AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Fabrice Tortey (Directeur de publication)
EAN : 9782914405515
318 pages
Editions de l'Oeil du Sphinx (29/06/2009)
4/5   6 notes
Résumé :

Un gros ouvrage d'hommage à Robert Ervin Howard (1906-1936), le père de Conan le Barbare, Solomon Kane, Kull, Bran Mak Morn.. De nombreuses études, des textes inédits en français et une bibliographie exhaustive. Le tout illustré par Frank Frazetta, Philippe Druillet, Jean-Michel Nicollet et Christian Broutin.

Que lire après Échos de CimmérieVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Dans l'Introduction de Fabrice Tortey, la démarche derrière cette publication apparait et, pour rendre justice à l'auteur, entreprend d'atteindre une véracité dans ce qui ressemble à une déconstruction du labours de Lyon Sprague de Camp pour y substituer le simple labeur de la mise en valeur d'une vie et d'une oeuvre originales.
Dans Robert E. Howard : de l'ombre vers le jour de Fabrice Tortey, la longue biographie d'Howard permet de situer le contexte géographique, autour du Texas, et historique après la Guerre de Sécession puis dans le début du 20e siècle. Sa personnalité apparait, d'une nature réservée mais bouillonnante, contrastée et relativement instable. Sa production littéraire est tributaire des attentes des éditeurs et directeurs de publication, essuyant une multitude de refus, puis impactée par les crises dans le paysage des pulps et par l'évolution de la santé de sa mère. Les périodes de fatalisme à la limite de la paranoïa finiront par venir à bout des amitiés, de l'amour et même de son inspiration.
Dans The Junto de Glenn Lord, l'esprit anticonformiste d'Howard s'exprime par la publication confidentielle de poésies dans ce magazine créé en 1928 par un groupe d'amis.
Dans H. C. Klatt : le quatrième mousquetaire de Glenn Lord, au-delà de leur relation épistolaire l'unique rencontre entre Howard, Vinson, Smith et Klatt fut une beuverie.
Dans Howard et la fabrique de glace de Christopher Gruber, la pratique clandestine de la boxe par Howard constitue le socle de son inspiration sauvage du noble combat pour la vie traversant son oeuvre aux personnages flamboyants et intemporels.
Dans La dernière lettre de Rusty Burke, le déroulement du dernier jour d'Howard dans lequel s'insère une hypothétique lettre de suicide demeure floue.
Dans Beneath the glare… de Robert E. Howard, l'Age hyborien est décrit par une référence à l'Unausprechlichen Kulten.
Dans le tueur de Robert E. Howard, il transpose l'histoire du tueur en série de la Nouvelle-Orléans dans le contexte belliqueux de l'Éthiopie.
Dans Comme un bruit sourd à ma porte de Robert E. Howard, l'ambiance du poème est étouffante et mortifère.
Dans Les cellules du Colisée de Robert E. Howard, le parallèle entre boxeur et gladiateur est manifeste dans un combat contre la civilisation dégénérée.
Dans La fête est finie de Don Herron, il réaffirme à l'occasion des Journées de Robert E. Howard le talent de l'auteur pour moderniser un genre en exprimant les affres du début du 20e siècle.
Dans le sens du récit chez Robert E. Howard de Simon Sanahujas, le style d'Howard apparait dans toute sa beauté et son efficacité avec une ouverture et une conclusion maitrisées et un récit à la fois influencé par la poésie et la tradition orale, mélange immersif et fascinant qui mène à la misanthropie chez lui.
Dans Bob Howard et le pouvoir du regard intérieur de Argentium Thri'il, le style d'Howard fait l'économie de longues descriptions de lieux et surtout de personnages par un choix précis de mots pour les nommer, véhiculant assez de sens pour s'en faire une idée ou une image. Les descriptions se font de manière indirecte, utilisant l'ellipse par la physiognomonie qui suggère un caractère et dans l'ensemble des archétypes présents dans l'inconscient collectif, réclamant la participation du lecteur par son imagination et suscitant des images mentales dans cette lecture active.
