AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782914773911
208 pages
Zellige Editions (08/10/2019)
3.38/5   13 notes
Résumé :
À la suite du décès de son père, «Monsieur Jean», Pauline prend une décision radicale : tourner le dos à une carrière enviable et partir au Pérou où sa mère a disparu dans des circonstances troubles lors d’une mission humanitaire.

Elle atterrit à Lima et découvre la violence due à l’immense pauvreté des bidonvilles de la capitale. Comme sa mère avant elle, elle r... >Voir plus
Que lire après L'hirondelle des AndesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
A la mort de son père, Pauline, la trentaine bien entamée, décide de changer de vie : elle quitte son emploi lucratif de traductrice-interprète dans les hautes sphères des institutions européennes de Bruxelles pour partir au Pérou. Elle veut tenter de faire la lumière sur la disparition de sa mère, 30 ans plus tôt, alors que celle-ci se trouvait dans les Andes en mission humanitaire.

Au cours de son périple, Pauline, qui jusque là menait une vie confortable et superficielle, découvre un autre monde, tout en contrastes. de Lima à Cuzco en passant par des coins reculés de la Cordillère, on la suit dans ses rencontres avec celles et ceux qui la mettront sur les traces de sa mère et l'aideront (ou pas) à comprendre ce qui a poussé sa mère à préférer passer sa vie à aider des inconnus au fin fond du Pérou plutôt que de s'occuper de sa propre famille en Belgique.

Je n'ai pas cru à cette histoire. La recherche de Pauline est résolue en deux coups de cuillère à pot, tout se passe trop facilement, elle s'adapte et est acceptée trop vite, tout le monde est trop gentil et disponible pour répondre à ses questions et l'aider (et plus si affinités). Pour donner un peu d'épaisseur à cette histoire, on évite de justesse un happy end trop prévisible, mais pas la compilation des points d'intérêt du Pérou : la culture précolombienne, les paysages de montagne, les quartiers chics et branchés de Lima, l'architecture de Cuzco, les danses folkloriques, le pisco sour, le chamanisme avec une initiation à l'ayahuasca (mais attention, pas celle qu'on donne aux touristes, hein), et l'incontournable Machu Picchu (cet épisode est vraiment superflu). Et pour faire contrepoids à toutes ces beautés, on aborde tout de même la pauvreté des bidonvilles, la précarité des familles de mineurs dans la Cordillère, et surtout le contexte de guerre civile et de guérilla des années 1980-90 entre les autorités et le parti du Sentier Lumineux, contexte dans lequel a eu lieu la disparition de la mère de Pauline.

Et puis surtout je n'ai pas compris les motivations profondes de la mère, ni la décision de la fille de tout plaquer. Une histoire qui, pour moi, est trop gentille et manque de profondeur tant sur les thèmes abordés que sur la psychologie des personnages.

#LisezVousLeBelge
Lien : https://voyagesaufildespages..
Commenter  J’apprécie          382
Alors qu'elle est venue au Pérou pour retrouver des informations sur la disparition de sa mère, Pauline tergiverse. Elle retarde le moment où débutera réellement sa quête en visitant la ville de Lima et son univers contrasté, entre culture millénaire et modernité. Elle y rencontre Rafaël, le serveur de l'hôtel avec lequel elle a une aventure puis un archéologue belge qui lui parle de fouilles, de culture et de cuisine locales. Elle se sent alors prête à affronter la vérité sur sa mère, certaine que quelqu'un sait et pourra l'informer.

Accompagnée de Lucia, une jeune humanitaire péruvienne, elle quitte la ville pour un voyage vers Pasco. Elle croisera sur sa route, des militants qui luttent pour un travail digne et mieux payé. Ils ont connu sa mère et lui en parlent avec reconnaissance et respect la poussant à poursuivre jusqu'à Cuzco, ancienne capitale des Incas. Elle y fera une rencontre déterminante qui lui permettra d'assembler toutes les pièces du puzzle.

