L'ami retrouvé

Une belle histoire d'amitié entre Hans, le fils d'un médecin juif et Conrad, héritier d'une longue lignée d'aristocrates allemands........en 1932 à Stuttgart.
Fred Uhlman dans un très beau style évoque ce coup de foudre amical qui va transcender les différences sociales, s'appuyant sur l'amour de la littérature, de l'histoire, de la poésie mais qui lentement va s'étioler au fil de la grande histoire et de la montée du nazisme, jusqu'à une révélation tardive qui va bouleverser Hans.
J'ai beaucoup aimé ce roman court mais qui n'en est que plus fort, servi par un style simple et sobre. Un auteur à découvrir.

Ce court récit est devenu un classique. Son calibre et son thème en font une lecture scolaire recomandée et d'ailleurs recommandable.
J'ai été bien sûr moi aussi embarqué dans cette histoire d'amitié, dans les années 30, entre deux adolescants allemands brillants, l'un juif, l'autre issu d'un famille aristocrate plutôt très pro-nazie. Deux adolescants qui vont évidemment aborder cette période historique sous deux angles et contextes très différents. Leur amitié restera-t-elle inébranlable?

Texte très poignant, ponctué par une fin très forte.

Il y a des livres qui n'ont de petit que leur nombre de pages.

Alors que je m'enlisais dans un pavé de Ken Follet (compte rendu à venir quand je serai arrivé au bout), l'envie me prît de faire une petite coupure. Un petit texte court que j'allais pouvoir lire en quelques heures...

Je me souviens de John Steinbeck et "des souris et des hommes", je me souviens de Stig Dagerman, "Notre besoin de consolation est impossible à rassasier". Ou encore des "Vingt quatre heures de la vie d'une femme " de Stefan Zweig.

J'avais parcouru distraitement quelques avis de Babeliotes et me suis arrêté sur "L'ami retrouvé" de Fred Uhlman. Il me semblait bien que ce petit livre devait se trouver dans ma bibliothèque puisque je me souvenais que cette lecture figurait dans les lectures scolaires de mon fils.

Arthur Koestler parle d'un "roman en miniature", un "chef-d'oeuvre mineur, qualificatif qui exige peut-être une brève explication. Il avait trait à la petite dimension du livre et à l'impression qu'en dépit de ce qu'il avait pour thème la plus affreuse tragédie de l'histoire humaine, il était écrit dans un ton mineur plein de nostalgie."

Il est de ces petits livres qui n'ont de petit que leur nombre de pages...

Qu'est-ce que l'alchimie littéraire ? Pourquoi, lorsqu'on se retrouve en face d'un livre, nous avons telle ou telle impression, telle ou telle émotion ? Voilà, là, un bien grand mystère. Ainsi, je me demande pourquoi, l'Alchimie n'a pas pris d'abord sur moi, pour m'étreindre petit à petit ? Nous approchons là d'un bien grand mystère, et mon rôle de chroniqueur n'est pas de le résoudre. Je vous dirais simplement que, peu à peu, l'art de narrer, a pris sur moi, que l'histoire de ses deux amis, qui aime tant la littérature, qui aime tant les arts, me fut sensible. le début me semblait agréable sans plus ; mais vite, bien vite, ce livre m'a plut. Un livre travaillé, abouti, narré, un livre grand, un grand ouvrage.

Nous sommes en 1932, aux premières lueurs de ce qui changera la face du monde à tout jamais : la montée en puissance d'Hitler. Un adolescent, juif, fait la connaissance d'un autre adolescent, protestant. Une amitié forte, puissante, se tisse entre les deux êtres libres penseurs. Une amitié qui transcende les questions de race, une amitié pure. Mais l'Histoire aura raison d'eux deux. L'un doit s'exiler devant la menace et l'autre commence à sympathiser avec les préceptes hitlériens.
Je viens à peine de fermer la dernière page de ce trop court texte et je suis encore ébranlée. Je ne sais pas comment traduire en mots, ma pensée, mes émotions, mon ressenti face à une telle oeuvre, qui est, selon moi, magistrale. Je suis bouleversée. Uhlman nous raconte une histoire d'amitié qui côtoie le laid, l'innommable, l'improbable. Une histoire d'amitié intense. Et qui se termine trop tôt, trop vite, de façon dramatique. Les années passent, avec le souvenir de cette histoire. Et puis un jour, la vie nous donne les réponses.
Une lecture rapide, mais intense. Une lecture émouvante. Une lecture nécessaire.

