrastes détonnants mènent, quelques décennies plus tard, à la révolution d'octobre.

A l'instar d'un Zola, Tolstoï observe attentivement les détails de la vie quotidienne, en ville, dans les campagnes, dans les différents milieux sociaux. Mais ce qui est essentiel et passionnant dans Les Rougon-Macquart n'est qu'accessoire et parfois fastidieux dans Anna Karénine. La cérémonie religieuse du mariage de Lévine, par exemple, est très longuement développée ; la lecture donne l'impression d'y assister en temps réel : les mariés sont en retard, les invités bavardent… aussi ennuyeux qu'en vrai !... Même chose pour l'agonie interminable du frère de Lévine, dont la narration est oppressante.

Lévine par ci, Lévine par là ! Et si c'était lui le personnage principal du roman ? Un idéaliste en amour, un visionnaire social utopiste, un homme qui croit au progrès et aussi en Dieu ; un homme qui s'exprime sur tous les sujets abordés dans ce roman aux multiples facettes. Un personnage créé par Tolstoï à son image : un aristocrate qui se voudrait un homme du peuple, mais qui reste désespérément un aristocrate.

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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Magnifique ouvrage ou je me suis laissée embarquer non sans mal dans cette histoire d'amour scandaleuse pour l'époque en fond de roman historique et politique.
Deux personnages principaux vont faire l'histoire , l'éblouissante Anna qui fera succomber le frivole comte Wronsky.
Femme marié elle succombera à la passion au point de se retrouver dans une situation compromettante, obligé de quitter son mari et son fils au prix de son bonheur.
Jugée par l'aristocratie russe de l'époque, leur vie va être mise à rude épreuve.
Femme amoureuse, femme adultère dans un monde de jugement et d'incompréhension, jusqu'où notre héroïne ira-t-elle ?
A une époque ou les femmes ne décidaient pas seule, cette tragédie fait réfléchir, on ressent toute la puissance de leurs émotions au fil des chapitres mème si j'avoue avoir eu beaucoup de mal au début à m'investir dans ma lecture, trop complexe, trop de personnages, j'ai mieux apprécier la deuxième partie.
Un beau roman de grande littérature à découvrir sans peur de ces 1000 pages.
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En refermant Anna Karénine, il m'est venu à l'esprit une réplique de Léodagan, personnage de la série télévisée Kaamelott : "Oh ben moi j'ai appris à lire, je souhaite ça à personne !"

Pourtant, tout avait bien commencé : on débarque en pleine crise conjugale entre Stéphane Arcadievitch et sa femme Dolly. Il l'a trompée, elle veut le quitter, et il fait appel à sa soeur, Anna Karénine donc, pour apaiser son épouse bafouée. Les chapitres sont courts et rythmés, et on fait connaissance avec une foule de personnages plus intéressants les uns que les autres. Kitty, la petite soeur de Dolly, jeune fille à marier, qui refusera Levine, ami de Stéphane, car amoureuse du beau Wronsky... Qui ne la regardera même plus dès lors qu'il aura posé les yeux sur la belle Anna. La cousine Betsy. Les frères ennemis de Levine, Serge et Nicolas...

Et puis, à un moment donné, on se retrouve à suivre les idées politiques et philosophiques des personnages, les dialogues durent des pages et, si ça donne une assez bonne idée de la vie en Russie en cette fin de dix-neuvième siècle, ça n'est en revanche pas très palpitant.

Je n'ai pas aimé non plus du tout l'évolution d'Anna. On dirait qu'entre le début et la fin, elle n'est plus la même femme. Aigrie, amère, jalouse, manipulatrice experte en chantage affectif et dépendante à la morphine, on est bien loin de la belle-soeur compatissante et de l'amie dévouée du départ... J'ai largement préféré le personnage de Levine, fidèle à lui-même et loyal aux autres, qui suit ses idées et ne démord pas de son amour.

