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3,91

sur 399 notes
C'est un très bon livre sur la vie normale. Bourré d'humour et d'ironie, ce bouquin sans prétention se lit facilement. le style est fluide, sans longueurs, sans des pages et des pages descriptives.
J'encourage à lire ce livre pendant l'été, ou au coin du feu.
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Jonathan Tropper, depuis le temps que je vois passer des billets et que je me disais qu'il fallait qu'un jour blablabla, enfin vous savez ce que c'est, le billet de Lolokili m'a fait franchir le pas. Un mois après avoir eu la même démarche avec Kiki (Schwartzmann) j'ai rencontré Jojo parce que Jo n'attend pas (désolé…).

Alors Jojo, c'est pas que j'ai pas aimé mais c'était peut être pas le bon titre pour qu'une première rencontre se transforme en coup de foudre. Je te rassure tout de suite, j'adore ton écriture mais l'histoire…
A ta décharge, il y a beaucoup de ma faute parce que les histoires de famille, dans 99,99% des cas, je n'en ai strictement rien à faire et qu'en plus ce qui vient des Etats Unis me hérisse le poil dans bien des cas. Non je suis pas famille du tout ni adepte des « maîtres » du monde, alors les deux réunis dans tes pages ça m'a vite fait flipper.

« C'est ici que l'on se quitte », ce sont les histoires de cul d'une famille Américaine, enfin quand je dis famille je parle de cette hypocrisie qui fait se retrouver les gens à dates fixes et à s'aimer sous prétexte qu'ils sont originaires d'un même coup de rein lointain.
Bref, chez les Foxman il aura fallu la mort du père pour que les quatre enfants soient enfin réunis... et ça va saigner.
J'ai lu dans le billet de Marina que le bouquin avait été adapté au cinéma, ce qui ne m'étonne pas car pendant toute la lecture j'ai imaginé Hugh Grant dans la comédie sentimentale qu'est en fait ce bouquin.
Donc en résumé, vu comme ça, je suis pas trop fan mais…
Mais il y a le ton du bouquin et là où je commençais à me dire que l'affreux Jojo allait me gonfler, il a sorti son Kiki (non non, oubliez, vous avez l'esprit vraiment tordu et que la dessus nos avis divergent même si ça fait beaucoup) et ce ton qu'ils ont en commun. Moins corrosif que Schartzmann mais ça tire (si je peux dire) à vue dans tous les sens. Et là, j'aime plus que bien.
Drôle, rythmé, mais...

Histoire sans aucun intérêt mais terriblement bien racontée et comme c'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut le taire, c'est pas ici que l'on se quitte Jojo. « Tout peut arriver », ça sera notre prochaine rencontre même si tu vas intégrer l'étagère file d'attente.
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C'est reparti pour un super Tropper où, comme souvent chez cet auteur que décidément j'affectionne sévère, l'on escorte un narrateur largué dans une "middle age crisis" carabinée.

Comme souvent aussi chez Tropper, un retour du héros au sein de sa famille et sur les traces de sa jeunesse inspire quelques réminiscences nostalgiques, voire indésirables, qui entraineront à leur tour moult épisodes tragi-comiques et situations burlesques.

Un opus peut-être moins barré et plus tendre que d'autres titres de l'auteur, mais tout aussi réjouissant question dérision et sens de la formule (voir citations à venir, on ne sait que choisir).

C'est peut-être ici que l'on se quitte Monsieur Tropper mais, tout peut arriver, je reviendrai sans doute, et avec bonheur.

Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Cole a presque 5 ans et tend le pot:
"- Regarde, papa. T!
En effet, au fond du pot, sa crotte ressemble à un T grossier."


L'instant d'après, toute la famille hurle et la crotte atterrit dans l'assiette de Paul, qui recule et tombe à terre, avec... Alice, sa femme.


C'est le premier jour du "shi'vah", (7 jours de recueillement, après l'enterrement du défunt, le père de famille)


Le 2ème jour, bagarre entre 2 frères, au milieu de la famille, alors qu'apparait Jen, la femme de Judd.


- "J'espère que je ne vous dérange pas?
- Jen, quelle bonne surprise !" Fait maman.


"Dans ce genre de situation, on se demande vraiment dans quelle réalité, vit ma mère. Elle regardait, ses 2 fils en train de se taper dessus. Et sans ciller, elle accueille, avec grâce, la femme qui a cocufié Judd, son 3ème fils...


Car en rentrant trop tôt, Judd a découvert son infortune. Et Jen qui vient lui dire qu'elle attend un bébé. De Judd, pas du patron de Judd, de l'amant!...


