Je ne connais pas cet auteur. Quelques éléments internet. Un père américain, une mère française. A vécu en Corrèze, dans les bois, que pense t il du genre humain et de la société ? Vit actuellement à Saintes, la cinquantaine. Quelques livres dont certains sont essentiellement des dialogues à la en attendant Godot, du moins est ce comme cela que je l'ai perçu.
Idem ici, deux amis, peut être la quarantaine ou la cinquantaine, l'âge d'
Elie Treese, conversent entre tabagie et alcool. Ps en ce qui me concerne, deux-trois verres et il n'y a plus personne Ici, s'agissant d'une oeuvre de fiction, ils boivent comme des trous sans que cela ne bouche quoique ce soit.
Le narrateur, je n'ai pas son prénom, Romain étant son acolyte, se répand en une histoire personnelle, en l'occurrence, le grand-père Guy Mallon.
Qu'a donc fait le grand-père. C'est simple, marié, trois ou quatre enfants, ingénieur, une entreprise florissante, ancien résistant, bref tout ce qu'il faut, le 2 septembre 1950 il décide de laisser en plan femme et enfants pour aller guerroyer en Corée. Un bataillon de l'Onu ou quelque chose comme cela. Revenu couvert de médailles, il repart aussi sec pour la guerre d'Indochine où il reviendra cette fois ci couvert de plomb, du moins son cercueil.
Que s'est il passé, qu'est ce qu'il lui a pris ?
C'est l'objet du dialogue entre, pardon ces deux poivrots, l'un en mal de passé, l'autre en modérateur accusateur. Légitime la guerre d'Indochine ? Femme et enfants ? Etc.
Elie Treese bâtit son ouvrage sur le modèle de l'enfer de
Dante. En gros des cercles sous forme d'un empilage de piécettes, chacun représentant je ne sais plus quoi. Ici, nous avons la violence, l'amitié, l'amour, l'argent et autre pesanteur familiale comme autant d'explications possibles au pourquoi du comment. Je vous tais le meilleur pour la fin qui n'en explique pas plus que les circonférences précédentes.
Donc.
Un exemple de tirade : cette guerre a agi sur eux comme un sorte de ferment ou de levain étrange. Peut être faut il bien avoir bu pour parler comme cela.
Un livre construit en neuf cercles stratagème littéraire dont l'utilité m'échappe en partie.
Un auteur habitué des dialogues qu'il écrit seul, que l'on ne suit pas toujours et donne parfois une impression de monologue
Pourquoi, ce sujet, soit c'est l'histoire du grand-père de l'auteur, mais pour en venir où ? Pour en faire quoi ?
En début du livre, je cite : on est coincé dans un monde livré à la parole au sein duquel chacun participe à une abrasion totale de la notion de vérité.
Que veut dire l'auteur et le mot nihilisme me vient à l'esprit.
Donc une histoire sans fin prétexte au dialogue dont l'auteur semble friand. Bien écrit soit, probablement mal lu.
Pour toi, ma belle femme chérie, reçois les douces caresses de ton mari qui t'aime.
Jolie phrase à garder pour la fin. Ce qui est le cas.
Mais être là .