Je n'ai pas d'enfants mais j'ai la responsabilité de plein d'enfants, aussi, j'ai trouvé très intéressant d'en apprendre plus sur la façon dont le cerveau fonctionne. le propos est clair, sans être simplifié, à l'image de ce que l'autrice conseille. Il veut mieux donner le nom d'un phénomène à un enfant, même s'il est compliqué. La chose qui m'a le plus étonné c'est le fait que les adultes, comme les enfants, connaissent une baisse de l'attention vers 15h, l'après-midi. Avec cet ouvrage, on peut questionner le système éducatif, en terme de rythmes biologiques, en terme de différence chez les enfants...
Le bémol, ce sont les coquilles qui se sont glissées à l'intérieur du livre : pour qui perd son r, prendre devient prier...
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Pour un des élèves, le terme continent n'avait de lien qu'avec le supermarché du même nom, ce qui rendait l'énoncé complètement incompréhensible. Pour d'autres, il n'était pas concevable que la superficie des continents soit inférieure (et de beaucoup !) à celle des océans. On comprend donc qu'avant même d'arriver à la maîtrise des fractions, certains enfants sont déjà en difficulté par rapport à leurs représentations du monde.
Le regard parental dispose en quelque sorte du même pouvoir magique. Un regard bienveillant, c'est-à-dire un regard plein d'attention et d'émotion signifie : "Mon enfant, tu deviendras un homme, tu deviendras une femme, nous serons là pour t'aider à grandir ! Va, avance, je te conseille de suivre tel chemin, mais quel que soit ton chemin, nous serons avec toi."
A l'adolescence le cortex préfrontal n'est pas encore mature, le système limbique prend encore le dessus sur la réflexion. En d'autres termes, le raisonnement est encore "en concurrence" avec nos émotions. Ce n'est qu'à la fin de l'adolescence, que les jeunes gens pourront alors prendre de la distance et ne pas se laisser totalement envahir par leurs émotions. Il n'est pas question toutefois de les faire taire, bien au contraire. Nos émotions sont indissociables de notre humanité. C'est précisément la frontière que nous traçons actuellement entre les humains capables d'émotion et les processeurs d'intelligence artificielle qui en sont dépourvus.
Ainsi, la motivation est avant tout un facteur biologique. Cela remet en question l'adage qui affirme qu'il faut être motivé pour y arriver. Les neurosciences nous permettent de comprendre que la réalité est contraire : il faut savoir que nous pouvons y arriver pour être motivés et susceptibles d'entreprendre.
L'image de l'école véhiculée dans les propos des parents et l'intérêt que les adultes montrent pour les connaissances en général auront aussi une influence sur le rapport que l'enfant va nouer avec sa scolarité naissante. Les enfants qui auront baigné dans une image positive, voire passionnante de l'école et des études, découvrent un monde étranger, surprenant, mais ils ont envie de le décoder, de le comprendre, et vont rapidement s'y trouver comme des poissons dans l'eau. Ceux qui ont une image négative et chargée de méfiance de l'école peuvent la vivre comme un milieu hostile.