"La shi'vah":
7 jours à recevoir des abrutis comme l'once Stan, 80 ans "champion du monde des pétomanes (en public!) Et "Arlene Blinder, la voisine obèse et renfrognée" qui vient sous couvert de la tradition juive, raconter sa vie... La chaise d'Arlene abandonne sous la tonne de fadaises déversées et craque...
"Arlene s'écroule dans un cri." Tout le monde se retient de rire...


7 jours d'humour et d'amour, et aussi de...sexe.
Le frère Paul et sa femme Alice qui baisent, à l'étage (alors que le babyphone est allumé: "Allez, vas-y, plus fort!") en en faisant profiter la vingtaine de personnes présentes, dans le salon...
-" Alice est en période d'ovulation, explique alors ma mère."


Famille de dingues, je vous hais! "Heureusement, il y en a au moins un qui n'est plus là, pour voir ça..."
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Alors un superbe extrait d'humour avec le gâteau d'anniversaire, je pensais que ca allait rester sur le ton léger eh bien non ...
Le sujet est on ne peut plus sérieux puisqu'il s'agit de l'enterrement du papa du personnage et de sa dernière volonté çàd de voir ses 4 enfants réunis pendant 7 jours pour la Shiv'ah.
Famille on ne peut moins démonstrative au niveau sentiments et où malgré l'amour qu'ils ont les uns pour les autres, tout tourne toujours au fiasco...
La mère, psy, les met tous à fleur de peau, et rien ne va plus pour aucun des enfants, l'un est sur le point de divorcer, l'autre de se marier, le 3ème veut un enfant mais n'y arrive pas et la soeur, avec ses 3 gosses en bas âge, se tape un mari pour le moins inconséquent et désintéressé du sort de sa femme.
Tout ceci va devoir rentrer dans l'ordre mais comment faire ...
Belle petite lecture mais toujours pas de coup de coeur pour ma part.
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Même quand on s'apprécie, c'est compliqué de vivre une semaine entre frères et soeurs devenus adultes. Alors quand on ne s'aime pas beaucoup ou qu'on s'est perdus de vue, c'est quasi mission impossible.
J'ai aimé partager la vie des membres de cette famille un peu déjantée, obligés de passer sept jours ensemble après le décès du père. Ces frères et soeur ne s'épargnent pas. le roman ne manque pas d'humour, de réparties acerbes, ironiques ou désopilantes, et de passages jubilatoires. Certaines réflexions sur la vie de famille et la vie en général sont intéressantes.
Quelques bémols cependant. J'ai trouvé le roman un poil trop long et certaines scènes too much comme celle du babyphone, moyennement crédible. Personnellement, en tant que mère ou soeur, je me serais ruée dessus pour l'éteindre.
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" Misery loves company" comme le dit si bien le proverbe, ou dit sans détour et de manière moins humoritisue "un malheur n'arrive jamais seul".
C'est précisemment sur un de ces moments que le lecteur fait la connaissance de Judd Foxman. Ce schmuck (terme très ironique dans sa situation!) découvre sa femme en flagrant délit d'adultère avec son patron et son père est décédé.
Il part donc à la maison familiale pour la traditionnelle shiva (période de deuil dans la religion juive qui dure 7 jours). Et l'auteur nous fait suivre les tourments existentiels de Judd pendant ces sept jours : l'occasion de faire son bilan n tant qu'individu, mari, fils et frère. Et avec une famille juive de la côte est.... cela n'a rien d'une mince affaire !!


C'est la première fois que je lis Jonathan Tropper. J'ai trouvé ce roman parfois inégal - même s'il est bien construit et bien écrit - dans la mesure où, en faisant de l'humour , le romancier se perd parfois dans des scènes qui apportent peu à l'histoire et tiennent plus du scénario pour une comédie que du roman.
Malgré ces quelques erreurs de casting, j'ai tout de même apprécié cette histoire - du Philip Roth pour la gravité et Shalom Auslander pour l'humour grainçant en un peu édulcoré quand même. le langage très moderne et très "marqué" qu'utilise Jonathan Tropper fait de ce roman un genre de Sex & the City version masculine à la sauce Woody Allen !
C'est un roman qui se lit vite bien qu'il nous amène à réfléchir au travers des pérégrinations mentales du personnage, car les analyses de l'auteur résonnent très justes.

