A la fin du tome précédent, Patrick avait enfin une piste sérieuse pour le sceptre de Morrigan : une vente aux enchères au marché noir doit se dérouler à Londres et l'artefact fera partie du catalogue.
Mais qui pour enchérir ? Patrick étant grillé car trop connu, un candidat se détache du peloton : Lucien, le maitre vampire de la Cour de la nuit de Manhattan, dont la réputation criminelle suffit pour légitimer sa présence lors de cette vente. Mais sa participation ne sera pas gratuite, bien qu'il ait finalement intérêt à empêcher aussi les plans d'Ethan (et oui, les zombies n'ont pas de sang...).
Manhattan laissée sous la surveillance d'Emma, voilà Patrick, Jono, Sage et Wade à Londres, retrouvant Nadine, et ou leur tout premier soucis, et non des moindres, est de régler le petit problème de la présence de Jono sur le territoire. Il doit prendre contact avec la meute qui l'a exilé et demander une autorisation de séjour. Chose que ladite meute, sous la coupe d'une femelle alpha démoniaque, n'est pas vraiment prête à accorder... mais qu'elle finit par accepter, après une raclée à la loyale délivrée par Sage. Les voilà donc parés pour cette fameuse vente aux enchères, avec un petit coup de main des alliés faes, et la cavalerie sous la forme d'un ami de Patrick, le briseur d'âmes Spencer et Fatima son psychopompe/ocelot, compagnons de la bataille des trente jours.
Bien entendu, tout part en vrille... et après Londres, voilà l'équipe débarquant à Paris pile pour le solstice d'été... coïncidence ? Connaissant les loustics, rien n'est moins sur...
Encore une fois un tome mené tambour battant ou l'auteur nous embarque à Londres pour une vente aux enchères sanglante et à Paris pour une bataille époustouflante. Mais un retour surprise risque de chambouler (encore) les cartes et Ethan et la secte du Dominion court toujours... nous laissant impatients de lire le tome suivant.
Toujours allégé d'une touche d'humour grâce à la présence de Wade, notre dragonnet glouton qui se révèle être une force d'appui non négligeable, ce tome permet à Jono de régler le passif de son départ londonien et de consolider son pouvoir américain via des alliances européennes. Patrick oscille, comme d'habitude, entre mauvaise humeur et très mauvaise humeur, ne baissant sa garde qu'en présence de Jono, de sa meute et de ses amis (en fait, ça commence à faire du monde...) et n'est définitivement pas fait pour la diplomatie.
Cette série ne faiblit pas en intensité, mais j'ai toutefois hâte de voir comment l'auteur va nous conclure tout ça : entre papa Ethan et soeurette Hannah et un nouveau membre de la famille, Estelle et Youssef à qui il va bien falloir régler leur compte, et sans doute quelques surprises encore avec l'apparition de quelques dieux tirés du chapeau... Heureusement, la parution du tome 6 n'est pas trop loin.
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Le sceptre de Morrigan doit être mis en vente à Londres, il faut absolument le récupérer si on veut éviter l'apocalypse, aussi le ministère des affaires surnaturelles américain est-il décidé à mettre le paquet, et même à pactiser avec la cour des vampires de Lucien. La meute atypique de Jono et Patrick au grand complet prend donc un vol pour l'Europe avec l'ordre de ne pas faire trop de dégâts, voeu pieux s'il en fut …
Un cinquième opus mouvementé, Jono doit faire face à la meute de seigneurs de Londres qui l'a exilé et condamné à mort, un prérequis avant de se lancer en quête du sceptre, et aussi l'occasion de faire face à un puissant démon. La secte Dominion n'est pas la seule prête à tout pour s'approprier le sceptre, des nécromanciens adorateurs du dieu slave Peklabog semble eux aussi prêts à mettre le paquet, les mort-vivants pullulent et semblent indifférents aux dégâts collatéraux, l'absence de don diplomatique de Patrick va être mise à contribution, migraine garantie ! Mais Londres n'était qu'un hors d'oeuvre et c'est à Paris qu'on va tirer les feux d'artifice pour le solstice d'été …
Les dieux restent relativement discrets cette fois, même si ce frimeur d'Hermès fait quelques brèves apparitions et que le Panthéon Slave ne reste pas inactif, Srecha, cousine des Nornes fait don d'une "bénédiction" cuisante à Patrick qui finalement trouvera son utilité et Baba Yaga n'hésite pas à mener des actions définitives. Heureusement que Wade, l'ado Dragonnet morfal kleptomane est là pour alléger l'ambiance, et aussi comme force de destruction massive d'appoint …
De l'action soutenue tout au long des 450 pages du livre, heureusement qu'un zeste d'humour allège le récit où la romance sous-jacente reste discrète. Un livre qui se lit facilement d'une traite et qui devrait plaire à tous les amateurs d'action soutenue, d'urban-fantasy ou de surnaturel …
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Sur les ailes de la guerre - tome 5 de Dette de Sang - nous amène à retrouver Patrick et Jono encore sur les traces de ce maudit sceptre de Morrigan. Patrick tient absolument à ce qu'il ne se retrouve pas en possession de la secte du Dominion et souhaite le rendre à sa propriétaire.
Jono va le suivre et l'aider afin d'effacer sa dette qui a fragilisé leur couple.
Les recherches amène Patrick à se rendre à Londres, où une vente aux enchères se déroulera pour vendre le sceptre. Jono va l'accompagné, bien qu'il avait été banni de cette ville. Il doit donc affronter ce passé qu'il pensait avoir laissé derrière lui, cependant il n'est plus seul maintenant. Bien que ni lui ni sa meute ne soient les bienvenus en Angleterre, ils vont enquêter et déterrer des secrets que les seigneurs de meutes auraient préféré qu'ils ne soient jamais révélés...
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Le temps s’arrêta soudain tout autour d’eux, les groupes d’acheteurs saisis en pleine marche ou en pleine discussion. À côté de lui, Spencer était aussi rigide qu’une statue, le regard figé. Patrick déglutit avec difficulté avant de faire le tour de son ami et de se glisser entre deux vampires pour atteindre la jeune femme.
— Qui êtes-vous ?
— Une cousine des Nornes.
Il ne put s’empêcher de tressaillir en comprenant qu’une Oracle était en train de tisser un futur incertain juste là, en face de lui.
— Je ne connais pas votre nom.
— Tu peux m’appeler Srecha.
Une ancienne déesse, issue d’une religion tout aussi vieille, et dont les adorateurs étaient depuis longtemps tombés dans l’oubli. De moins en moins de personnes se souvenaient du panthéon slave. Les multiples Oracles des divers panthéons avaient toutes choisi leur camp dans ce combat. Mais Patrick ignorait où allaient les allégeances de cette déesse duale, qui arborait deux facettes.
— Qu’est-ce que vous voulez ? demanda-t-il.
Srecha déroula un peu plus du fil brut qu’elle était en train de torsader, guidant les fibres entre ses doigts.
— La même chose que mes cousines. Ce que nous désirons toutes en ces temps contrastés. Que l’arrogance mortelle soit enfin punie.
— Si vous pensez à Ethan, j’ai déjà reçu mes ordres.
Cressida poussa un grondement mauvais plus parlant qu’aucun discours et sauta dans l’arène pour rejoindre l’endroit où Devin gisait toujours à terre. Ce dernier essaya de lui échapper, mais elle lui tomba dessus, toujours sous forme humaine, avec une force surnaturelle alimentée par les enfers. Elle lui donna un coup de pied si puissant qu’ils purent tous entendre les os de son crâne se briser.
La tête du loup partit sur le côté, la mâchoire défoncée au point d’impact. Il s’écroula, son corps inerte gisant entre Cressida et Sage, du sang perlant de son museau. Puis la louve reporta son attention sur Sage.
Patrick réagit d’instinct ; une magisphère se forma au creux de sa main, le mot de commande filant de ses pensées jusqu’à son âme. Il la lança par-dessus Sage qui s’était écartée pour le laisser manœuvrer ; la magie du Magister éclata entre les deux femmes, formant un bouclier qui se déploya au-dessus de la meute de Londres.
Cressida pila juste avant de s’écraser contre la barrière magique, un de ses talons aiguilles s’arrachant alors que sa cheville droite se pliait selon un angle étrange. Elle ne broncha même pas et se redressa dans un mouvement fluide, sans faire cas de sa chaussure cassée.
— Nous avons une piste pour le sceptre de Morrigan. Une vente aux enchères va se tenir à Londres. Au marché noir pour les grosses fortunes, organisée par des gens comme toi, dit Patrick.
— Je suis unique.
— Peut-être, mais comme tous les autres invités sont de gros cons arrogants eux aussi, tu ne devrais pas détonner dans le paysage.
L’espace de plusieurs secondes, Lucien resta parfaitement immobile, vu que les non-morts n’avaient besoin de respirer que pour parler. Lorsqu’il le fit enfin, il eut l’air vicieusement amusé :
— Tu veux te servir de mon nom.
Patrick acquiesça.
Elle n’eut jamais le loisir de hurler.
Le souffle embrasé du dragonnet la frappa avec une telle force que son corps tout entier prit feu. Patrick releva vivement les bras pour se protéger le visage, sentant la fournaise même à travers ses boucliers. Il tourna la tête à temps pour voir Wade tousser une boule de feu pour se dégager les poumons. Des écailles rouges recouvraient son visage, son cou et ses bras, et ses yeux d’or étaient fendus de pupilles reptiliennes, mais en dehors de cela, il avait conservé une apparence humaine.
— C’est dégueu les zombies, dit l’adolescent.
Patrick gémit. — Alors ne les mange pas, ce n’est pas de la nourriture !
— J’ai mangé personne, c’est eux qui ont essayé de me bouffer !
— Les zombies ne mangent pas les gens, ils se contentent de les buter pour que leur maître puisse les relever.
— C’est quoi le plan ? demanda Nadine tout en glissant par-dessus le capot d’une voiture pour aller plus vite.
— On crame tout.
— Ça ne suffira jamais, les âmes errantes retourneront dans les morts.
— Pas s’il n’en reste plus !
Elle lui jeta un regard exaspéré.
— Voilà pourquoi tu finis immanquablement par être interdit de séjour.
— Je ne suis pas interdit de séjour, on me suggère simplement de ne jamais revenir.