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sur 536 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un détour par la Laponie, peut-être la ville la plus septentrionale du monde, mais polluée par l'extraction du pétrole. Un polar arctique foisonnant, un pavé aux thèmes nombreux où on visite un coin méconnu du monde.

Comme dans « Le Dernier Lapon », on y trouve les dilemmes de l'identité des Samis, coincés entre les espoirs d'un avenir meilleur et la vie rude des pratiques ancestrales des nomades qui accompagne les migrations des rennes. Sous la juridiction mixte de la Norvège, de la Suède et de la Finlande, ces gens possèdent une culture, des traditions et une spiritualité qui leur sont propres, mais ne dédaignent pas d'utiliser les motoneiges pour se déplacer dans la toundra.

On y découvrira aussi l'exploitation du pétrole et du gaz, une entreprise difficile dans ce climat extrême. Une manne pour l'économie du pays, mais une industrie où la rentabilité prime les risques encourus par les travailleurs et la population environnante.

C'est également un climat social difficile avec une rivalité entre les différentes populations. Les plongeurs qui sont bien payés, mais prennent des risques insensés lorsqu'ils descendent à de grandes profondeurs pour les besoins des plates-formes de forage. Les pêcheurs et les éleveurs de rennes, qui occupaient le territoire avant tout le monde et qui acceptent mal de sacrifier leur culture et leur liberté. Il y a aussi ceux de la ville, qui font du commerce, qui profitent de l'argent du pétrole, mais se plaint de la pollution et ne veut pas que les rennes défèquent dans leurs rues.

On apprendra toutes sortes de choses sur le pays, les longues heures d'ensoleillement, la faune et la flore, mais une question reste pour moi à éclaircir. J'aimerais bien savoir quelles sortes d'insectes peuvent être « virevoltants autour des hommes » (p.7), en avril, alors que « la température atteignait à peine 3-4 degrés » ?

Un polar du bout du monde, une intrigue aux fils peut-être un brin trop enchevêtrés à mon goût, mais un dépaysement assuré.
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De même que le détroit du loup des premières pages était trop large pour que les rennes le franchissent sans encombre, ce livre était trop long et trop compliqué pour que je l'apprécie totalement...

C'est l'intrigue qui pèche à mon sens, avec tant de crimes qu'on ne sait plus sur lesquels porte l'enquête de Nina et Klemet, des digressions dans tous les sens, histoires de famille, de rennes ou de pétrole, et des rebondissement cousus de fil aussi blanc que la neige sur le vidda !

Heureusement, la Laponie et les samis ont sauvé ma lecture ! Lire les horaires de lever et de coucher du soleil qui rythment les chapitres suffisait à me donner le sourire. Pareil pour les descriptions des balades en scooter des neiges ou en hélicoptère dans la toundra. Ou encore les allusions à toutes les traditions samies, celles des rochers sacrés, des joïks ou de la vie en itinérance derrière les troupeaux de rennes...

Car ce livre, tout comme son prédécesseur le dernier lapon, a l'immense mérite d'attirer notre attention, au-delà du folklore, sur le drame qui se joue dans le grand froid, celui d'une modernisation forcenée qui met en danger le mode de vie du peuple sami, la faune, la flore, les paysages, et même les individus qui pourraient se mettre en travers de son chemin, qu'il s'agisse de plongeurs, de magnats du pétrole ou de vieillards déglingués.

Ca, c'est glaçant... et pas seulement à cause du froid !

Challenge PAL, challenge Multi-Défis 15/15 et challenge Pavés 15/25
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Des années après le premier tome, j'étais ravie de retrouver Klemet et Nina, pour une histoire qui se passe dans une petite ville de Laponie, Hammerfest.

Après le décès d'un jeune éleveur suite à un accident, le maire de la ville est retrouvé mort, ainsi que plusieurs rennes.

C'était un véritable plaisir de retrouver notre police des rennes (oui, ça existe !) et d'en apprendre plus sur leurs histoires respectives.

Malheureusement, je n'ai pas été captivée par l'enquête menée dans ce livre. J'ai perdu le fil à plusieurs moments, et j'en garderais un souvenir moins bon et moins net que pour le dernier Lapon.

Cependant, je vais tout de même poursuivre ma lecture de cette série (qui contient trois tomes actuellement et, bien qu'ils soient indépendants, il y a des personnages récurrents) parce que l'écriture d'Olivier Truc me plaît beaucoup et que j'ai apprécié ce nouveau voyage en Laponie.
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L'année dernière, je faisais connaissance avec Olivier Truc , que je présentais à cette occasion comme un nouvel auteur de polar français avec qui il faudrait désormais compter.

Car ce journaliste français vivant à Stockholm et correspondant pour divers journaux des pays scandinaves, nous emmènait avec le Dernier Lapon, son premier polar publié, sur les traces des ski-doo de deux flics de la Police des rennes, là haut, tout en haut, à Kaütokeino, là où Norvège, Suède et Finlande s'enchevêtrent par dessus ce qui était la Laponie.

Nina et Klemet font partie de la police des Rennes. Ils sont chargés de veiller à ce qu'aucun incident ne vienne troubler l'ordre public. Les rennes ont en effet la fâcheuse manie de se balader où bon leur semble. Les policiers sont également amenés à gérer les conflits entre les éleveurs et la population urbaine.

Après ce Dernier Lapon qui mettait pour la première fois en scène avec une vraie réussite cette police des rennes dont j'ignorais l'existence , le Détroit du Loup, son second roman d'Olivier Truc, toujours paru chez Metaillié , confirme son aura de raconteur d'histoires et sa capacité à nous emmener sur des terrains peu usité par la littérature, policière ou traditionnelle.

Ce roman est donc avant tout extrêmement instructif puisqu'il nous amène dans une région que l'on connait que très peu. Les thèmes du premier récit sont à nouveau présents, notamment celui de l'éternel conflit entre la tradition contre et la modernité, sans oublier évidemment une lutte contre les menaces environnementales, qu'elles soient économiques, technologiques ou financières. Bref, même sil m'est arrivé de me perdre parfois parmi la mutltide de personnages différents, on peut dire qu'encore une fois, Olivier Truc sait nous faire réfléchir sur une population peu connue des occidentaux, tout en maitrisant parfaitement son intrigue policière.. L'apanage des grands auteurs de polars, n'est ce pas?
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Les éleveurs de rennes en Laponie, c'est comme le village gaulois d'Asterix!
Ils résistent, ils résistent mais pour combien de temps?

Devant l'intérêt stratégique industriel que représentent leurs pâturages de transhumance, la bataille est féroce face aux municipalités, aux compagnies offshore d'exploitation pétrolière et gazière et à la manne financière de la vente de terrains à bâtir.

J'ai retrouvé avec plaisir les deux enquêteurs de la police des rennes, Klemet et Nina, engagés à résoudre un imbroglio de confits entre éleveurs traditionnels et intérêts pétroliers dans la petite ville de Hammerfest, sur la mer de Barents.

Le dépaysement est assuré, avec un souci du détail dans le contexte géographique et culturel, dans cette lumière sans fin qui lamine et épuise les individus dans les nuits blanches du printemps polaire.
Plus qu'un roman policier, c'est la transformation inéluctable de la région qui est décrite ici, un conflit des anciens et des modernes, où l'industrialisation réduit peu à peu les traditions identitaires d'un peuple. Un livre qui assume son aspect militant en matière d'environnement, dénonçant une mondialisation faisant peu de cas des minorités et des employés, menu fretin remplaçable.

L'aspect documentaire est donc toujours passionnant et visuel, les personnages d'une belle densité, les images de troupeaux de rennes traversant des détroits magnifiques...et l'envie du voyage s'intensifie au détour des pages pour découvrir paysages et mode de vie.

J'ai pourtant été un peu déçue par une intrigue laborieuse, et qui tourne en boucle à force d'avoir peu à dire sur 400 pages. En dépit d'une belle aisance narrative, l'histoire peu crédible de vengeance, sur fond de chasse au trésor compliquée et de traumatismes des pionniers de la plongée sous-marine, m'a un peu perdue en route. Je ne suis restée accrochée que par le contexte dépaysant de la culture Sami et l'ambiance lymphatique que la nature, le gigantisme du pays et le climat imposent à la région.

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Le Détroit du loup, c'est un peu le carrefour des conflits pour la brigade des rennes. Tradition et modernité, la transhumance des rennes et l'expansion urbaine, l'exploitation du pétrole et du gaz au mépris de la vie humaine.
C'est l'été polaire, un été frisquet, sans nuit, épuisant. Notre auteur restitue bien cette ambiance spéciale.
Comme dans l'épisode précédent, la brigade des rennes a plein de morts sur les bras, dont le maire de la ville d'Hammerfest. L'intrigue se concentre sur les plongeurs, les jeunes, Nils et Tom, tout comme le père de Nina, et d'autres anciens, qui prennent des risques insensés pour l'exploitation off shore.
Décidément, il y a toujours beaucoup plus que l'intrigue policière dans ce roman qui fonctionne aussi comme un reportage fouillé sur la géopolitique du pétrole en Europe et un réquisitoire contre des conditions de travail inhumaines, histoire de ne pas oublier à quel prix s'est faite la prospérité de la seule pétromonarchie européenne.
Toutefois le propos n'est pas toujours grave, entre l'enfance pas drôle de Nina, le taux de mortalité qui explose, une activité industrielle terrifiante et un monde qui se meurt. Il y a L'oncle musicien de Klemet toujours aussi drôle qui prend de l'épaisseur et contribue à la résolution de l'énigme. J'attends de voir avec impatience ce que me réserve la Montagne Rouge. À suivre…
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Un berger sami meurt noyé alors qu'il tente de sauver des rennes affolés au milieu du Détroit du loup. L'enquête se déroule au coeur de l'été nordique, lorsque les nuits ne durent que quelques heures. Un roman policier au coeur des traditions ancestrales norvégiennes et de la modernité des entreprises pétrolières, mais qui pâtit de longueurs et de personnages trop peu creusés pour en devenir attachants.
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Lors du dernier Quais du polar à Lyon en 2016, je suis retournée voir Olivier Truc pour me procurer son livre le détroit du Loup.

En 2014 j'avais lu le dernier Lapon dédicacé au QDP 2013.

J'avais hâte de retrouver la police des rennes et son duo : Nina et Klemet.

L'enquête qu'ils mènent va encore une fois les obliger à louvoyer entre deux mondes celui des Samis et celui du monde du pétrole et de ces plongeurs en eaux profondes qui vont permettre à cette industries de se développer de façon exponentielle !

Cette fois, l'accent est davantage mis sur Nina, en effet son père est un ancien plongeur en eaux profondes pour les industries pétrolières. Olivier Truc creuse un peu plus sur son histoire avec ce père qui avait disparu de sa vie et dont le parcours est désolant.

Entre traditions et mondialisation, entre respect de la nature et des hommes et exploitation à tout va, le grand Nord est écartelé et les hommes trinquent. Les Samis mais aussi les plongeurs à qui on sacrifie leur santé pour de l'argent... Toujours plus d'argent...

Comme dans le précédent ouvrage l'auteur nous parle de cette dichotomie importante entre ces deux mondes et sur les conséquences humaines de cette exploitation procurant des richesses importantes au détriment d'une société de traditions qui vivaient de la terre et de ce qu'elle offrait.

J'ai été moins captivée que dans le dernier Lapon, j'ai trouvé que l'auteur peinait un peu dans son intrigue et que celle-ci était un peu tirée par les cheveux à certains moments. Je me suis demandée comment il allait faire pour boucler l'enquête...

Et d'ailleurs la fin ne m'a pas vraiment convaincue...Beaucoup trop de flou dans cette intrigue...

Certains personnages ont su néanmoins capter mon attention :

Nils Sormi entre autre, un plongeur Sami au fort caractère qui se mettra vite en conflit avec Klemet. Son partenaire de plongée également Tom.

J'ai aimé aussi l'oncle de Klemet, Nils Anta gardien des traditions musicales qui fût encore une fois une aide précieuse pour cette enquête.

Juva Sikku le Sami voulant essayer de s'en sortir et se trouvant acculé au pire...

Anneli la jeune femme ayant perdu son mari Sami noyé dans les détroit du Loup.

Et dans les personnages tordus Tikkanen l'homme tirant les ficelles de la situation des uns et des autres et son carton de fiches digne des renseignements généraux.

La mère de Nina aussi une femme dure et méchante....

J'ai moins aimé cette histoire là, Olivier Truc mets moins la nature au coeur de celle-ci et l'intrigue est pour moi beaucoup moins réussie que dans son premier livre sur la police des Rennes.

Une plongée en eaux profondes et glaciales vous attends au coeur de ce livre.
A vous de voir si vous osez vous y plonger !

Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
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J'avais beaucoup aimé le premier opus d'Olivier Truc: le dernier Lapon , une histoire originale et totalement dépaysante .

Bien sur, il n'y a plus dans ce second roman la surprise de la découverte de la Laponie et de ces habitants, les sami.

Mais l'intrigue peine à se mettre en place et est plus complexe voire touffue avec toujours les éleveurs de rennes et sa police représentée par le duo Klemet, le Sami et sa coéquipière Nina, des étrangers de tous pays intéressés par les gisements de pétrole , des plongeurs souvent employés par les précédents et envoyés pour des taches difficiles et périlleuses et un promoteur immobilier véreux ...

Et au milieu de tout ce beau monde, des morts plus ou moins suspectes et à priori sans rapport les unes avec les autres.

Nous découvrons l'autre visage de la Laponie avec des nuits très courtes , ce qui entraine également des troubles pour les personnes qui n'y sont pas habituées comme Nina .

La dualité du monde des éleveurs est une fois de plus mis en avant, avec leur difficulté de continuer leur mode de vie nomade au rythme de la migration des rennes dont la liberté gênent de plus en plus la vie citadine et les ambitions d'hommes peu scrupuleux et la tentation pour certains sami de se sédentariser avec des fermes d'élevage .

On sent bien, et cela est poignant, la fin d'une époque avec le peu d'espace laissé à cette culture sami , le constat est finalement plus noir que dans son précédent roman.
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J'étais impatiente de retrouver le tandem Klemet/Nina tant le premier volume de leurs enquêtes "Le dernier lapon" m'avait emballée.

Si j'ai été intéressée par certains aspects de fond (le sort des plongeurs employés par les compagnies pétrolières, les "désagréments" causés aux citadins par les rennes, le sort réservé aux samis dans cette société en mutation) j'ai, par contre, été moins captivée par l'enquête que j'ai trouvée laborieuse et ai mal compris les motivations profondes de Tikkanen (un personnage manipulateur).

Et si l'émotion est aussi au rendez-vous, l'écriture et la connaissance du terrain par l'auteur maîtrisées, je suis restée malgré tout sur ma faim en terminant ce livre.

Un avis mitigé. Mais si la série se poursuit, je lirai volontiers les autres volumes.
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