Plus fort que Sherlock Holmes

Il est toujours difficile d'écrire une chronique déplaisante à l'encontre d'un livre rédigé par un auteur dont la renommée n'est plus à prouver. Il faut pourtant parfois franchir le pas. C'est le cas avec Plus fort que Sherlock Holmes. Il s'agit ici d'un recueil de plusieurs nouvelles. Et la plus importante du lot est sans doute la plus décevante.

Les fans du grand détective ont de quoi à pester à la lecture de cette nouvelle, qui très éloignée du Canon et très peu passionnante. La quatrième de couverture explique les intentions de Mark Twain. Elles ont de quoi déplaire, d'autant que leur mise en scène est malhabile. L'intrigue qui en résulte est franchement décevante. le soulagement prédomine lorsque la dernière page est enfin tournée. Tout dans cet écrit est mauvais. Les rares bonnes idées (ainsi retranscrire la vie dans une ville de pionniers) ne suffisent pas à contrebalancer ce fatras d'inepties.

Les nouvelles qui suivent sont de taille et d'intérêt variable. Elles n'offrent que très peu de points communs, sinon qu'elles se déroulent aux États-Unis. Il n'y est plus question de Sherlock Holmes. Mark Twain aurait-il voulu ridiculiser une grande figure littéraire afin de retenir un public avec un effet d'annonce ? L'idée fait son chemin... Une autre célébrité viendra faire une apparition dans la nouvelle Un chien à l'église, qui reste malgré tout, l'une des moins mauvaises compositions ici réunies.

Cannibalisme en voyage, malgré un côté répétitif, demeure la meilleure surprise de ce recueil. En revanche, L'homme au message pour le Directeur Général, succession intéressante de connexions, déçoit autant par son manque d'originalité que son manque de fond. Avec Les geais bleus, nous découvrons une histoire basée sur le langage animal. Comment j'ai tué un ours aura tout pour déplaire aux défenseurs de la cause animale. de manière générale, les bonnes idées font long feu.

Des deux dernières nouvelles, Une victime de l'hospitalité reste un moment presque amusant, malgré un contenu tout juste passable. Les droits de la femme par Arthemus Ward clôt de manière assez déplaisante ce recueil. S'agit-il d'ironie ?

Pas de fil conducteur, une nouvelle éponyme décevante et des récits du même acabit : voici un recueil qui ne brille pas. Déception et ennui sont les deux sentiments qui accompagnent cette lecture. Toutefois peut-elle séduire les adeptes de Mark Twain…

Ce livre est un recueil de nouvelles. La première et la principale donne son nom au livre.

1/ Plus fort que Sherlock Holmès

En sachant que Mark Twain était un contemporain d'Arthur Conan Doyle. On peut dire que c'est probablement une des premières nouvelles qui s'inspire librement du légendaire Sherlock Holmes. Depuis un grand nombre d'auteurs se sont plongés dans ce gouffre. Certain avec plus de succès que d'autre d'ailleurs.

Le personnage principal de cette nouvelle est un jeune homme ayant un don incroyable savamment éduqué par sa mère pour devenir le meilleur enquêteur. le but de la mère est de se venger de son ancien mari qui la fait souffrir avant de disparaitre.

Quand a Sherlock Holmès il n'a que peut d'importance dans l'histoire, il est juste utilisé pour démontrer le savoir faire d'Archy Stillmann
Une histoire originale mais qui m'a laissé un peu sur ma faim.

Les autres courtes nouvelles sont :


2/ L'homme au message pour le directeur général.

Comment un homme de basse condition peut il contacter un homme important ?

3/ Les geais bleus

Tel La Fontaine , Twain se lance dans prosopopée dommage que sa fable soit pas vraiment interessante.

4/ Comment j'ai tue un ours

C'est l'histoire d'un chasseur sachant chasser…

5 /Un chien à l'église

Pas grands chose à dire, je n'y ai vu aucun intérêt.


6/ Une victime de l'hospitalité
Hospitalité, oui, mais jusque où?

7/ Les droits de la femme par Arthemus Ward

J'ai vraiment été déçu de l'ensemble des nouvelles. Je m'attendais à bien mieux de la part de Marc Twain

Archy Stillman n'a pas connu son père. Peu avant sa naissance, celui-ci s'est enfui après avoir cruellement maltraité sa mère. A l'âge adulte, il se lance sur les traces de son père. Il possède un atout particulier : un flair exceptionnel, littéralement. Il peut suivre par l'odorat n'importe quelle piste. Dans sa quête, il va croiser la route d'un certain Sherlock Holmes. Confrontés à un crime sans coupable évident qui du méthodique détective ou de l'homme au flair de limier saura résoudre l'énigme ?

Je n'ai lu que cette nouvelle du recueil et j'ai été très déçue. L'histoire part bien mais se poursuit de manière complètement chaotique et décousue. J'étais parfois complètement perdue, en particulier dans les derniers chapitres. le changement de focalisation dans la narration n'aide pas.
La présence d'un Sherlock Holmes grossièrement ridiculisé n'apporte rien à l'histoire et gêne même l'intrigue principale au point de lui faire perdre toute force. Quant au fameux crime, il perd tout son intérêt puisqu'on connait, avant même qu'il ait lieu, le mode opératoire et l'identité du criminel. Un des rares passages qui m'a plu est la parodie d'un interrogatoire mené par Sherlock Holmes, entre Ham Sandwich et Wells Fargo mais sa mise en scène est beaucoup trop absurde et invraisemblable.

En résumé : Je ne connais pas beaucoup (pas suffisamment) l'oeuvre de Mark Twain mais j'attendais beaucoup mieux de cette nouvelle. Cette parodie des enquêtes de Sherlock Holmes manque autant de subtilité que d'intérêt. Plus fort que Sherlock Holmes, peut-être ; mais beaucoup moins réussi.