Ce roman nous entraîne sur les traces de la mère de Pauline à travers les chemins escarpés et dangereux des Andes péruviennes. Michel Torrekens nous dépeint une population pauvre, voire misérable, aux traditions ancestrales. Il nous parle de lumière, de couleurs, de parfums, de paysages et c'est simplement beau. Où qu'elle se rende, Pauline est accueillie avec bienveillance et voit son regard sur le monde changer. Son voyage à travers le Pérou est prétexte à un voyage intérieur qui l'amènera à se retrouver et à prendre des décisions qui engageront la suite de sa vie.


Après « le géranium de Monsieur Jean », perle dont la lecture m'avait profondément émue, je retrouve l'écriture précise et soignée de Michel Torrekens. Alors qu'il nous parlait avec délicatesse de vieillesse et de fin de vie dans ce premier roman, dans « L'hirondelle des Andes » qui en est une suite, il nous parle de vie, de chance et de choix. Mais tous les deux ont en commun, le chemin qu'il nous faut parcourir pour trouver du sens à cette vie et se trouver soi-même.

L'auteur n'a pas son pareil pour décrire des personnages incarnés et vrais qui touchent à la fois par leur complexité et leur sensibilité. Des personnages qui nous parlent de nous aussi et de la difficulté que nous avons à faire la paix avec nous-même autant qu'avec les autres et à briser les entraves que nous forgeons nous-mêmes. En ce sens, le voyage de Pauline sera autant initiatique que rédempteur.

Vous l'aurez compris, ce roman m'a charmée, une fois encore. Je vous le recommande chaleureusement.
Commenter  J’apprécie          63
Dans "Le géranium de Monsieur Jean" - premier roman de Michel Torrekens, prix saga café et immense coup de coeur pour moi - on parlait essentiellement de Jean , le père de Pauline. On pouvait comprendre le vide laissé par sa femme Hélène disparue au Pérou lorsque Pauline avait sept ans.

C'est la seconde partie de ce diptyque que vous propose l'auteur, sur les traces de la mère.



Un roman magnifique, une sierra movie comme il le nomme, à la découverte du Pérou et de ses traditions.



Une page se tourne, Monsieur Jean vient d'être enterré. Pauline sa plus jeune fille, qui a pourtant un plan de carrière et un train de vie enviables, elle qui est toujours tirée à quatre épingles, maquillée, vivant à 100 à l'heure a décidé de tout quitter. C'est plus fort qu'elle, elle veut partir au Pérou sur les traces de sa mère Hélène.



Elle avait sept ans à la disparition d'Hélène. Ce qui lui reste ce sont les cinq lettres que son père relisait continuellement. Hélène partait régulièrement chaque année, elle était infirmière, c'était vital pour elle, venir en aide aux populations locales. Un jour, plus de courrier, plus aucune nouvelle. Hèlène avait disparu. Pauline n'a jamais pu comprendre la résignation de son père. Maintenant qu'il n'est plus là, il faut qu'elle parte, c'est devenu vital, elle doit se rendre là-bas et comprendre ce qui est arrivé trente ans plus tôt.



Suivons Pauline dans ce voyage magnifique que nous propose Michel Torrekens. Un voyage coloré à Lima tout d'abord la ville à proximité de la mer, ses bidonvilles Huercala, Cerro de Paco et ses mines les plus hautes du monde dans la Cordillière des Andes jusqu'à Cuzco.



C'est un voyage haut en couleur, à la rencontre du peuple péruvien très accueillant avec ses traditions, ses croyances, ses fêtes, le chamanisme. On découvre la culture du pays, l'art, la cuisine, la musique, le folklore mais aussi son histoire et un peuple qui a souffert, des disparitions , de la répression , du "sentier lumineux" qui luttait contre le régime en place.



La nature est décrite de façon magnifique. La plume est envoûtante, sensible avec un brin de nostalgie. le livre se découpe en trois parties, Les textes d'Hélène viennent parsemer le récit et nous donne peu à peu la clé de l'énigme.



Un roman qui suscite bien des réflexions sur les choix cornéliens que l'on peut être amené à se poser, qui change le cours d'une vie. C'est un voyage magnifique auquel nous invite Michel Torrekens.



Dépaysement garanti.