Bref, ma rencontre avec Tolstoï a été assez décevante. C'est souvent comme ça, pour ma part, avec les auteurs de cette époque. Autant Zola, Hugo, Dickens, les soeurs Bronte, entre autres, me plaisent énormément, autant Flaubert, Balzac, Mann, Hardy, et maintenant donc Tolstoï, m'ennuient. Mais je suis bien contente de l'avoir lu, ça faisait longtemps que je m'étais mise au défi, ça y est, c'est fait, je me suis enfin fait un Russe !
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J'avais placé mes espérances tellement haut avec le nom de Tolstoï que j'ai forcement été déçu. Oui, déçu car l'histoire est commune à de nombreux livres et ne se démarque en rien de ceux ci. La longueur du roman est également un handicap. Enfin, ce livre n'a suscité en moi aucune émotions particulières. Il reste le côté historique, avec la noblesse russe de la fin du dix-neuvième siècle.
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Challenge ABC, 2016-2017
20/26

Je ne résumerai pas l'intrigue, d'autres l'ont fait avant moi et pour tout dire, je crois que je m'embrouillerai. Ce n'est pas qu'elle soit très complexe ou qu'il y en ai beaucoup, mais elles s'étalent sur plusieurs années. Bref ça prendrait de la place.
Mais parlons plutôt du roman.
Tolstoï s'appuie beaucoup sur le contexte historique de la Russie de la fin du 19è siècle : guerre en Serbie, montée de la svlavophilie, conséquences de l'abolition du servage (obligation d'ouvrir des écoles, de siéger dans des assemblées de propriétaires...) le roman est construit sur des oppositions de caractères. D'un côté une aristocratie oisive, dispendieuse et au comportement inconséquent représentée par Stépane Arcadiévitch, frère d'Anna Karénine et de l'autre Lévine et Alexis Alexandrovitch, mari d'Anna, travailleurs, stricts, sévères avec eux et les autres. Cela fonctionne de la même manière pour les femmes, avec Anna et sa belle-soeur Daria (Dolly). La première est vue comme une femme dépravée, sans religion et ayant abandonné enfant et mari pour son amant. Alors que Daria est celle qui reste fidèle à sa famille et à son mari, se sacrifie pour ses enfants (bien qu'elle admire le courage d'Anna). le personnage qui évolue le plus, c'est Vronski, l'amant : d'une jeunesse assez dissolue, il mûrit en tombant amoureux et en démissionnant de l'armée jusqu'à son "veuvage". Et le personnage le courageux es t évidemment Anna, qui doit affronter le mépris et la solitude, imposée par la bonne société à la vue de sa situation. Situation bloquée par son mari : il ne veut pas du divorce mais ne veut pas la revoir ni lui permettre de voir son fils...
Il y a tout de même quelque chose que j'ai eu du mal à comprendre. le personnage principal doit être Anna et son histoire. Mais, je trouve que l'on voit beaucoup Lévine, que je vois un peu comme un double de Tolstoï (sans parler d'autobiographie cachée, ils ont beaucoup de points de commun, si j'en crois la biographie rapide à la fin de mon édition), qui profite de son roman pour faire passer ses idées, mais aussi ses doutes et recherches mystiques. Et je trouve que de ce fait, le personnage d'Anna est assez caricatural sur certains points.
Je suis contente d'être venue à bout de ce gros roman, très intéressant sur certains points, notamment sur la Russie, mais qui sur d'autres me laisse sur ma faim.
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Mon avis sera court, malgré la grosseur du livre, tout a été dit, je rajouterai donc que cette lecture est intéressante pour tous les côtés historiques, us et coutumes de la Russie, des sciences économiques et sociales notamment agricoles...

Pour le reste: Anna je ne vois rien de grandiose dans son personnage hormis sa jalousie excessive qui m'a exacerbée au plus au point. Tout un pavé pour finir par un suicide vite analysé ! Franchement je n'ai pas du tout adhéré à ces histoires d'amour, cette femme qui fait tout un drame parce que son concubin a fait ceci ou pas d'ailleurs, non mais, c'est bien le genre de personne qui se prend pour le centre du monde, et que tout tourne autour de sa petite personne.
Par contre, respect pour l'auteur, qui a su avec sa plume dépeindre ce genre de femme, je tire mon chapeau.
Lire un livre de cette époque, ça laisse parfois sourire, comme tous les messages envoyés à tout rompre à cheval au triple galop, à l'heure des SMS franchement là on dit merci à la technologie.

Un livre de très grande qualité, très belle écriture alors si j'ai mis que 3 étoiles, ce n'est pas pour l'auteur mais plutôt pour cette déception du personnage d'Anna dont je pensais admirer, je dirais que j'ai nettement préféré Kitty.

