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EAN : 9781090171153
ATLANTIC COMICS EDITIONS (18/01/2013)
3.5/5   11 notes
Résumé :
La forêt d’Aokigahara, située au pied du Mont Fuji, est célèbre de par le monde parce que ceux qui veulent se suicider y convergent. Il est dit que l’esprit des suicidés vient hanter les vies de ceux
qui les ont poussé à l’acte. Quand Alan, un américain expatrié au Japon, est confronté au suicide de son ex-amie Masami, sa vie tourne au cauchemar...
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Au pied du Mont Fuji, au Japon, s'étend une forêt sombre et maléfique, un enchevêtrement de branches, de racines et de lianes où les rayons du soleil ne pénètrent jamais. La seule évocation de son nom inspire l'effroi et le chagrin.
En raison des nombreux morts qui y sont recensés chaque année depuis des siècles, les gens l'ont appelée Aokigahara, la forêt des suicidés. En effet, nombreux sont ceux qui viennent se perdre dans le tumulte de ses branchages pour en finir avec la vie. On dit qu'on peut entendre parfois les fantômes de ces désespérés gémir dans le vent.
Aokigahara, est une forêt maudite, une forêt hantée…

Ryoko le sait, elle qui parcourt chaque jour les sentiers embroussaillés de cette végétation dense et ténébreuse, jalonnée d'ossements et de cadavres en décomposition. La jeune garde-forestière n'ignore pas le pouvoir d'Aokigahara et la troublante fascination que sa beauté spectrale exerce sur les êtres. Son père, lui aussi garde-forestier, s'est à jamais perdu dans ce labyrinthe végétal. Son corps n'a jamais été retrouvé.
Ryoko connait bien ces esprits maléfiques qui rôdent, pleins de haine et de ressentiment. Ce sont les âmes errantes des malheureux suicidés. Incapables de trouver le repos, ils attirent les gens pour qu'ils se tuent à leur tour dans les méandres de la forêt. « La souffrance, la solitude sont immenses en ces lieux, la peur, la douleur, le chagrin ne s'estompent jamais ».
Quand les garde-forestiers découvrent un nouveau cadavre, Ryoko pratique alors les rites de purification des anciens, selon la tradition shintoïste bouddhiste, afin d'apaiser l'âme tourmentée du défunt et faire en sorte qu'il repose en paix. Mais nombreux sont les « Onryo », les esprits animés par le ressentiment, la colère et la soif de vengeance, qui continuent de hanter la vaste forêt, appelant les vivants, les attirant à eux, tentant de les entraîner dans le désespoir pour se repaître de leur souffrance, de leurs remords et de leur chagrin.

Alan est un jeune américain installé au Japon depuis quelques années. Lorsqu'il rencontre Masami, le coup de foudre est immédiat. Mais au bout d'un an, le couple se déchire et Alan, à bout, se décide à quitter définitivement la jeune asiatique, une décision que Masami n'arrive pas à accepter. le sentiment de vide et d'abandon qu'elle ressent la pousse à diriger ses pas vers Aokigahara où là, désespérée, en proie à la plus grande détresse, la jeune femme se pend.
Cependant, son âme déchue, profondément tourmentée, a soif de vengeance et de représailles. Poussé par « un tsunami de rage que rien ne peut arrêter », le fantôme de Masami réclame la mort, la douleur et la peine comme châtiment.
Masami appelle Alan de toute son âme perdue, elle veut le faire sombrer dans la folie, elle veut qu'il la rejoigne dans la mort. Incapable de résister à la voix qui hante son cerveau, qui heurte son crâne encore et encore comme un tambour de funérailles, Alan, dirige à son tour ses pas vers la mer d'arbres d'Aokigahara…