Hans et Conrad fréquentent le même lycée huppé de Stuttgart, les deux jeunes hommes sont solitaires, restent en marge de leur classe mais vont finir par se côtoyer, jusqu'à devenir inséparables.
Seulement, tout les oppose dans l'Allemagne de 1932.
Hans est le fils d'un médecin juif et Conrad est le l'héritier d'un comte, vieille famille de l'aristocratie allemande.
Nous allons assister à la montée en puissance du nazisme, aux écoeurantes justifications, aux premiers signes de l'ignominie.
Les deux jeunes hommes s'éloignent, les parents de Hans l'envoient en Amérique pour le protéger.
Voilà un récit vite dévoré jusqu'à la marque du génie.
Phrase finale. Éblouissante. Bouleversante. Grandiose.

Ultra classique mais intemporel, j'ai lu l'Ami retrouvé il y bien longtemps déjà. Retrouvé au fond de la bibliothèque, je l'ai relu rapidement. Un roman d'amitié entre un fils de médecin juif, Hans Schwarz et un bon allemand d'illustre descendance, Conrad von Hohenfels dans l'Allemagne des années 1930. autrement dit une amitié impossible au Gymnasium de Stuggart.
Le jeune Schwarz est envoyé en Amérique par ses parents, visionnaires, Il y fera des études et une carrière et échappera à toutes les vexations nazies.
Conrad von Hohenfels suit le chemin de l'Allemand exemplaire et devient officier dans Wehrmacht. Un jour bien après la fin de la guerre Hans Schwarz revient en Allemagne dans sa ville d'origine; le Gymnasium et la maison des von Hohenfels avaient été détruits. Une collecte de fonds est ouverte pour ériger un monument à la mémoire des élèves morts pendant les deux guerres mondiales : une longue liste de noms que Hans n'a pas le courage de lire puis il se ravise.
C'est alors qu'il lit un étrange message à côté du nom de Conrad von Hohenfels. L'Histoire avait soudain puis une autre tournure . Je vous laisse découvrir la dernière ligne du livre. (lu en 2018)

une amitié dans l'enfance entre deux enfants dans une allemagne changeante ou le spectre du nazi naissant attire les comportements les plus vils envers les juifs.Ce récit autobiographique remarquablement bien écrit ou sont particuliérement bien exprimés les sentiments des deux enfants ,que tout rapproche par leurs passions et que socialement tout finit par opposer par des convictions différentes. à garder dans sa bibliothéque assurément comme un témoignage de l'histoire.

Il est de ces livres qui vous marquent à jamais.
C'est l'histoire d'une amitié entre deux adolescents. Une histoire d'amitié impossible dans une époque houleuse bouleversée par la montée du nazisme et de l'antisémitisme.
En ce court texte de 100 page, Fred Uhlman réussit l'exploit de nous immerger dans cette époque, de nous faire vivre de l'intérieur et par l'expérience la montée de l'intolérance et de la barbarie. La vie se déroule normalement, certes des évènements surviennent mais rien de bien grave. Personne ne croit et ne peut croire à l'émergence du mal.
Il décrit tellement bien la naissance d'une amitié comme nous avons tous pu en connaitre à l'adolescence, pleine d'espoir et surtout avec beaucoup d'exigence et d'idéal, la rupture et la trahison par lâcheté.
Ce livre ne serait pas un chef d'oeuvre sans la conclusion et la dernière ligne du livre qui m'a fait l'effet d'une gifle. Sans dévoiler la fin, j'ai ressenti physiquement ce qu'aurait pu ressentir le héro lors de leur retrouvaille, j'ai eu l'impression de me prendre une gifle, j'en ai pleuré, ce qui ne m'arrive jamais.
Un très bon livre, aussi bien pour les adolescents que pour les adultes, qui sait mettre de la nuance et des émotions sur des faits historiques.

Voici un récit tout en douceur et légèreté qui parle de l évènement le plus grave de toute l histoire, à savoir la montée du nazisme et sa haine du juif.
Petit livre qui se lit d une traite,qui nous entraîne facilement .
Pas besoin de réflexion, juste se laisser emporter et savourer.
Bonne lecture