Oui un grand très grand livre et non pour ce titre Anna Karénine qui ne fait pas tout le roman loin de là.

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Après la lecture d'Anna Karénine et de Guerre et Paix, je me rends à l'évidence : Je ne suis pas un fan de Tolstoï. J'avais trouvé Guerre et Paix long et ennuyeux et j'avais seulement aimé les scènes de guerre. Pour Anna Karénine, je dois aussi dire que que je l'ai trouvé aussi long et ennuyant.

Pour tout dire, j'ai détesté le personnage d'Anna. S'il y a bien un défaut que je ne peux endurer, c'est la jalousie. Anna est une femme qui carbure à la passion et, malheureusement pour moi, à la jalousie. Une chance qu'il y avait aussi le personnage de Lévine car je ne me serais jamais rendu à la fin. J'ai trouvé qu'il était le seul personnage normal du roman.

Malgré que je n'ait pas aimé, ce roman est quand même bien écrit et semble plaire à la majorité.
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Après des années à patienter dans ma pile à lire, je me suis enfin lancée dans ce monument de la littérature russe. Véritable portrait de la haute société pétersbourgeoise au XIXème siècle, Tolstoy dépeint aussi dans ce livre l'amour sous toutes ses nuances.
Anna Karenine, une femme belle et admirée a fait un mariage de raison avec un homme rempli de principes et plus soucieux des convenances que du bonheur de sa famille. le jour où le fascinant Vronsky apparaît dans sa vie, la passion l'emporte. Ce roman est l'histoire d'une femme qui va défier les codes de la moralité de son époque pour vivre son amour, la conduisant à la jalousie maladive et au désespoir. Mais ce roman n'est pas seulement le portrait d'Anna, c'est aussi Levine et Kitty, le couple qui se sera attendu des années et parfaitement assorti, Stephane et Dolly, le couple rongé par les années de vie commune mais qui préfère fermer les yeux. Dans une société en pleine évolution qui balote entre libéralisation des moeurs et traditions chrétiennes, prémisces du communisme et luttes pour le maintien des privilèges, tous ces personnages ont parfois bien du mal à trouver leur place.
Ce roman classique a parfaitement répondu à mes attentes, j'y ai découvert une société dans ses habitudes et ses turpitudes. le style est accessible et, pour selon que c'est un pavé, il y a peu de longueurs. Malheureusement, je n'ai pas réussi à m'immerger dans le contexte, j'ai eu le sentiment de survoler l'histoire du début jusqu'à la fin causant une lassitude grandissante. Les personnages, d'une grande humanité avec leurs qualités et leurs défauts, ne m'ont absolument pas touchée. Je ressors mitigée de ma lecture, cela dit je suis contente d'avoir franchi le pas et d'avoir enfin découvert cette oeuvre.
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Sans faire de grand détour, je vais vous avouer que j'ai trouvé ce livre affreusement long... chiant à souhait ! En effet oui, chiant à souhait. Et même si le début a été prometteur et qu'il se lit très bien, malgré que ça soit une histoire d'amour, le livre aurait sérieusement gagné à faire quelques centaines de pages en moins. Déjà parce que sur la fin ça commence à faire long, et ensuite parce que y'a des passages, notamment sur l'agriculture, la mort du frère de de Levine Constantin, etc etc… qui sont durs à digérer car pas toujours intéressants, d'ailleurs j'avoue que là j'ai souvent lu en diagonale, du moins à partir de la page 500.

Maintenant niveau personnage et malgré leur très grand nombre, je dois dire que Tolstoï a vraiment fait un bon travail. En leur donnant à chacun une personnalité qui leur était propre, de l'assurance et des doutes il est vraiment arrivé à les rendre vivant. Cela dit ceux que je n'ai absolument pas pu supporter se sont les filles. Sincèrement des personnages atteints d'hémorragie lacrymale et "d'hystérie" ce n'est pas possible... Sans compter qu'elles ont une fâcheuse tendance à n'avoir pour préoccupations que ; l'amour, la famille, et/ou le « m'as-tu vu », ce qui peut vite devenir horrible, même si là était sans doute les moeurs de l'époque dans la riche société.

Par contre en ce qui concerne Anna maintenant je dois admettre que ma dernière impression est plutôt mauvaise, en effet...

(suite blog)
Lien : http://voyagelivresque.canal..
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