La culture japonaise est truffée de légendes effrayantes, d'histoires de revenants et d'esprits vengeurs. Ce ne sont que des histoires à faire peur, des contes à dormir debout… Oui, mais avec « Aokigahara, la forêt des suicidés », les deux acolytes Juan El Torres et Gabriel Hernandez ont campé leur histoire dans un endroit qui existe réellement, un lieu dont la réputation inquiétante n'est pas usurpée au vu des nombreux cas de suicides dénombrés chaque année.
Sur Internet, les photos qui ont influencées l'élaboration de l'ouvrage sont bien visibles et alimentent doublement ce fort sentiment de trouble, entre répulsion et fascination, que l'on ressent à la lecture de cet éprouvant mais superbe roman graphique: les panneaux à l'entrée prônant la vie et exhortant à la prudence, les vestiges des corps en décomposition, les cadavres des pendus, les ossements jonchant le sol, les racines noueuses jaillissant de la terre, les arbres torturés…

On se souviendra du « Projet Blair Witch » et de l'effet saisissant que ce film, tourné caméra au poing, avait occasionné à l'époque, générant l'impression menaçante de ne plus savoir différencier le vrai du faux, de naviguer dans un monde où la frontière entre fiction et réalité n'existait plus.
Le ressenti est identique devant « Aokigahara, la forêt des suicidés ». Un sentiment de réalité doublé de gêne, d'inquiétude, de curiosité morbide.
Force est de constater que les deux auteurs ont particulièrement bien rendu l'atmosphère sinistre d'Aokigahara, le climat pesant et perturbant qui y règne, l'impression de « présence » qui se dégage de ses sous-bois.
Les couleurs vous sautent au visage, vous griffent et vous encerclent dans un enchevêtrement de branches, en rouge sombre, en vert foncé, en ombres blafardes et crayeuses. La confrontation avec la mort est souvent présentée en pleine page, brutale, violente, palpable.
D'un esthétisme crépusculaire où l'espoir n'a que peu de place, «Aokigahara » vous happe et vous fait prisonnier, vous affole et vous égare dans sa forêt de traits tourmentés, énergiques et racés.

Entendez-vous vous aussi l'appel d'Aokigahara ? Pour moi, il est trop tard, « la forêt m'a appelée, la forêt m'a réclamée et emprisonnée avec tant d'autres âmes. »…

Merci à Babelio et son opération Masse Critique BD pour cette découverte.
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Les images s'entrechoquent dans ma tête, les souvenirs s'estompent. L'expérience est inoubliable mais me parait tellement féérique, presque surnaturelle que j'en arrive à me persuader qu'elle n'a jamais existé dans ma vie. J'ai du prendre un métro, puis un train. Peu importe la ligne, le numéro ou la couleur. Je sais que cela devait être dans l'après-midi. La destination, le sommet du Mont Fuji. Pas de neige, juste des cailloux, quelques morceaux de laves et un cortège de personnes humaines, de toute âge et de toute condition. Tel un pèlerinage, je gravis la pente à une lenteur désespérante. Cette lenteur, je l'apprécie. Elle me permet de méditer, de regarder, de sentir. Plus je grimpe, et plus je regarde le sommet, et plus je regarde en bas. D'ailleurs, je vois sous moi, un peu à l'Ouest, une forêt. Ne serait-ce pas la célèbre forêt d'Aokigahara ? J'aurais tout le loisir d'y penser pendant que je franchirais les derniers échelons de ma montée. En attendant, je poursuis mon chemin rocailleux que des millions de personnes avant moins ont façonné. Je pense à ces êtres, heureux d'être avec moi, d'avoir été avant moi, à ces esprits qui sont restés dans ce lieu que je considère mythique. Une fois au sommet, je vois le soleil poindre enfin à l'horizon. Instant magique que ma rétine tente de saisir et graver à tout jamais dans mon esprit, dans mon coeur.

En bas, j'aperçois un enchevêtrement de cryptomerias feuillus, la forêt d'Aokigahara. Je ne la connaissais pas encore. Je la découvre maintenant avec cette bande dessinée espagnole signée El Torres et Gabriel Hernandez. Célèbre et funèbre. Légende urbaine devenue réalité, cette forêt sert de lieu d'accueil pour les suicidés.

