Souvent on oublie, on occulte, mais ce que nous raconte l'auteure est rude. Son enfance au sein d'une famille atypique, avec un père polygame et de nombreuses belles-mères et frères et soeurs, est loin d'être de tout repos. Elle raconte avec courage comment elle a grandi dans cette famille sans marque d'affection, parce que ce n'était pas l'éducation qu'avait reçu ses parents, et avec beaucoup de cris et de violences. Sa relation avec sa mère, indifférente à ses souffrances, nous glace... Puis elle nous raconte avec du recul sa crise d'adolescence, qui aurait pu l'amener très très loin de ce qu'elle est aujourd'hui, avant de prendre conscience de ses actes. Encore jeune, ce premier roman est d'un courage, d'une maturité impressionnante et on en ressort pas indemne.
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Il y a un temps pour souffrir et un temps pour guérir. Même si j'ai eu une jeunesse décalée, que j'ai goûté à la violence, aujourd'hui je dévore le bonheur et je suis contente de pouvoir le dire.
Dali Touré, "Confidences"