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Guy Bunnens (Traducteur)Gérard Colson (Traducteur)Paul Kinnet (Traducteur)
EAN : 9782228888417
563 pages
Payot et Rivages (31/12/1994)
4.25/5   18 notes
Résumé :
Quatrième de couverture
Arnold Toynbee, unanimement considéré comme un des plus grands historiens du XXe siècle, nous donne ici sa version de l'histoire de l'humanité. Il fait le récit du destin de toutes les grandes civilisations : Sumer, l'Égypte, l'Amérique centrale, l'Inde, la Chine, Rome, la Perse, l'empire arabe, Byzance, les Mongols, la chrétienté occidentale sont passés en revue.

Un récit vivant, exhaustif et précis, mené de main de maî... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ce livre que j'ai lu il y a longtemps est à rapprocher du livre plus récent de Yuval Harari, Sapiens. Deux visions intéressantes de l'aventure de l'homo sapiens : pour Toynbee, une narration plutôt neutre accompagnée d'un peu de jugement et pour Harari, une narration très orientée, avec des jugements à l'emporte pièce frisant parfois la provocation.

Et j'ai toujours mon questionnement : est-il pertinent d'appliquer des jugements de valeur à l'histoire ? L'histoire chemine au présent par des faits humains ou des phénomènes de la Nature sans que l'on puisse en déduire avec certitude, les conséquences dans le futur (à moins d'être prophète).
Quand ce futur se fait présent, il est possible aux historiens de construire rétrospectivement le cheminement historique pour tenter de comprendre, d'expliquer pourquoi ce cheminement et quelle en a été la conséquence immédiate ou plus lointaine.
Mais, à quoi sert - il de déclarer que l'action humaine d'alors a été bonne ou mauvaise ? A quoi sert -il de considérer que tel phénomène historique a été néfaste, comme par exemple l'essor de l'activité agricole, pourquoi qualifier tel phénomène de crime contre l'humanité en laissant dans l'ombre tant d'autres crimes contre l'humanité ? L'histoire ne vogue -t-elle pas sur un fleuve de sang ? N'est-elle pas en soi une suite ininterrompue de crimes, en même temps qu'une volonté des hommes d'en appeler à la conscience et à la raison humaines pour instiller dans leur longue marche plus de justice, de morale, en un mot, plus de civilisation ? A ce compte, en poussant la démonstration jusqu'à l'absurde, la constitution même d'Etats peut être considérée comme crime contre l'humanité.

Je constate que l'histoire est et que, aucun jugement de valeur du type c'était bien ou mal ou une erreur, n'y changera rien ! En revanche, je conçois le devoir de mémoire, qui est aussi un devoir de connaissance des phénomènes historiques. Pour le reste l'historien devrait présenter l'histoire de façon didactique et neutre. Peut-être que je me trompe, et Michelet qui a tant loué le peuple ne serait pas d'accord avec moi. Mais les historiens modernes ? Pat
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Ce livre me fait penser aux films documentaires qui montrent en accéléré la Terre, puis la Voie lactée et enfin l'ensemble des Galaxies lointaines, c'est toujours un moyen efficace de comprendre notre place dans l'Univers. En un peu plus de 500 pages, Toynbee arrive à retracer l'histoire de l'humanité, depuis les premiers hominidés jusqu'aux années 1970.

Jamais ennuyeux, ce récit d'un grande culture m'a permis de mieux comprendre l'enchaînement des civilisations et offre une autre perspective de l'Histoire, mêlant le récit historique traditionnel avec l'histoire de la pensée et de l'art. Cette somme insiste un peu plus sur les civilisations antiques, mais reste universelle : à chaque étape, on aborde tout autant les civilisations occidentales que celles de l'Inde, de la Chine ou d'Amérique.

Deux notions structurent le livre : oikouménè (οικουμενη) et Völkerwanderung. L'oikouméné, que certains traduiraient par « écoumène » correspond au monde connu par une civilisation, il y a donc eu une oikouméné méditerranéenne en parallèle d'une chinoise, avant d'avoir l'oikouméné globale actuelle. Quant au Völkerwanderung, il est correspond aux grandes migrations, que l'on appelle aussi de façon assez restrictive les « invasions barbares » pour décrire ce qui s'est passé en Europe. En fait ces migrations ont toujours existé, les « Peuples de la mer » qui ont envahi l'Egypte ancienne en sont un très ancien exemple.