Toutefois, je pense que sans d'autres références type Philip Roth ou Woody Allen, il est sans doute difficile d'apprécier cet environnement culturel - ne serait-ce qu'avec ce ton faussement fataliste et résigné, pas forcément facile à comprendre comme de l'humour et une façon de se dire "au bout du compte, tout se termine bien, il y aura toujours un endroit où se sentir rassuré et en sécurité.. et tant pis si cet endroit semble dysfonctionnel ! "


Challenge USA 2019
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Ma critique fera pâle figure devant les autres, aussi élogieuses les unes que les autres. Tout avait pourtant plutôt bien commencé. Judd vient de surprendre l'infidélité de son épouse avec son patron lorsqu'il apprend au même moment le décès de son père. Pauvre Judd qui devra se coltiner en plus de ses drames personnels, la famille réunie durant une semaine lors de la Shiva souhaitée par le défunt père. Famille je vous hais, nous en sommes là quand je commence moi aussi à déraper. de l'humour, oui il y en a, du bel humour plutôt intelligent et sensible comme je l'aime, beaucoup de rancoeurs aussi dans cette famille désunie. Et aussi, et c'est là que je deviens plus sévère, du sexe à gogo comme je n'en ai jamais lu autant dans un roman. On n'est pas loin d'un roman porno avec des ingrédients sucrés-amers qui ensemble m'ont donné une impression en dilettante... Non non, je ne suis pas prude ni bonne soeur, mais au sexe cru je préfère l'érotisme et à cette dernière la tendresse.
À côté de ce bémol, je reconnais un style bien maitrisé et une histoire dans l'antre familial agréable avec des réflexions existentielles pertinentes.
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J'étais un peu dépitée quand j'ai terminé toute la bibliographie d'Arnaud le Guilcher... Quel auteur allait m'apporter cet espace d'humour et d'évasion dont j'ai tant besoin en ce moment ? C'est alors que Lolokili (ma binôme Muppet Shovv) m'a soufflé : "Essaie Jonathan Tropper, ça pourrait te plaire".
Lolokili-dit, Iboo-fit (I-bouffie, jeu de mots, maître Cappelo ;) )

J'ai vraiment beaucoup, beaucoup, aimé ce roman. Tout y est pour me plaire : l'humour, l'autodérision, l'ironie, la pudeur des sentiments. On se reconnaît aisément dans cette fine analyse des comportements sociaux et affectifs humains. L'auteur met le doigt sur nos travers, nos renoncements, notre entêtement, nos faux-semblants. Aucune pesanteur, même dans l'émotion ; Tropper glisse, il n'appuie pas.

J'ajouterais un point essentiel à mon appréciation : l'excellent travail de la traductrice, Carine Chichereau, qui a parfaitement respecté et su retranscrire l'esprit et la plume de l'auteur.
Et, si j'apporte cette précision c'est parce que, tellement emballée par cette découverte, je suis en train de lire un autre roman de Tropper, "Le livre de Joe", traduit par une autre personne, et je n'y retrouve pas cette patte qui m'avait tant séduite. Cette autre traductrice en a fait un truc plan-plan, impersonnel, sans sel.
Mais j'y reviendrai dans ma prochaine critique...

Quoiqu'il en soit, pour celui-ci, c'est un sans faute et un 5/5 bien mérité.
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Jonathan Tropper, né en 1970 à New York dans le Bronx, est un écrivain, scénariste et producteur américain. Auteur de cinq romans, C'est ici que l'on se quitte le quatrième, date de 2009.
Le père vient de décéder des suites d'une longue maladie, « sa mort, en réalité, est donc moins un évènement que l'ultime épisode d'une triste histoire ». Ses enfants reviennent dans la maison familiale, auprès de leur mère, satisfaire au rituel juif de la shiv'ah - nom de la période de deuil observée dans le judaïsme par sept catégories de personnes pendant une semaine à dater du décès d'une personne auquel ces personnes sont apparentées au premier degré -, « ça ressemble à une veillée, sauf que ça dure sept jours et qu'il n'y a pas d'alcool ». Judd, le narrateur, y retrouve ses deux frères et sa soeur, ainsi que leurs conjoints.
Sept jours qui vont sembler long à Judd car si dans cette famille excentrique on s'aime, on s'aime surtout quand on ne se voit pas. Cette semaine va donc ranimer pour notre héros de vieux souvenirs d'enfance puis d'adolescence, d'où ces flashbacks perpétuels. Entre le passé et le présent, une constante : la sexualité qui semble l'élément moteur pour chacun des acteurs.
Et quand débarque Jen, l'ex-femme de Judd en cours de procédure de divorce pour lui annoncer qu'elle est enceinte de lui, le roman tourne au théâtre de boulevard avec portes qui claquent, compteur électrique qui disjoncte et éclats de voix dans la baraque. Ajoutons à ces engueulades familiales un empilage de situations abracadabrantes et le désintérêt croit à mesure que l'on s'enfonce dans cette lecture qui n'en finit pas.
Conclusion : le bouquin n'est pas franchement mauvais, il serait même souriant (si on n'est pas trop difficile) en général, mais il est surtout beaucoup trop long pour si peu à dire. Il y a donc un point sur lequel je suis en phase avec Jonathan Tropper, c'est ici que l'on se quitte pour toujours !
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