« Regarde autour de toi.
Aokigahara.
Une immense mer d'arbres qui borde le Mont Fuji, grouillante de vie et d'une beauté indescriptible.
Mais qui pue la charogne ironiquement, il y a plus de suicides ici qu'en n'importe quel endroit au monde. »

Le trait est écorché, les couleurs sont sanglantes. le rouge et le gris prennent le dessus. Vue de l'intérieur, cette forêt n'est pas aussi verte que je l'imaginais. La faute à ces esprits malsains, des femmes surtout. Elles sont venues hanter ce lieu, et m'appelle sauvagement pour venir la rejoindre. J'apprends qu'il s'agit d'un onryo.

Mais quelle est donc cette onryo qui pourchasse mes rêves, qui hantent mes jours ?

J'essaye de me sauver, je trébuche mes pieds enchevêtrés entre les racines, mon visage griffé par les ronces, mon torse cisaillé par les branchages saignants. Elle est là derrière moi, les yeux exorbités, la peau violacée, la langue pendante, le cou lacéré et la rage au coeur. Je ne peux lui échapper. Ou si, je peux, je dois la rejoindre !

[...]
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Voici une histoire de fantômes particulièrement glaçante puisqu'elle se passe dans la forêt d'Aokigahara, située au pied du mont Fuji, réputée pour ses nombreux suicides (et considérée comme le lieu le plus hanté du Japon). Ici, c'est Masami qui met fin à ses jours après avoir été plaquée par son petit ami, Alan. Elle va revenir sous la forme d'une yurei, un esprit très en colère, que les amateurs de "RING" et autres histoires de fantômes japonais apprécieront ! Elle se venge tout d'abord sur deux collègues d'Alan, qu'elle massacre littéralement, puis commence à hanter son ex-copain qui va devoir résister à son appel, qui l'attire dans la forêt des suicides...

Heureusement, son chemin va croiser celui de Ryoko, une jeune garde forestière, initiée aux rituels de protection bouddhistes. Ce personnage est une des forces du comics. Ses croyances et ses mantras donnent une touche de mystère et de véracité au déroulement du récit, assez classique. Surtout qu'elle est, elle aussi, hantée par un esprit qui n'a pas trouvé la paix...

Le duo El Torres-Gabriel Hernandez invoque ainsi dans "Aokigahara" des esprits torturés qui se vengent non seulement sur leurs proches, mais aussi sur les humains qui osent s'aventurer dans "leur" forêt... L'horreur est bien présente mais petit bémol pour le dessin, un peu figé et pas très naturel pour certaines cases... le récit, assez court, est étoffé d'un mini-dossier très intéressant à la toute fin, avec des commentaires d'El Torres et des croquis inédits. On nous offre également les premières pages du "Voile des Ténèbres", des mêmes auteurs, qui paraîtra également chez Atlantic BD.

Enfin, une nouvelle très alléchante : les droits de "Aokigahara, La Forêt des Suicidés", ont été achetés par les producteurs Roy Lee et Taka Ichise... et ce serait Hideo Nakata, à qui on doit notamment "THE RING" et "DARK WATER", qui l'adapterait ! Vivement 2014...
Lien : http://www.ohmygore.com/crit..
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Avec Aokigahara, la forêt des suicidés, Juan El Torres et Gabriel Hernandez installent leur récit dans un endroit au pied du Mont Fuji, tristement célèbre pour le nombre record de suicides qui s'y déroulent chaque année. La réputation de ce lieu particulièrement lugubre attire constamment de nouvelles victimes et sert maintenant de décor à ce one-shot macabre.

En suivant le personnage d'Alan, un expatrié dont la vie tourne au cauchemar depuis qu'il est maudit par le fantôme de son ex-petite amie, le lecteur se retrouve vite immergé dans une ambiance horrifique pesante. Parallèlement, l'auteur se penche sur la destinée d'une garde forestière chargée de rapatrier les corps perdus dans les sous-bois. À travers ce personnage capable de communiquer avec les esprits et d'apaiser la colère des Onryo, le scénariste se sert des anciennes croyances nippones pour insuffler un contexte spirituel à cette enquête policière parsemée de cadavres. Si cette histoire mêlant vengeance et désespoir ne déborde pas forcément d'originalité, la narration d'El Torres tient parfaitement la route et emmène progressivement tous les protagonistes vers une forêt qui se fait de plus en plus menaçante au fil des pages.