Plusieurs choses m'ont particulièrement intéressé dans cette lecture : le développement des Cités-Etats en civilisations régionales ; l'importance de la steppe asiatique qui a toujours connu de grand mouvements de populations (Huns, Mongols…) qui sont la cause d'autres invasions ; l'évolution de l'Empire romain, sa construction, les relations entre ses deux parties et sa chute, qui a été beaucoup moins brutale que ce que je pensait.

J'ai aussi bien aimé la neutralité religieuse de ce livre. L'histoire de la Palestine et de la Syrie ne reprend pas les légendes véhiculées par la Bible et la description du processus qui a marqué la victoire du christianisme sur les autres religions est passionnante : Marie est restée une déesse, incarnation de Cybèle et d'Isis pendant que Yahvé correspond à Zeus, et Jésus à Horus ou Mithra, mais ce sont les versions chrétiennes qui ont remporté l'adhésion.
Lien : http://jimpee.free.fr/index...
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Un tres beau récit de l'histoire du monde, ayant pour axe les relations de l'Homme avec l'Oekoumene.
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Une fresque impressionnante de l'histoire de l'humanité traitée de façon chronologique. La part belle est faite aux civilisations anciennes, notamment Grèce antique.
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Excellent
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Video de Arnold Toynbee (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Arnold Toynbee
Henry Laurens, professeur du Collège de France et titulaire de la chaire Histoire contemporaine du monde arabe, présente son cours de l'année 2017-2018 : Les crises d'Orient : le Moyen-Orient à partir de 1914.
Retrouvez les vidéos de ses enseignements : http://www.college-de-france.fr/site/henry-laurens
Mon cours de cette année, et certainement des années suivantes, partira de 1914 au moins jusqu'aux années 1970. Mes cours seront en quelque sorte une histoire politique du Moyen-Orient comme objet géopolitique. le but est évidemment de montrer que la source des violences, à travers les complexités des analyses historiques, réside beaucoup plus dans la géopolitique que dans une quelconque culture.
Un exemple assez amusant par ses échos contemporains, c'est le fait que l'Allemagne de Guillaume II a encouragé un vaste projet de jihad contre la France et l'Angleterre, qu'on avait surnommé à l'époque le "jihad made in Germany", qui a échoué lamentablement parce que les musulmans de l'époque n'y croyaient pas vraiment en dépit des travaux des émissaires allemands qui sont allés jusqu'à l'Afghanistan.
Une idéologie est d'abord une recette, un instrument pour une lutte politique.
La thèse principale avait déjà été développée il y a près d'un siècle par l'historien britannique Arnold Toynbee : nous avons une question d'Orient au sens où vous avez des puissances occidentales qui se confrontent au niveau de différents intérêts économiques, stratégiques, coloniaux, etc., dans cette région du monde, eh puis nous avons la question de l'occidentalisation des sociétés, c'est-à-dire l'adoption du modèle universel de l'État-nation et donc, par exemple, ceux qui avant 1914 étaient considérés comme des communautés au sens générique du terme deviennent à partir de 1919 des minorités parce qu'on plaque sur le Proche-Orient le vocabulaire des traités concernant l'Europe centrale et orientale de 1919-1920.
L'effondrement de l'Empire ottoman a évidemment créé des successions d'États homogènes de population ce qui a engendré, aussi bien dans le Caucase, dans les Balkans, au Proche-Orient, etc., ce qu'on a pu appeler des "terres de sang", c'est-à-dire des espaces dans lesquels les constructions étatiques étaient faites sur la base d'épurations ethniques, de déplacements forcés de populations, voire de génocides. L'Anatolie a été une terrible terre de sang durant la première guerre mondiale et les années qui ont suivi, ce qui fait qu'il y a eu une relative homogénéisation ethnique, relative puisqu'il reste maintenant encore face à face les Kurdes et les Turcs en Anatolie avec des violences qui se poursuivent jusqu'à aujourd'hui. Aujourd'hui les terres de sang sont devenues la Syrie et l'Irak.
La violence au XXe siècle vient de l'Europe. Les conflits mondiaux sont des conflits européens et les Européens se battent sur plusieurs continents. le problème spécifique du monde arabe c'est qu'il est à la fois trop proche de l'Europe et trop près de Dieu, ce qui constitue un cocktail absolument détonnant qui explique la violence d'aujourd'hui car j'avoue que mon cours a été inspiré par une réflexion sur les événements les plus actuels : c'est à partir des déclenchements de la guerre civile syrienne et avant irakienne que je me suis posé des questions pour savoir si on n'était pas là à un ixième épisode d'un système politique qui s'était mis en place il y a plus de deux siècles.
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