Notons qu'avant de lire le quatrième tome de cette série parallèle à "Donjon Zenith" située dans le futur, il vaut mieux lire les tomes 3 et 4 de "Donjon Monsters" (La Carte Majeure et le Noir Seigneur). Avec le tome précédent, ces deux tomes forment en effet une trilogie consacrée à l'explosion de Terra Amata.
Le lecteur se retrouve donc dans un univers de donjon transformé en un univers post-apocalyptique assez surprenant. Ce nouveau décor composé d'amas d'îlots éclatés à une conséquence importante sur le mode de voyage. Alors qu'avant les personnages se déplaçaient logiquement là où ils voulaient se rendre, ce sont maintenant les endroits qui se déplacent de manière pas si chaotique qu'il n'y paraît. Si cette nouvelle manière de se
déplacer ne rend pas le voyage de Marvin Rouge, parti à la recherche de Zakûtu, plus facile, il le rend par contre assez amusant, avec des systèmes de mesure du temps parfois hilarants. le ton sombre des albums précédents, situés à l'aube de l'apocalypse, fait d'ailleurs à nouveau place à une ambiance plus légère, emplie d'humour ; le périple de nos amis passant même par une île paradisiaque.
Si ce tome aborde l'émancipation des femmes, le rôle des nouveaux pères, ainsi que l'inutilité et l'archaïsme de certains préceptes religieux, ce sont surtout les révélations concernant le Roi Poussière et sa famille qui raviront les fans. L'autre point positif est le travail des Kerascoët (pseudonyme breton du couple d'auteurs
Marie Pommepuy et
Sébastien Cosset), qui s'inscrit parfaitement dans la lignée graphique du reste de la série.