Le graphisme torturé de Gabriel Hernandez s'inscrit dans un style qui se rapproche de celui de Ben Templesmith sans parvenir à l'égaler. Ce visuel légèrement flou et assurément sombre est néanmoins parfaitement adapté au récit et plonge l'ensemble dans une ambiance glauque et sinistre, issue d'une réalité qui fait froid dans le dos. Ce sentiment de véracité qui demeure constamment en toile de fond rappelle d'ailleurs l'atmosphère qui entourait le Blair Witch Project.

Les fans du genre horrifique japonais ne manqueront pas d'apprécier cette lecture dont les droits ont déjà été acquis par le cinéaste Hideo Nakata (Ring, Dark Water) et se réjouiront de découvrir les premières pages du Voile des ténèbres, future parution du même duo artistique, en fin d'album.
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Au Japon, au pied du Mont Fuji se situe la forêt Aokigahara, autrement appelée la forêt des suicides. Les Onryos, des fantômes en quête de vengeance, hantent Aokigahara. le jour où Masami, l'ancienne petite amie d'Alan se suicide, il est hanté par son fantôme...

C'est une histoire qui me tentait terriblement, avec cette couverture extrêmement glauque et un synopsis alléchant. Je ne regrette pas d'avoir découvert ce comics, choisi un peu au hasard dans une librairie. J'ai aimé découvrir l'histoire des Onryos, les croyances qui peuvent encore exister au Japon, et la forêt des suicidés. À la fin du livre, El Torres et Gabriel Hernandez nous expliquent leur choix, et les difficultés qu'ils ont pu rencontrer en voulant écrire sur ce thème-là.

Les dessins sont très bien réalisés, suffisamment pour que je les trouve immondes (pas dans le sens "laids", bien entendu) et l'intrigue est intéressante. Mais malheureusement, les pages défilent trop vite. le comics est un peu court, et j'avais pourtant envie d'en savoir plus, d'en apprendre plus... C'est vraiment le point négatif que je trouve à cette bande-dessinée.

Je n'ai pas spécialement aimé la fin, mais ça reste une bonne lecture, globalement.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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critiques presse (3)
Actualitte
08 avril 2013
« Aokigahara, la forêt des suicidés » est un récit d'épouvante, efficace et palpitant avant tout, mais il soulève tout de même au passage des problématiques intéressantes. L'album est ainsi traversé, hanté presque, par l'humidité de la forêt ...
Lire la critique sur le site : Actualitte
BDGest
11 février 2013
Les fans du genre horrifique japonais ne manqueront pas d’apprécier cette lecture dont les droits ont déjà été acquis par le cinéaste Hideo Nakata (Ring, Dark Water) et se réjouiront de découvrir les premières pages du Voile des ténèbres, future parution du même duo artistique, en fin d’album.
Lire la critique sur le site : BDGest
BoDoi
25 janvier 2013
La surenchère dans le glauque et le sentiment de déjà vu atténuent les frissons et désamorcent les surprises. Reste un album horrifique efficace et visuellement abouti, à réserver aux amateurs du genre.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Que tous les esprits frondeurs, les colères, les malheurs et les péchés soient expulsés de nos terres par la volonté divine comme les brumes nocturnes soufflées par le vent du matin. Qu’ils entendent et comprennent ces paroles : que le silence soit, jusqu’à la dernière feuille, jusqu’aux rochers et aux souches des arbres, pour que sur cette terre sous les cieux le moindre mal soit purgé…
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Regarde autour de toi.
Aokigahara.
Une immense mer d'arbres qui borde le Mont Fuji, grouillante de vie et d'une beauté indescriptible.
Mais qui pue la charogne ironiquement, il y a plus de suicides ici qu'en n'importe quel endroit au monde.
Avec sa pénombre perpétuelle, on peut facilement croire qu'Aokigahara est hantée.
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Alan, vous êtes hanté par un onryo. Un esprit plein de ressentiment, motivé par la colère et la soif de vengeance.
Cet endroit est le pire qui soit pour en rencontrer un.
Un onryo.
C'est à cause de lui que les esprits étaient si agités ces derniers temps. Toute cette haine et cette colère...
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