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sur 538 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En Norvège, la longue nuit polaire s'achève… Il est temps pour les éleveurs de rennes de déplacer leurs troupeaux vers de nouveaux pâturages. Suivant les routes ancestrales, un petit groupe de sami part pour l' île de Kvaløya.

Déjà que les cervidés n'y sont pas les bienvenus, leur arrivée coïncide avec une série d'accidents mortels !
Que se passe t-il ? C'est ce que va chercher à comprendre la patrouille P9 de la police des rennes. Il semblerait que la terre, dont les éleveurs ont par tradition le droit d'usage, soit à l'origine de bien des conflits !

Ce polar sort des sentiers battus et transporte le lecteur loin, très loin, dans un univers totalement inconnu et dépaysant. Si l'intrigue policière n'est pas des plus palpitante, le rythme lent sert admirablement le propos de l'auteur.
On assiste à la confrontation de deux mondes : le peuple autochtone face à l' industrie gazière et pétrolière qui défigure le paysage, pollue l'atmosphère et menace l'élevage traditionnel des rennes, au centre de la culture sami.
L'auteur dénonce également l'attitude de la Norvège qui a validé les essais fait sur les plongeurs employés par les multinationales au mépris de leur santé et de leur vie
La description du détroit du Loup donne un vision réaliste de la vie en Laponie, loin des clichés touristiques et de l'image idyllique qu'on peut imaginer.
En conclusion, la lecture du roman d'Olivier Truc est facile, agréable et instructive
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Le deuxième roman de cet auteur, on retrouve avec plaisir la Laponie, ses journées très ensoleillées (20 heures de lumière par jour), la brigade des rennes et les deux policiers Klemet et Nina. Nous sommes en période de transhumance des rennes. Les éleveurs Sami emmènent leurs troupeaux vers de nouveaux pâturages, ils doivent traverser des rivières, contourner un rocher sacré, parfois ils s'égarent en ville. Mais les temps ont changé : il y a de moins en moins d'éleveurs. La mer de Barents abrite de nombreux gisements de pétrole et gaz et les sociétés pétrolières engagent de nombreux plongeurs, très bien payés mais risquant leur vie.
On assiste alors à des affrontements entre les éleveurs, attachés à leurs traditions et leur environnement et les jeunes plongeurs aimant l'argent facile et les loisirs.
Dans ce roman, on va aussi en savoir plus sur le père de Nina.
Un dépaysement total, un régal de lecture !
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Quand j'ai reçu ce livre de la rentrée littéraire par l'intermédiaire d'une opération organisée par Libfly, je ne savais pas ce que j'allais trouver dans l'enveloppe et je dois dire que de découvrir le nom d'Olivier Truc m'a plutôt plu. Je me souvenais des nombreuses critiques positives sur "Le dernier lapon" et notamment celle d'Aifelle, qui m'avait fait noter le titre. En relisant son billet, j'ai pu constater que l'on retrouve, dans le second opus, les mêmes ingrédients que dans le premier : deux policiers (les mêmes), un roman touffu très difficile à résumer et une immersion dans les problématiques économiques et culturelles de la région.
Cette fois sommes à Hammerfest, une petite ville de l'extrême nord de la Laponie, au bord de la mer de Barents. Nina et Klemet font partie de la police des Rennes. Ils sont chargés de veiller à ce qu'aucun incident ne vienne troubler l'ordre public. Les rennes ont en effet la fâcheuse manie de se balader où bon leur semble. Les policiers sont également amenés à gérer les conflits entre les éleveurs et la population urbaine.
Le roman commence par la noyade d'un jeune éleveur de Rennes. Accident ou coup monté ? Puis c'est au tour du maire de la ville de trouver la mort tout près du rocher sacré. D'autre morts étranges et n'ayant à priori rien à voir les unes avec les autres se succèdent. Que se passe-t'il à Hammerfest ? C'est ce que nos deux policiers vont tenter de découvrir...
J'ai apprécié cette lecture mais je ne l'ai pas faite dans les conditions idéales, morcelant un peu trop ma lecture. Les personnages sont nombreux, plusieurs intrigues se croisent et par moment je ne savais plus "qui était qui". Heureusement, j'ai lu les cent dernières pages d'une traite, ce qui m'a permis de raccrocher le wagon. C'est un roman original et intéressant mais qui demande une certaine concentration. Je lirai très certainement "Le dernier lapon", qui me parait présenter plus en détail Klemet et Nina, les deux policiers.
Un polar original et dépaysant mais qui demande de la concentration
Lien : http://www.sylire.com/articl..
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C'est le tout premier roman que je lis d'Olivier Truc et connaissant un peu cette région nordique, je n'ai eu aucune peine à me plonger dans son univers. Force est de constater que de la Laponie au fond de l'Afrique en passant par les Amériques, les multinationales balaient tout sur leur passage , faisant fi des autochtones et de leurs besoins tant que les leurs sont satisfait.
Le détroit du loup est une histoire ou les hommes se battent pour leurs valeurs , le combat de David contre Goliath ou il arrive que ce soit parfois David qui gagne mais en y laissant sa santé.
La culture laponne est menacée, comme bien d'autres l'ont été avant elle. le combat des hommes ralenti mais hélas ne peut stopper les pas de géant de Goliath
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Ce roman est très plaisant pour tout ce qu'il nous apprend sur les Samis du nord de la Norvège. Les deux personnages de la police des rennes sont bien campés et crédibles. Malgré cela, la réussite n'est pas au rendez-vous parce qu'Oliver Truc a choisi d'intriquer plusieurs fils narratifs tout en créant un grand nombre de personnages secondaires. Par conséquent, le lecteur fait des tours et détours, un peu comme un policier Sami sur sa motoneige dans la lande lapone, et se trouve malmené. le renversement qui s'opère vers le troisième tiers du roman est assez pénible car le mobile de la vengeance choisi par l'auteur m'a semblé lourd et improbable. Certains personnages secondaires, tel Anneli aurait gagné à prendre plus d'importance. En cherchant à attirer son lecteur sur plusieurs fausses pistes, Olivier Truc réalise un roman broussailleux qui le contraint à déformer le caractère de ses personnages pour coller aux dédales narratifs qu'il a imaginés.
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Troisième livre d'Olivier Truc après L'imposteur (une biographie) et le dernier lapon (premier roman ayant reçu une excellente critique), le détroit du loup fait suite au Dernier lapon. On y retrouve les membres de la police des rennes Nina Nansen et Klemet Nango. Il s'est agi pour moi de ma première lecture d'Olivier Truc. Je pense qu'il vaut mieux avoir lu le dernier lapon avant de lire ce roman, car il est parfois fait référence à des éléments de l'enquête précédente.
Ce dernier roman, venons-y, à présent. L'histoire commence ainsi : Erik Steggo, éleveur de rennes près d'Hammerfest, au-delà du cercle polaire arctique, en Norvège, meurt accidentellement dans le détroit du loup (qui sépare le continent de l'île de la Baleine où se trouve Hammerfest), par noyade, alors qu'avec plusieurs de ses collègues éleveurs, il tentait de faire passer les rennes sur l'île lors de la transhumance de printemps. Nina et Klemet, de la police des rennes (une police chargée de veiller au bon déroulement des transhumances, et d'éviter les conflits entre les éleveurs de rennes et le reste de la population – il faut dire que les rennes ont une fâcheuse tendance à investir la ville d'Hammerfest, au grand désarroi du maire Lars Fjordsen), enquêtent donc sur cet accident, qui semble peut-être n'en être finalement pas vraiment un… Surtout que quelques jours plus tard, c'est le maire lui-même qui est victime d'un accident et meurt en chutant d'une falaise…
Le récit est assez lent à se mettre en place. L'auteur, plutôt que de débuter avec force violence et tueries (quoique qu'Erik Steggo meure dès le premier chapitre), préfère présenter doucement le décor et les personnages de son roman. le décor, tout d'abord : c'est pour moi la force de ce roman. J'ai beaucoup aimé découvrir Hammerfest et la Laponie, de façon plus générale. J'ai pris plaisir à regarder des images de la ville et de la région sur internet pendant ma lecture. Ces régions qui m'étaient inconnues me sont devenues assez familières, grâce à une réelle immersion que l'auteur nous propose. Il connaît bien Hammerfest, qu'il décrit précisément (images, odeurs). de même, les paysages de la toundra sont bien rendus (on sent que l'auteur est journaliste). L'auteur aime le grand nord, il nous fait découvrir les traditions sami (que je ne connaissais pas du tout). On découvre aussi tout l'aspect plus moderne de ses espaces, avec la production de pétrole offshore et sur l'île de Melkoya. Bref, un décor vraiment dépaysant, ce qui pour moi est un atout majeur dans un roman. Les personnages, maintenant. Olivier Truc nous en dresse toute une galerie variée. Parmi les membres de la police des rennes, j'ai beaucoup aimé Nina Nansen. Elle est assez récente à Skaidi (QG de la police des rennes), elle a fini ses études il y a peu. Elle est du sud de la Norvège, mais comme beaucoup, elle doit commencer par le grand nord (place peu convoitée du fait des conditions extrêmes), mais s'acclimate bien à la population (mais pas du tout aux longues journées de jour, extrêmement fatigantes). Elle n'a peur de rien, sauf peut-être des souvenirs de son enfance. J'ai beaucoup aimé les passages où elle retrouve sa mère (une vraie pimbêche) et surtout son père (passages très émouvants), un ancien plongeur, archétype du mec traumatisé par la plongée extrême des années 1970. Klemet, lui, est tout aussi intéressant : d'origine sami, sa famille a dû quitter l'élevage de rennes (trop difficile), ce que Klemet a du mal à assumer. Souvent de mauvaise humeur, bourru parfois, il n'en demeure pas moins très attachant. Leur chef est Ellen Hansen, qu'on voit assez peu. Parmi les personnages on retrouve, forcément, plusieurs éleveurs de rennes : Erik Steggo et sa veuve Anneli Steggo (on sent que c'est un personnage que l'auteur veut attachant, il lui arrive de nombreuses mauvaises choses, mais personnellement les passages où elle apparaît m'ont un peu ennuyé. Dommage pour moi) ; Juva Sikku, ami d'enfance d'Erik Steggo et de Nils Sormi. Lui a choisi une voie différente des autres éleveurs : sur les conseils de Tikkanen, il envisage de lâcher l'élevage traditionnel pour élever ses rennes en ferme. Juva Sikku n'est pas bête, mais n'est pas non plus le plus intelligent du monde. On sent qu'il aurait aimé se faire apprécier de Nils. Parmi les éleveurs, on a aussi Anta Laula, ancien éleveur, qui est devenu plongeur (amateur, grand mal lui fasse), dans les années 1980, ce qui l'a détruit. Venons-en aux plongeurs. Parmi eux, on a Nils Sormi, personnage central du récit avec Nina et Klemet. Arrogant, beau gosse à qui tout réussit, il renie son héritage sami pour se remplir les poches de l'argent des compagnies pétrolières qui le paient à prix d'or pour effectuer des plongées parfois difficiles et risquées. Son évolution au cours du récit m'a beaucoup intéressé et plu, car il est beaucoup plus humain et profond que son arrogance de départ ne pourrait le laisser croire. Son binôme Tom Paulsen est également un personnage attachant, même si trop peu présent à mon goût (début d'histoire avec Nina qui ne donne finalement rien – à moins que tout soit ouvert à notre réflexion …). Leur chef est Leif. Trois anciens plongeurs : Jacques Divalgo (qu'on prend un temps pour un polonais, Kowalski), Pet Pederson et Anta Laula prendront une place importante dans le récit cf. plus bas). Enfin, venons-en aux personnages des compagnies pétrolières et de la ville d'Hammerfest. Gunnar Dahl, responsable de la compagnie Norgoil, est un pourri. Afin que son entreprise fasse les meilleurs profits, il est prêt à sacrifier la vie de ses hommes, notamment des plongeurs (on le voit bien à la façon dont il traite Tom après son accident). Bill Steel, stéréotype du texan qui se croit partout chez lui, qui a tout vu tout fait, dégueu avec les femmes ; et Henning Birge… Et enfin, Markko Tikkanen, finlandais arrivé à Hammerfest, agent immobilier, prend un plaisir sans nom à compiler tout ce qu'il apprend de tous les habitants de la ville sur de petites fiches remplies et classées méticuleusement. Gras et repoussant, il a appris à jouer du mépris qu'il inspire à ses interlocuteurs pour les influencer et se sentir maître du monde. Ainsi il a promis à Nils qu'il pourrait avoir une maison en surplomb de la ville (ce qu'il sait totalement impossible), il a promis à Juva Sikku qu'il l'aiderait à monter sa ferme pour élever ses rennes s'il aidait Tikkanen à empêcher les éleveurs traditionnels à amener leurs rennes sur l'île de la Baleine. Il est l'un des personnages centraux du récit, car il fait tout pour sembler la zizanie parmi les habitants d'Hammerfest.

Plusieurs conflits d'intérêts plus ou moins larvés entrent en jeu dans cette histoire : 1 l'opposition entre les éleveurs traditionnels qui voudraient conserver les habitudes des transhumances et donc avoir la possibilité d'amener leurs troupeaux sur l'île de la Baleine et les gens de la ville d'Hammerfest, qui en ont assez de voir des rennes saccager leur jardin ; 2 l'opposition foncière entre ces mêmes éleveurs, qui ont besoin de bonnes terres pour leurs rennes et l'industrie pétrolière, qui voit son emprise sur ces terres riches s'étendre ; 3 l'opposition entre les anciens plongeurs (années 1970-1980), qui ont permis à la Norvège de s'enrichir grâce au pétrole de la Mer du Nord, sans aucune considération pour les risques qu'ils ont pris (problèmes de décompression trop rapide à une époque où cela était mal connu, avec des conséquences physiques et mentales affreuses) et les compagnies pétrolières, qui minimisent ces risques et n'ont rien à faire des anciens plongeurs une fois qu'ils ne servent plus à rien (cf. après l'accident de Tom Paulsen)
Un roman fort finalement, quand on y repense. Pas de tueur en série, mais une société avec ses problèmes actuels très bien décrites. L'action est assez lente, ce qui pourra décourager certains lecteurs. En persévérant, on en ressort avec un oeil un peu différent sur la Norvège et le tribut qu'on dû payer ses hommes pour en faire une grande nation productrice de pétrole dans les années 1970 et 1980.
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Je suis un peu embarrassée pour parler de ce livre. Si dés les premières pages , contrairement au " dernier Lapon" je suis rentrée dedans et j'ai dévoré les 50 dernières pages, il m'est arrivé ,au cours de la lecture, d'être un peu perdue avec tous les personnages, les nombreux événements et histoires sans toujours des liens apparents.

Bien qu'il s'agit d'un roman policier : on a des décès suspects, des décès accidentels, dont certains semblent plus ou moins liés, l'auteur aborde également d'autres sujets que l'on peut appeler sociétaux : les Samis et leurs traditions,l'écologie, la recherche pétrolières et gazière,le métier de plongeur, la recherche du père, les affaires pas toujours très claires comme celles de Tikkanen l'agent immobilier,etc.

Malgré cette petite réserve, j'ai apprécié la lecture de ce livre : non seulement j'ai voyagé dans des paysages de toundra en scooter des neiges, en avion, en hélicoptère durant les longues heures d'ensoleillement, mais j'ai également appris beaucoup de choses notamment sur la transhumance des rennes, sur les samis et leurs difficultés dues en partie à l'envahissement de leur territoire suite à l'exploitation des gisements de pétrole et de gaz.


C'est avec plaisir que j'ai retrouvé Klemet et Nina, les policiers des rennes, mais également rencontré d'autres personnages sympathiques comme Anneli et Tom Paulsen, ou plus ambigus comme Nils Sormi.


Difficile de résumer ce livre fort bien documenté - l'auteur est journaliste - qui traite avec talent de nombreux sujets.


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Olivier Truc a remporté de nombreux prix avec son roman précédent, le Dernier Lapon. Il nous a alors fait découvrir la Norvège, et en particulier l'extrême nord de la Laponie, au bord de la mer de Barents. Ses héros récurrents, le policier Klemet et sa coéquipière Nina, travaillent pour la police des rennes.
Le décor est planté. C'est la fin de la nuit polaire. Dans le détroit du Loup, un passage vers l'ile de Kvaløya, la migration des rennes va commencer. Les natifs de l'Ile sont les Sami, ils sont depuis toujours éleveurs de ces troupeaux de rennes qui pâturent au rythme des saisons et de la transhumance sur les terres ancestrales. Lors du passage du détroit du Loup, un jeune berger meurt noyé. La police des rennes va alors enquêter sur cette mort à priori totalement accidentelle. Surviennent d'autres morts, d'autres incidents, qui vont poser de nombreuses questions. Ainsi, tout est rapidement beaucoup plus complexe qu'il n'y parait.
L'industrie pétrolière est florissante dans cette région du nord de la Norvège, malgré la complexité de l'exploitation dans ces fonds aux eaux sombres et glacées. Au fil des ans, de nombreux plongeurs ont été employés par les multinationales pétrolières ou gazières, avec plus ou moins de respect pour les normes indispensables au maintien de leur santé et pour leur survie. Les incidents se répètent, les différents services de police sont sur les dents. L'appât du gain, le non-respect des traditions, le monde qui évolue, pas toujours pour le bien de tous, vont être la trame du roman. Mais cependant le rythme est parfois trop lent, aussi glacé que les eaux qui entourent les tribus Sami, aussi secret que les légendes, aussi complexe que les malversations et les entourloupes des industriels et des élus.
Il est fascinant de voir se tisser les fils de cette intrigue, de découvrir la relation avec le passé de certains personnages, là d'où va émerger cette histoire qui trouve ses ramifications dans le présent. Mettre en parallèle ces deux « civilisations », les tribus aux habitudes ancestrales et les industriels peu scrupuleux, le respect des traditions et les intrigues financières, sont des éléments intéressants du roman.
J'ai découvert des peuples et des coutumes que je connais très mal. Même si parfois on parle de la Laponie et des étés polaires, dans ce roman émerge également toute la difficulté à vivre sous des latitudes aussi éprouvantes pour les organismes. Ces journées de 18h, comme l'auteur les inscrits si bien en exergue de ses chapitres, apportent un poids supplémentaire aux évènements, les rendent oppressants, ces nuits sans soleil, mais où la lumière constante ne permet pas de vivre et de dormir normalement. Les personnages sont un peu trop nombreux à mon goût, on s'y perd parfois sans que cela ajoute vraiment à l'intrigue. C'est peut-être un peu long, mais c'est malgré tout un roman attachant.

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Du même auteur, j'ai vraiment beaucoup apprécié ma lecture cet été du Dernier Lapon, et, du coup, c'est sans hésiter que je me suis lancée dans le détroit du Loup. Dès les premières pages cependant j'ai senti qu'il y aurait beaucoup moins de magie dans cet opus. J'avais bien envie pourtant de me perdre dans la lumière omniprésente d'Hammerfest pour une plongée rafraîchissante dans le printemps arctique. Alors oui, c'est très dépaysant cette fois encore, oui j'apprends avec intérêt de nouveaux détails sur la culture et le mode de vie des Samis et oui je suis toujours autant outrée par le peu de cas que l'on fait des êtres humains dès lors que des intérêts économiques sont en jeu. C'est un peu le même topo que la dernière fois sauf qu'ici au lieu de creuser une mine d'uranium, il s'agit d'extraire du pétrole et du gaz dans la mer de Barents. Mais on en arrive toujours au même point : les Samis sont perdant. Forcément. Les éleveurs de rennes ne pèsent rien face à la toute puissance des multinationales de l'industrie pétrolière. Et tout cela crée des tensions entre les populations : entre les Samis et les Norvégiens bien sûr, mais aussi au sein même du peuple Samis, entre les éleveurs nomades et ceux qui voudrait adopter un mode de vie moins rude, quitte à renier leurs traditions ancestrales. Parmi ces derniers, des plongeurs Samis se mettent au service des compagnies pétrolières, attirés par l'argent facile et les sirènes de la modernité, ne se doutant pas que là non plus leurs vies ne comptaient pas, que le profit serait toujours placé au-dessus des règles de sécurité et qu'on leur ferait prendre des risques inconsidérés, parfois mortels…
Tous les ingrédients sont donc là mais par contre, sans que je sache trop expliquer pourquoi, la sauce ne prend pas. L'intrigue est peut-être un peu trop entortillée dans ses différents fils, ses différents histoires qui s'emmêlent ? Et je trouve aussi que l'histoire de Nina et sa famille n'apporte rien, au contraire, ça en rajoute simplement une couche sur le sort misérable des anciens plongeurs. Pourquoi diable faut-il toujours que tous les enquêteurs de tous les romans policiers se traînent de vieilles casseroles, un démon intérieur ou un squelette dans le placard ?
Pour conclure, même si ce fut une lecture agréable, j'ai bien envie de dire à l'auteur qu'il ne suffit pas d'utiliser les mêmes trucs pour réussir un bon livre ^^ (encore un jeu de mots à deux balles mais ça c'est mon truc à moi…). Ce qui ne veut d'ailleurs pas dire que le livre n'est pas bon (je ne me permettrai pas), juste qu'il est moins bon que le précédent, à mes yeux. Et quoi qu'il en soit, je lirai avec intérêt la suite des aventures de la police des rennes.
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Livre intéressant mais en même temps décevant. Je pensais lire un bon roman policier, en fait non. Beaucoup de choses apprises concernant le grand nord et la laponie, la condition des éleveurs de rennes, les plongeurs et les compagnies de pétrole. Et puis, à la fin, je n'ai pas pu m'empêcher de me dire "521 pages pour arriver à ce résultat !". Sans doute m'aurait-il plus plu si je n'étais pas partie dans l'idée de lire un roman policier.
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