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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'auteur nous raconte son enfance à travers cette autobiographie romancée. On y découvre, dès le plus jeune âge un personnage sensible et toujours en quête de vertus morales, de bonheur absolu. Il a la rage de raisonner.

« Pendant Toute une année, je vécus dans un isolement moral absolu, enfoncé en moi-même. Les questions abstruses de la destinée humaine, de la vie future et de l'immortalité de l'âme se présentaient déjà à moi, et ma débile intelligence d'enfant travaillait avec toute l'ardeur de l'inexpérience à éclaircir ces grands problèmes que le génie humain, dans ses plus grands efforts, arrive seulement à poser sans parvenir à les résoudre. »

On ressent aussi dans la lecture de cette sorte de journal intime, une auto-analyse de ses actes et de ses pensées. Il n'est pas tendre avec lui-même. Les règles de vie qu'il s'est imposées sont souvent difficiles à suivre, surtout dans la noblesse russe de l'époque où il vit, où règne oisiveté, plaisir du jeu, hypocrisie, vie facile avec tous ces précepteurs, servantes, esclaves et petit peuple à leurs pieds. Il serait facile de suivre un modèle tel que son frère ainé ou son père, mais il est bien différent d'eux. Il se rend compte qu'il n'est pas, comme il le pensait enfant, le centre d'un monde harmonieux.

Il nous décrit avec précision et sensibilité le passage de l'enfance à l'adolescence puis à la jeunesse, avec son lot de crédulité, d' espoir et de déception. Entre rêveries et désillusions.


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Jeunesse et conditionnement social, stéréotypes de classe, difficile d'échapper aux préjugés de son milieu, ici celui de la haute noblesse russe au 19ème siècle. Les personnages sont bien analysés et on suit avec intérêt l'effort du narrateur pour trouver sa propre voie. Un bon aperçu du milieu social dont est issu Tolstoï.
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Un roman à la première personne librement inspiré de la vie de l'écrivain. J'ai aimé le récit de l'enfant où se révèlent, outre une imagination poétique, une sensibilité et une sincérité à fleur de peau qui lui permettent d'entrevoir avec netteté l'injustice de la condition humaine et de dépasser son statut de noble privilégié.

"Des milliers de pensées nouvelles et confuses ayant trait à leur solitude se mirent à essaimer dans ma tête et j'éprouvais tant de honte à être riche tandis qu'elles étaient pauvres que je devins écarlate et ne pus me résoudre à lever les yeux sur Kakenka."

C'est de cet enfant-là, qui garde toujours les yeux et le cœur ouverts, qu'est né l'écrivain. Et, même si plus tard, il sacrifie aux apparences ; à l'esprit bien français du "comme il faut", il trouvera encore le moyen de s'en affranchir. Lors de sa rencontre avec deux étudiants pauvres, il prendra conscience peu à peu que le fossé qu'il y a entre eux n'est en fait qu'un rapport de classe.

« Il y avait un abime de nuances, qui faisaient tout le charme et tout le sens de la vie, parfaitement incompréhensible pour eux et réciproquement, mais la principale cause de l’impossibilité de rapprochement c’était le drap à vingt roubles de ma vareuse, ma voiture et ma chemise en toile de Hollande. Cette cause était surtout importante pour moi : il me semblait que je les blessais involontairement avec ces marques de mon bien-être. »

Tout Tolstoï est là : dans cette liberté iconoclaste, cet amour absolu de la vérité et ce besoin incessant de réparer une injustice.
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Voilà un livre qui enchante à la fois par sa grâce, sa sensibilité et par l'intérêt qu'il présente de nous montrer le futur grand écrivain à ses débuts.

Les trois volets de ces récits sont parus étalés dans le temps, une chose domine c'est la sensibilité de l'auteur. Les récits de la petite enfance sont les meilleurs à mon goût. Véritable journal intime dans lequel les scènes sont touchantes. Les portraits tiennent beaucoup de son entourage même si l'on ne peut pas reconnaitre les membres de la famille derrière les récits.

Ce qui fait le grand charme c'est la capacité d'évocation de Tolstoï qu'on retrouvera dans Guerre et Paix ou dans Anna Karénine. C'est la société russe qui est dépeinte, la vie à la campagne, les portraits des domestiques et de la famille, la joie de profiter de la nature environnante.

Tolstoï fut un grand sensuel et on le trouve ici amoureux du son des cloches, des odeurs du foin, des arbres d'Iasnaïa Poliana , il y a une réelle vibration dans ces pages.
Dans Adolescence le ton change. Tolstoï dit s'imposer des règles de vie, habitude qu'il aura toute sa vie. Des désillusions arrivent. La noblesse est oisive et s'adonne à des plaisirs faciles et le jeune homme s'interroge sur l'argent, le désir de gloire.