C'est un coup de coeur.
Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          44
Roman dépaysant. Nous découvrant un environnement mais aussi une autre culture. La recherche de sa mère pour Pauline, pourrai être vue comme un échec mais le non verbale des deux personnes se sont reconnues, me semble-t-il. Et tout au long du voyage, Elle a pu découvrir une autre face de sa mère, face positive mais qui pourtant a tellement blessée ses propres enfants, sa propre chair. Cependant elle a pu sauvé deux enfants, et il me semble que quiconque qui sauve un enfant sauve l'humanité. Mais parfois à quel prix.
Commenter  J’apprécie          60
Un roman déroutant, perturbant mais le charme a opéré et je me suis laissée emporter ! D'abord par les mots, les mots péruviens résonnant comme des bruits, des sons, faisant référence à des odeurs, à des couleurs, à des objets mais aussi de nombreux mots, nouveaux et inconnus pour moi, mettant en valeur la richesse de notre vocabulaire. Ensuite, la structure du texte ! Ce livre est divisé en 3 parties et ces parties correspondent à l'évolution psychologique de l'héroïne. Pauline m'a paru au départ superficielle, pleine de rancoeur, de regrets mais aussi totalement imprégnée de notre culture occidentale. Elle va découvrir d'autres valeurs, d'autres chemins de vie et ce, grâce à de belles personnes. L'auteur a su nous rendre témoin de cette évolution , pourtant, je reconnais qu'il m'a fallu du temps pour être en liaison avec Pauline . Peut-être est-ce dû aux descriptions qui sont parfois assez longues ? Par contre, j'ai ressenti une grande joie, même une fierté en découvrant des lieux que mes enfants ont visités il y a peu . L'atmosphère, l'ambiance la sérénité est palpable et cela fait du bien !
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
- La minka et l'ayni ?
- L'ayni, l'aide mutuelle, fondée sur la réciprocité, se lance Everto. L'entretien des champs, la moisson, la surveillance des troupeaux, la construction d'une maison ... Chacun se met au service de l'autre dans un esprit de don et de contre-don. La minka, c'est le travail collectif volontaire au profit de la communauté, par exemple la construction d'infrastructures qui serviront à tous : un grenier, un lavoir, une école... Dans un esprit de solidarité, d'égalité et d'équité. personne, disent les indigènes, ne devrait avoir faim quand les autres ont de quoi manger. Dans la pratique, c'est souvent plus compliqué. Mais ces échanges de biens, de main-d'oeuvre, de nourriture, répondent à des problèmes pratiques et consolident les relations. On nous enseigne ces valeurs ancestrales à l'école, mais on les a déjà dans le sang.
Commenter  J’apprécie          01
Sage-femme est un des plus beaux métiers; il peut aussi se révéler le pire. Face à un décès, la découverte d'un handicap, la solitude d'une ère célibataire, il faut être à l'écoute, prendre son temps, trouver les mots pour aider les gens à s'armer contre la fatalité, à s'accrocher à la vie, à dépasser cette fragilité humaine qu'on préfère gommer dans la course du quotidien, jusqu'au jour où elle nous rattrape.
Commenter  J’apprécie          10
- Le mouvement. La vie a besoin de mouvement. Einstein a dit que "La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre" . C'est peut-être pour cela que tu es venue au Pérou.

- Pour faire du vélo ?, ironise-t-elle ingénument.

- C'est ça, mais dans la précipitation ou la fuite.
Commenter  J’apprécie          10
Une vie sans douleur relève de la fiction. L'humanité se résigne à la haine qui la traverse et aux guerres qu'elle génère.
Commenter  J’apprécie          40
Elle s'installe sur un gros rocher aux formes callipyges pour plonger dans le mystère de ce lac qui sommeille en altitude. Est-ce la montagne qui observe les cieux depuis cet oculus d'eau ou est-ce le ciel et les nuages qui s'admirent dans ce miroir montagnard d'un monde aérien en constante mutation.
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : pérouVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (25) Voir plus



Quiz Voir plus

La littérature belge

Quel roman Nicolas Ancion n'a-t-il pas écrit?

Les ours n'ont pas de problèmes de parking
Nous sommes tous des playmobiles
Les Ménapiens dévalent la pente
Quatrième étage

15 questions
63 lecteurs ont répondu
Thèmes : roman , littérature belgeCréer un quiz sur ce livre

{* *}