Dans Robert E. Howard : pionnier de la littérature de Donald Sydney-Fryer, la poésie d'Howard est influencée par celle de Clark Ashton Smith dans des visions qui parlent à un descendant de pionniers sensible à l'immensité et à l'inconnu, à l'infini cosmique qui porte aussi Lovecraft.
Dans Kull, Bran Mak Morn et Conan : les rois de la nuit de Patrice Louinet, l'accession d'un barbare au statut de souverain a été conditionnée par un malentendu venant de Sprague de Camp qui n'a pas saisi la subtilité de la transition entre Kull et Conan, en passant par Bran Mak Morn, pour aboutir à une vision simpliste du roi Cimmérien.
Dans Kings of the Night : une allégorie shakespearienne ? de Pierre Favier, des similitudes apparaissent entre cette nouvelle et l'oeuvre de Shakespeare, une forme théâtrale et l'utilisation de la matière celtique, une magie intemporelle dans un monde onirique.
Dans le Phénix sur l'épée et autres fulgurances, une lecture spirituelle du cycle hyborien de Robert E. Howard de Rodolphe Massé, Conan est engagé dans une quête mythique et chacune des nouvelles ici abordées est une itération symbolique d'un cheminement spirituel, une confrontation avec son inconscient et l'acquisition d'une lucidité sur le monde qui mènera Howard au suicide.
Dans Solomon Kane de Patrice Allart, le fanatisme religieux du héros s'atténue face à des doutes moraux, une soif d'aventure inavouée puis la vacuité du manichéisme idéologique, esquissant un personnage atypique jusqu'au bout.
Dans Solomon Kane et le racisme : une étude en noir et blanc d'Olivier Legrand, malgré le racisme sous-jacent du récit qu'il faut resituer dans le contexte culturel de l'époque, le héros a un comportement détaché de ces considérations et évité les clichés colonialistes.
Dans Des rites impies de sadisme et de sang de Michel Meurger, la survivance d'une ancienne ethnie, ses rites et ses artefacts, est présente dans des textes de Machen, Stoker, Shortt, Lovecraft et Howard.
Dans Face à Cthulhu : le club des aventuriers de Robert E. Howard de Patrice Allart, ce club constitue un cycle fantastique un peu lâche avec ses personnages récurrents plus flous que le groupe qu'ils constituent, jouant avec l'influence lovecraftienne mais n'y cédant jamais vraiment
Dans Jacques Bergier, ou l'homme qui découvrit aussi Robert E. Howard de Joseph Altairac, Bergier est à l'origine de la publication en France d'Howard, Lovecraft et Tolkien.
Dans Entretien avec François Truchaud de Quélou Parente et Fabrice Tortey, l'accès à l'oeuvre d'Howard est passé par son travail de traduction et de recherche de textes originaux.
Dans la Bibliographie de Simon Sanahujas, tous les titres édités en français jusqu'en avril 2008 sont répertoriés.
La biographie permet d'apercevoir un homme qui ne se reconnaissait pas dans son époque, qui mêlait avec passion l'intelligence et la vitalité physique, qui cherchait un ailleurs auquel il appartenait. Les différents articles débusquent les échos de la personnalité d'Howard dans ses écrits, le retentissement psychologique qui a modelé son oeuvre. C'est un grand hommage qui contribue à exorciser l'influence néfaste de Sprague de Camp et célèbre une approche sereine de l'existence intense de cet écrivain profondément habité.
Lien : https://lesbouquinsdyvescalv..
Commenter  J’apprécie          10


critiques presse (1)
Elbakin.net
31 juillet 2013
Il faut le dire tout de suite, ce genre de titre n’attirera pas le grand public. Que ce soit de par les thèmes qu’il aborde ou bien par son coût, qui reste somme toute assez important. Par contre, pour les amateurs du Texan et ceux qui veulent en apprendre plus sur lui, ce livre est fait pour vous.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net

autres livres classés : sword & sorceryVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus

Lecteurs (13) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2498 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *}