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EAN : 9782379130083
249 pages
Éditions Mon Poche (16/08/2018)
4.22/5   9 notes
Résumé :
A l'heure où les fast-foods ou les boutiques de fringues remplacent les librairies, la littérature ressemble de plus en plus à une "prière déchue". Tristan Talberg, écrivain reconnu, se voit décerner le prix Nobel. Mais il n'en veut pas. Misanthrope, en deuil d'une épouse aimée, il est pris de panique devant le vacarme médiatique provoqué par le prix et décide de s'enfuir de Paris. Réfugié chez des amis, traqué par la police qui pense à un enlèvement et par une meut... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Lorsque la pile à lire s'élève, il devient parfois délicat de retrouver d'où vient tel ou tel ouvrage. C'est le cas pour ce roman de Patrick Tudoret, sorte de "feel good book", un ouvrage qui raconte une sorte de quête initiatique d'un auteur qui n'écrit plus depuis cinq ans et la disparition de l'être aimé et qui se voit décerner le Nobel de littérature et ... le refuse !
Fuite, disparition, alarmes médiatiques, la police sur les dents ... mais tout ceci n'est qu'un prétexte. Nous suivons alors Tristan Tallberg sur les routes de Compostelle où il va enfin pouvoir faire son deuil, se retourner sur son passé, se tourner, peut-être aussi, vers l'avenir.
Voilà un livre de coin du feu, qui se lit aisément, plutôt agréable, sans grande surprise non plus. Mais un livre qui fait se sentir bien, et c'est déjà très bien comme ça !
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Quelle belle surprise que ce roman ! Emprunté à une amie par hasard, je l'ai dévoré, transportée, enveloppée.

Assurément pourtant prétentieux (l'étalage des connaissances culturelles et sémantiques de l'auteur sont d'abord ridicules avant de devenir attendrissantes), cette longue lettre d'un amour sincère et grand, cet hommage à la liberté intérieure et physique, m'ont profondément bouleversée.

J'aime de mieux en mieux, je crois, les romans initiatiques en mouvement et je croise de plus en plus souvent leur chemin par hasard.

Grâce à cette rencontre avec Patrick Tudoret dont j'ignorais l'existence, je compte me lancer dans l'aventure de Compostelle lors de mes prochaines vacances.

C'est un livre auquel on s'attache rapidement, qu'on a du mal à lâcher, et dont les relations humaines autant que les convictions offrent un soulagement bienvenu des considérations matérialistes et aseptisées de notre époque. Quelle belle lecture !
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Qui n'a pas rêvé un jour de tout plaquer et de parcourir le monde ? Et bien c'est ce que Tristan Talberg, "heureux" lauréat du Nobel a fait.
Cette aventure au gré du Chemin de Compostelle est ponctuée de belles lettres d'amour adressées à sa défunte épouse Yseult et de belles rencontres.
Ce livre m'a donné envie d'enlever les chaussons que j'avais mis pour lire et de chausser mes godillots pour arpenter le Chemin de Compostelle : je recommande les deux options !!!
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Je tiens tout d'abord à remercier les « Éditions Mon Poche » pour m'avoir fait découvrir ce livre et pour leur confiance. Que vous dire ? Ce livre m'a bluffée ! Tout d'abord par son histoire. Suivre Tristan écrivain qui, comme le titre l'indique, va fuir le Nobel qu'on vient de lui attribuer, la médiatisation et tout ce que cela comporte le rend malade… Et cela va le mener dans une folle aventure dans laquelle il nous emmène avec lui. Ensuite, la plume de l'auteur. Que vous dire ? Elle est d'une rareté simple, sans fioriture. Cette histoire est écrite d'une beauté littéraire, légère, rondement menée avec des touches d'humour qui ajoutent de la douceur à ce récit si fascinant. La maladie de l'être aimé est difficile à supporter, la mort encore plus. Notre protagoniste, lui, a décidé de tout rejeter, de fuir… Parfois l'évasion est peut-être ce dont on a besoin pour faire le point, pour se découvrir, se recentrer sur soi, découvrir la liberté. Entre philosophie, travail sur soi, découvertes, aventures et écriture, vous n'allez pas vous ennuyer. Bien au contraire, les 249 pages de cet ouvrage vont défiler à une vitesse telle que la fin arrivera avant même que vous vous en rendiez compte. À lire !
#Ilena
Lien : https://unpeudelecture.blogs..
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Une merveille d'écriture. Une histoire d'amour et de deuil mais pas que ... une marche, une rencontre avec les autres et avec soi-même.
De jolis mots, de la poésie. Je sors de cette lecture éblouie. Mon vocabulaire s'est enrichi sans que ce soit jamais pesant.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Mais, tu le sais, j'ai toujours eu les fondamentalistes en horreur, qu'ils fussent croyants ou athées. Leurs idées arrêtées en font des statues de sel, des cerveaux en jachère. Leurs certitudes m'emmerdent. Cette pensée enkystée me fait honte et m'effraie à la fois. Fondamentalisme athée, gonflé de prétentions rationalistes, tenant dans le plus insupportable mépris les 9/10è de l'humanité pour qui Dieu et le sacré sont au coeur de tout, mais aussi fondamentalisme religieux qui nous fait le coup de la certitude "informée", fermé à toute autre forme de pensée. Mais ce qui fait la grandeur de la foi, c'est justement l'incertitude, les flux et les reflux de l'âme, le doute, non ? Cette quête sans fin d'un au-delà de soi et des hommes. Allez, permets-moi cette conclusion : quand bien même Dieu serait une invention humaine, son ancienneté dans la fonction lui vaudrait bien un brevet d'existence ...
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Croire pour ne pas devenir fou. Pour ne pas céder à une vision pauvrement mécaniste du monde, désolante confrontation à ce vide où nous sommes, à ce vide que nous sommes, donner du sens à cette tragique pantomime où s'agitent des millions de pantins ! Au fond, je suis loin d'être obsédé par une quelconque résurrection de la chair et j'ai encore bien du mal à y croire, mais je sais que l'amour et l'esprit survivent et cela suffit à tisonner chez moi une sorte de foi retrouvée en l'homme. Souviens-toi, lorsque je t'interrogeais, tu me répondais invariablement avec saint Augustin : "Credo ut intelligam", "Je crois pour comprendre". Allez, le simple fait de vivre est déjà un bonheur fou.
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Car tu sais, ici-bas rien n'a changé. En Syrie, en Irak, en Afghanistan, au Mali et ailleurs, la folie des hommes fait toujours couler les mêmes fleuves de sang, les camps résonnent toujours des mêmes cris, ce stupide hominien - mon frère, le tien - veut toujours imposer à l'autre son amour passionné de la mort. Comment éradiquer chez lui cette inclination compulsive à exterminer son prochain ?
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[...] Tristan relirait les mots de Suarès : "Puissé-je ne rien garder à mes semelles de tout ce que je quitte, et ne rien emporter que mes belles douleurs, mes belles conquêtes, toutes mes victoires sur moi-même en tant de combats où j'ai été vaincu selon le monde, défait par la laideur et révolté par le bruit."
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A la pointe amarante de cette aube qui vient, je ne sais toujours pas grand-chose de ce monde. Enfin, je n'ai peut-être pas gravi beaucoup d'échelons de l'échelle sainte de saint Jean Climaque, mais, comme Bernanos, je sais au moins une chose : l'enfer, c'est de ne plus aimer.
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Videos de Patrick Tudoret (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Patrick Tudoret
Découvrez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/emission/patrick-tudoret-en-marchant-53762.html
Voilà un livre qui fait un bien fou, un livre qui prend le temps, qui nous invite à l'introspection et nous invite surtout à marcher pour nous approcher de ce que nous sommes au plus profond de nous. « En marche », c'est le nouveau titre de Patrick Tudoret.
Il y eut le politologue, il y eut le chef d'entreprise, l'homme de media et puis il y a l'écrivain, l'écrivain polyformes qui s'exprime aussi bien dans l'essai que dans le roman ou la dramaturgie avec plusieurs pièces à son actifs.
Son 1er titre, « Impasse du Capricorne » sort en 1992 aux éditions de la Table ronde. D'autres titres suivront jusqu'en 2015 avec « L'homme qui fuyait le Nobl » paru chez Grasset qui lui permet d'atteindre un public plus large. A travers cet écrivain sélectionné pour recevoir le prestigieux prix et qui préfère partir sur les chemins pour s'en échapper, Patrick Tudoret nous racontait aussi une bouleversante histoire d'amour, de deuil et de résilience. Ce livre reste une référence, le genre de livre qu'on garde précieusement dans sa bibliothèque pour les bienfaits qu'il apporte mais que l'on a aussi plaisir à partager pour ses enseignements. Dans le même registre, mais cette fois-ci sous la forme de l'essai, Patrick Tudoret nous avait aussi séduits avec son « Petit traité de bénévolence » dans lequel il nous rappelait l'importance de l'ouverture aux autres.
On l'aura compris, dans notre monde d'urgence, de violence, de repli sur soi, Patrick Tudoret nous apporte par son écriture une salvatrice bouffée d'air frais.
Il le prouve cette fois-ci encore avec son nouveau livre « En marchant » paru chez Tallandier. A travers son expérience personnelle mais aussi en convoquant d'autres écrivains, il nous raconte l'importance de ces quelques pas qui deviennent des kilomètres, l'art de la marche qui nous permet de nous recentrer sur nous-mêmes, de revenir à l'essentiel tout en restant attentif à la rencontre et à l'inattendu.
Porté par une écriture douce, poétique, riante aussi, ce livre qui mêle étroitement pérégrinations pédestres, vagabondage philosophique et littéraire, souvenirs personnels et interrogations sur le sens de l'existence fait un bien fou. Que vous soyez vous-même adepte de la marche ou que vous vous disiez « un jour je m'y mettrai », emparez-vous de ce joli livre qui est avant tout un acte de vie et aussi un acte de foi.
« En marchant » de Patrick Tudoret, est publié chez Tallandier
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