Tolstoï a vingt trois ans quand il écrit le début de ses souvenirs d'enfance. le récit va lui donner du fil à retordre et il devra corriger, élaguer, dans son journal il dit « Il faut supprimer sans pitié tous les passages peu clairs, mal placés, trop longs, en un mot peu satisfaisants, même s'ils sont en eux-
C'est Tolstoï l'apprenti écrivain à ses débuts. Il y a quelques longueurs ou des récits un peu en surnombre et des répétitions mais le plaisir l'emporte largement
Dans Jeunesse il y a un chapitre magnifique qui déjà montre le grand écrivain
« La plupart du temps je me levais de bonne heure. Je m'habillais rapidement, prenais sous mon bras une serviette et un roman français, et m'en allais me baigner dans la rivière, à l'ombre d'un bosquet de bouleaux, à quelques cinq cents mètres du manoir.
Une fois là, je me couchais dans l'herbe et je lisais. Parfois j'abandonnais mon livre pour observer la surface de l'eau qui se couvrait de taches violettes aux endroits situés dans l'ombre, et commençait à frémir sous la caresse de la brise matinale; ou bien le champ de seigle mûrissant, sur l'autre rive; les parties basses des troncs blancs des bouleaux, colorés en rouge par le soleil »

Un classique dont le charme ne s'épuise pas
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Premiers écrits de Tolstoï : récits imaginaires de l'enfance et de l'adolescence

J'ai pris plaisir à lire ces premiers écrits de Tolstoi, bien qu'on soit encore très loin des puissants récits de "Guerre et Paix" ou d' "Anna Karenine"
On y découvre déjà son talent pour les riches descriptions dans "Enfance" et pour l'introspection et l'analyse dans "Adolescence".
Ouvrages de jeunesse, il est intéressant de lire ces prémices des grands romans épiques et psychologiques ou des essais qu'il produira plus tard. le style peut paraître un peu désuet, mais comme toujours, la traduction, qui date des années 50, y est peut-être pour quelque chose...
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Un livre émouvant sur la jeunesse de Tolstoï. Ce livre n'est pas réellement autobiographique mais prend racine des expériences et de la jeunesse de Tolstoï. Il nous raconte l'histoire d'un enfant puis d'un adolescent - d'un homme en devenir. Un jeune garçon déjà fort préoccupé des questions sociales et des personnes qui l'entourent.
Ce livre, Tolstoï l'a écrit très jeune. C'est un de ses premiers écrits. Ce qu'il raconte n'est donc pas si loin dans le temps, ce ne sont pas encore des souvenirs. cela ressemble plutôt à un journal. C'est ce qui le rend si intéressant.
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Petit livre touchant et charmant qui nous entraîne au coeur de la psychologie d'un Émile accomplissant tous les moments de l'existence morale en simultanéité chronologique.
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Après avoir lu "Anna Karénine" je cherche dans ma bibliothèque un autre livre de Tolstoï et je trouve ce "livre de poche classique"(texte intégral), numéroté 727 et intitulé "Enfance et adolescence" préfacé par Marcel Aymé. Il date de .......1963 ! je n'en avais pas souvenir. Je me suis remémoré mes cours d'allemand : dans la partie adolescence l'auteur reprend beaucoup de phrases en allemand. Il y a de très belles pages c'est ainsi que j'ai apprécié le chapitre 'le chagrin' où après la mort de sa mère l'auteur passe de l'enfance à l'adolescence. Je ne partage pas tous les avis que j'ai lu sur ce texte. La lecture n'en est pas forcément facile mais personnellement j'ai aimé.
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ENFANCE ET ADOLESCENCE de LÉON TOLSTOÏ
Tolstoï écrit enfance, adolescence et jeunesse à l'âge de 24 ans. Récit autobiographique en partie seulement, il retrace ses jeunes années pleines de sensibilité et de sensualité, sa découverte de la nature, ses relations avec ses parents et les domestiques, la famille de Tolstoï étant noble et fortunée. Une famille qui l'aimait, lui donna une éducation stricte et il saura superbement décrire les drames qui émailleront son enfance, comme la mort de sa mère.
Les premiers émois, les premières amitiés sont décrits avec une grande finesse et la recherche d'une ligne de vie, de règles à respecter, d'une rigueur morale sont des passages particulièrement remarquables. Avec ce long récit on plonge dans la Russie des tsars du début du 19 ème siècle, chez les privilégiés du système et les relations ambivalentes entre maître et serviteurs. Une très belle et passionnante lecture.
A noter une très belle préface de Marcel Aymé dans laquelle il soupçonne Proust d'avoir pris à Tolstoï l'idée de sa madeleine!
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